NOTICES BIOGRAPHIQUES
Père Frits
Pennings
1922 - - 2011
Frits
est né à Goes, Pays-Bas, le 26 septembre 1922. Il étudia
cinq ans au petit séminaire diocésain de Haarlem. Pour devenir
missionnaire, il continua sa formation à Sterksel (avec une interruption
de deux ans et demi pour cause de tuberculose), à St Charles près
de Boxtel, à s-Heerenberg où il fit son Serment Missionnaire
le 25 juillet 1952, et à Monteviot en Écosse où il fut
ordonné à Galashiels le 11 juin 1953.
En septembre 1953, il part pour la paroisse de Katibunga, au
Diocèse de Mbala, en Zambie. Cest là quil apprend
à connaître la culture et la langue, et commence son activité
pastorale. En janvier de lannée suivante, il devient responsable
du dispensaire et de léconomat de la communauté. Au début,
il fait ses visites pastorales aux églises des villages à bicyclette
et à pied. Il a décrit un programme de dimanche : confessions
de 5h45 à 9h30, suivies par lEucharistie, puis une réunion
avec laction catholique quil vient de fonder, puis quelques baptêmes,
et finalement encore des entretiens avec des gens qui veulent le voir. Dans
dautres secteurs de la paroisse, cest aussi la toute première
évangélisation. Il écrit alors que les catéchistes
locaux font un travail merveilleux.
Ce qui complique le travail, cest que dans cette région,
des villages entiers peuvent se déplacer pratiquement tous les cinq
ans. De plus, cest lépoque de la progression du mouvement
Lenshina. Dans sa paroisse, les catholiques de quelque huit villages ont rejoint
le mouvement. Ils contrecarrent lÉglise catholique, mais sans
manifester danimosité. Frits continue à essayer de garder
et de maintenir le contact avec les adeptes. Après avoir parlé
avec eux, il les invite toujours à conclure en partageant une prière
ensemble. Voyant cela, quelques-uns font le signe de la croix, et il remarque
: Je vois quil y a des catholiques parmi vous. Progressivement,
un certain nombre réintègre la communauté de lÉglise.
En août 1956, il est nommé à Serenje où
il vit et travaille pendant vingt-deux ans. Son évêque appelle
cela une mission très difficile avec beaucoup de Témoins
de Jéhovah et de Protestants. De plus, ceux-ci ont des écoles,
alors quà cette époque, les catholiques nen ont
pas. Frits écrit que les dimanches, il ny a que quelques catholiques
pour participer à lEucharistie. Il en parle comme dune
mission de pionniers pour au moins quatre prêtres travaillant
à lévangélisation, et un frère pour les
constructions, alors quils ne sont que deux, lui-même et un confrère
allemand dix ans plus âgé que lui.
En mars 1963, son Supérieur régional écrit
que Frits se débrouille bien : un bon organisateur, de bonnes
relations avec la population, gai, agréable en communauté. Il
est un peu limité par son manque de connaissance approfondie de la
langue Bemba, mais il compense cela par sa bienveillance, et les gens laiment.
Il a aussi quelque problème à sexprimer clairement.
En octobre 1979, il va à Chilonga, une vaste paroisse;
la succursale la plus éloignée étant à 150 km,
par une route assez souvent mauvaise, spécialement les derniers 6 kilomètres.
Il aime cette paroisse, mais celui qui est en charge et lui-même ont
des personnalités assez différentes. Il a de bonnes relations
avec la population et les deux communautés de religieuses apprécient
sa gentillesse et son amabilité.
En mars 1982, il doit rentrer en Hollande à cause dune maladie
du foie. Après de bonnes vacances, il peut revenir en octobre. Cette
année-là, il est fait chevalier dans lOrdre hollandais
dOrange Nassau.
En mars 1984, il va à Ilondola pour exercer son activité pastorale
dans une paroisse plutôt petite et bien-organisée. Le Centre
paroissial et lécole de langues se partagent un même terrain
et il arrive parfois quil y ait un peu de tension quand certaines activités
se chevauchent. Cela pèse lourdement sur Frits, que le Supérieur
régional décrit alors comme un missionnaire aimant son
devoir; très sensible aux bonnes relations autant dans la communauté
quavec la population.
En septembre 1986, il est rendu à Mulilansolo. Il a 64 ans et il a
bien lintention de prendre les choses un peu plus tranquillement. Malheureusement,
trois de ses confrères tombent malades en 1988 et, lun après
lautre, ils doivent être rapatriés pour un traitement supplémentaire.
Pendant deux ans, il faut que Frits se débrouille pratiquement tout
seul. Son Supérieur régional écrit avec gratitude à
propos de la manière dont il a fait face à la situation. Il
a réussi à garder la tête froide et faire ce quil
pouvait de manière intelligente.
En
mars 1990, il rentre pour de bon en Hollande. Il sinstalle à
Heythuysen où il rend un grand service comme chauffeur, pour emmener
les confrères à hôpital. Avec les rendez-vous, on peut
faire son plan à lavance, mais les urgences peuvent arriver de
façon inattendue, de jour comme de nuit. Quand Gérard Smulders
quitte ses fonctions de supérieur à Heythuysen, on demande à
Frits de faire lintérim jusquà larrivée
du nouveau supérieur.
Ses confrères, comme le personnel, parlent de lui comme dun homme
aimable et gentil, toujours amical et affectueux. Ils aiment son humour typique,
sa vivacité desprit. À la chapelle, il soccupe de
la musique liturgique aussi longtemps quil le peut. Organiste, il sélectionne
les cantiques. Il a un petit orgue dans sa chambre. Il ne se plaint jamais
; il aime la nature et la compagnie de ses confrères; il est aussi
de bonne compagnie.
Sa santé se détériore progressivement au cours de lannée
2010 ; à table, les confrères doivent sassurer quil
mange suffisamment ; le personnel prend parfaitement soin de lui. Il meurt
paisiblement, tôt le matin du 11 février 2011.
Avec ses parents, le 16 février 2011, nous avons accompagné
Frits jusquà sa dernière demeure dans notre cimetière
de Heythuysen. Jan Mol, Supérieur délégué, préside
la cérémonie. Il souligne le fait que Frits cheminait toujours
avec les gens ; il ne faisait pas que prêcher la Bonne Nouvelle, il
était bonne nouvelle, pour eux comme pour nous. Une de ses nièces
prend la parole à la fin de lEucharistie et raconte que pendant
ses congés à la maison, Fritz parlait de la Zambie avec tant
denthousiasme que tout le monde était captivé. Quand,
plus tard, ils le visitaient à Heythuysen, Frits insistait pour quils
lui apportent un certain gâteau de s Hertogenbosch, un gâteau
rempli de crème fouettée ! Avant elle, un de ses camarades de
classe a rappelé des souvenirs de leur temps à Monteviot.
Au cours des années, Frits a mentionné deux fois
,dans ses lettres, le proverbe local, Katwishi, mukwai, cili fye,
qui signifie je ne sais pas, mon ami. Je suppose que ça va bien.
Pour lui, cela voulait dire Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux.
(Mt 26, 39).
Marien van den Eijnden
Père Raymond Beaudet
1916 -
- 2011
Le
Père Raymond Beaudet est né le 18 mai 1916 à Saint-Apollinaire,
dans larchidiocèse de Québec. Il fait partie dune
famille de huit enfants. Son père est médecin et pratique à
Charlebourg dans la banlieue de Québec. Cest à lécole
de cet endroit que Raymond commence ses études primaires chez les Frères
Maristes, et quil continue au pensionnat St-Louis-de-Gonzague à
Québec. Il fait ses études secondaires au séminaire de
Québec. Pour les deux années de philosophie, il va à
Saint Dunstans College de Charlottetown dans la province
de lÎle-du-Prince-Édouard.
En septembre 1937, le Père Beaudet commence son postulat
et sa première année de théologie chez les Pères
Blancs dÉverell, près de Québec. Lannée
suivante il est au noviciat St-Martin de Laval. Pour ses trois années
de théologie, il est au scolasticat dEastview. Cest là
quil prononce son serment missionnaire le 6 juin 1941. Il est ordonné
prêtre le 30 mai 1942 par Mgr Alexandre Vachon, archevêque dOttawa,
dans sa cathédrale.
