LA ROUE TOURNE...
Jean-Pierre Chevrolet


Pas seulement, d'ailleurs, celle du monument londonien de British Airways pour le millénaire! Pour notre société missionnaire, 2008 marquera un tournant avec la formation d'une province englobant onze pays d'Europe. Le manque de vocations (sauf partiellement en Pologne) conduit à un regroupement qui, on l'espère, va permettre aux énergies encore disponibles de mieux collaborer.


Le conseil européen des provinciaux réuni à Londres en mai 2006
pour préparer les statuts d'une province d'Europe des Missionnaires d'Afrique

Notre "lettre aux amis" en est à sa 10e édition. Un des initiateurs de cette lettre poursuit son parcours missionnaire comme formateur à Sainte-Anne de Jérusalem. Vous trouverez ici des échos d'une fondation qui remonte au temps de Lavigerie.

Sainte Anne était vénérée au Soudan bien avant l'arrivée de l'Islam dans ce pays. Aujourd'hui le Cardinal Zubeir, de Khartoum, invite, en présence du Président de la République, Musulmans et Chrétiens à rechercher la religion authentique, "force cachée qui peut transformer les êtres humains comme Dieu, leur créateur, les veut dans sa création". (Discours du 4 juillet 2007)

Il n'y a pas qu'au Soudan qu'on a besoin de personnes au service d'une véritable médiation pour la paix et l'unité. La recherche de ces biens se conjugue avec beaucoup d'autres: souci des plus faibles, approvisionnement en eau potable, formation des jeunes dans des pays relevant de la guerre, comme au Mozambique. Bonne lecture!

Jean-Pierre Chevrolet M.Afr

Voir aussi Nouvelle Province Europe des Missionnaires d'Afrique

Témoignage

D'UNE MONTAGNE À L'AUTRE
Soeur Hedwige Moix,



Sœur Hedwige Moix, confortablement installée dans son fauteuil, est en train de prier, l'évangile en arabe entre ses mains. Après 40 ans en Tunisie, elle vit une retraite paisible. Soeur Marie-Léonie Pittet rapporte une conversation avec Hedwige.


Sœur Hedwige Moix, d'Hérémence (VS), est une nonagénaire qui reste passionnée de la Tunisie, où elle a travaillé 40 ans

M-L Je te dérange?
H Pas du tout, si c'est pour parler d'un pays cher à mon coeur. Et puis toi, tu le connais aussi et tu y as découvert de grandes richesses historiques et culturelles.
Je vais d'abord te dire qu'en débarquant à Tunis en 1944, c'est le Bou Kornine qui m'a frappée. La Dent Blanche, une merveille des Alpes valaisannesJe ne m'attendais pas à voir une montagne dans ce pays. Cela m'a rappelé "ma" Dent Blanche.

M-L Quitter le Valais, c'était dur pour toi?
H Oui, un peu. J'y ai vécu les belles traditions d'autrefois, les longues marches pour aller à la messe, les vendanges et aussi les joies et les difficultés d'une grande famille. Parfois j'entendais parler des missions et des Pères Blancs. Intriguée, je me disais qu'il devrait bien y avoir aussi des femmes missionnaires! Pourtant on n'en parlait pas. Alors je décidai: je serai Père Blanc au féminin.


Le Djebel Bou Kornine (576 m), "montagne qui a deux cornes", borde la baie de Tunis

