NOTICES BIOGRAPHIQUES
Père Hans Schrenk
1934 -
- 2013
Les parents de
Hans possédaient une petite ferme et son père travaillait aussi
dans ladministration locale de Heiligenzimmern, un village du diocèse
de Freiburg, Allemagne. Hans, né le 13 novembre 1934, est le quatrième
de neuf enfants. Cinq dentre eux deviendront Missionnaires dAfrique
: Hans et deux de ses frères deviendront Pères Blancs et leurs
deux surs, Surs Blanches. Hans termina son école primaire
puis décida quil voulait devenir Missionnaire dAfrique.
En 1949, il commence à étudier à Haigerloch.
Il fait toutes ses études secondaires dans le petit séminaire
de notre Société. La plupart du temps, il est le premier de
la classe. Il termine les 7e et 8e année en une seule année.
Il est souvent en tête de son groupe. Mais il ne se comporte jamais
comme une vedette. Au contraire, il apparaît comme un camarade de classe
humble et aimable. Il obtient le baccalauréat le 24 février
1956 à Grosskrotzenburg.
Du 24 février 1956 au 15 juillet 1958, Hans étudie
la philosophie dans notre maison de Trèves. Ses formateurs apprécient
ses nombreux talents qui en font un leader naturel, au meilleur sens du terme.
Après le noviciat à Hörstel, il étudie la théologie
de 1959 à 1963 à Totteridge. Tout au long de son noviciat et
de la théologie, il approfondit sa vie spirituelle et sa vocation missionnaire.
Il développe aussi ses dons académiques et son sens de lorganisation.
Cest un confrère aimable, plein de vie et de bonnes idées.
Il est actif et, en même temps, il développe une solide spiritualité.
Il prononce son serment missionnaire le 27 juin 1963 à Totteridge et
il est ordonné prêtre le 29 septembre de la même année
à Lampertheim, en Allemagne.
Hans aurait voulu commencer immédiatement un travail
missionnaire en Afrique, mais il nest pas étonnant que, considérant
ses dons académiques, il ait été nommé à
Rome pour des études spécialisées. Après son ordination,
il étudie théologie et Écriture Sainte. De 1968 à
1974, il enseigne lexégèse à Londres. Ses cours
et ses homélies sont appréciés. Il est populaire en communauté
et il enrichit de sa participation les soirées en société.
Beaucoup de séminaristes le choisissent comme accompagnateur spirituel.
Hans nest pas seulement actif dans notre maison. Il aime
aussi prendre des engagements apostoliques dans les paroisses voisines. Il
y développe beaucoup de contacts. Ce temps quil passe dans notre
maison de formation nest pas facile du fait des nombreux changements
après le Concile et notre Chapitre daggiornamento. Les excès
doivent être évités. Il réussit à conserver
un bon équilibre.
En octobre 1974, Hans est nommé au Ghana. Il reçoit
la possibilité dapprendre la langue locale avant de commencer
son enseignement au grand séminaire de Tamale. Cependant, lannée
suivante, en 1976, il est déjà nommé Régional
du Ghana. Comme Régional, il garde ouverte la porte de sa maison et
de son cur. Il narrive nulle part avec des solutions toutes faites,
mais il écoute attentivement et discute des problèmes en profondeur
avant de prendre une décision. Il nest pas un supérieur
autoritaire mais quelquun qui approche les autres de manière
ouverte et amicale. À cause de cela, non seulement les confrères,
mais aussi dautres personnes cherchent son aide et ses conseils. Cela
lamène à porter de nombreux fardeaux dautrui.
Pendant le Chapitre de 1980, Hans est élu Assistant général.
Là encore, il fait du bon travail. Il doit faire face à beaucoup
de problèmes et, en personne sensible quil est, il en souffre
profondément. Après un certain temps, il devient surchargé
et il tombe sérieusement malade. En 1984, il doit aller en Allemagne
pour un traitement et une convalescence prolongée.
Pendant son séjour en Allemagne, Hans est resté
actif et il a rendu service dans les limites de ce quil pouvait assumer.
Mais le plus important service missionnaire quil a donné en ce
temps-là fut de prendre part à la passion rédemptrice
de Jésus Christ.
À partir de 1995, après avoir lentement récupéré,
Hans peut à nouveau assumer un travail de formateur et denseignant,
dabord à Dublin puis à Totteridge.