À cette étape de sa vie missionnaire, on découvre
un confrère doué dune intelligence moyenne pour le spéculatif,
mais avec un bon jugement pratique et droit. Il a de grandes aptitudes pour
les langues. Il a une bonne santé, et aime les sports et les exercices
physiques. Il a une nature sensible et délicate, impressionnable. En
communauté il est agréable, supporte bien les taquineries. Il
fait preuve de persévérance dans sa formation. Toutes ces qualités
vont se vérifier plus tard dans sa vie active.
À la fin de son scolasticat, il prend un congé
en famille, et en septembre 1942, il commence une année détudes
en pédagogie à Toronto. Lannée suivante, il arrive
au Tanganyika où il est nommé au diocèse de Tabora. Il
commence alors sa longue carrière denseignant. Il est dabord
professeur à lécole secondaire Ste-Marie de Tabora.
En
1953, il en devient le Principal, poste quil occupera jusquen
1963. Il fait sérieusement son travail avec application. Mais il a
de la difficulté à être plus souple dans ses appréciations
des élèves. Comme il est un bon musicien, il prend bien en main
la fanfare de lécole en lui procurant dautres instruments
et la menant à de grands succès. Sa santé est bonne,
mais il se sent souvent fatigué suite à du surmenage. Cest
quil désire toujours faire plus et mieux. Par exemple, en 1953,
il profite de son congé pour faire sa grande retraite, se reposer,
mais aussi se perfectionner en suivant des cours, pendant quelques mois, à
luniversité de Londres, pour mieux enseigner les sciences.
En 1963, après un court congé, on lui demande
de changer décole, pour devenir Recteur du petit séminaire
dItaga, toujours dans le diocèse de Tabora. Il accomplit encore
ce travail avec beaucoup de sérieux jusquen 1970, en prenant
plus souvent des congés pour se reposer, car il se fatigue plus vite.
Il va par la suite changer dorientation. Les expériences en paroisse
ne lui ont pas apporté beaucoup de satisfaction.
Au début de 1971, il déménage à
Dar-es-Salaam pour être temporairement supérieur de la communauté
des Pères Blancs, mais surtout pour commencer un long service auprès
des malades dans les hôpitaux de la ville. Pendant environ 30 ans, il
va se dévouer pour eux. À un moment, on insistera pour quil
devienne secrétaire du Pro-Nonce. Ce ne sera que pour un temps. Il
ne se sentait pas à laise dans ce travail.
En 1978, on lui demande dêtre aumônier de
lécole secondaire Bigwa pour filles à Morogora. Après
un certain temps, il demande à être remplacé, car il a
de la difficulté à sadapter à la marche de lécole.
Il revient toujours à son ministère auprès des malades.
Il cherchait à les aider spirituellement, mais aussi parfois matériellement
et financièrement. Encore maintenant, les médecins, le personnel
soignant du temps passé se souviennent bien de lui dans les hôpitaux
quil a servis. Ces gens expriment encore aujourdhui leur appréciation
à son sujet, selon le Père Paul-Émile Leduc qui le remplace
dans ce service à Dar-es-Salaam.
Pendant les longues années de sa présence en Tanzanie,
le Père Beaudet a été un confrère discret, un
charmant causeur, un éducateur né, un homme qui a laissé
des traces. Chanceuses toutes ces personnes qui lont côtoyé,
et qui gardent un bon souvenir de lui. Il a même enseigné aux
côtés de Julius Nyerere qui, alors Président de la Tanzanie,
aimait le saluer en public pour montrer sa grande amitié pour lui.
Heureux surtout ces grands malades, ces plus pauvres des pauvres, quil
a accompagnés avec foi, tendresse et discrétion. Il a été
un homme de régularité, de prière et de droiture, malgré
les briques qui sont tombés sur sa tête et qui auraient pu le
détruire. Il a vécu tout cela dans le don total pour le monde
africain quil a tant aimé.
Après beaucoup de réflexion et de consultations, en 2003, alors quil est en congé au Canada, il prend la grande décision de ne plus retourner en Tanzanie. Il demande de résider à la procure de Québec pour y vivre la difficile transition. Il va le faire avec une grande sagesse.
Le Père Jean-Marie Béliveau, supérieur
de la maison de Québec, apprécie ainsi sa présence dans
la communauté durant ces dernières années : Un
homme heureux dans la simplicité de sa vie, un homme indépendant,
discret. Très fidèle à la prière communautaire,
à la prière personnelle, et à prendre une marche tous
les jours. Il désirait rester avec la communauté malgré
son vieillissement, et cela fut possible car il était autonome. Malgré
son âge, il nétait jamais malade, pas de médecin,
pas de médicaments
Il est mort seul dans sa chambre et cela nous
le déplorons tous. Il ne voulait pas déranger, il voulait partir
en douce.
Raymond est décédé à notre maison
de Québec le 8 janvier 2011. Il a été exposé à
la maison funéraire de lavenue des Érables, et les funérailles
ont été célébrées le 13 janvier en léglise
des Saints-Martyrs-Canadiens. Linhumation a eu lieu au cimetière
Belmont de Québec dans la partie réservée aux Missionnaires
dAfrique.
Le Père Jacques Bédard a présidé
les funérailles, et le Père Laurent Côté a donné
lhomélie. Il a souligné les grandes réalisations
de Raymond dans toute sa vie missionnaire, et invité lassistance
à le suivre sur le chemin de la foi pour entrer un jour avec lui dans
la vie qui ne finit pas.
Lauréat Belley
Frère Paul Comtois
1929 -
- 2011
Le
Frère Paul Comtois est né le 24 mai 1924 dans la paroisse Ste-Thérèse
dAvila de Sherbrooke, dans le diocèse du même nom, au Québec,
Canada. Il fait partie dune famille de 6 enfants, 3 garçons et
3 filles. Une bonne famille chrétienne et recommandable, profondément
unie. Son père est voyageur de commerce. Sa mère est décédée
lannée précédant son entrée chez les Pères
Blancs. Et son père, quelques années après. Il fait ses
études primaires à lécole Ste-Thérèse
dAvila de Sherbrooke, et poursuit au Séminaire St-Charles de
Sherbrooke jusquà la 9e année.
Cest à cet endroit quil prend la décision dentrer
chez les Missionnaires dAfrique comme Frère coadjuteur. Le supérieur
du séminaire le présente ainsi aux Pères Blancs : Je
suis heureux de vous recommander un de nos élèves, Paul Comtois,
qui désire entrer chez vous. Il a été notre élève
pendant au moins trois ans et nous navons eu quà nous réjouir
de son bon caractère, son application au travail et sa piété.
Pour ma part, je nai pas hésité à lorienter
vers les missions et à lui conseiller de sadresser aux Pères
Blancs.
Il entre au postulat des Missionnaires dAfrique à Éverell,
près de Québec, au début de 1946. Après 6 mois
à cet endroit, il commence son noviciat en septembre de la même
année à St-Martin, près de Montréal. Il prend
alors le nom de Frère Raoul. Après 2 ans de noviciat, il demande
à être admis à son premier serment dun an quil
prononce le 31 juillet 1948. Il va demeurer à St-Martin en prononçant
chaque année un serment de 1 an, et en sadonnant un peu à
tous les travaux, spécialement à la buanderie et aux divers
travaux de la ferme. Il aide aussi à la formation des plus jeunes.
En juillet 1951, il prononce un serment de 3 ans, et continue une formation
plus spécialisée.
À St-Martin, il est souvent responsable de la ferme. Il réside
aussi à la procure de St-Hubert à Montréal pour suivre
des cours techniques de maçonnerie, de soudure, de mécanique
et de menuiserie. Il va quelques mois au Centre de perfectionnement des Frères
à Franklin aux USA. Il se prépare ainsi à un départ
pour lAfrique. Ses supérieurs estiment quil a de la bonne
volonté, quil est bien doué et quil travaille bien.
Sa piété est solide, ce qui le soutient dans les travaux souvent
obscurs et difficiles. À certains moments, on lui reproche dêtre
un peu trop susceptible de son autorité, et aussi dêtre
parfois trop sévère avec les jeunes en formation. Mais il sest
vite corrigé. On ladmet donc à prononcer son serment perpétuel
le 31 juillet 1954. Il est prêt à partir pour la mission.
