NOTICES BIOGRAPHIQUES

Frère Jakob Fellmann

1934 - - 2010

Jakob est né le 26 janvier1934, à Inwil-Dorf, dans le canton de Lucerne, en Suisse. Il est l’aîné de 3 enfants. À l’âge de 3 ans, il perd son père et sa mère se remarie. Il étudie pendant 4 ans à l’école apostolique des Pères Blancs à Widnau. Après une interruption pour raison de santé, il demande son admission chez les Frères et fait son postulat à Canobbio, dans le Tessin.

Il poursuit sa formation à Bonnelles où il prononce son premier serment le 5 septembre 1954. Il vient ensuite au Centre de formation de Mours, d’abord comme stagiaire, puis comme moniteur en maçonnerie, bâtiment, peinture et, surtout, électricité. En 1957, le directeur du Centre remarque à son sujet : “Ses qualités professionnelles font de lui un excellent moniteur ; il s’intéresse à ses élèves, les suit bien et les fait réellement progresser. Il a sur les jeunes Frères une heureuse influence.” Le 30 juillet 1960, il prononce son serment perpétuel.

En 1962, il reçoit sa nomination pour le Burkina Faso où il arrivera l’année suivante après un stage en France. Il commence par apprendre le moré à Guilongo. Il est ensuite affecté aux services généraux du diocèse de Ouahigouya, avec logement à l’évêché ; il occupera ce poste pendant 9 ans.

On lui confie alors la responsabilité du garage. Ce poste lui permet de déployer toutes ses compétences en divers domaines : réalisations techniques, comptabilité, relations sociales. Soucieux de trouver de nouvelles sources de revenus, il se lance dans la fabrication de treillis en fer pour les clôtures. Ses ouvriers l’estiment beaucoup et il aime visiter leurs familles. Il est également choisi par la Région pour la réunion précapitulaire de 1976. Comme le garage rapporte, il s’attire les bonnes grâces du supérieur de la Procure.

Ayant donné le meilleur de lui-même pendant 18 ans dans les ateliers et le garage du diocèse, il se sent comme installé dans une vie bien réglée où tout marche bien, même sans lui. Il désire alors se donner un nouveau souffle. L’occasion se présente en 1984 où il participe à la session retraite de Jérusalem. À son retour, il reprend ses activités antérieures en y ajoutant l’éclairage solaire dont il devient un spécialiste.

L’année 2002 est décisive pour lui. Il le dira lui-même un peu plus tard : “Trente-neuf ans et plus dans le même atelier, cela donne la tremblote aux mains et met des trous dans la mémoire. Il vaut mieux alors prendre les devants et laisser la place à plus jeune que soi. C’est ce que j’ai fait en confiant la continuation de mon travail à un Frère africain qui semble bien se débrouiller tout seul. Je suis allé m’installer à Djibo, en bordure du Sahel, à 110 kilomètres plus au nord, dans le diocèse de Dedougou. Cette petite ville, où vivent ensemble Peulh, Mossi, Bella, Rimaibe, Sonrai, Fulse et d’autres, est aussi le point de ralliement des nomades.”

À Djibo, Jakob entreprend la construction d’un centre pour catéchistes et d’une maison de Sœurs. L’évêque lui confie en outre la tâche de prospecter une région du pays encore peu connue pour y déceler les besoins prioritaires de la population.

Il écrit dans son rapport : “Si nous voulons donner aux gens une chance de se développer, il faut installer des écoles aux meilleurs endroits pour que les jeunes, garçons et filles, puissent, sans trop de difficultés, recevoir une éducation adaptée à leurs besoins.”

Avec l’aide d’amis d’Europe, il parvient, chaque année, à financer les études de quelques jeunes. En 2004, Jakob a la joie de fêter ses 70 ans. Vers la fin de la même année, il est sollicité pour remplacer pendant quelque temps un professeur d’allemand au Lycée provincial. Le milieu est nouveau pour lui et il sait en profiter pour nouer de nouveaux contacts.

Pour son départ définitif du Burkina Faso, ses amis organisent une grande fête d’adieu le 23 avril 2006. Un confrère, qui était de passage ce jour-là, nous a dit : “Je l’ai peu connu, mais assez pour savoir combien il était apprécié et aimé dans le diocèse de Dedougou. J’ai été impressionné de voir combien ce Frère a marqué les gens. L’évêque avait fait le déplacement et les invités, chrétiens et musulmans, venaient de partout pour le féliciter ; les danses avaient été répétées pendant plusieurs semaines et tout ce monde se pressait pour venir le saluer.”

Jakob vient ensuite résider à Lucerne, puis à Veyras où, malgré des difficultés de santé, il se rend utile pour l’entretien de la propriété et l’aide aux confrères handicapés.

Au début de 2010, il doit être hospitalisé ; malgré une opération subie le 10 février, son cœur a de la peine à reprendre sa fonction normale ; il perd du sang et les médecins ne peuvent pas en déceler la cause. Une légère amélioration se manifeste en mars. Le 6 avril, suite à une nouvelle infection aux poumons et à une détérioration du foie, on s’attend à une mort proche. Il décède le lendemain, 7 avril 2010.

Ses funérailles ont été célébrées le 10 avril. Jakob repose maintenant dans le cimetière de Veyras à côté d’autres confrères. Ses nombreux amis et connaissances, en Suisse, Burkina Faso, Autriche, Allemagne et France, ont envoyé des messages de sympathie. L’un d’entre eux disait : “C’est le don total de lui-même qui me restera comme souvenir de lui.”

Jean-Marie Gabioud et
Clemens Nadler

Voir son témoignage dans La lettre à nos amis 2003 (3è témoignage sur la page)





Frère Charles Feldmann

1933 - - 2010

Charles, fils de Henry et Janette Feldmann, voit le jour le 20 décembre 1933 à Woodside, Queens, Long Island, à New York, USA. Il fréquente l’école primaire Saint Sébastien (1940-1948) à Woodside avant de continuer à LaSalle Academy à New York (1948-1951). À la fin de ses études, Charles travaille pendant quelque temps comme comptable au bureau de l’Internal Revenue Service. Il sert ensuite, pendant 2 ans, dans l’armée américaine basée en Allemagne.
Son premier contact avec les Missionnaires d’Afrique se fait grâce à une annonce qu’il découvre dans un journal en 1957.

