Jean-Claude Ceillier au milieu des candidats de la Ruzizi.

Sessions dans les centres de formation
sur l’Histoire de la Société

Un voyage
sans histoire pour l’Histoire…


P. Jean-Claude Ceillier lors d'une conférenceDans le cadre du travail sur l’histoire de la Société confié à l’équipe historique, il était prévu que nous donnions des sessions sur cette histoire dans les centres de formation de la Société. C’est ainsi qu’aux mois de janvier et février Jean-Claude Ceillier est parti pour cinq semaines visiter les séminaires de la Société en Afrique Centrale (février), et au Burkina Faso (mars).

 

En Afrique Centrale mon itinéraire m’a conduit successivement au Burundi, plus précisément à Bujumbura et à Gitega, et au Congo où j’ai visité les communautés de formation à Bukavu, Goma et Kinshasa.

Burundi
Étudiants en propédeutique de Gitega.J’ai quitté Paris le 8 janvier au soir, et après un changement d’avion à Nairobi, je suis arrivé le lendemain dans la matinée à Bujumbura. Deux confrères m’ont accueilli à l’aéroport, Roger Ouédraogo, économe du secteur, et Léonard Hategekimana, responsable de la Propédeutique à Gitega.. C’est avec Léonard que je suis parti dès le lendemain pour Gitega, où j’ai été accueilli par la communauté des confrères, et aussi par les jeunes de la Propédeutique, auxquels j’ai donné quelques causeries sur le fondateur et sur l’histoire de la Société. Cette petite communauté compte une douzaine de jeunes qui ont un projet de vocation dans la Société et qui se préparent à entrer en premier cycle l’an prochain. Dans la communauté de confrères, qui m’a accueilli très fraternellement, j’ai eu la joie de retrouver Bernard Lesay et Jacques Dugas.

De retour à Bujumbura, j’ai profité, là aussi, de l’accueil fraternel des confrères de la maison du secteur, et visité également la paroisse de Buyenzi ; dont nous avons la charge, et le grand centre d’accueil et de soins qui y est associé. Les confrères sont au total 17 ou 18 au Burundi, bien présents au pays, à la fois par les services pastoraux qu’ils assurent et par les multiples liens d’amitié qui y ont été créés avec les gens depuis des dizaines d’années.

Ruzizi
À la fin de mon séjour au Burundi, notre confrère Arsène Kapya, un des formateurs au premier cycle de la Ruzizi (Bukavu), est venu me chercher par la route depuis Bukavu, et nous sommes repartis ensemble vers le Congo. Pour ceux qui connaissent la région nous sommes passés par la route dite des escarpements, un itinéraire assez long mais magnifique, par une route de montagne qui surplombe la rivière Ruzizi sur plus de cent kilomètres, avant de redescendre vers Bukavu.
J’ai logé à La Ruzizi, un centre important pour nous, puisqu’on y compte plus de 25 jeunes en formation ; le responsable est Apollinaire Chishugi, qui était recteur au premier cycle de Ouagadougoujusqu’à l’an passé ; l’équipe compte également deux confrères de la province d’Europe, Wally Neven et Otto Mayer. J’ai animé une session de quelques jours pour les étudiants, et le provincial avait organisé deux rencontres avec les confrères du secteur pour leur présenter le travail de notre équipe historique. J‘ai enfin été invité à faire une conférence au grand séminaire interdiocésain sur Lavigerie et les premiers missionnaires de la région.

Goma
Étudiants en propédeutique de GomaLa seconde étape au Congo a été Goma, où il y a également un centre de propédeutique. Et comme à Bukavu, il y a eu une rencontre avec les confrères de la ville, ainsi qu’une causerie au grand séminaire interdiocésain. Dans ces deux villes j’ai aussi été invité par les Sœurs Blanches à parler de notre fondateur commun et des débuts de leur congrégation, débuts qui sont étroitement liés aux premières années de la Société.
Le hasard a voulu que je me trouve ainsi au Kivu (Bukavu et Goma) à la fin du mois de janvier, c’est-à-dire au moment où les événements politiques et militaires ont une fois de plus remis cette région au premier plan de l’actualité internationale. Sans s’étendre sur tout ce qui se passe dans cette région, on peut dire qu’on y sent très profondément un grand désir de paix et de stabilité, en espérant des solutions politiques qui permettraient enfin d’en finir avec la souffrance de ces milliers de réfugiés dont on aperçoit les camps à la sortie de la ville de Goma…