La mission à l'horizon
M-L Après ta formation de Soeur Blanche, comme on disait alors, tu n'as pas trouvé à Tunis de maison d'études comme celles d'aujourd'hui. Comment as-tu donc appris l'arabe pour devenir conseillère pédagogique?
H J'ai beaucoup travaillé pour obtenir un brevet d'enseignement, puis un diplôme. Puis j'ai exercé mes responsabilités pendant deux périodes très distinctes. D'abord, sous le protectorat français, puis après l'indépendance tunisienne, qui donna lieu à des festivités indescriptibles en 1956.
On se posait alors beaucoup de questions quant au statut de l'Eglise. Son personnel pouvait rester, à condition d'accepter les accords conclus entre la République tunisienne et le Vatican. Sinon, il fallait quitter le pays. Ce que certains ont fait en 1964, en même temps que beaucoup de monde.
M-L Te souviens-tu, Hedwige, du message de l'évêque de Tunis au sujet de ces accords?
H Je m'en souviens très bien et je pense que les changements nécessaires ont pu aider les chrétiens à mieux réaliser ce qu'était la mission de l'Eglise.
Calligraphie arabe de la salutation pascale: "Le Messie est ressuscité!"M-L Toi-même, Hedwige, comment as-tu vécu cette période?
H Le fait que nous ayons choisi de rester en Tunisie a fait grandir l'estime pour les Soeurs dans la population. Nous vivions l'indépendance ensemble et nos relations amicales se fortifiaient. Notre respect absolu de leur foi, notre amitié réelle et réciproque et notre compétence professionnelle sont encore aujourd'hui des valeurs évoquées par la population tunisienne.

Extraits d'une lettre pastorale de Mgr Perrin, évêque de Tunis, en 1964
Nous sentions, dans nos relations avec nos connaissances et nos amis musulmans, que le statut de l'Eglise en Tunisie devait être établi sur de nouvelles bases, en raison de l'indépendance et du départ massif des catholiques.
Le climat nouveau [créé par une convention librement acceptée] et les efforts que vous ferez pour vous mettre au service de la Tunisie dans la poursuite du bien commun contribueront à éliminer la défiance. Vous aurez à organiser un horaire de messes qui puisse répondre au bien du plus grand nombre, et qui sera peut-être moins commode pour quelques-uns.
[Certains] auront besoin de se sentir entourés d'une aide fraternelle, de connaître plus fortement la chaude sympathie de la communauté chrétienne. Je demande en particulier à leurs voisins plus fortunés, possédant une auto, de les aider avec abnégation et constance


IMPRESSIONS DU SOUDAN

Père Walter Schnarwiler

Walter Schnarwiler est décédé le 7 novembre 2007. L'article avait déjà été imprimé.
Il nous laisse ici un souvenir de lui.

Walter Schnarwiler, de Sempach (LU), avait fêté avec ses confrères Lukas Gundi et Herbert Wirthensohn 50 ans d'ordination en 2007. Parmi les nombreuses tâches que Walter a accomplies, il faut citer celle de formateur dans quatre grands séminaires africains, surtout à Bukoba en Tanzanie, 9 ans, et à Khartoum au Soudan, 12 ans.

J'ai été nommé au Grand Séminaire du Soudan en 1994. Je ne connaissais pas grand-chose du pays, mais je savais que dans ce pays islamique une guerre civile sanglante faisait rage depuis des années. Mon étonnement fut grand de trouver à Khartoum, la capitale, un séminaire catholique avec 200 étudiants. Le dimanche de mon arrivée, les diacres étaient ordonnés. Une foule d'un millier de chrétiens s'était rassemblée pour la fête.

Oui, le Soudan a plusieurs visages. Il n'y a pas de doute que le gouvernement cherche à islamiser et arabiser tout le pays. Bien sûr, la constitution garantit la liberté religieuse, mais le Coran reste la base. Le Nord du pays est en fait islamique. Par contre la population noire qui vit dans le Sud est chrétienne ou attachée aux religions traditionnelles. La rébellion s'est donc élevée contre la prédominance des "Arabes" du Nord. La guerre civile, dont la dernière phase a duré plus de vingt ans, a causé des dégâts énormes dans le Sud. Des millions de personnes se sont réfugiées dans les pays voisins. Certains ont fui vers le Nord, et particulièrement vers la capitale. Des milliers de catholiques sont ainsi venus à Khartoum, où une communauté catholique florissante s'est constituée.

Cette fresque de Sainte Anne, maman de la Mère de Dieu, provient de la cathédrale de Faras au Soudan. Elle remonte aux années 750, bien avant que l'Islam, venu lui aussi de l'étranger, ne s'étende dans la région de Basse Nubie. La fresque, sauvée des eaux du Lac Nasser, se trouve au Musée national de Khartoum.