Après avoir lu une autre annonce dans un journal de Brooklyn, il leur écrit pour recevoir un complément d’informations. Plus tard, à la question de savoir pourquoi il voulait entrer chez les Pères Blancs, il répondra qu’il a été influencé par une encyclique du pape Pie XII (Fidei Donum) sur l’Afrique.

Comme postulant, puis novice (septembre 1958-60), il commence sa formation aux États-Unis à Alexandria Bay, État de New York, et à Franklin, État de Pennsylvanie. Le 22 juin 1966, à 33 ans, il fait son Serment perpétuel et devient membre à part entière de la Société des Missionnaires d’Afrique. Pendant plusieurs années, il sera économe local à Washington, y compris une année passée à Dayton, en Ohio. On dit qu’une armée ‘marche sur son ventre’. Les économes sont ceux qui maintiennent les confrères en vie et en bonne santé. Dans son ministère comme économe, Charles l’a certainement fait.

En 1967, Charles part en mission en Afrique pour devenir, pendant quatre ans, économe du grand séminaire de Kipalapala, en Tanzanie. En 1971, il est rappelé à la Province d’Amérique où il suivra une formation en mécanique automobile et en soudure, à Plainfield, dans le New Jersey. Au cours de son programme de formation, on observe qu’il n’est pas doué pour une discipline telle que la mécanique. Pourtant, après quelques années, il deviendra chef de garage à Tabora, en Tanzanie. Il y restera pendant un an, avant de regagner à nouveau Washington DC.

Après cinq ans passés aux États-Unis, il retourne en Tanzanie comme économe à Kabanga, dans le diocèse de Kigoma, où il sert pendant trois ans. Ensuite, et à sa demande, il revient aux États-Unis dans la communauté de Los Angeles pour un certain temps, puis à Chicago et à Washington.

Charles ou “Chuck”, comme on a coutume de l’appeler, sait se servir de ses talents de comptable à bon escient. Il est méticuleux à cet égard, et à la fin de chaque mois, tous les comptes sont bien balancés. Malheureusement, il n’a pas réussi à passer de la vieille méthode de comptabilité à la méthode moderne où on utilise un ordinateur.

Pendant ce temps, Charles commence à avoir des ennuis de santé et à résister tant bien que mal à la dépression et autres difficultés sanitaires. Plus tard, il demande à vivre en dehors de la communauté pour une année. Il mènera une vie simple, tout en travaillant dans une buanderie. À la fin de l’année, et en accord avec le Provincial, il retrouve la communauté de Washington DC.

Le 1er juillet 2000, Charles est nommé à la maison de retraite de St. Petersburg. À ce stade, sa santé commence à se détériorer davantage. Il avait l’habitude de faire sept ou huit kilomètres de jogging par jour. Il doit maintenant se contenter de marcher. Les gens s’étonnent, d’ailleurs, de le voir marcher dans les différents quartiers de la ville, loin de la communauté. Au fil du temps, il ne peut même plus faire la marche. Chuck accomplit souvent diverses tâches autour de la maison, sous différentes formes de ministère, mais sans en faire la publicité. Il est très fidèle et ponctuel dans ces fonctions. Il vit très simplement et ne dépense presque jamais rien pour lui-même. Il reste très fidèle aux exercices spirituels de la communauté.

Quelques mois avant sa mort, les médecins découvrent que Chuck est atteint de la maladie de Parkinson à un stade avancé. Son état de santé nécessite son hospitalisation à l’hôpital de Palms Pasadena. Il sera ensuite transféré dans une maison de repos.

Son état se détériore progressivement en dépit des soins et de la thérapie pratiquée par le personnel soignant de l’hospice, ainsi que du soutien des confrères de St. Petersburg. Il ne peut plus rien avaler et s’exprime avec difficulté. Il est alimenté par une sonde.

Les derniers mois de Chuck avant son passage vers le Père sont pénibles. Atteint de la maladie de Parkinson en phase terminale et, sentant la fin imminente de sa vie terrestre, Chuck transmet à l’un de ses confrères son désir de faire la paix avec tout le monde. Il demande pardon à son frère Eugène, aux membres de sa famille, ainsi qu’à sa communauté pour tout ce qu’il pourrait avoir dit ou fait de mal qui les aurait offensés d’une manière ou d’une autre. Chuck était une personne très intime en ce qui concerne les relations avec sa famille et ses amis.

Il est décédé le 11 mars 2010, à St. Petersburg, Floride, à l´âge de 76 ans, dont 50 de vie missionnaire en Tanzanie et aux États-Unis. Il laisse ce monde en paix avec lui-même, avec Dieu et avec les autres.

John P. Lynch




Frère Vernon Zachman

1925 - - 2010

Le Frère Vernon Zachman est né le 26 décembre 1925 dans une ferme de la petite ville de St Michael, dans un État central de l’Ouest des États-Unis réputé pour son agriculture, le Minnesota. En 1941, il termine ses études primaires à l’école paroissiale de St Michael. Par la suite, il dépense son énergie à la ferme familiale jusqu’en 1949. Il fait son cours secondaire au séminaire de Crosier High de 1949 à 1954. C’est là qu’il entre en contact avec un Missionnaire d’Afrique américain, le Père Charlie Lebel, qui visite l’établissement pour parler des Pères Blancs et de la vie missionnaire. Cette rencontre suscite en lui le désir de devenir missionnaire.

À l’automne 1954, il commence sa formation Père Blanc, pendant 2 ans comme postulant à Franklin (Pennsylvanie). En 1956, il va à Alexandria Bay (État de New York) pour son noviciat et, en 1958, à Lennoxville, Province de Québec, au Canada, pour le scholasticat. Il y fait un premier serment temporaire. En 1959, il devient un des formateurs à Alexandria Bay, puis est nommé à Franklin, au sanctuaire national de Notre-Dame d’Afrique, pour y construire des bâtiments et assurer la maintenance du sanctuaire. On le retrouve parmi les formateurs des postulants à Onchiota (État de New York) de 1960 à 1961, puis de nouveau à Franklin de 1961 à 1969.