En décembre 1954, le Frère Raoul arrive en Tanzanie dans larchidiocèse
de Tabora. Pendant plus de 35 ans, il va uvrer dans ce diocèse
en réalisant surtout des constructions. Ce serait trop long dénumérer
tout ce quil a réalisé, et les endroits où il a
travaillé dans ce diocèse. Cest environ une centaine de
chantiers quil a menés à bien dans une vingtaine dendroits.
Au début, il habite dans quelques paroisses pour exécuter des
travaux.
À
partir de 1960, il a son pied à terre à larchevêché
même de Tabora. Il y construit de nombreux bâtiments, dont une
grande menuiserie dont il est responsable et qui sert pour tout le diocèse.
Il a parfois plusieurs chantiers en marche, à différents endroits,
sous la surveillance de responsables quil a formés. Il visite
régulièrement ses chantiers. Il est donc appelé à
se déplacer souvent. Il participe activement à la construction
de collèges, écoles normales, maisons, couvents, églises,
presbytères, hôpitaux, etc. Ce travail la beaucoup épanoui
malgré les nombreuses difficultés quil a rencontrées.
Pour lui, comme il laffirme, il a construit pour le développement
du diocèse, de lÉglise. Il sest senti partie prenante
dans la construction du Royaume. Il na jamais regretté sa vocation
missionnaire, et son travail en Afrique la comblé.
Raoul prend régulièrement ses congés, car il a souvent
besoin de refaire ses forces. Il doit parfois les prolonger pour plus de repos.
En 1961, il a un accident : il est tombé de haut et sest blessé
au dos. Après quelques jours à lhôpital de Tabora,
les médecins lui conseillent de rentrer au Canada pour être opéré.
Lintervention a bien réussi, et la récupération
aussi, de sorte que lannée suivante, il pense retourner en Afrique,
car il sent quon a bien besoin de lui. Cest ce quexprime
le vicaire général du diocèse de Tabora en écrivant
au Père provincial, en mai 1962, pour réclamer son retour :
Vous avez promis au Frère Raoul quil pourrait revenir
ici bientôt. Cest magnifique, car nous avons besoin de lui. Ce
nest pas tellement pour faire de gros travaux lui-même que nous
lattendons, on a des ouvriers pour faire cela, mais cest pour
faire travailler les ouvriers, ce qui est plus difficile. Ici, à Tabora,
on a eu lavantage davoir une excellente équipe de Frères
les dernières années, travaillant bien ensemble. Ils ont fait
énormément de travail, ce qui naurait pas pu être
fait autrement. Mais comme le Frère Raoul était lâme
et le chef de cette équipe, depuis son départ, les choses sont
allées au ralenti. Sans lui nous serons vraiment dans de grandes difficultés
dans lavenir
Il y a de gros travaux quon ne peut confier
quà un homme expérimenté et courageux comme le
Frère Raoul
Il retourne à Tabora à la fin de 1962. Il essaie de ménager
ses forces. Mais ses capacités diminuent et il doit souvent se reposer.
Quand il doit prolonger un congé pour cause de maladie, il est malheureux
en pensant au travail qui reste à faire en Afrique. Quand il est à
son travail, il sent que ce nest plus comme avant. Il est plus souvent
entre les mains des médecins à Tabora.
En 1992, il arrête de travailler. Il a de graves malaises. Le médecin
lui conseille de rentrer au Canada pour un bon repos et un bon bilan de santé.
Après quelques mois au Canada, constatant quil a des problèmes
sévères de santé, Paul juge quil lui sera difficile
de retournre travailler à Tabora. Avec beaucoup de peine, il demande
de demeurer au Canada. Il est alors nommé à notre maison de
Lennoxville comme collaborateur. Plus tard, quand sa santé se sera
améliorée, il acceptera de soccuper du service des rentes
viagères et de continuer à aider les confrères, tout
en respectant ses capacités.
En 2007, il prend tout à fait sa retraite. Sa condition va se détériorer
rapidement, au point quil nest plus possible de le garder dans
notre maison, parce quil demande des soins particuliers. En septembre
2008, il est admis au Centre dhébergement et de soins de longue
durée (CHSLD) St-Vincent-de-Paul. Il va demeurer là jusquà
la fin, recevant régulièrement la visite de sa famille et de
ses confrères. Il est décédé le 11 janvier 2011.
La dépouille mortelle a été exposée à notre
maison de Lennoxville pour une soirée funéraire. Les funérailles
ont été célébrées le 15 janvier dans la
chapelle du même endroit en présence de nombreux membres de sa
famille et de ses confrères. Linhumation a suivi au cimetière
St-Antoine de Lennoxville dans le lot des Missionnaires dAfrique.
Le Père Jean-Claude Pageau a présidé les funérailles,
et lhomélie a été prononcée par le Père
Gabriel de Lorimier qui la connu à Tabora. Il a parlé
des nombreuses réalisations du Frère Comtois, et comment il
était apprécié de tous ceux avec qui il a travaillé
en Afrique.
Cher Raoul, reçois la récompense promise aux bons serviteurs
du Royaume que tu as bien servi.
Lauréat Belley
Père Maurice Carrier
1920 -
- 2011
Le
Père Maurice Carrier est né le 8 juillet 1920 dans la paroisse
Saint-François-Xavier de Chicoutimi, au Québec, Canada. Il
est le deuxième dune famille de 8 enfants. Son père
est un ouvrier souvent en chômage. Sa mère avait été
orpheline en très bas âge. Elle est très douce de caractère,
en comparaison de son père qui est parfois violent. Elle a été
longtemps malade de tuberculose, et est morte à 43 ans. Elle était
très pieuse, influencée sans doute par plusieurs prêtres
dans sa famille.
En 1928, sa famille sinstalle à Lévis, près
de Québec, pour que le père puisse trouver du travail. Cest
là que Maurice fait ses études primaires chez les Frères
Maristes. Il va à léglise de sa paroisse presque tous
les jours pour servir la messe. Il est régulièrement au patronage
paroissial, où les jeunes de son âge se réunissent pour
se recréer et pour prier. Déjà à ce moment,
il pense devenir Père Blanc dAfrique, quil connaît
vaguement par leur revue.
Malheureusement, sa famille est trop pauvre pour lui permettre de continuer
des études. Les Surs de la paroisse, voyant le sérieux
et la piété de ce jeune qui veut devenir prêtre, le
confient à laumônier du monastère, qui conduit
Maurice chez les Pères Blancs pour leur soumettre le cas. Cest
le Père Bissonnette, alors Pro-Provincial, qui laccueille,
et accepte de le prendre en charge pour ses études secondaires. En
septembre 1934, il commence donc au Collège de Lévis pour
les humanités et les 2 années de philosophie. Pendant toutes
ses études, il réussit bien, étant toujours parmi les
premiers de sa classe.
En septembre 1941, Maurice commence son postulat chez les Pères
Blancs à Éverell, près de Québec. Lannée
suivante, il est au noviciat St-Martin de Laval. Au mois de septembre 1943,
il commence ses 4 années de théologie à Eastview, près
dOttawa. Cest là quil prononce son Serment missionnaire
le 14 juin 1946. Lannée suivante, le 31 mai 1947, il est ordonné
prêtre par Mgr Alexandre Vachon, archevêque dOttawa, en
léglise Notre-Dame de Hull, avec 15 autres confrères.
Durant ses années de formation, Maurice sest révélé
quelquun de bien doué, très bien équilibré,
un homme de devoir et de conscience. On remarque que les questions trop
spéculatives ne lintéressent pas, mais il aime les choses
pratiques et les travaux manuels. Il a fait beaucoup deffort pour
surveiller la vivacité de son caractère, surtout dans les
sports. On constate quil a un grand talent dorganisation.
Après
quelques mois en famille et un stage pastoral à Londres, le Père
Carrier arrive au Ghana après un long voyage. Il est nommé
dans le Nord Ouest du Ghana, chez les Dagaris. Au début de 1948,
il commence à Kaleo dans ce qui était à ce moment le
Vicariat apostolique de Navrongo, et qui deviendra, 2 ans plus tard, le
diocèse de Tamale. Dans la grande paroisse de Kaleo où il
est vicaire, il apprend la langue et soccupe de léconomat.
Il demeure à cet endroit presque trois ans.