Le Grand Séminaire qui se trouvait à Juba, "capitale" du Sud, a dû être aussi déplacé et s'est établi en 1994 à Khartoum. Tout était en état de lancement quand je suis arrivé. Après le choc initial j'ai trouvé comment m'intégrer dans ce chantier. Très vite le recteur m'a même nommé administrateur financier du Séminaire. Les aides nécessaires sont venues de Missio, de l'Aide à l'Eglise en détresse ou de dons venant de Suisse. Les diocèses devaient aussi apporter leur contribution.

Lorsque j'ai quitté le pays en 2006, la situation avait beaucoup changé. L'accord de paix avec le Sud a produit des fruits. Récemment de nouvelles réserves de pétrole et de gaz ont été découvertes. Les plus grandes semblent se trouver dans le Sud. La capitale elle-même s'est beaucoup développée. On pourrait avoir l'impression que la religion dominante y est plus le libéralisme économique que l'Islam. Le Soudan est en tout cas devenu un pays intéressant pour les investisseurs étrangers.

L'Eglise catholique a connu des moments forts: visite du Pape Jean-Paul II, canonisation de Bakhita (esclave devenue religieuse) et de Daniel Comboni, l'évêque qui a fondé la mission catholique au Soudan, ou encore le choix de Gabriel Zubeir Wako, archevêque de Khartoum, comme cardinal. Tout cela a renforcé le courage de l'église locale malgré une persécution latente.

Groupe d'étudiants au Grand Séminaire de Khartoum. Le séminaire a été transféré de Juba à Khartoum en raison de la guerre. La mise en route fut alors assez difficile. Actuellement il y a une soixantaine de séminaristes au premier niveau (philosophie). Un retour du séminaire dans le Sud est prévu.


Le Grand Séminaire a vécu une évolution notable: la direction est soudanaise, et la plupart des professeurs sont des abbés soudanais bien formés. Comme le pays offre aux jeunes plus d'emplois ou un accès plus facile à l'Université, le nombre de séminaristes s'est réduit. Le Séminaire sera peut-être ramené à Juba, dans le Sud, dans un avenir pas trop lointain.

Une nouvelle catastrophe
Les médias ont beaucoup parlé du Darfour. Encore une guerre civile! Cette fois il ne s'agit pas de religion. Les deux groupes, paysans et nomades, sont musulmans, mais de tribus différentes. Tous deux ont besoin, dans un pays pauvre et désertique, de plus de terre et d'eau. Les nomades ont été engagés par le gouvernement comme une milice bon marché pour lutter contre le Sud. Ils ont ainsi obtenu des armes modernes, qu'ils utilisent contre les paysans en rébellion qui, eux, défendent leur terre.




LE GUERISSEUR DE LA FAIM

Maurice Leiggener

 

Maurice Leiggener, 65 ans, de Martigny (VS). Il a travaillé 18 ans en Tunisie dans le développement rural. Parti au Niger en 1993, il fut engagé pendant 12 ans dans des projets de construction et dans les services de Caritas contre la faim. Il reste en lien avec un projet de banques céréalières dirigé par des femmes nigériennes.

 

 

Le jour avait mis son temps à venir, il traînait ses souliers en ville. La grande chaleur étouffait toute personne qui mettait un pied devant l'autre. C'était l'après-midi, les retours à la vie, après la sieste longue, généreuse. Le silence envahissait la ville, comme avant le passage des troupeaux. Une poussière arrivait du lointain. La pluie? L'orage?

Mon nom est Aïe. J'étais sous le porche à discuter avec Mino, ma voisine, des bienfaits de l'ombre et de la fraîcheur. Le désir de boire quelque chose de frais. Un rêve, une illusion, un cauchemar, un mirage. Même bouger les pieds nous faisait transpirer. La boisson fraîche restait entre le désir et le manque de courage pour faire un geste et se déplacer. Il n'y a rien à faire. Il y a des jours comme ça, on les dit troués parce qu'ils laissent échapper toute velléité. Le hasard nous laisse pantelantes, amorphes et transpirantes. Le thermomètre de la municipalité affiche, à l'ombre, 48° Celsius.