Il fait son Serment perpétuel à Onchiota, le 7 octobre 1964.
Pendant les étés des années 1969 à 1975, Vernon travaille à notre centre familial d’Onchiota, un centre au bord d’un lac où les Pères Blancs accueillent, pendant l’été, des familles amies, pour quelques semaines, dans des chalets aménagés. Le reste de l’année, il assure la maintenance de la communauté de Washington DC. C’est au cours de cette période qu’il fait un séjour de 3 mois à Mutolere, en Ouganda, pour des services généraux.

En janvier 1975, Vernon est finalement nommé en Afrique pour y vivre et y travailler, comme il l’avait toujours désiré. Il est nommé au séminaire de Kachebere, au Malawi, toujours pour un travail de maintenance. Il rentre aux USA en 2007. Il y termine sa vie terrestre dans notre communauté de Pères âgés de St. Petersburg, en Floride.

On peut se demander pourquoi il a fallu si longtemps pour que Vernon parte finalement en Afrique. Sa santé a toujours été un sujet de préoccupation pour ses supérieurs. Il est asthmatique et est traité pour un cancer ; il a des problèmes de peau, des allergies ; on lui a enlevé un poumon, etc. Malgré cela, on lui donne le feu vert pour partir en Afrique et essayer d’y vivre. Il y restera 32 ans à rendre service au séminaire de Kachebere et à l’Église du Malawi.

Vernon est un homme doux, humble, calme et gentil. Il est très doué manuellement et beaucoup l’appellent ‘Monsieur Fais-le’ (Mr. Fix-it). Il aime garder chez lui les objets qui ne fonctionnent plus. Il en prend qui servent encore, juste pour voir comment ils fonctionnent. Il disait souvent : ‘On n’aurait pas dû faire cela ainsi’, ou : ‘Ils auraient dû le faire de cette façon-là’.

Il est compétent en électricité, menuiserie, agriculture, construction et surtout en mécanique. Ses talents sont donc fortement appréciés en mission. En plus de son travail habituel, on lui demande souvent de réparer montres, magnétophones, radios ou tout autre appareil qu’on veut voir fonctionner à nouveau.

Pendant l’un de ses congés à Washington DC, Vernon s’arrange pour construire un passage entre deux maisons contiguës. Il perce les deux murs, permettant ainsi un passage aisé d’une maison à l’autre. On l’appelle ‘le passage Zach’.
Vernon est un homme religieux, fidèle aux exercices spirituels et observant le repos du dimanche. Il n’a pas peur de rappeler à chacun que le dimanche est jour de repos. Vernon annonce la Bonne Nouvelle par ses actions et en donnant généreusement de son temps pour aider quiconque est en difficulté.

Quelques semaines avant sa mort, il invite ses frères et sœurs à venir en Floride pour lui rendre visite. Il ne se sent pas bien et sait que le temps qui lui reste à vivre diminue. Bien que le cœur soit faible, c’est une pneumonie qui l’emporte sur le glorieux train de l’éternité.
Il est décédé le 19 avril 2010, à St. Petersburg, en Floride, aux États-Unis.
Vernon, puisses-tu reposer en paix ! Toi, le serviteur fidèle !

Gene Robitaille




Père Jozef Schreurs

1922 - - 2010

Notre confrère Jozef, appelé communément “Jef”, est né à Hasselt, la capitale du Limbourg, en Belgique, le 16 mai 1922. Il est le troisième garçon d’une famille qui en compte sept. Après trois années d’humanités modernes au collège Saint-Joseph à Hasselt, il suit deux années d’enseignement technique au collège Saint-Jean-Berchmans à Liège. Il travaille ensuite comme employé dans la mine de charbon à Houthalen, heureux de pouvoir partager son salaire avec ses parents qui ont des difficultés à nouer les deux bouts en ce temps de guerre.

En septembre 1943, il fait son entrée dans notre séminaire de Boechout, dans la section des “vocations tardives”, où il apprend le minimum requis de latin. Il se sent immédiatement en famille chez les Pères Blancs, à cause de la solidarité que ceux-ci ont entre eux. Trois ans plus tard, il entre au noviciat à Varsenare. Pour sa théologie, il passe deux années à Marienthal et ensuite deux années au scolasticat d’Heverlee, où il fait son Serment missionnaire le 21 juillet 1949 et est ordonné prêtre le 8 avril 1950.

Le 15 septembre 1950, Jef s’envole pour le Burundi, dans le vicariat de Ngozi. Il apprend la langue dans le poste de Murehe et devient économe pendant quelques mois à Muhanga et, à partir de juillet 1951, directeur des écoles de Mabayi. C’est dans cette paroisse qu’il est nommé curé en août 1952. Jef fait remarquer à Mgr Martin qu’il est trop jeune pour être curé. Celui-ci lui répond : “Jef, visite les gens et aime-les réellement ; le Seigneur prendra soin du reste.” Depuis lors, Jef attache toujours une grande importance aux visites à domicile comme base de son apostolat. En octobre 1957, il devient fondateur et premier curé du nouveau poste de Cibitoke.

Après son congé en Belgique et sa grande retraite à Mours en 1959, il est nommé curé à Musenyi, mais pas pour longtemps car, au mois de juin 1962, il est appelé à Bujum­bura comme économe général du diocèse. Les qualités de Jef, que ses supérieurs ont soulignées dès le début de son séjour en mission, lui sont bien utiles : son dynamisme et son dévouement, son intelligence pratique et sa bonne humeur joviale sont appréciés par tous. Il remplit la fonction d’économe général jusqu’à son retour en congé en 1966-1967, avec une courte visite privée chez le pape Paul VI.

Revenu au Burundi, il devient économe et, une année plus tard, curé de la paroisse d’Ijenda. Là également, comme partout où il passe, Jef construit beaucoup. Au mois d’octobre 1975, on fait de nouveau appel à lui comme économe général, cette fois-ci dans le diocèse de Ruyigi. Dans les notes d’un Régional de ce temps, on peut lire qu’il est qualifié de “financier hors pair”. Il reste dans cette fonction à Ruyigi jusqu’à son congé, fin 1981.