À la fin de 1950, on lui demande daller fonder la paroisse
de Ko puis, peu de temps après, celle de Daffiema. En décembre
1952, lévêque du diocèse, Mgr Bertrand, lui demande
de retourner à Kaleo pour aider à lécole des
catéchistes et pour collaborer à la fondation dune nouvelle
congrégation de Frères destinés à soccuper
du matériel dans le diocèse. Il accomplit toutes ces tâches
avec un grand dévouement. Les confrères et les Africains lapprécient
beaucoup.
En juillet 1955, Maurice part au Canada pour un congé bien mérité.
Sa santé est pas mal atteinte et exige un repos au pays. Lannée
suivante il est nommé supérieur de la procure de Québec.
Il fait bien son travail, mais il ne peut pas donner son plein rendement.
Il continue de se reposer et, après 2 ans, comme son évêque
le réclame au Ghana, le Père provincial consent à le
laisser partir.
En septembre 1958, il est à Mours pour sa grande retraite. Puis
il arrive à Tamale où il est nommé professeur au petit
séminaire St-Charles, tout en soccupant de léconomat
de la maison et de lécole. Survient alors un changement important.
À la fin de 1959, Rome crée le diocèse de Wa, qui comprend
la partie Nord Ouest du diocèse de Tamale. Cest Mgr Déry
qui en est le nouvel évêque, et il choisit le Père Carrier
pour être son économe diocésain, tout en aidant à
la paroisse de Wa. Comme il est très ordonné et méthodique,
il est un aide important pour son évêque. Il accomplit ce travail
jusquen 1964, au moment de partir en congé au Canada.
En janvier 1965, Maurice va à Daffiema pour aider les Pères
de cet endroit. Lannée suivante, il est transféré
à Tumu pour être curé de cette nouvelle paroisse située
aux limites du diocèse, et couvrant un très large territoire
presque pas touché. Il apprend une nouvelle langue et commence un
long travail de pré-évangélisation. Tout était
à faire. Il prend ses congé régulièrement et
demeure dans ce travail jusquen 1979. On lui demande alors de préparer
la fondation de Funsi, qui prend une partie du territoire de Tumu. Ce sera
encore pour lui un travail épuisant.
En 1983, il demande à partir en congé après avoir
fait la session de Jérusalem au cours de laquelle il tombe malade,
victime dun grand épuisement et dune haute tension difficilement
contrôlable. Il rentre au Canada pour un repos complet. Il lui faudra
2 ans pour se remettre, et pour que les médecins lui permettent de
repartir en Afrique en avril 1985. Il retourne comme vicaire à Funsi,
mais en 1990, ce sera un retour définitif au Canada pour cause de
maladie.
Au Canada, on lui demande daller à la procure de Chicoutimi
pour refaire ses forces dabord, puis pour être économe.
En 1996, il est nommé à la procure de Québec comme
collaborateur. Il rend encore service selon ses possibilités, mais
il nest plus comme avant, et il sent quil a besoin de plus en
plus dencadrement. Cest pour cette raison quen 1996, il
va à notre maison de retraite de Lennoxville pour recevoir des soins
appropriés.
Il va demeurer 5 ans dans cette maison, avec parfois des problèmes
graves de santé, et des séjours à lhôpital.
Il devient de plus en plus dépendant, et il vit tout cela avec une
grande générosité. Un confrère, qui a partagé
avec lui ses dernières années, témoigne ainsi : Maurice
était dune grande délicatesse envers ses confrères.
Il acceptait de rendre de nombreux service selon ses capacités. Il
me disait un jour quil ne voulait pas être un fardeau pour la
communauté. Loin de là, il nhésitait pas à
fournir son aide pour soutenir financièrement des projets communautaires.
Sa grande générosité navait de mesure que la
grandeur de son cur. Il savait prêcher par lexemple, et
son témoignage de vie simple, avec sa générosité
et sa patience dans la souffrance, savaient nous édifier.
Il est décédé le 22 janvier 2011 à lhôpital
Hôtel-Dieu de Sherbrooke. Les funérailles ont été
célébrées le 26 janvier dans la chapelle des Missionnaires
dAfrique de Lennoxville, suivies de linhumation au cimetière
du même endroit dans le lot des Pères Blancs. Le Père
provincial, Julien Cormier, a présidé les funérailles,
et le Père Victor Grégoire, qui a vécu avec lui au
Ghana, a prononcé lhomélie, en montrant son dévouement
en acte, et ses grandes réalisations.
Le jour des funérailles, le Père provincial a reçu
un message du Père Francis Bomansaan, alors provincial du Ghana-Nigeria,
qui écrit : Acceptez mes sincères condoléances
à loccasion du décès de notre cher confrère
et grand apôtre du Ghana. Il était un homme rempli de zèle
pour la mission, avec un grand sens de lengagement. Nous avons célébré
une messe pour lui ce matin
Lauréat Belley
Père Jozef
de Rooij
1930 -
- 2011
Jozef
est né à Nuenen le 23 juin 1930. En vue de devenir missionnaire,
il a reçu sa formation à Sterksel, à St-Charles près
de Boxtel, à s-Heerenberg où il fait son Serment missionnaire
le 10 juillet 1958. Il est ordonné à Rotterdam le 2 février
1959. Son frère Théo, lui aussi Missionnaire dAfrique,
est décédé le 4 avril 1985.
Jozef avait lesprit pratique, un jugement solide avec une inclinaison
critique. Il était enclin à voir tout dabord le côté
obscur des choses et savait grommeler délicieusement. Il a travaillé
dur, savait prendre des initiatives et a été entièrement
consacré à la bonne cause, travaillant avec méthode
et avec un il pour le détail. Sil pouvait parfois paraître
un peu pesant, il était toujours prêt à rendre un service.
Il part pour la Tanzanie le 30 septembre 1959, et va à larchidiocèse de Tabora, dans la paroisse dUrambo. Il y a là, attirés par lemploi dans la culture du tabac, de nombreux travailleurs venus de différents groupes linguistiques du pays, qui devaient utiliser la langue nationale Swahili. Jozef apprend la langue et la culture dans des livres, mais principalement par le biais de son contact avec les gens, surtout au cours de safaris de presque une quinzaine de jours dans les églises de villages.
En décembre, il écrit quil a déjà fait
plusieurs de ces longs safaris avec son curé, Toon van
den Crommenacker. Le troisième membre de la communauté est
un prêtre diocésain tanzanien. Ils desservent 1.500 catholiques
et de grands groupes de catéchumènes, également dans
la région qui deviendra plus tard la paroisse de Kaliwa et qui sétend
jusquà 180 km à louest et à 150 km au sud.
Au nord et au sud il ny a pas beaucoup dactivités.
En octobre 1961, Jozef est nommé directeur de lapostolat des
laïcs dans larchidiocèse et réside dans la maison
de larchevêque. Il y a certains groupes dAction catholique
dans la ville. Dans plusieurs paroisses, il y a aussi le tiers ordre de
St- Francois, et la Légion de Marie vient dêtre lancée.
Larchevêque souhaite que Jozef démarre un groupe de la
Légion dans chaque paroisse.
Le 24 janvier 1967, Jozef est nommé curé de la paroisse de
Ndala, une grande paroisse avec lhôpital diocésain (150
lits) et le Centre de formation des catéchistes. Il y vivra et travaillera
pendant 15 ans. Dans ses lettres, il répète toujours la même
phrase : Ici, à Ndala, tout va à souhait. En raison
de la proximité de lhôpital, des confrères malades
viennent régulièrement loger au presbytère, et certains
confrères âgés vivent dans la communauté. Jozef
leur donne beaucoup de temps et dattention. En 1975, il représente
les confrères au Conseil du diocèse et aussi au Conseil régional.
En 1981, on lui propose de devenir le successeur de Theo Sanders comme directeur
de notre maison pour confrères âgés à St-Charles
près de Boxtel. Il répond le 25 mars 1981: Jai
toujours été très heureux ici à Tabora/Ndala.
Le travail me convient et je me sens chez moi en Tanzanie. Le 14 novembre
1981, il ajoute: Cest très difficile de lâcher
progressivement Ndala, le travail et le peuple. Ce furent des années
splendides.
