Au début de l’évangile de Jean, Jésus pose cette question à André et Jean, les deux disciples du Baptiste : « Que cherchez-vous ? » « Maître, où demeures-tu ? » « Venez et voyez. » C’est le début de la prédication du Royaume, c’est le début de l’équipe des apôtres. Au matin de Pâques, Jésus repose la même question à Marie-Madeleine : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Pâques, c’est le début du monde nouveau que crée la résurrection du Seigneur. Marie-Madeleine a découvert la première le tombeau vide. Elle est partie annoncer la nouvelle aux apôtres. Elle re-vient assez découragée par l’incroyance des fidèles de Jésus. Elle est la première personne que Jésus ressuscité rencontre en ce matin du premier jour de la semaine. Pourquoi ? Parce qu’elle a le cœur simple. Elle a été sauvée des démons par Jésus, elle a été pardonnée aussi par lui. Et depuis trois jours, elle attend, elle espère. « Marie ! » L’homme l’appelle par son nom. Elle connaît cette voix, les in-tonations de cette voix. C’est lui, c’est le Maître. Joie immense, il est vivant ! « Que cherchez-vous ? » « Que cherches-tu ? » Chacun peut répondre en son âme et conscience. Il est possible que nous ne cherchions que ce qui nous aide à survivre : un travail, une vie de famille agréable, un peu de plaisir. Et après ? Dans ce numéro aussi, nous rencontrons des gens qui cherchent, des gens qui attendent. Souvent, ils cherchent des choses très basiques : l’eau potable pour des millions de gens dans l’Afrique Subsaharienne, une terre d’asile ou du moins un peu de considération et de respect pour les migrants que le Nord veut ignorer, la paix et le repos pour tous les fugitifs de Libye. D’autres, sans toujours bien le savoir eux-mêmes, cherchent encore le Christ, celui qui est vivant et peut donner sens à leur vie. A vous tous, paix et joyeuses fêtes de Pâques. Pierre Meynet M. Afr.

Apprends-nous à aimer comme toi Seigneur Jésus, tu as voulu nous aimer jusqu’à l’extrême. Pour nous, tu as donné ton temps, tes énergies, toute ta vie. Merci, Seigneur, de nous aimer à ce point. Merci de nous inviter à prolonger ta présence en prolongeant ton amour. Il nous est parfois difficile d’aimer, Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Quand nous sommes portés à nous diviser et à nous opposer, Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Quand nous sommes portés à déterrer le passé au lieu de pardonner, Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Quand nous sommes tentés de nous laisser vaincre par la malice des autres, Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Quand nous craignons de nous faire exploiter, Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Pour que le monde croie que tu es toujours vivant, Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Pour que l’humanité soit sauvée de la violence, de la guerre et du désespoir, Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Pour que nous soyons vraiment tes disciples. Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi. Rassembler, mai-juin 1983 Georges Madore