Il commence alors une année sabbatique. Il passe deux mois à Paris et, fin septembre 1982, il va suivre la session de formation continue et faire sa grande retraite à Jérusalem. En jetant un regard sur sa vie et son travail de plus de 30 années au Burundi, Jef écrira plus tard : “Vu après coup, je trouve que je n’ai été vraiment missionnaire que durant les années où j’étais à Mabayi et à Ijenda, mais pas à Bujumbura ni à Ruyigi : Pour moi, être missionnaire c’est aimer les gens, les visiter, écouter leurs misères et leurs soucis, puis prier en silence pour toutes ces personnes concrètes.” Après mûre réflexion, prières personnelles et consultations, il prend la décision de ne plus retourner au Burundi.

En juillet 1983, Jef est nommé à Thy-le-Château comme économe et coresponsable pour le travail pastoral dans les paroisses de Thy et de Chastrès. En janvier 1986, il rejoint notre confrère Willy Delbeke à Bruxelles comme coresponsable des paroisses à Saint-Gilles. Sa nomination officielle en 1985 précise qu’il est “responsable pour la pastorale néerlandophone à Saint-Gilles et coresponsable pour la pastorale néerlandophone à Forest”. Ces nominations diocésaines seront confirmées et légèrement adaptées en 1990 et en 1996. Début 1991, il quitte la rue de Mérode et rejoint la communauté de la rue du Prévôt.

Pour Jef, ce sont de belles années. La moitié de la population locale est constituée d’étrangers (104 nationalités !), dont beaucoup de musulmans marocains. Il va les visiter partout, sans distinction. “Pour moi, la nouvelle évangélisation consiste dans ces visites personnelles”, disait-il. Il va trouver les malades dans les hôpitaux et les personnes âgées dans les nombreuses maisons de repos de la paroisse. Jef est apprécié par tout ce petit monde. Le 9 avril 2000, lors de son jubilé d’or, il est fêté de façon magnifique.

Il trouve qu’il y a avantage à ce que les communautés chrétiennes soient minoritaires. Elles peuvent ainsi développer un esprit de famille, où tous se connaissent et peuvent compter les uns sur les autres. Aussi bien à Saint Gilles qu’à Forest, Jef vit et travaille avec une équipe pastorale assez jeune. Son départ pour la maison de repos des Soeurs de Saint Joseph à Munsterbilzen, début août 2001, est durement ressenti par les gens de ces paroisses bruxelloises, mais Jef a besoin de se reposer. À Muntsterbilzen, il rejoint une communauté de confrères âgés et il y assumera la fonction d’économe.

Au mois d’août 2009, des examens médicaux, à l’hôpital Virga Jesse de Hasselt, révèlent que Jef souffre d’un cancer aux poumons. Les médecins lui déconseillent la chimiothérapie. Le 16 avril 2010, ne se sentant pas bien, il est hospitalisé une nouvelle fois à l’hôpital Virga Jessse, où il décédera le mercredi 21 avril 2010.

La liturgie d’adieu de Jef fut concélébrée dans la cathédrale Saint-Quentin à Hasselt, le 28 avril. Elle a été suivie de son ensevelissement au cimetière de Varsenare.

Dries Fransen




Père Victor Valcourt

1926 - - 2010

Le Père Victor Valcourt est né le 30 octobre 1926 à St-Gabriel de Rimouski, dans la province de Québec, Canada. Il est le huitième enfant d’une famille de onze. Ses parents exploitent une ferme et, en plus, son père est contremaître de chantiers, ce qui rend ses parents plus à l’aise pour faire vivre la famille. De ses jeunes années, il retient l’esprit de famille vécu dans un climat religieux. Sa mère surtout est très pieuse, et c’est elle qui prend l’initiative de réciter le rosaire en famille, tous les soirs. Son père est robuste, sensible et bon. Mais comme il a l’habitude de boire un peu trop, il est aussi impétueux, et parfois agressif. Lorsqu’il élève la voix, les enfants savent qu’il faut obéir.

1953Après ses études primaires à la petite école de St-Gabriel, Victor entre au Séminaire de Rimouski pour les études classiques. Jusqu’à la fin de ce cycle, il est indécis sur son avenir. Il désire devenir prêtre, mais pas dans son diocèse. Comme son meilleur ami va entrer chez les Pères Blancs, il décide de le suivre. Il commence donc son noviciat en août 1948. C’est une année difficile pour lui. Il affirme qu’il aurait été heureux si le Père Maître lui avait demandé de partir parce que ce n’était pas sa place. Mais ce dernier ne l’a pas fait, et il persévère. Son directeur spirituel l’aide à aller de l’avant. Il lui conseille de regarder en avant au lieu de se replier sur lui-même. En effet, Victor est porté à la timidité et à se dévaloriser. L’année suivante, on le retrouve au scolasticat d’Eastview.

C’est là qu’il fait son Serment missionnaire le 26 juin 1952, et qu’il est ordonné prêtre le 25 janvier 1953. Grâce à son application constante et à sa bonne volonté, il réussit dans ses études. Il reprend petit à petit confiance en lui, mais il devra toujours faire effort pour être moins impressionnable et pour vaincre son complexe d’infériorité. Sa bonne volonté ne laisse aucun doute. Son jugement pratique est droit. Ses professeurs soulignent sa générosité et son esprit surnaturel.

Après des célébrations et un repos dans sa famille, il part en Angleterre, le 19 août 1953, suivre un stage de préparation à sa mission. Le 8 janvier 1954, il prend le bateau pour l’Afrique du Sud, puis le train et la voiture, pour enfin arriver en Zambie au début de février, dans le diocèse actuel de Chipata où il est nommé. Sa première désignation est d’apprendre la langue à Naviruli. Après 2 mois, il est nommé vicaire à la nouvelle mission de Minga. Durant quelques années, il fera la navette entre Minga et Chassa. Avant de partir en congé, en janvier 1961, il est curé à Chassa pendant quelques mois. Il sent qu’il a besoin de partir se reposer, il est fatigué. Il prolongera un peu son congé pour refaire ses forces.