Il arrive en Hollande le 19 avril 1982 et, le 2 octobre, il commence à
travailler à St-Charles. Il est supérieur de la maison, directeur
de la section pour les personnes âgées et recteur de la petite
paroisse qui utilise la grande chapelle de St-Charles. En outre, Jozef visite
les confrères malades et âgés dans le pays. Tous sont
impressionnés par ses soins et sa sollicitude. Il devient membre
du Conseil provincial le 1er janvier 1983 et premier conseiller le 22 décembre
1988.
Comme lautoroute en face de la maison doit être agrandie et
passera bien trop près de la maison de Boxtel, celle-ci doit être
vendue. Le 15 septembre 1987, toute la communauté sinstalle
à Heythuysen qui reçoit le nom de St-Charles. La tâche
de Jozef pendant cette période est de préparer les personnes
âgées pour ce déménagement et de les aider à
sétablir dans leur nouvelle maison située dans un environnement
peu familier. En octobre 1989, il est très fatigué. Pendant
quelques semaines, il jouit de lhospitalité des Surs
de Charles Borromée dans leur Maison généralice à
Maastricht. Les Surs connaissent bien Ndala où elles tiennent
lhôpital.
Le 3 février 1991, Jozef écrit : Jai aimé
travailler dans lancien et le nouveau Saint-Charles. Mon intérêt
pour Afrique et pour les Pères Blancs demeure, mais jai opté
pour un travail pastoral en Hollande. Le 1er juin, il est nommé
curé de la paroisse Saint-Lambert à Haelen dans le diocèse
de Roermond. Haelen avoisine Heythuysen et donc les Pères Blancs.
Elle compte environ 4.000 catholiques. Jozef y vivra et travaillera pendant
16 ans. Après deux années et demie, le Conseil de la paroisse
témoigne : La communauté paroissiale est extrêmement
heureuse quun tel superman continue son travail bénéfique
dans notre paroisse. Jozef lui-même disait à cette occasion
: Je fais ce que je peux, bien que je ne puisse pas toujours faire
ce que je souhaite, mais je suis là avec toute mon amitié
et ma coopération. Aussi, vivre et travailler à Haelen est
une fête pour moi.
Dans son approche pastorale, il a la même orientation quen Tanzanie:
Je vise à créer une bonne ambiance, dans laquelle les
personnes peuvent être chaleureuses les unes envers les autres. Ce
qui importe, cest que les gens sentent quon soccupe deux.
Et : La célébration des sacrements ne devrait pas être
une affaire impersonnelle avec des mots vides de sens. Les désirs
actuels et les besoins de la population devraient trouver une expression
dans les sacrements. Les paroissiens caractérisent Jozef comme
étant un homme sans prétention, amical, prêt à
écouter et à encourager, un homme du peuple.
Au début de juin 2007, il célèbre le jubilé
de son ordination et prend sa retraite le 23 du même mois. Cest
juste au moment où lon décide de démolir la plus
grande partie de lancien St-Charles afin de construire un nouveau
bâtiment. Comme il a aimé vivre pendant 4 ans dans lancienne
maison, il ne veut pas assister à sa démolition et sinstalle
ailleurs à Heythuysen, dans une maison de repos. Au cours de 2010,
il commence à avoir des difficultés à marcher. Il est
hospitalisé pendant quelque temps. À son retour à la
maison, il meurt paisiblement le 3 février 2011.
Jozef avait exprimé le souhait dêtre enterré comme
curé de Haelen. Le service dans léglise paroissiale,
le 8 février 2011, est dirigé par le curé actuel de
la paroisse, par notre délégué, Jan Mol, par un des
vicaires représentant lévêque, par le doyen rural
et par un prêtre ami dAmsterdam. Les premiers bancs sont réservés,
dun côté pour la famille, de lautre pour un bon
nombre de Pères Blancs et de Surs Blanches et de quelques Surs
de Charles Borromée qui ont travaillé à Ndala.
De nombreux paroissiens participent à la célébration,
parmi lesquels le maire et un conseiller municipal. La sur de Jozef
présente une image chaleureuse de la façon dont la famille
se souvient de lui. Dans la brochure pour la liturgie, on a imprimé
une douzaine de photos, dont trois prises à Ndala. À la fin
du service, les Pères blancs et les Surs Blanches chantent
le Sancta Maria. Nous accompagnons ensuite Jozef au cimetière de
la paroisse.
Celui qui est envoyé par Dieu profère les paroles de
Dieu, Jn 3, 34
Marien van den Eijnden
PROFILES
Father Frits
Pennings
1922 - - 2011
Frits
was born at Goes on the 26th September 1922. For 5 years, he was in the
diocesan minor seminary of Haarlem. In view of becoming a Missionary, he
received his further Formation in Sterksel (with a 2½ year interruption
due to TB), St. Charles near Boxtel, s-Heerenberg, where he took his
Missionary Oath on the 25th of July 1952, and Monteviot, Scotland, where
he was ordained in Galashiels on the 11th June 1953.
In September 1953, he left for Katibunga Parish, Mbala Diocese,
Zambia. He learned the culture and language there and started his pastoral
work. From January the following year, he was also put in charge of the
dispensary, and made bursar of the community. Initially, he made his pastoral
visits to the church villages by bicycle and on foot. He described a Sunday
programme as: 5.45-9.30 hearing confessions, followed by the Eucharist,
then a meeting with the Catholic Action which had just been launched, followed
by some Baptisms, and then still some talks with people who sought his advice.
In other parts of the parish, it was still basic primary evangelisation.
He wrote that the local catechists were doing a marvellous job.
What complicated the work was that in that area, whole villages
would move almost every 5 years. Moreover, it was the time of the rise of
the Lenshina Movement. In his parish, the Catholics of some eight villages
had defected to the Movement. They were obstructing the Catholic Church,
but without feelings of animosity. Frits kept trying to make and maintain
contact with their adepts. After talking with them, he always invited them
to end in praying together.
When seeing that some would make the Sign of the Cross, he
would remark: I see that there are Catholics among you. Gradually,
some would return to the Church community. Towards the end of 1954, Frits
wrote, I am all right here. I am very happy. His Regional Superior
wrote that he was really pulling his weight.
In August 1956, he moved to Serenje, where he lived and worked
for 22 years. His Bishop called it a very difficult mission
with many Jehovah Witnesses and Protestants. Moreover, they did have schools,
while the Catholics at that time had not. Frits wrote that on Sundays, only
a few Catholics would participate in the Eucharist. He called it a pioneer
mission with evangelisation work for 4 priests, and building work
for a Brother, while at that time they were only two: he and a German confrere10
years older.
In March 1963, his Regional Superior wrote that Frits is
doing well; a good organiser; good relations with the population; cheerful;
pleasant in community. He is limited by not yet knowing the Bemba language
well, but he is compensating for that by his friendliness, and the people
love him. He also has some trouble expressing himself clearly.
In October 1979, he moved to Chilonga, an extended parish;
the farthest church village was 150 km over a road which is not always good,
particularly the last 6 km. He enjoyed the parish, but he and the one in
charge were rather different personalities. He related well to the population,
and the two communities of Sisters appreciated his gentleness and friendliness.
In March 1982, he had to go to Holland due to a liver disorder,
a type of hepatitis. After a good leave, he was able to return in October.
That year, he was knighted in the Netherlands Order of Orange Nassau.
In March 1984, he moved to Ilondola for pastoral work in a rather small
and well-organised parish. The Parish Centre and the Language School shared
the plot, and as the activities of the two overlapped, sometimes some tension
developed. This weighed heavily on Frits, who was characterised by the Regional
Superior as A duty-loving missionary; very sensitive for good relations
both in the community as with the population.
In September 1986, he moved to Mulilansolo. He was 64, and
it was with the intention that he would take things a little more quietly.
However, in 1988, three of his confreres fell ill, and one after another
had to be repatriated for further treatment.
For two years, Frits had to cope practically alone. His Regional
Superior wrote with gratitude for the manner he handled the situation. He
succeeded in keeping a cool head, and in a sensible manner doing what
he could.
In
March 1990, he returned to Holland for good. He went to stay at Heythuysen
and rendered a great service as a driver, taking confreres to hospital.
For appointments, one could make plans beforehand, but in cases of illness
it would come unexpectedly during the day and even during the night. When
Gerard Smulders left Heythuysen as Superior, Frits was asked to take over
temporarily until the new Superior would arrive.