En ville, la Samaria1. Les enfants venus de si loin qui ignorent le nom de leur terre et le nom de leur père parti depuis longtemps chercher de quoi manger. Une plainte discrète. Les mères si lasses de quémander chantent pour illusionner la faim, pour éloigner les mauvais sorts. La faim plus que la chaleur.

Quel bonheur quand il y a du mil à piler! Et quel accablement quand les greniers sont vides!Les femmes préparaient le repas. Elles soulevaient régulièrement le couvercle de la marmite, elles espéraient sans doute que Dieu viendrait. Il n'y avait rien dans la casserole. Rien à manger, sinon des illusions. Alors, les mères chantaient les vieilles rengaines, les vieux souvenirs.
Je suis malade de coeur, il y a trop d'obscurité, mes espoirs se sont rabougris en désespoi,r
il ne me reste qu'à mordre des mots, attendre que les jours reviennent...
- Ho! Ho! le maître de la maison!
- Marhaba, lalé lalé2, bienvenue..."

A la réponse, le passager savait que nous, les femmes nous étions seules. Alors, il s'assit sur ses talons, devant la maison, discrètement. Par-dessus le mur, il continuait d'échanger les salutations, les souhaits, sans plus, selon la coutume. Un coin d'ombre. Une fillette apporta un grand bol d'eau. Il but comme un homme qui voyage depuis si longtemps.

Le passager se levait pour partir, que déjà la curiosité nous poussait aux questions:
- D'où viens-tu, quels villages as-tu traversés?
- Est-il vrai que là-bas, la faim fait déserter les villages?
- Les criquets ont-ils tout dévoré?
- Est-il vrai que la récolte sera si maigre qu'il n'y aura rien à manger?

Le passager du soleil répondait, avec des larmes dans les yeux. Devant nous, les femmes, un homme qui pleure! Cela ne se fait pas. Nous avons continué de poser des questions, comme pour éloigner un sortilège.
- Mais qui es-tu étranger qui frappe à notre porte?
- Je suis le guérisseur de la faim, j'apaise la faim des enfants, je mets un peu d'espoir pour que les femmes revoient leur mari. Je ne fais que passer. J'ai tellement à faire que je ne sais plus où donner de la tête. Les gens m'appellent vagabond. Parfois, ils me jettent des pierres. Je vous laisse mes mains...

1 Lieu municipal d'accueil des nomades au Niger.
2 Cette réponse, souhait de bienvenue, est réservée aux femmes. Le visiteur n'est pas autorisé à entrer dans la maison en l'absence du mari, le chef de la maison. Il reste donc dehors.

Extrait de Dieu a perdu son miroir, Histoires pour consoler Dieu, Editions Novalis, Ottawa. Rencontre inattendue entre contes et passages bibliques, entre l'expérience africaine du Frère Maurice Leiggener et la connaissance biblique de Véronique Isenmann. Les textes sont remplis de la saveur des terres d'Afrique, de Suisse, du Québec et d'ailleurs.




ENSEMBLE CONTRE LA MALARIA

10 élèves du Centre d'Orientation d'Estavayer-le-Lac, accompagnés de 4 enseignants, d'une infirmière et d'une ancienne élève ont pris contact avec un village du Sénégal. "Nous apportions de l'argent pour des moustiquaires et ils ont mis du soleil dans nos coeurs."

Trois années de travail et de recherche de fonds pour préparer un voyage! Les jeunes du Cycle d'Orientation d'Estavayer-le-Lac avaient choisi d'offrir des moustiquaires aux habitants d'un village au Sénégal. En Afrique, la malaria fait des ravages, surtout chez les petits enfants. La moustiquaire, que l'on installe au dessus du lit pour la nuit, est un moyen efficace pour lutter contre ce fléau.