À la fin de 1961, il est nommé vicaire à Nyimba, puis Chikungu, pour revenir comme curé à Nyimba en mai 1962. Après un congé en 1967, il va travailler, pendant plusieurs années, comme vicaire ou curé, dans les paroisses de Chassa, Kokwe, Chikungu, Nyimba, Msipazi, toujours dans le diocèse de Chipata. C’est à Chassa qu’il est resté le plus longtemps, en tout 13 ans. Il y a donné le meilleur de lui-même, s’occupant d’une façon spéciale de la Légion de Marie qui lui tenait beaucoup à cœur.

En mai 1993, il entre au Canada pour une année sabbatique. C’est ce qu’il demande, car il a de plus en plus de problèmes dans l’exercice de son ministère. Sa bonne volonté et son dévouement n’arrivent pas toujours à surmonter ses limites. Il devient facilement tendu, perd le goût de l’engagement, avec la peur de faire des erreurs. Il prend de plus en plus conscience de sa condition. En demandant une année sabbatique, il dit qu’il attend un renouveau physique, théologique et spirituel. Il se demande pourquoi il se sent toujours fatigué, avec peu d’enthousiasme. En 1978, il avait suivi la session retraite à Jérusalem, ce qui l’avait beaucoup aidé. Il espère que son recyclage en sera ainsi.

2003En 1994, il retourne en Zambie. On lui propose d’aider à la paroisse de Kokwe, avec résidence à Chipata. Il va se dévouer à cette tâche, selon ses possibilités, durant toutes les dernières années de sa présence en Afrique. Mais il n’est plus le même : ses capacités ont bien diminué, son état de santé nécessite de l’aide. À la fin 1999, on lui conseille de rentrer définitivement au Canada. Il est content de cette décision, même s’il prévoit que ce ne sera pas facile de s’habituer à sa nouvelle vie. Il garde un bon souvenir de son engagement en Afrique, il écrit : “J’ai toujours exercé mon apostolat missionnaire dans le diocèse de Chipata. J’y ai fait la navette entre plusieurs missions, et j’ai dû apprendre deux langues. J’ai essayé de me rendre utile à l’Église de Zambie. Je ne regrette rien du passé, même si, à l’occasion, il y a eu de nombreux obstacles à surmonter.”

Au Canada, il est nommé à la communauté de la rue St-Hubert à Montréal. Pendant plus de huit ans, il va faire un peu de ministère et apporter son aide à la communauté. Son état se dégrade progressivement. Il a parfois des comportements problématiques. En 2008, il est placé dans notre maison de Lennoxville pour être mieux suivi. Sa situation ne s’améliore pas. Il devient de plus en plus agressif, sans doute à cause de la maladie d’Alzheimer.

Au début de 2010, il est placé à l’infirmerie des Pères Capucins à Montréal. C’est là qu’il est décédé le 24 mai 2010. Les funérailles ont été célébrées, le 28 mai, à la chapelle de la Réparation, chez les Capucins. Après la messe, la dépouille a été incinérée. L’inhumation a eu lieu à Québec, au cimetière Belmont, dans le lot des Missionnaires d’Afrique, après une messe à notre procure, surtout pour les membres de sa famille qui n’avaient pas pu se déplacer à Montréal.

Le Père Valcourt a donné sa vie au Christ. Malgré de nombreuses difficultés, il n’est jamais revenu en arrière. Il avait une foi forte dans le Christ, une foi vécue dans la simplicité et l’humilité. Il vivait de l’espérance d’obtenir la vie éternelle. “Pour tous ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée.”

Lauréat Belley



PROFILES

Brother Jakob Fellmann

1934 - - 2010

Jakob was born on the 26th January 1934 at Inwil-Dorf in the Swiss canton of Lucerne. He was the first of 3 children. Aged 3, he lost his father and his mother remarried. He studied for 4 years at the White Fathers’ Apostolic School at Widnau. After an interruption for health reasons, he applied to become a Brother and did his Postulancy at Canobbio in the Ticino.

He continued his training at Bonnelles, France, where he took his First Oath on the 5th September 1954. He then went to the Training Centre at Mours, firstly to follow the course, then as monitor in masonry, construction, painting and especially electricity. In 1957, the Director of the Centre wrote of him, ‘His professional qualities make him an excellent monitor; he takes an interest in his pupils, follows them up and helps them to make real progress. He has a good influence on the young Brothers.’ He took his Perpetual Oath on the 30th July 1960.

In 1962, he received his appointment to Burkina Faso where he arrived the following year after a course in France. He began by learning Moré at Guilongo, after which he was assigned to general services in Ouhahigouya Diocese, living at the Bishop’s Residence. He was to occupy this post for 9 years.

He was then given charge of the garage. This post enabled him to deploy all his competences in various areas: technical output, accounting and social relations. Concerned to find new sources of revenue, he began making iron grills for enclosures. His workers held him in high esteem and he liked visiting their families. He was also chosen by the Region for the 1976 Pre-Capitular meeting. Since the garage was profitable, he was also in the good books of the Procure Superior.

Having given the best of himself for 18 years in the diocesan workshops and garage, he felt as if confined to a very regular life where everything worked well, even without him. He therefore felt the need for a second wind. The opportunity arose in 1984 when taking part in the Jerusalem Retreat Session. On his return, he resumed his former activities, adding solar lighting, of which he had become a specialist.

2002 was a decisive year for him. Later, he himself would say, ‘Over thirty-nine years in the same workshop brings trembling hands and memory blocks. It would be better to take the initiative and make room for younger than we are. This is what I did in confiding the continuation of my work to a young African Brother who seems to manage well on his own. I went to live at Djibo on the border of the Sahel, 110 kilometres to the north, in Dedougou Diocese. This little town is where Fulani, Mossi, Bella, Rimaibe, Songhai, Fulse and others live together. It is also the rallying point for the nomads.’

At Djibo, Jakob undertook the building of a Catechists’ Centre and a Sisters’ House. In addition, the Bishop entrusted to him the task of prospecting an up-to-then little known region of the country to uncover the priority needs of the population. In his report, he wrote, ‘If we wish to give the people a chance to develop, we need to set up schools in the best places so that young people - boys and girls - can receive an education adapted to their needs without too much difficulty.’ With the help of European friends, he managed to finance the studies of some young people each year.
In 2004, Jakob had the pleasure of celebrating his 70th birthday. Towards the end of that same year, he was asked to replace a teacher of German at the provincial secondary school temporarily. This was a new environment for him and he took advantage of it to make new contacts.

