"Nayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il nest pas ici » dit le jeune homme vêtu de blanc aux femmes venues très tôt au tombeau. Le bienheureux pape Jean-Paul II a repris cette parole au début de son pontificat.
Or la peur est souvent présente dans notre société en ces temps difficiles : peur des étrangers, peur de la montée des islamismes après le printemps arabe. Peurs et suicides dans le monde des entreprises. Peur dune jeunesse en souffrance qui se réfugie dans une vie virtuelle à écrans multiples ou trop souvent dans lalcoolisme, une jeunesse quon dit souvent « intolérante », « égoïste », « paresseuse », « pas engagée ». Que peut devenir une société qui a peur de sa jeunesse ?
Cette peur a des raisons dêtre, la crise économique, laccentuation des inégalités sociales. Il ne sagit pas de gommer ces réalités et de dire, comme cela, quil ne faut pas avoir peur. On ne peut pas le dire à tous ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, on ne peut pas le dire aux chômeurs, à ceux qui sont menacés de licenciement, à ceux qui fréquentent les « restos du cur ». On ne peut pas le dire non plus aux victimes de la délinquance qui ne cesse daugmenter. Ils ne le comprendraient pas.
On parle là de peurs réelles, compréhensibles. Comme si elles ne suffisaient pas, il y a aussi les peurs imaginaires, fantasmées. Un vocabulaire sest développé ces temps-ci qui renvoie à des peurs pas toujours fondées : xénophobie, islamophobie, homophobie, christianophobie et même germanophobie. Peurs ancestrales ou réalités récentes, elles entretiennent dans la société un sentiment de crainte et dincertitude.
« Confiance ! Cest moi, nayez pas peur » (Mt. 6, 50). Devant ce sentiment de fragilité et de « mal-être », au moment où beaucoup ont le sentiment dêtre seuls face à leur désarroi et à leur angoisse, il faudrait que nos communautés chrétiennes soient des lieux où les peurs de tous puissent être nommées et portées devant Dieu dans la prière.
Les paysans de France sont dans langoisse. Ceux du sud aussi. 2014 est proclamé Année de lAgriculture Familiale. LÉglise veut se renouveler : des mouvements existent pour laider dans cette tâche.?Dans les quartiers difficiles de Marseille, des prêtres et des religieuses sont présents comme témoins de lunité. Des missionnaires aussi témoignent jusquau bout en Afrique, parfois au péril de leur vie. Noublions pas non plus les enfants esclaves parfois même dans des familles bien pensantes !
Christ a repris tout cela dans sa mort et sa résurrection.
Joyeuses Pâques à tous.
Pierre Meynet
M. Afr.
À sec
et à pieds nus
Au désert de ma sécheresse,
je marche pieds nus vers et sous la croix.
Je pense à toi Jésus....
Je pense à toi au jour du Golgotha,
quand tu montais la Croix
de nos offenses et de notre Salut
vers le Sacrifice Éternel.Au désert de ma solitude,
je marche derrière toi,
et je suis tes pas,
...un à un, ... en y recueillant
toutes les grâces nécessaires
à mon chemin aride du moment.Au désert de ma peine,
je la dépose dans le cur
de ta Sainte Mère, ô doux Jésus,
et je me blottis dans ses bras
pour être plus près de Toi.Au désert de ma colère,
jouvre mon cur à la Sainte Parole
que Tu as prononcée
juste avant le glaive:
Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas...Au désert de mes murs,
je regarde vers le ciel,
et je fixe la Colombe,
et je menvole avec elle vers Toi....
et je laisse ton Divin Cur aimer
ceux que je ne vois plus à travers
la brume des matins froids
de mes déserts.Ô Mon Dieu, béni sois-tu dêtre présent
dans tous mes déserts
et dabreuver tous tes enfants qui ont soif....
Merci Seigneur.
Diane