Kinshasa
A Salongo (Kinshasa), une petite équipe de 4e étape est confiée à la responsabilité de Gaetano Gazzola. Mon voyage en Afrique Centrale s’est terminé par une dernière étape à Kinshasa où il y a deux communautés de confrères, une chargée d’une paroisse (Kisenso) et l’autre, à Salongo, qui accueille quelques confrères et un Petit Groupe de Formation. Cette petite équipe de quatrième étape de formation est confiée à la responsabilité de Gaetano Cazzola, un confrère qui a longtemps servi en Afrique de l’Ouest. Là encore j’ai reçu un accueil vraiment fraternel, et j’ai eu à présenter notre travail d’histoire et à exposer certaines étapes de cette histoire à différents groupes de confrères.

À Kinshasa j’ai pu aller visiter une des communautés des pères Jésuites (il y en a plusieurs sur la ville) où travaille un frère d’Arsène Kapya, jésuite. J‘ai retrouvé également, à Salongo, le père Odon Kipili, qui avait suivi l’an passé une session de formation à l’accompagnement spirituel au Châtelard, près de Lyon, et que nous avons souvent vu dans notre communauté de Sainte Foy.
Ainsi s’achevait ce long périple qui m’a permis de revoir, avec joie, des lieux et des personnes connus et de faire de nouvelles rencontres. J’ai pu constater également combien beaucoup de confrères se sentent concernés et enrichis par notre histoire et par l’héritage d’expérience qu’elle nous transmet.

Bobo-Dioulasso
L’année spirituelle de Bobo-Une dizaine de jours après mon retour à Lyon j’ai repris mon bâton de pèlerin en direction, cette fois, du Burkina, les contraintes de dates dans les programmes des centres de formation n’ayant pas permis de lier ces deux voyages. C’est à Bobo-Dioulasso qu’il y a, comme on le sait, l’Année Spirituelle francophone, et j’y ai animé une session d’une semaine. L’équipe de formateurs comprend quatre confrères, Jacques Charron, Bernard Laur, Denis Walsh, et Grégoire Milombo, lequel est responsable de cette Année Spirituelle. Les novices sont au nombre de quatorze, représentant un paysage international bien conforme à la tradition de la Société. J’ai eu également le plaisir de rencontrer les confrères de la Mission Centrale à Bobo, avec entre autres François Jacquinod, le doyen, et Oscar Nyaminane, le plus jeune, responsable de l’animation vocationnelle.

Ouagadougou
Premier cycle de OuagadougouDe retour à Ouagadougou, j’ai profité comme l’an passé de l’hospitalité de la Maison Lavigerie, notre centre de première étape. Les étudiants avaient demandé que je leur parle de la pensée du fondateur par rapport aux Conseils Évangéliques. C’est un sujet rarement abordé, et pourtant l’on y découvre toute une richesse pour mieux comprendre la spiritualité profondément missionnaire du fondateur.

L’équipe provinciale avait enfin organisé une rencontre avec les confrères de la ville, et cela m’a permis, tout en expliquant mon travail, de passer une soirée fraternelle avec tous.

En terminant ce partage, je voudrais redire merci à tous les confrères pour leur accueil et leur aide durant ces voyages. Dans toutes ces rencontres avec les candidats Missionnaires d’Afrique, nos futurs confrères, j’ai été impressionné par leur sens de l’appartenance à une famille missionnaire bien identifiée. Ils expriment clairement leur désir d’en mieux connaître le passé, ainsi que le patrimoine d’expérience spirituelle et apostolique qu’elle porte en elle-même, conscients que cela peut les aider à mieux fonder leur choix de vie et leur engagement missionnaire. Personnellement, j’ai achevé ces deux voyages avec une grande confiance dans l’avenir.

Jean-Claude Ceillier
Sainte-Foy-lès-Lyon