Dakar: après 5 heures d'avion, chaleur, bruit, odeurs. Sur la route vers Toubacouta, les jeunes Broyards découvrent des paysages grandioses. Et finalement un accueil extraordinaire!

A travers rencontres au village, cours de danse et de djembé, visites du centre de santé, de la maternité, des écoles, d'un marché traditionnel, ils tombent amoureux du pays et de ses habitants. Lors de la distribution des moustiquaires, que d'émotion, autant du côté des jeunes Suisses que des mamans qui reçoivent ce trésor avec des larmes plein les yeux.

Durant la visite d'un autre village, les élèves sont touchés par la précarité de l'école faite de paille. Non contents d'avoir apporté un peu de bonheur avec les moustiquaires, ils imaginent un nouveau projet: offrir dès que possible une école en briques. Bravo les jeunes d'Estavayer!

Extrait d'un article de Gérard Dévaud
Aumônier au Cycle d'Orientation de la Broye

 

UN AG POUR UN MISSIONNAIRE?

Clemens Nadler

A quoi un missionnaire de 70 ans peut-il bien utiliser un abonnement général? C'est une bonne question et la réponse reste dans la ligne d'une vie où le souci des autres est primordial

Quand, dans le train, les billets sont contrôlés, je constate parfois que plusieurs passagers du wagon présentent un abonnement général (AG). Il fut un temps où cela était considéré comme un titre de voyage pour riches. Aujourd'hui, il est utilisé aussi par les personnes qui savent compter. Et comme nous sommes de plus en plus sensibilisés à la sauvegarde de la nature et des beautés de notre pays, nous optons pour les transports publics.

A mon dernier retour d'Afrique, on m'a demandé d'assister le responsable pour la Suisse. Je le remplace donc dans les commissions où l'on parle allemand : Groupe des instituts missionnaires (AGMI), Jeunes et Mission (JUMI), Conférence missionnaire de Suisse alémanique, ou encore FIDEI DONUM. Sept voyages en moyenne par an coûtent assez cher, même à demi-tarif.

Depuis 7 ans j'ai constaté que plusieurs membres de la communauté perdent des forces. Quoi de plus normal qu'ils demandent un service à quelqu'un qui se déplace facilement? Sortir pour des achats ou s'occuper d'affaires parfois difficiles qui demandent plusieurs visites est bien plus économique avec mon AG. Utilisant le bus dans la ville escarpée de Fribourg, j'évite de marcher dans un air pollué. Et je suis tout étonné de constater que ce que j'aurais dépensé pour les bus urbains correspondrait à 14% de mes frais par année, sans AG.


Clemens Nadler, de Frauenfeld (TG), découvre lors de ses excursions des personnes qu'il vaut la peine de rencontrer et beaucoup de choses intéressantes et instructives.

Ma responsabilité comme secrétaire des Pères Blancs en Suisse ne l'exigerait pas, mais je sens de plus en plus le besoin de garder contact avec la parenté des confrères vivants ou déjà décédés. Vous savez bien que le contact est souvent négligé une fois les funérailles passées. Et pourtant on peut y trouver de nombreux moments de joie à partager! Ces visites ne sont-elles pas aussi une manière de remercier des amis et des bienfaiteurs fidèles?

En tout cela je découvre une manière d'être missionnaire aujourd'hui. De plus, l'AG m'aide à rester en bonne forme, pour rendre service plus longtemps. Grâce à lui, je me rends facilement dans des endroits magnifiques pour marcher dans la nature. Je pars rarement au hasard.

Pendant une période, j'ai visité 220 chapelles dans le canton de Fribourg, deux ou trois par randonnée, toujours avec un temps de marche à pied. A d'autres moments, je parcours une région peu connue. Ou encore, je passe d'une tour ou d'un observatoire à l'autre, avec souvent la même prière: "Que tes oeuvres sont grandes, Seigneur! Et merci pour les braves gens que je rencontre en chemin."


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