Both his confreres and the staff thought him a kind man with
a gentle aura, ever friendly and warm-hearted. They enjoyed his typical,
quick-witted humour. In the chapel, he looked after the liturgical
music as long as he could, selecting the hymns and playing the organ. In
his room, he had a small organ. He never complained; he was a nature-lover
and enjoyed the company of his confreres; he himself was good company too.
In the course of 2010, his health gradually deteriorated;
at table, the confreres made sure that he ate well and enough; the staff
took perfect care of him. He died peacefully in the early morning of the
11th February 2011.
Accompanied by his relatives, we laid Frits to rest in our
cemetery at Heythuysen on the 16th February 2011. Delegate Jan Mol officiated
at the ceremonies and emphasised that Frits was ever on the way with people;
and not only preached the Good News, he was good news for them and for us.
A niece spoke at the end of the Eucharist and recalled how
during home leaves Frits would speak so enthusiastically about Zambia that
they would be captivated. When later they would visit him at Heythuysen,
Frits would insist that they bring a particular delicacy from s Hertogenbosch,
a pastry filled with whipped cream! A former classmate recalled some memories
from their time at Monteviot.
In the course of the years, Frits mentioned in his letters a couple of times
the local saying, Katwishi, mukwai; cili fye, meaning, I
dont know, my friend; I suppose its all right.
For Frits it meant, Let it be as you, not I, would have it.
Mt. 26:39.
Marien van den Eijnden
Father Raymond Beaudet
1916 -
- 2011
Father
Raymond Beaudet was born on the 18th May at Saint-Apollinaire in the Archdiocese
of Quebec. He was one a family of eight children. His father was a doctor
and practiced at Charlebourg in the suburbs of Quebec. Raymond began
his primary schooling there with the Marist Brothers, continuing them in
the St. Louis de Gonzaga boarding school at Quebec. He did his secondary
studies at Quebec Seminary. He went to Saint Dunstans College, Charlottetown,
in the Province of Prince Edward Island for his two years of philosophy.
In September 1937, Father Beaudet began his postulancy and
first year of theology with the White Fathers at Everell, near Quebec. He
went to the novitiate at St-Martin de Laval the following year. For his
three years of theology, he went to the Scholasticate at Eastview. He took
his Missionary Oath there on the 6th June 1941. He was ordained a priest
on the 30th May 1942 by Archbishop Vachon of Ottawa in his cathedral. At
this stage of his missionary life, he was seen as a confrere gifted with
average intelligence from the speculative side, but with good practical
and skilful common sense. He had a great aptitude for languages. He enjoyed
good health and liked sports and physical exercise. He had a sensitive and
refined, impressionable nature. He was pleasant in community and was able
to put up with being teased. He proved to be persevering in his training.
All these qualities would prove themselves later in his active life.
At the end of his scholasticate, he took some time off in family and then in September 1942, he began a year of studies in education at Toronto. The following year, he arrived in Tanganyika, where he was appointed to the Diocese of Tabora. He then began his long career as a teacher.
He
was firstly a teacher at St. Marys Secondary School at Tabora. In
1953, he became its Headmaster, a post he would occupy until 1963. He took
his work seriously and diligently. However, it was hard for him to be lenient
in his assessments of the pupils. As he was a good musician, he took charge
of the school band, acquiring better instruments for it and leading it to
great successes. His health was good, but he often felt tired due to overwork.
He always wanted to do more and improve on it. For example, in 1953, he
took advantage of his home leave to do his Long Retreat, to rest, but also
to perfect his teaching of science by attending a few months of courses
at London University.
In 1963, after a short leave, he was asked to change schools
and become Rector of the Junior Seminary at Itaga, still in the Diocese
of Tabora. He did so with a great deal of thoroughness until 1970, taking
more frequent leave in order to rest, as he tired more easily.
After this, he was to change direction. His experiences in
parishes had not brought him much satisfaction. In early 1971, he moved
to Dar-es-Salaam temporarily in charge of the White Father community, but
principally to begin a long service towards the sick in the town hospitals.
He was to devote himself to them for over thirty years. At one point he
was obliged to become secretary to the Pro-Nuncio Apostolic, but it was
only for a short time, as he did not feel at ease in this task. In 1978,
he was asked to become chaplain to Bigwa Secondary School for Girls at Morogoro.
After a while, he asked to be replaced, as it was difficult
for him to adapt to the running of the School. He came back once again to
his ministry towards the sick. He sought to help them spiritually, but also
sometimes materially and financially. Even now, doctors and the caring personnel
of that time remember him in the hospitals he served. They continue to express
their appreciation for him, according to our confrere Father Paul-Émile
Leduc, who succeeded him in this service at Dar-es-Salaam.
For the many years of his time in Tanzania, Father Beaudet
was a discreet confrere, a charming conversationalist, a born educator and
a man who was to leave his mark. Those who crossed his path were fortunate
and they cherish fond memories of him. He even taught alongside Julius Nyerere,
who, when President of Tanzania, liked to greet him in public to show his
great friendship towards him.
The long-term sick were indeed fortunate as he accompanied
these poorest of the poor with faith, tenderness and discretion. He was
a man of regularity, prayer and rectitude, in spite of the problems he experienced
and that could have destroyed him. He experienced all of this in a spirit
of total gift to the African world he so loved.
After much agonising and consultation, he took a home leave in Canada in 2003 and decided not to return to Tanzania again. He asked to stay at the Procure at Quebec to live through this difficult transition. He was to do so with great wisdom. Father Jean-Marie Béliveau, Superior of the house at Quebec, appreciated his presence in community during these final years. He was a man content in the simplicity of his life, independent and discreet. He was very faithful to community and personal prayer, taking a walk every day.
He wanted to remain in community in spite of his advancing
age and it was possible, as he was not at all dependent. Despite his age,
he was never ill, no doctor and no medicine. He died alone in his room and
we all deplore this. He did not want to disturb anyone and to leave us quietly...
Raymond therefore passed away at our Quebec house on the 8th
January 2011. His body lay in state at the funeral parlour on the Avenue
des Érables, and the funeral took place on the 13th January 2011
at the church of the Saints-Martyrs-Canadiens. Burial took place at Belmont
Cemetery at Quebec, in the plot reserved for Missionaries of Africa.
Father Jacques Bédard officiated at the Funeral Mass
and Father Laurent Côté gave the homily. He brought out Raymonds
major achievements throughout his missionary life and invited those attending
to follow him on the pathway of faith to enter one day with him into life
without end.
Lauréat Belley
Brother Paul Comtois
1929 - - 2011
Brother
Paul Comtois was born on the 24th May 1924 in the parish of Ste-Thérèse
dAvila, Sherbrooke, in the diocese of the same name, in Quebec.
He was one of a family of 6 children, 3 boys and 3 girls. It was a good,
close-knit and exemplary Christian family. His father was a commercial traveller.
His mother passed away the year before his entry into the White Fathers;
his father only a few years later.
He did his primary schooling at Ste-Thérèse
dAvila School at Sherbrooke and continued them at St. Charles Seminary,
Sherbrooke, until the 9th year. At this point, he took the decision
to enter the Missionaries of Africa as a Brother Coadjutor. The Superior
of the seminary introduced him to the White Fathers thus: I am pleased
to recommend Paul Comtois, one of our pupils, who desires to join you. He
has been our pupil for at least three years and we can only rejoice in his
good character, his application to work and his piety. As for me, I did
not hesitate to direct him towards the Missions, and advised him to refer
to the White Fathers.
He entered the postulancy of the Missionaries of Africa at
Éverell, near Quebec in early 1946. After 6 months there, he began
his novitiate in September of the same year at St. Martin, near Montreal.
He then took the name of Brother Raoul. After 2 years of novitiate, he asked
to be admitted to his First Oath of one year, which he took on the 31st
July 1948. He was to remain at St. Martin taking his Oath of one year, devoting
himself to almost all the jobs, particularly the laundry and various tasks
on the farm. He also helped in the training of the younger members. In July
1951, he took his 3-year Oath and continued in a more specialised training.
