Un ancien
toujours au travail |
Igunga Nord-Tabora
Igunga
est un centre en rapide extension sur la route nationale Dar es Salam-Mwanza.
Le Père Albert Bolle, 75 ans, un robuste Père Blanc, venu de
la paroisse mère Ussongo, a fait, en 15 ans, de cette succursale une
agglomération à 50% chrétienne et 30% musulmane. L’église
se remplit aux deux messes dominicales avec 800 fidèles. Six autres
confessions chrétiennes sont aussi présentes avec plus ou moins
de bonheur. Cette ville de 34 700 habitants est très cosmopolite ;
les chrétiens, d’une vingtaine d’ethnies, sont très actifs.
Les 37 villages, majoritairement wasukuma, que nous desservons, réjouissent
le Père Max Tertrais, arrivé en 2007 de Kaneha, car il
a investi son apostolat dans une profonde inculturation. Ses travaux sur la
religion traditionnelle sukuma lui ouvrent une fenêtre dans les cœurs.
Sa part de travail est surtout la pastorale dans les villages ruraux, en particulier
parmi les jeunes, chez qui, depuis 28 ans, il « nage » aisément
en dépit de ses 79 ans. Le terrain plat rempli d’épineux et
les rivières inattendues durant les quatre mois de saison des pluies
lui donnent du fil à retordre : enlisements et crevaisons à
répétition avec son petit 4x4 Suzuki-Jimny.
Heureusement, il est toujours accompagné d’un jeune bien costaud, et
il s’en tire toujours, même s’il faut s’extraire d’une rivière
avec l’aide de bœufs.
Nous
avons 18 communautés de base en ville et un grand hôpital. Il
y a, avec nous, un prêtre tanzanien, Joseph Maziku. Originaire de Tabora,
il est parfaitement intégré dans tous les milieux sociaux de
cette ville, beaucoup mieux que nous.
Notre curé, doté par le Seigneur d’un don de bâtisseur,
est accaparé, en semaine, par l’école primaire « Middle
school » de 400 enfants dont 300 internes qui commencent en anglais
et non en kiswahili comme dans les écoles de l’Etat. Ça fonctionne
depuis sept ans. Mais il s’occupe aussi du nouveau collège de filles,
‘internat’ avec 250 jeunes filles de toutes les ethnies et confessions de
la Tanzanie. Il continue les locaux pour la 3ème et la 4ème
années. Nous aurons 600 filles dans deux ans. Toute la semaine, il
dirige les équipes de maçons, de couvreurs, de soudeurs… où
il faut avoir l’œil. Mais le dimanche, il se consacre à sa pastorale
sacerdotale. Le ‘furnitures’, c’est aussi important que les charpentes.
Max
Tertrais
M. Afr.
Voir aussi
au sujet du Père Max Tertrais