En 2009, Hans doit renoncer à son travail à Londres
à cause de sa santé qui se détériore et il se
rend dans notre communauté à Haigerloch. Après une longue
bataille contre le cancer, il est décédé le 24 juillet
2013 et il fut enterré au cimetière dHaigerloch le 30
du même mois. Ses confrères, les membres de sa famille, les amis
et voisins ont célébré une messe de Requiem dans son
village natal de Heiligenzimmern.
Albert, son frère, dit dans son homélie : Ayant
souffert et porté la croix, Hans a été capable daccompagner
dautres personnes en situation de peine, quand elles perdaient lespoir.
Il était capable de rallumer en eux une nouvelle espérance et
un nouvel amour. Il avait une manière spéciale dapprocher
les autres afin de les aider à assumer leur vie et à faire confiance
en Dieu. Il ne disait pas de paroles en lair, mais elles venaient de
son cur. Sa connaissance de la bible le rendait capable dêtre
un bon compagnon spirituel pour beaucoup. Quand Hans est arrivé à
Haigerloch en 2009, nous avons été nombreux à profiter
de sa connaissance de la Parole de Dieu lors de ses homélies et causeries,
ou en faisant un partage dÉvangile avec lui.
Rolf Wigger
Père Karl Engelberg
1929 -
- 2013
Karl a récité
régulièrement cette prière en ses vieux jours : Seigneur,
alors que ma vie sachève, garde mon esprit éveillé
et mon jugement sain. Empêche-moi de devenir une source dennuis
pour mon voisin. Ne permets pas que je nourrisse envie et suspicion quand
mes forces déclinent. Fais-moi comprendre le sens le plus profond de
la vie. Réponds-moi et empêche-moi de tomber dans le découragement.
Que je sois exaucé en ta présence miséricordieuse.
Karl est né le 20 juin 1929 à Haan, dans le diocèse
de Cologne. Il a grandi dans une famille nombreuse. Il y avait quatre frères
et surs du premier mariage de son père et neuf du second mariage
avec la maman de Karl. Il avait peu de chance daller à lécole
secondaire, en particulier parce que son père, devenu âgé,
ne pouvait plus trouver demploi comme chef mécanicien. Cependant,
Karl parvient à aller à lécole secondaire. Suivant
les traces de son frère aîné, le Père Friedrich
Engelbert (1913-1982), Karl veut devenir Missionnaire dAfrique. Après
quelques cours privés, il réussit à entrer au petit séminaire
des Pères Blancs à Grosskrotzenburg, en automne 1949. Il y termine
son éducation secondaire avec le baccalauréat, le 22 février
1951.
Karl va ensuite étudier la philosophie à Trèves.
Il fait son noviciat à Maison-Carrée en 1953-1954, et il étudie
la théologie à Heverle, en Belgique. Il prononce son serment
missionnaire à Heverle le 6 juillet 1957 et il est ordonné prêtre
à Grosskrotzenburg, le 22 décembre 1957.
À la fin de sa formation initiale, Karl est nommé
aux études à lUniversité de Francfort où
il suit des cours de Connaissances religieuses, de Littérature allemande
et de Pédagogie. Il est reçu en 1962. Après un stage
pratique, il réussit son dernier examen dÉtat en 1964
et il devient ainsi professeur décole secondaire.
Karl est nommé immédiatement comme enseignant
et supérieur de notre petit séminaire à Rietberg. Cependant,
lespoir dun nouveau commencement pour notre école à
Rietberg ne se concrétise pas. Les Pères Blancs commençaient
à fermer peu à peu leurs écoles. Latmosphère
entre le staff et les étudiants à Rietberg devint tendue jusquà
ce que, finalement, lécole fût fermée en 1969. Comme
nombre dautres confrères, Karl avait été formé
comme enseignant et éducateur. Pour eux, la décision de fermer
nos écoles provoqua un douloureux changement dans leur vie.
Karl ne pouvait pas être nommé en Afrique à
cause de sa santé. Il souffrait de diabète et, plus tard, aussi,
de problèmes oculaires et cardiaques. Son médecin ainsi que
le Provincial dAllemagne lui conseillèrent de continuer à
enseigner, lhoraire régulier de ce travail lui convenant bien.
Karl devint donc un enseignant à lécole secondaire municipale.
Après quelques années, il fut officiellement accepté
en tant que fonctionnaire.