In view of his final departure, his friends organised a major farewell party on the 23rd April 2006. A confrere who was visiting on that day told us, ‘I did not know him very well - enough to know how much he was appreciated and loved by the diocese of Dedougou. I was impressed to see how much Brother Jakob had affected the people. The Bishop came and Christian and Muslim guests arrived from all over to congratulate him. The dances had been rehearsed for several weeks beforehand and everyone was eager to come and pay their respects to him. Jakob came to live at Lucerne, then at Veyras, where despite health problems he made himself useful for the upkeep of the property and in helping confreres with disabilities.’

In early 2010, he had to be hospitalised. In spite of an operation he underwent on the 10th February, his heart had trouble regaining its normal functioning. He was losing blood and the doctors could not find the reason. There was a slight improvement in March.

On the 6th April, following a second lung infection and liver malfunction, death was imminent. He passed away the following day. His funeral took place on the 10th April. Jakob is now at rest in the cemetery of Veyras, beside his other confreres. His many friends and acquaintances in Switzerland, Burkina-Faso, Austria, Germany and France sent condolences. One of them said, ‘My enduring memory of him was one of total gift.’

Jean-Marie Gabioud and Clemens Nadler





Brother Charles Feldmann

1933 - - 2010

Charles, son of Henry and Janette Feldmann, came into the world on the 20th December 1933 in Woodside, Queens, Long Island, NY, USA. Charles attended Saint Sebastian’s school (1940-1948) in Woodside, and then attended LaSalle Academy in New York City (1948-1951). Charles worked for some time in the office of the Internal Revenue Service in accounting. He also served in the US Army for 2 years, based in Germany.

Charles was first attracted to the Missionaries of Africa through a newspaper advertisement, which he saw in 1957. He then wrote for information after reading “the want ad” in the “Brooklyn Tablet”. Later, asked why he wanted to join the White Fathers? He said he was influenced by an encyclical on Africa by Pope Pius XII. (Fidei Donum )

As a Postulant and Novice (September 1958-60), he did his training in the United States in Alexandria Bay, NY, and Franklin, PA. He became a full member of the Society of Missionaries of Africa on the 22nd June 1966 at the age of 33. He became the local bursar for years in Washington, as well as a year spent in Dayton, Ohio. They say that an army marches on its stomach. Bursars are the ones who keep the confreres alive and healthy to carry out their ministries. In his ministry as bursar, Charlie certainly did his share of that.

Charles left for Africa in 1967, to become the bursar at the Major Seminary at Kipalapala, Tanzania, for four years. He returned to the American Province in 1971 and followed a course of auto mechanics and welding in Plainfield, New Jersey. In his formation programme, it had been noticed that he was not gifted for skills such as mechanics. Yet, after a few years, he became the garage manager at Tabora, Tanzania. He stayed for a year, after which he returned again to Washington DC.

At the end of another five years in the USA, he returned to Tanzania and became the Bursar at Kabanga in the Diocese of Kigoma, where he served for three years. At the end of this time, by his own request, he returned to the United States, where he served in the Los Angeles community for some time. He also served in Chicago and Washington.

Charles or “Chuck”, as we knew him, was able to put his talents as a bookkeeper to good use. He was meticulous in this regard and one could be sure that at the end of each month, everything was exactly as it should be. Unfortunately, he was unable to change from the double entry ledger method of bookkeeping entry into using a computer.
During this time, Charles continued to have some difficulties from a health point of view, and constantly struggled with the tendency to depression and other difficulties. At one point, he asked to live outside community for a year. He lived a very simple lifestyle, while working in a laundry. At the end of that year, in agreement with the Provincial, he came back to the community in Washington DC.

On the 1st July 2000, Charles received his appointment to the St. Petersburg Retirement community. At this time, his health began to deteriorate even more. While before he had jogged four or five miles a day, now he was reduced to walking. Some people were even astonished to see him walking in various parts of the city at some distance from the Community House. As time progressed, he was less able to walk. Chuck did regular chores around the house in different forms of ministry, without making any great fuss. He was very faithful and punctual in these duties. He lived very simply and hardly ever spent anything on himself. He remained very faithful to community exercises.

Some months ago, Chuck was diagnosed with the late stage of Parkinson’s disease, which led to his hospitalisation at Palms of Pasadena Hospital. This was followed by a time in another nursing home. His condition gradually deteriorated in spite of the care and therapy by the caregivers, hospice personnel, as well as support from the confreres in St. Petersburg. He was no longer able to swallow and his capacity to speak was very limited. He finally had to be fed by a tube through his stomach.

The last months before his passing home to God were difficult ones for Chuck. Besides suffering from the end stages of Parkinson’s disease and sensing the imminent end of his earthly life, Chuck managed to convey to one of the confreres his strong desire to make peace with everyone. He asked forgiveness of his brother Eugene, his family members, as well as his community for anything he might have said or done that may have hurt them in any way. Chuck was a very private person when it came to relationships with his family and friends.

He passed into eternal life on the 11th March 2010, in St. Petersburg, Florida, at the age of 76 years of which 50 of missionary life in Tanzania and U.S.A.
Indeed, he left this world at peace with himself, with God and with others. May he now rest in the peace he had always desired.

John P. Lynch




Brother Vernon Zachman

1925 - - 2010

Brother Vernon was born in USA, on a farm on the 26th December 1925 in a small town called St. Michael, Minnesota, a Midwestern state noted for farming.
In 1941, he graduated from his parochial grammar school in Saint Michael. Afterwards, he focused his energies doing mixed farming until 1949.

He began his secondary school in 1949 to 1954 at Crosier High (a seminary school). There, he came in contact with Father Charlie Lebel, an American WF, who visited the school talking about the White Fathers and missionary life. That encounter sparked within Vernon a desire to be a foreign missionary.

In the autumn of 1954, he started his training with the White Fathers as a postulant in Franklin, Pennsylvania, where he spent two years.
In 1956, he went to Alexandria Bay, New York, for his novitiate and in 1958 he did his scholasticate in Lennoxville, PQ, Canada.

