Voix d'Afrique N°111.


La maison des Missionnaires d’Afrique du 31 rue Friant, dans le 14e à Paris, accueille depuis de nombreuses années la fête des voisins du quartier.

Réception possible, grâce à un jardin coquet, véritable miracle de verdure, caché autour d’immenses immeubles. Notre économe, Jo Le Nigen, prend soin de ses parterres, il fait jaillir de sa terre des roses de toutes couleurs, des bouquets de marguerites, des jardinières de géranium rouges et mauves. Tant de soins, d’amour vigilant, de précautions font que ces fleurs se sentent aimées et qu’elles le clament par leur beauté.

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La fête des voisins est une occasion unique de rencontrer le voisinage.
Plus de deux cents personnes de tous âges ont répondu présents à l’appel.

Ce n’est pas une mince affaire que d’organiser la fête. Et chacun, dans la mesure de ses forces, participe à l’événement, soutenu par un renfort efficace de… voisins : ceux qui posent les affiches, qui décoreront, qui transportent les meubles, qui accueilleront les arrivants, qui serviront l’apéro, qui partageront les plats, qui déboucheront les bouteilles, qui prendront les photos souvenir…

Ce vendredi soir, 27 mai 2016, se sont plus de deux cents visiteurs qui sont entrés chez nous. La météo avait annoncé un déluge d’orages ; heureusement le ciel s’est retenu et, sans être torride, le soleil illuminait la scène.

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Sous le hangar à voitures était entreposé
le buffet apporté par les voisins.

Chacun arrivait chargé d’une ou même deux bouteilles, d’autres d’un plat de résistance ou desserts bien pensés. La fleuriste fit envoyer deux brassées de roses que chacun pouvait ramener chez lui en souvenir. Le boulanger fit présent de toute une huche de pains frais. Cette fête est celle du partage : partage du festin, partage de la rencontre.


Des roses offertes par
la fleuriste
à côté de chez nous

En effet et c’est le but : belle occasion pour rencontrer ceux que l’on croise dans la rue et, maintenant, de les connaître un peu mieux. J’ai ainsi connu Irène qui connaissait pourtant la maison : elle échange avec Jo sur son jardinage et parfois lui donne des plantes. Yolande née en Bretagne et dont le mari est un fin sommelier. Monique, une religieuse Sœur Blanche, qui a vécu de nombreuses années au Burkina. René qui voulait absolument que je les photographie sa femme lui : « Elle a 87 ans, mais reste la plus belle de la soirée ! ». Je découvris mon pharmacien dans un autre contexte que son apoticairerie. Les enfants, ravis, jouaient à chat perché entre les convives.

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