At St. Martin, he was often in charge of the farm. He also
lived at the Procure at St. Hubert at Montreal to follow technical courses
in masonry, welding, mechanics and carpentry. He attended the Brothers
Professional Development Centre at Franklin in the USA. His superiors reckoned
he had good will, was talented and worked well. His piety was solid, which
sustained him in his often tricky and difficult tasks. On occasion, he was
reproached for being too conscious of his authority and sometimes too strict
with the youngsters in training. However, he soon corrected himself. He
was therefore admitted to the Perpetual Oath on the 31st July 1954 and was
thus ready to leave for the Mission.
In December 1954, Brother Raoul arrived in Tanzania, appointed
to the Archdiocese of Tabora. He was to work 35 years in this diocese, most
notably in building. It would be too much to enumerate all that he achieved
and the places he worked in this diocese. He had about a hundred building
sites that he ran well in about twenty locations. At the beginning, he lived
in a few parishes to carry out the works.
From
1960, he made his pied-à-terre at the Archdiocesan offices at Tabora.
He put up many buildings, including a massive carpentry shop of which he
was in charge and that served for the whole diocese. He often had several
sites going at the same time in different locations, under foremen he had
trained. He visited them regularly. He was therefore called upon to be frequently
on the go. He took an active part in the building of colleges, teacher training
centres, houses, convents, churches, presbyteries, hospitals, etc. This
work fulfilled his potential in spite of the many difficulties he encountered.
For him, as he stated, he built for the development of the diocese, for
the Church. He felt an integral part of the building up of the Kingdom.
He never regretted his missionary vocation and felt fulfilled by his work
in Africa.
Raoul took regular home leaves, as he was often in need of
restoring his strength. Sometimes, he had to prolong them for greater rest.
In 1961, he had an accident when he fell from a height and hurt his back.
After some days in the hospital at Tabora, the doctors advised him to return
to Canada for an operation. The surgery succeeded as well as the convalescence,
so that the following year he was thinking of returning to Africa, as he
felt he was needed.
Here is how the Vicar General of the diocese of Tabora expressed
it in writing to the Father Provincial in May 1962, calling for his return:
You promised Brother Raoul that he could soon return here. This is
wonderful, as we need him. We are not waiting for him so much to do the
major work himself, as we have workers for that; it is to get the workers
on the job, which is more difficult. Here in Tabora, we had the advantage
of an excellent team of Brothers over the last few years, working together
and thus doing a great deal of work, which would not have been done otherwise.
Now, since Brother Raoul was the soul and leader of this team, things have
slowed down since his departure. Without him, we would really be in trouble
in the future. There are major works that we can only entrust to an experienced
and courageous man like Brother Raoul.
He returned to Tabora in late 1962. He tried to take it easy,
but with the years, his abilities lessened and he often had to rest. When
he was on home leave and had to prolong it due to illness, he was miserable
thinking about the work he had to do in Africa. When he was at work, he
could feel it was no longer as before. He was more often in the care of
the doctors in Tabora.
In 1992, he stopped working due to major illness and the doctor
advised him to return to Canada for a good rest and thorough check-up. Once
back in Canada after a few months, Paul became aware that he had severe
health problems and reckoned it would be hard to resume work in Tabora.
With much sorrow, he asked to remain in Canada. He was then appointed to
our house at Lennoxville as a collaborator. Later, when his health
improved, he was to take up the service of Life Annuities and continue to
help the confreres, within the limits of his abilities.
In 2007, he finally retired for health reasons. His condition
was to deteriorate rapidly, to the point that it was no longer possible
to keep him in our house, as he required specialised care. In September
2008, he was admitted to the St. Vincent de Paul Centre for Long Term Care
(CHSLD). He was to remain there until the end, receiving regular visits
from his family and his confreres. He passed away on the 11th January 2011.
His body was laid in state at our house in Lennoxville for
a funeral wake. The funeral services took place on the 15th January in the
chapel at the same place in the presence of his family members and of his
confreres. Burial followed in the cemetery of St. Antoine, Lennoxville,
in the White Fathers plot.
Father Jean-Claude Pageau officiated at the funeral and the
homily was given by Father Gabriel de Lorimier, whom he knew in Tabora.
He spoke of the many achievements of Brother Comtois, and how he was appreciated
by all those with whom he worked in Africa.
Dear Raoul, receive the reward promised to the faithful servants
of the Kingdom that you served so well.
Lauréat Belley
Father Maurice Carrier
1920 -
- 2011
Father
Maurice Carrier was born on the 8th July 1920 in the parish of Saint-François-Xavier,
Chicoutimi, in the diocese of the same name, in Quebec. He was the
second in a family of 8 children. His father was a worker who was often
unemployed. His mother had been an orphan at a very tender age; she had
a very gentle disposition in comparison to his father who was sometimes
violent. His mother had been ill a long time from tuberculosis and passed
away at the age of 43. She had been very devout; no doubt an influence of
the many priests in her family.
In 1928, Maurices family moved to Lévis near Québec so that his father could find work. This is where Maurice did his primary schooling with the Marist Brothers. He served Mass almost every day in his parish. He regularly attended the parish youth club, where young people of his age gathered to play games and to pray. Even as early as this, he was thinking of becoming a White Father of Africa, a Society he knew vaguely through its magazine. Unhappily, his family was too poor to allow him to continue his studies.
The Sisters at the parish, seeing the set purpose and piety
of this young man wishing to become a priest entrusted him to the Sister
almoner of their convent who brought Maurice to the White Fathers to plead
his case. Father Bissonnette, the Pro-Provincial at that time, received
him and agreed to pay the fees for his secondary studies. In September 1934,
he therefore began his studies and two years of philosophy at Lévis
College. He succeeded well in all his studies and was always among the first
in his class.
In September 1941, Maurice began his postulancy with the White
Fathers at Éverell near Québec. The following year, he went
to the St-Martin novitiate at Laval. He began his 4 years of theology in
September 1943 at Eastview near Ottawa. He took his Missionary Oath there
on the 14th June 1946 and was ordained a priest the following year, on the
31st May 1947, by Archbishop Alexandre Vachon of Ottawa in the church of
Notre-Dame at Hull, with 15 other confreres. During his years of training,
he showed himself to be gifted, very well-balanced, a man of duty and conscientious.
It was noticed that overly speculative matters were not his forte, but he
preferred practical things and manual work. He made strenuous efforts to
keep watch over the exuberance of his character, especially in sports. He
was noted for his great talent for organisation.
After
some months in his family and a pastoral course in London, Father Carrier
arrived in Ghana after a long voyage. He was appointed to North West Ghana,
among the Dagari. In early 1948, he began at Kaleo in what was then the
Vicariate Apostolic of Navrongo, and which two years later was to become
the Diocese of Tamale. He learned the language in this extensive parish
of Kaleo, became the bursar and was a curate. He remained there for almost
3 years and at the end of 1950 he was asked to found the parish of Ko, then,
a short time afterwards, the parish of Daffiema.
In December 1952 Bishop Bertrand of the diocese asked him
to go to Kaleo to help in the school for catechists and to collaborate in
the foundation of a new Congregation of Brothers intended to look after
the material assets in the diocese. He carried out all these tasks with
great dedication. The confreres and Africans greatly appreciated him.
In July 1955, Maurice left for a well-deserved home leave
in Canada. His health was damaged and he required rest at home. The following
year, he was made Superior of the Procure at Quebec. He did his work well,
but he could not give of his utmost. He continued to rest and after 2 years,
since his Bishop was asking for him in Ghana, the Father Provincial consented
to his departure.
In September 1958, Maurice went to Mours for his Long Retreat.
He then arrived back in Tamale where he was appointed to teach at St. Charles
Junior Seminary while bursar of the house and the school. Then a significant
change occurred. At the end of 1959, Rome created the Diocese of Wa, taking
in part of the North West of the Diocese of Tamale. Bishop Dery was the
new Ordinary and chose Father Carrier to be his Diocesan Treasurer, while
helping out in the parish at Wa. Since he was very organised and methodical,
he was an important help for his Bishop. He carried out this task until
1964, when he left for home leave in Canada.
In January 1965, Maurice went to Daffiema to help out the
Fathers there. The following year, he was transferred to Tumu to be the
parish priest of this new parish situated in the depth of the diocese and
covering a very extensive, practically virgin territory. He learned another
language and began the long-term task of pre-evangelisation. There was everything
to be done. He took his home leaves regularly and remained in this task
until 1979. He was then asked to prepare the foundation of Funsi, which
took in part of the territory of Tumu. This would again be an exhausting
undertaking for him.
