Voix d'Afrique N°79.....

Le Père Joseph Baraduc n’est plus


C
elui qui pendant neuf ans a géré notre revue Voix d’Afrique et été son maquet-tiste n’est plus. Il est décédé le 26 février dernier.
Joseph est né le 2 juin 1933, à Paris, à quelques pas du jardin du Luxembourg,dans la paroisse saint Sulpice. Il est le septième de huit enfants.

Après ses études classiques chez les Pères jésuites, il entre, en 1951, chez les Pères Blancs à Kerlois, près de Lorient. Puis, il part en Tunisie pour ses études de théologie. Le 26 juin 1959, il prononce son serment missionnaire et il est ordonné Prêtre à St. Honoré d’Eylau (Paris 16ème) le 30 janvier 1960,

Il est d’abord nommé professeur au petit séminaire des Pères Blancs à Bonnelles. Deux ans après, il part à l’université de Strasbourg pour y préparer une licence en mathématiques.

En décembre 1966, il rejoint le diocèse de Koupèla au Burkina Faso. Apprentissage de la langue, service en paroisse,… mais, dès 1968, il est nommé professeur au petit séminaire de Baskouré. En 1974 il devient supérieur de l’inter-séminaire de Kossoghen à Ouagadougou.

Après une année sabbatique en France en 1978, il repart au diocèse de Koupèla où il retrouve sa place de professeur au petit séminaire de Baskouré. Il y restera jusqu’en mai 1990.
Il est alors rappelé à Paris comme secrétaire provincial à la rue Roger Verlomme. De 1992 à 1999, il est assistant du provincial et, à l’issue de son mandat, il est nommé à la communauté de la rue du Printemps pour prendre la gestion de la revue « Voix d’Afrique ».
Début janvier 2008, Il rejoint notre maison d’accueil de la rue Friant, dans le 14ème, dont il devient le responsable. Hospitalisé d’urgence, le 23 janvier, à l’hôpital St Joseph, à la suite de grosses difficultés respiratoires, et après un mois de coma artificiel, il rentre à la maison du Père, le 26 février.


Le voilier


Lors des funérailles de Joseph, en l’église Saint Sulpice, le mardi 4 mars, un des membres de sa famille a lu le poème suivant :

Je suis debout au bord de la plage. Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan. Il est la beauté, il est la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon. Quelqu’un à mon coté dit : “Il est parti ! “ Parti ? Vers où ? Parti de mon regard, c’est tout ! Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui. Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : “Il est parti ! “ Il y en d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux, s’exclament : “Le voilà ! “ C’est Joseph, maintenant….

William Blake


Ceux qui ont vécu avec Joseph ont trouvé en lui non seulement un confrère dévoué et attentif aux autres,
mais aussi un homme de prière, à l’écoute de la parole de Dieu
et fidèle à la mission que le Père lui avait confiée.

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