Elle est présente dans toutes les églises, comme elle l’est dans ce vitrail. Elle est souvent là sur nos routes de campagne. Elle est peut-être encore dans nos maisons ou nos appartements. Oui, c’est bien de la croix qu’il s’agit.
Cette croix était honte et scandale pour les sages et les puissants, au début de l’Eglise. Elle a été souvent raillée, non pas tant elle, mais Celui qui est mort sur elle. Et notre époque, si bruissante de technicité, de nouveautés, de désir d’épanouissement et de liberté, ne l’apprécie pas plus que cela.
Et pourtant, Celui qui est venu sauver le monde l’a voulue et choisie : Riche, il s’est fait pauvre. Tout-puissant, il est devenu le plus faible. Libre, il a voulu être dépendant. Innocent, il devient le coupable, totalement vulnérable et livré aux mains des hommes. C’est bien tout cela, que Jésus a réalisé pour vivre comme Dieu, son Père, le voulait. Il voulait aussi assumer toutes les souffrances des hommes.
Comme lui, beaucoup d’hommes et de femmes dans le monde, croyants ou non, sont sensibles à la souffrance des autres, et se préoccupent des délaissés de la vie.
Comme lui, des Missionnaires d’Afrique se tiennent aux endroits de la souffrance, de la désespérance, là où beaucoup sont laissés pour compte. Ils sont handicapés mentaux à Sfax, clandestins qui ont perdu même l’espérance à Gao, enfants en très grande difficultés dans les rues de Ouagadougou.
C’est aussi un appel pour chacun de nous. Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour trouver des pauvres. Ils sont souvent là, à notre porte… si nous voulons bien les voir.
Pierre Meynet,
M.Afr