In 1983, he asked for home leave, firstly doing the Jerusalem
Session. There he fell ill, victim to major exhaustion and high blood pressure
that was hard to control. He returned to Canada and complete rest. He took
two years to recover and to be sure the doctors would let him leave in April
1985. He returned as curate at Funsi, but in 1990, he returned to Canada
for good due to ill-health.
In Canada, he was asked to go to the Procure at Chicoutimi,
firstly to restore his strength then to become the bursar. In 1996, he was
appointed to the Procure at Quebec as collaborator. He again was able to
be of service according to his abilities, but he was not as before, and
he increasingly felt the need for extra support. For this reason, he was
sent to our retirement community at Lennoxville to receive proper treatment.
He was to spend 5 years in this house, sometimes with serious
health problems and time in hospital. He became increasingly dependent and
lived all this with great generosity. A confrere who shared with him his
final years paid this tribute: Maurice was very discreet towards his
confrere and agreed to be of service according to his abilities. He told
me one day that he did not want to be a burden on the community. Far from
it, he did not hesitate to provide his help to support community projects
financially. His generosity was without measure, just like his loving heart.
He liked preaching by example and his example of a simple life, with his
generosity and patience in suffering was edifying for us all.
He died on the 22nd January 2011 at the Hôtel-Dieu Hospital,
Sherbrooke. The funeral took place on the 26th January in the chapel of
the Missionaries of Africa at Lennoxville, followed by burial at the cemetery
in the same place, in the plot reserved for the White Fathers. Julien Cormier,
the Father Provincial, officiated at the ceremony and Father Victor Grégoire,
who had lived with Maurice in Ghana, gave the homily, highlighting Maurices
dedication in action and his major achievements.
On the day of the funeral the Father Provincial received a
message from Father Francis Bomansaan, a Ghanaian Missionary of Africa and
Provincial of Ghana. Accept my sincere condolences on the death of
our dear confrere and great apostle of Ghana. He was a man filled with zeal
for the Mission, with a great sense of commitment. We celebrated Mass for
him this morning.
Lauréat Belley
Father Jozef de
Rooij
1930 - - 2011
Jozef was born at Nuenen
on the 23rd of June 1930. In view of becoming a missionary, he received
his Formation in Sterksel, St. Charles near Boxtel, s-Heerenberg where
he took his Missionary Oath on the 10th of July 1958, and Totteridge. He
was ordained in Rotterdam on the 2nd of February 1959. His brother and our
confrere Theo died on the 4th of April 1985.
Jozef had a practical mind, a sound judgement with a critical slant; he
was inclined to see first the dark side, and could delightfully grumble.
He worked hard, knew when to take initiatives, and was fully dedicated to
a good cause, going about things with method and with an eye for detail.
He could appear ponderous. He was ever ready to render a service.
He left for Tanzania on the 30th September 1959, and was appointed to the
parish of Urambo in the Archdiocese of Tabora. Drawn by employment in tobacco
growing, many labourers came from different language groups of the country
and had to speak Swahili, the national language. Jozef learned the language
and culture from books, but mainly through his contact with the people,
especially during safaris of almost a fortnight among the church villages.
He wrote in December that he had already made several of those
long safaris together with his parish priest Toon van den Crommenacker.
The third member of the community was a Tanzanian diocesan priest. They
ministered to 1,500 Catholics and large groups of catechumens. This also
extended to the area that would later become the parish of Kaliua, up to
180 km to the West and 150 km to the South; to the North and to the South
there was not much.
In October 1961, he was appointed Director of the Lay Apostolate in the
Archdiocese, living in the house of the Archbishop. There were some Catholic
Action groups in the town; in several parishes there was the Third Order
of St. Francis, and they had just launched the Legion of Mary. The Archbishop
urged Jozef to start up a couple of groups of the Legion in each parish.
In November, the first two Ladies of the Grail arrived for social work in
the town.
On the 24th January 1967 he was appointed parish priest of Ndala, a large
parish with a diocesan hospital (150 beds) and the Catechists Training
Centre. In the course of the 15 years Jozef lived and worked there, he did
not write about his ministry. In the letters he did write, there was always
the line, Here in Ndala everything is as desired. Because of
the hospital, sick confreres regularly stayed at the presbytery, and some
elderly ones lived in the community. Jozef gave a lot of his time and attention
to them. In 1975, he was elected the Diocesan Counsellor for the confreres
and member of the Regional Council for Tanzania.
In 1981, he was sounded out about becoming the successor to Theo Sanders
as Director of St. Charles near Boxtel, the home for our retired confreres.
He answered on the 25th March1981: I have always been very happy indeed
here in Tabora/Ndala; the work agreed with me, and I feel perfectly at home
here in Tanzania. On the 14th November 1981, he added, It is
quite hard for me to gradually detach from Ndala, the work and the people.
These were splendid years.
He arrived in Holland the 19th April 1982 and on the 2nd of October he
started work in St. Charles. His task was to be the Superior of the house
and Director of the section for the elderly, Rector of the small parish
which used the large chapel of St. Charles, host for the regular Provincial
gatherings of the White Fathers, and to visit the sick and elderly confreres
in the country. All were impressed by his care and concern. He became a
member of the Provincial Council on the 1st January1983, and First Councillor
on the 22nd December 1988.
The motorway in front of the house had to be enlarged and would come really
too close to it; hence, it had to be sold and the whole community moved
on the 15th September 1987 to Heythuysen, which then got the name of St.
Charles. Jozefs task at that time was to prepare the elderly for the
move and to help them get settled in creating a new home in unfamiliar surroundings.
In October 1989, he became overtired. For some weeks, he enjoyed the hospitality
of the Sisters of Charles Borromeo in their Generalate in Maastricht; he
knew them from Ndala, as they run the hospital there.
On the 3rd February 1991 he wrote, I have enjoyed working both in
the old and in the new St. Charles. (
) My interest in Africa and in
the White Fathers remains, and yet I have opted to do parish work in Holland.
He handed over to his successor on the 1st April 1981, and on the first
of June was appointed parish priest of St. Lambert parish in Haelen, Diocese
of Roermond. It borders on Heythuysen, thus, close to the White Fathers,
and has about 4,000 Catholics. He lived and worked there for 16 years.
After 12½ years, the parish council wrote: The whole parish
community is extremely happy that such a superman continues his beneficial
work in our parish. On that occasion, Jozef said, I do what
I can, but I cannot always do what I wish, and then you are there with your
friendship and your cooperation in so many different ways. That makes living
and working in Haelen a feast for me. In his pastoral approach, he
had the same orientation as in Tanzania. I aim to create a good atmosphere,
in which people can be warm-hearted to one another. What matters is that
people feel that you care for them.
In addition, he wrote, Celebrating sacraments ought not to be impersonal
stories with meaningless words. The current longings and needs of the people
ought to find expression in them. The parishioners characterised him
as unpretentious, friendly, listening and encouraging, a man of the people
(a mans man).
At the beginning of June 2007, he celebrated the Golden Jubilee of his
ordination and retired on the 23rd. Just then, it had been decided that
in order to build a new St.Charles, the greater part of the old one had
to be demolished. As he had enjoyed living and working there for 4 years
as Superior, he did not like to witness the demolition and rented a retirement
flat elsewhere in Heythuysen. In the course of 2010, he had trouble walking.
He was hospitalised for it, but soon returned home where he died peacefully
on the 3rd February 2011.
Jozef had expressed the wish to be buried as the parish priest of Haelen.
The service in the parish church on the 8th February 2011 was led by the
current parish priest and our Delegate Jan Mol for the Society. One of the
Vicars Episcopal represented the Bishop, accompanied by the Rural Dean,
and a priest friend from Amsterdam.
The front pews were reserved on the one side for the family, on the other
for us, a good number of White Fathers and White Sisters, and some Sisters
of Charles Borromeo who had worked in Ndala. Many parishioners attended,
among whom the Mayor and an Alderman. His sister drew a warm picture of
how the family remembers him. In the booklet for the liturgy, they had printed
a dozen pictures, three of which were taken in Ndala. At the end of the
service, the White Fathers and White Sisters sang the Sancta Maria. We accompanied
him to the parish cemetery.
He whom God has sent utters the words of God, John 3:34
Marien van den Eijnden