Les confrères ont continué pendant quelques années
à vivre dans notre maison de Rietberg. La communauté commençant
cependant à diminuer, les confrères sen allèrent
vers dautres types dapostolat. Lécole secondaire
municipale loua des salles de classe dans notre maison jusquau moment
où elle put lacheter en 1974. Karl et deux autres confrères
déménagèrent dans la résidence du curé
de la paroisse, leur activité principale restant consacrée à
lécole secondaire. Les collègues de Karl et ses étudiants
lappréciaient pour sa compétence déducateur,
sa grande tolérance naturelle et son sens de lhumour. En plus
de leur travail à lécole, les Pères Blancs participaient
à lactivité pastorale de la paroisse. Les paroissiens
appréciaient en Karl un pasteur dévoué, un prédicateur
original, un confesseur constant et un aumônier attentif de la fraternité
Kolping.
Entre-temps, Karl était devenu lunique Missionnaire
dAfrique à Rietberg. Ses problèmes de santé saggravant,
il décida de se retirer de lenseignement en 1992, deux années
avant lâge officiel de la retraite. Il resta à Rietberg
et sengagea dans lactivité paroissiale. À loccasion
de lanniversaire de ses 80 ans, le curé dit : Le Père
Engelbert est notre conseiller le plus important. Lapostolat auprès
des seniors serait impossible sans lui.
Karl est toujours resté Missionnaire dAfrique.
Il fut capable de créer un fort esprit missionnaire dans la paroisse.
Cest ainsi que les paroissiens de Rietberg sont restés étroitement
en contact avec les Pères Blancs et la mission africaine. Dans la lettre
que Karl adressa aux paroissiens à son départ, il écrivit
: Je voudrais remercier le Seigneur pour les quelque 50 ans que jai
vécu à Rietberg. Dieu ma permis de collaborer un peu à
lédification de son Royaume à lécole et dans
la paroisse. Toujours sous linspiration dun esprit missionnaire,
jai contribué à ouvrir le cur des paroissiens de
notre Église locale aux besoins de lÉglise universelle.
Maintenant que le dernier Missionnaire dAfrique quitte Rietberg, jai
confiance que cet esprit missionnaire ne séteindra pas mais continuera
à être vivant dans cette communauté.
À cause de laggravation de son état de santé,
Karl décida, au début de 2012, darrêter son apostolat
à Rietberg et de se retirer dans notre communauté à Hörstel.
Bien quil ait vécu hors communauté de nombreuses années,
il intégra sa nouvelle communauté sans problème. Cétait
un confrère aimable et apprécié.
Karl souffrait du diabète et de problèmes de cur
depuis de nombreuses années. Finalement, il devint entièrement
dépendant dune assistance médicalisée. Sa mort
survint néanmoins comme une surprise. Le 22 septembre 2013, en soirée,
Karl participa comme dhabitude à la récréation
commune. Il se retira à neuf heures dans sa chambre. Le matin suivant,
ses confrères le trouvèrent mort dans sa salle de bain. Son
lit navait pas été défait.
Karl fut enseveli au cimetière de Hörstel le 26
septembre 2013. Beaucoup de paroissiens de Rietberg et de Hörstel prirent
part à la cérémonie.
Rolf Wigger
Père Karl Anton Specht
1931 -
- 2013
Karl
Anton (Toni) est né le 2 juillet 1931 à Bad Neuenahr, Allemagne.
Il eut deux frères et une sur, laquelle devint Sur Blanche.
Toni a commencé son éducation secondaire dans sa ville natale,
et il sest rendu plus tard au petit séminaire de la Société
à Grosskrotzenburg. Après avoir obtenu le baccalauréat
en 1952, il étudia la philosophie à Trèves. En 1954,
il partit aux États-Unis (USA) où il fit son noviciat à
Alexandria Bay et, de là, il fut nommé à Eastview, Canada,
pour la théologie. Cest là quil prononça
son serment missionnaire le 21 juin 1958 et, le 20 septembre de la même
année, il fut ordonné prêtre à Ottawa.