After being asked to be a Brother Monitor in 1959 in Alexandria Bay New York, he was appointed to Franklin Pennsylvania to the National Shrine of Our Lady of Africa to construct buildings and do maintenance for the Shrine.
From 1960 to 1961 he was the Brother Monitor for the postulants in Onchiota, New York and from 1961-1969 he was the Brother Monitor in Franklin Pennsylvania.
He took his Perpetual Oath in Onchiota, New York, on the 7th October 1964.

During the summers of 1969 till 1975, Vernon worked at our family campgrounds in Onchiota, NY. During the rest of the year, Vernon was our maintenance man in Washington DC. While there, he was able to have a three-month stay in Mutolore, Uganda, doing general service.

In January 1975, Vernon finally got to live and work in Africa for real, as he so desired to do. He was appointed to Kachebere Seminary, Malawi, to do maintenance work. He returned home to the USA in 2007, where he finished off his earthly journey at our retirement community in St. Petersburg Florida.

You may ask why it took so long for Vernon finally to get to Africa.
His health was always a big question mark to the Superiors. He was asthmatic, had been treated for cancer, had problems with his skin, allergies and had had one lung removed, etc... Despite this, he was given the green light to go and try. The result was his 32 years of faithful service to Kachebere Seminary and the Church in Malawi.
Vernon was a gentle, humble, kind and quiet individual. He was very gifted with his hands and was called ‘Mr. Fix-it’ by many. He loved to take things apart when they were not working. He would even take things apart if they were working just to see how they worked. He often would say “They should not have made it like this or they ought not to have done it this way.”

He was good in electricity, carpentry, farming, building and especially mechanics. These talents were very much appreciated out in the mission. Besides his regular work, he was often asked to look at watches, tape recorders, radios and any gadgets someone wanted to get fixed.

During one of his holidays in Washington DC, Vernon managed to build a walkway between our two adjoining houses by cutting a hole through the walls of both buildings, making it a lot easier for us to cross over from one building to the other. We call it ‘the Zach way’.

He was a religious man, faithful to his prayers and very observant of the Sabbath. He would say: ‘Sunday is a day of rest’. He had no problem reminding you of that.

Vernon truly preached the Gospel by his actions and the generous giving of his time to help anyone in need.
A couple of weeks before his death, Vernon had invited his brothers and sisters to come to Florida and visit him. He was not feeling well and he knew his time was getting short. Although his heart was failing, he caught a bout of pneumonia that quickly put him on the glory train for eternity. He died on the 9th April 2010, at the age of 84 years.
Vernon, may you rest in peace! Truly you were a faithful servant!

Gene Robitaille




Father Jozef Schreurs

1922 - - 2010

Father Jozef, commonly known as ‘Jef’, was born on the 16th May 1922 at Hasselt, the capital of Limbourg, Belgium. He was the third boy in a family of seven children. After three years of secondary school studies at St. Joseph’s College in Hasselt, he followed a two-year course in technical subjects at St. John Berchmans’ College in Liège. He then took up employment at a coalmine at Houthalen; he was pleased to share his wages with his parents who were finding it hard to make ends meet in wartime.

In September 1943, he entered our seminary at Boechout in the section reserved for ‘late vocations’, where he learned the required minimum of Latin. He immediately felt at home in the White Fathers due to the solidarity they had among themselves. Three years later, he went to the novitiate at Varsenare. For his theology, he spent two years at Marienthal and then two years at the Scholasticate at Heverlee, where he took his Missionary Oath on the 21st July 1949 and was ordained a priest on the 8th April 1950.

On the 15th September 1950, Jef took off for Burundi and the Vicariate of Ngozi. He learned the language at Murehe mission and became the bursar for some months at Muhanga. From July 1951, he was director of schools at Mabayi, where he was appointed parish priest in August 1952. When Jef remarked to Bishop Martin that he was too young to be parish priest, the Bishop replied, ‘Jef, visit the people and genuinely love them; the Lord will look after the rest.’ Since then, Jef always attached great importance to home visiting as the basis of his apostolate. In October 1957, he became founder and first parish priest of the new post of Cibitoke.

After home leave in Belgium and the Long Retreat at Mours in 1959, Jef was appointed parish priest of Museny, but not for long as in June 1962 he was called to Bujumbura to become Treasurer General of the Diocese. Jef’s qualities which his superiors had underlined from the start of his mission served him well. His dynamism, his dedication and his down-to-earth intelligence as well as his jovial sense of humour were appreciated by all. He performed this duty until his return from home leave in 1966-1967, with a brief private visit to Pope Paul VI.

Back in Burundi, he became bursar and a year later parish priest of Ijenda parish. There also as wherever he went, Jef built a great deal. In October 1975, he was called once again to become Treasurer General, this time in the Diocese of Ruyigi. In the notes of the Regional at this time, he was described as an ‘incomparable financier’. He remained in this office at Ruyigi until his home leave in late 1981.

He then began a sabbatical year. He spent two months at Paris; at the end of September 1982, he followed the Ongoing Formation Session and Long Retreat at Jerusalem. Looking back on his life and work after over 30 years in Burundi, Jef would later write, ‘In retrospect, I find I was not really a missionary except during the years I was at Mabayi and Ijenda, but not at Bujumbura or Ruyigi. [Real mission was about] loving the people, visiting them and listening to their disappointments and worries, then praying in silence for all these very real people…’ After mature reflection, personal prayer and consultation, Jef took the decision to leave Burundi for good.

In July 1983, Jef was appointed to Thy-le-Château as bursar and in charge of pastoral work for the parishes of Thy and Chastrès. In January 1986, he was joined by Willy Delbeke, MAfr, from Brussels, as jointly responsible for the parishes at Saint-Gilles. His specific official appointment in 1985 was ‘in charge of Dutch-speaking pastoral activity at Saint-Gilles and jointly responsible for Dutch-speaking pastoral activity at Forest.’

These diocesan appointments were confirmed and slightly adapted in 1990 and 1996. In early 1991, he moved from the Rue de Mérode to the community at the Rue du Prévôt.
These were wonderful years for Jef. Half the local population consisted of ‘foreigners’ (104 nationalities), of whom many were Moroccan Muslims. He visited them all wherever they were, whoever they were. ‘For me, the new evangelisation consists in these personal visits,’ he said. He would visit the sick in the hospitals and the aged in the many retirement homes of the parish. Moreover, Jef was much appreciated by everyone in this little universe.
On the 9th April 2000, during his Golden Jubilee, he was given a magnificent celebration.

