Ste Foy fête ses 50 ans

SAINTE - FOY JUBILE …


C'est le 16 avril 1956 que les Pères Blancs se sont installés 7, rue du Planit, à Ste-Foy. Ils venaient de Villeurbanne, à l'autre extrémité de l'agglomération lyonnaise, où ils étaient arrivés en juillet 1937, accueillis par le diocèse de Grenoble. Le nouveau tracé des limites départementales puis ecclésiastiques en faisait des lyonnais de plein droit.


Ce cinquantième anniversaire de leur installation tombait cette année le jour de Pâques. Il méritait d'être solennisé en communauté. Ce qui fut fait en regroupant, lors de la visite de Raphaël Deillon, assistant général, et de Bernard Laur, assistant provincial, le 19 avril, l'ensemble des confrères de la région.

Les neuf Pères de la maison étaient là : Maurice Borrmans, Jean-Claude Ceillier, Jean Devriésère, Pierre Durieux, Michel Genelot, Bernard Joinet, Augustin Pasquier, Etienne Renaud, Philippe Thiriez. Quatre de la " diaspora " s'étaient excusés : Jean-Camille Béal, Jean Fayard, Frédéric Majorel et Jean Vialleton. Les quatre autres nous ont rejoints : René Gayet, Georges Hugot, Jean Moriaud, Francis Verstraete. . Cinq confrères de passage furent de la fête : Pierre Brignol (Lot), Jean-Luc Gouiller (Ain), Philippe Lebatard (Isère), Otto Mayer (au Châtelard), Joseph Vanrenterghem (Bry).

Raphaël a pu nous parler de la Formation et des projets du PISAI avant de présider l'Eucharistie. Le soleil aidant, le couscous de Mme Carruel a emporté tous les suffrages ! Ce sera ensuite la paroisse qui fêtera notre demi-siècle le dimanche 23 par une concélébration et un apéritif offert sur le parvis le l'église : nous y retrouverons tous les Amis de la maison.


Depuis le 15 juillet 1937, les Pères Blancs avaient leur procure à La Ferrandière, à Villeurbanne (Rhône) tout près du pensionnat du Sacré-Cœur et du noviciat fondés dès 1818 par Ste Madeleine-Sophie Barrat. Rappelons, pour la petite histoire, que ce sont les Enfants de Marie de cette maison qui avaient offert au 1° évêque d'Alger, Mgr Dupuch, en 1840, la statue de N.D. d'Afrique. Les Pères de la maison assuraient le service de la chapelle, visitaient les 12 départements voisins, géraient ouvroirs et photothèque, tandis que trois jeunes préparaient des Licences à la Faculté Catholique. Ils furent 70 à y vivre en 20 ans.

Malgré les gros travaux d'aménagement, la maison convenait mal à toutes ces activités. Les pourparlers entamés en 1955 avec l'archevêché menèrent à une cession à d'autres religieux, les Clarétains, qui nous proposèrent en échange des maisons à Vaise, Cuire et…Sainte-Foy. C'est celle-ci qui l'emporta, avec son parc de 7.820 m2. dominant le confluent de la Saône et du Rhône et ses maisons religieuses voisines. Il fallut constituer la Société Immobilière du Planit pour l'achat, en attendant que ses actifs soient reversés en 1971 à la Société des Pères Blancs, reconnue d'utilité publique.


Construite fin XVIIe, cette maison de maître avait été achetée en 1853 au Dr Joseph Demerloz par un négociant lyonnais, Louis Plasson, qui eut 4 enfants. Dans les années 39-40, son fils Victor modifia la maison pour y lancer une activité textile : des ateliers dans l'aile Sud, produisant des sous-vêtements " Rasurel ", puis des gants et de la lingerie féminine " Torpedo ". Des grilles, vitraux, ferrures, dallages se parent de " rouelles ", de navettes et du blason des propriétaires. A leur mort, à quelques semaines d'intervalle en 1955, les héritiers, Louis Plasson et ses deux sœurs, Mme Vadon et Mme Duroux, mettent la maison en vente.

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Les Pères Blancs s'y installent le 16 avril 1956, avec l'aide précieuse des Frères Geniez et Jean-Bernard. Ils auront le St Sacrement le 25 et recevront le 12 mai la visite de Mgr Durrieu. Ils placeront la statue de Marie dans le jardin, , le pélican du Cardinal sur le blason, aménageront l'aile nord (et la grange) et feront une dizaine de chambres mansardées au second étage.

En 50 ans, plus de 110 confrères ont séjourné dans cette maison (dont une trentaine vivent encore !)…Les nuits calmes, le grand air et la bonne cuisine vous y attendent !


Ph. Thiriez

Voir aussi : la maison et les Pères Blancs actuellemnt en 2008

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