He found it an advantage for Christian communities to be in the minority, as they could then develop a family spirit where everyone knew one another and could count on each other. Jef lived and worked at both Saint Gilles and Forest with a quite youthful pastoral team. His departure for the retirement home of the sisters of St. Joseph at Munsterbilzen, in August 2001, was a heavy blow for the people of these parishes of Brussels, but Jef needed to rest. At Muntsterbilzen, he joined the elderly confreres’ community and took on the duties of bursar.

In August 2009, medical tests at the Virga Jesse Hospital at Hasselt revealed that Jef was suffering from lung cancer. However, the doctors advised against chemotherapy treatment. On the 16th April, as Jef did not feel very well, he was again hospitalised at the Virga Jesse Hospital, where he passed away on Wednesday the 21st April 2010.

The Farewell Liturgy for Jef was concelebrated in St. Quentin’s Cathedral, Hasselt, on the 28th April, followed by burial in the cemetery at Varsenare. May he rest in peace.

Dries Fransen




Father Victor Valcourt

1926 - - 2010

Father Victor Valcourt was born on the 30th October 1926 at St-Gabriel de Rimouski, Quebec Province, Canada. He was eighth in a family of eleven children. His parents ran a farm and in addition, his father was foreman of the workshops, which meant that his parents were a little better off to raise their family well. From his earliest years, Victor maintained the family spirit he experienced in a religious atmosphere. His mother in particular was very pious and she took the initiative to pray the Rosary in family every evening. His father was hearty, sensible and good. However, as he was inclined to drink a bit too much, he could also become hot-headed and sometimes aggressive. When he raised his voice, the children knew they had to obey, or else.

After his primary schooling at St. Gabriel’s, Victor entered Rimouski Seminary for the usual secondary studies. Up to the end of this cycle, he was undecided about his future. He wanted to become a priest, but not in his own diocese. As his best friend intended to try his vocation with the White Fathers, he decided to follow him. He thus began his novitiate in August 1948. It was a difficult year for him. He admitted that he would have been content if the Novice Master had one day told him to leave on account of not being in the right place. However, he did not tell him so and he persevered. His Spiritual Director helped him to make progress and counselled him to look to the future instead of withdrawing into himself, as he was inclined to shyness and low self-esteem.

The following year, he went to Eastview Scholasticate. There, he took his Missionary Oath on the 26th June 1952 and was ordained a priest on the 25th January 1953. Thanks to his constant application and good will, he succeeded in his studies. He slowly gained confidence in himself, but he would have to make an effort to be less impressionable and overcome his inferiority complex. His good will was unmistakable. His practical judgement was accurate. His professors underlined his generosity and his supernatural attitude.

After the celebrations and holiday at home in family, he was sent to England on the 19th August 1953 for an orientation course in preparation for his mission. On the 8th January 1954, he took ship for South Africa and then proceeded by train and car, arriving in Zambia in early February in the present Dio­cese of Chipata, where he had been appointed. His first assignment was to learn the language at Naviruli. After two months, he was appointed curate at the new mission of Minga.

As he was to relate, he travelled back and forth from Minga to Chassa for a few years. He became parish priest at Chassa for a few months. Before his departure for home leave in January 1961, he felt fatigue. For this reason, he prolonged his home leave to renew his strength.

In late 1961, he was appointed curate at Nyimba, then Chikungu, returning to Nyimba as parish priest in May 1962. After his home leave in 1967, he would continue working for several years as curate or parish priest in the parishes of Chassa, Kokwe, Chikungu, Nyimba, Msipazi, all within the Diocese of Chipata. He was to stay longest at Chassa, 13 years in all, where he tried to give the best of himself looking after the Legion of Mary in a special way, as he held this close to his heart.

In May 1993, he came to Canada for a sabbatical year. He had asked for this as he was having increasing problems in the exercise of his ministry. His good will and dedication were not always able to overcome his limitations. He easily became tense, losing interest in commitment, afraid of making mistakes. He became increasingly aware of his condition.

When requesting a sabbatical year, he expressed his hopes for physical, theological and spiritual renewal. He wondered why he always felt tired with little enthusiasm. In 1978, he followed the Jerusalem Session-Retreat, which helped him greatly. He hoped his updating would do the same for him also.

In 1994, he returned to Zambia. He was offered the post of helping in Kokwe parish, while residing at Chipata. He was to dedicate himself to this task according to his possibilities for all the latter years of his presence in Africa. However, he was never the same. His abilities had diminished and his health required attention. Therefore, at the end of 1999, he was advised to return to Canada for good. He was content with this decision, even if he foresaw that it would not be easy to become used to a new lifestyle. He treasured happy memories of his commitments in Africa. He wrote, ‘I always exercised my missionary apostolate in the Diocese of Chipata. I went back and forth between several missions and I had to learn two languages. I tried to be useful to the Church in Zambia. I do not regret the past, even if, on occasion, there were many obstacles to overcome.’

In Canada, he was appointed to the community at the Rue St. Hubert at Montreal. For over eight years he was to perform some ministry and help the community. Gradually, his condition deteriorated. He sometimes had disruptive behavioural episodes. In 2008, he was placed in our house at Lennoxville for greater supervision. His condition did not improve. No doubt due to Alzheimer’s disease, he became increasingly aggressive. Therefore, in early 2010, he was admitted to the Capuchin Fathers’ Infirmary at Montreal.

He passed away there on the 24th May 2010. The funeral took place on the 28th May in the Chapel of the Reparation at the Capuchins. After this Mass, the body was cremated. After a Mass at our Procure, particularly for Victor’s family members unable to travel to Montreal, Victor’s remains were interred in the plot reserved to Missionaries of Africa at Belmont Cemetery, Quebec.

Father Valcourt gave his life for Christ. Despite many difficulties, he never turned back. He had a strong faith in Christ; it was a faith lived out in simplicity and humility. He lived in the hope of eternal life. ‘For those who believe in you, Lord, life is changed, not taken away.’

Lauréat Belley