De 1959 à 1961, il fit des études spécialisées
à Rome et il obtint une licence en théologie morale. De 1961
à 1967, il fut enseignant et formateur dans notre scolasticat de Totteridge
à Londres. Les étudiants lui demandaient son aide non seulement
en théologie et spiritualité mais aussi quand ils rencontraient
des problèmes techniques. En effet, Toni nétait pas seulement
doué au plan académique, mais il était aussi un artisan
qualifié. Cest ainsi quil installa, à Totteridge,
un atelier dans lequel il produisit même des calices.
Quand Toni était en Angleterre, il participa à la formation
de coopérants qui voulaient partir à létranger.
En 1968, il partit en Afrique et fut nommé aumônier des catholiques
allemands de lAfrique de lEst, à Nairobi. En ce temps-là,
il ny avait pas de communauté de Pères Blancs dans cette
ville. Cest ainsi que Toni a dû se trouver une demeure. La Maison
Specht est devenue un centre non seulement pour la communauté
catholique allemande mais encore pour des rencontres cuméniques
et interculturelles.
La collaboration cuménique était chère au cur
de Toni. Protestants et catholiques utilisaient la même salle pour leurs
services religieux. Toni a aussi célébré la messe dans
sa résidence où des services cuméniques y étaient
également organisés. Beaucoup dactivités sociales
et pastorales étaient planifiées dune manière cuménique.
Les deux aumôneries, protestante et catholique, publiaient une lettre
pastorale commune.
À son arrivée en Afrique, Toni avait dabord appris le
swahili. En tant que Missionnaire dAfrique, il ne limitait pas son apostolat
aux expatriés de langue allemande. Il avait la passion de construire
des ponts entre les Européens qui vivaient souvent en vase clos et
séparés de leur environnement, et les communautés africaines
qui les entouraient. Son cur était disponible pour les Africains.
La Maison Specht était toujours peuplée de personnes
qui avaient besoin daide. Toni les acceptait comme faisant partie de
sa famille élargie. Il accueillait des orphelins, des pauvres et des
malades, spécialement les personnes atteintes par le sida. Il prenait
soin delles et, souvent, il parrainait leur éducation. Constamment,
des personnes frappaient à sa porte et Toni souffrait quand il devait
refuser son aide à cause dun manque de ressources. Il a aussi
financé un projet qui permettait à des orphelins de gagner leur
vie.
Comme Toni était profondément attaché à ces personnes,
considérées comme sa famille dadoption, il a souvent éprouvé
de la peine, et il souffrait lorsque lune ou lautre dentre
elles se dévoyait. Dans le contexte de ce genre dexpérience,
Toni écrivit : Je suis émotionnellement perturbé
en ce moment. Je me rappelle parfois le conseil quun vieux confrère
me donna quand jétais étudiant. Il disait : Ne timplique
jamais avec des êtres humains. Jai toujours péché
contre ce conseil et je pense encore que ce conseil nest pas bon.
Dans son activité pastorale avec la communauté allemande, Toni
a insisté sur trois points : il voulait aider à dépasser
les préjugés contre la religion et lÉglise quil
constatait chez les membres de cette communauté, les aidant ainsi à
se rapprocher de leurs racines chrétiennes. Ensuite, il tenta de sortir
les expatriés de la mentalité de ghetto dans laquelle les personnes
senfermaient souvent. Il souhaitait les voir souvrir à
la population africaine qui les entourait. Enfin, il voulait contribuer à
abattre les barrières existant entre Européens et Africains.
Toute sa vie, Toni est resté intéressé à la théologie.
Il avait une bibliothèque théologique bien garnie et il était
ouvert aux questions de la modernité quil analysait de manière
critique. Il cherchait lapproche théologique convenable dans
ses discussions avec ses paroissiens.
Toni voyageait tout le temps et visitait ses communautés dans les
différents pays de lAfrique de lEst. Pendant un temps,
sa paroisse sétendait de la Tanzanie à lÉthiopie.
Au début, il utilisait une Volkswagen Beetle et, ensuite, une fois
quil eut obtenu une license de pilote, il se déplaçait
aussi grâce à un petit avion quil louait. Il maintenait
une abondante correspondance avec les membres de la communauté dexpression
allemande. Lambassade allemande de Nairobi appréciait sa grande
expérience de lAfrique de lEst et lui demandait souvent
conseil, particulièrement en cas de problèmes avec des touristes
allemands.
Toni a souffert souvent de problèmes de santé. À plusieurs reprises, il a dû se rendre en Allemagne pour des opérations au cur et un traitement médical, mais il était toujours capable de retourner à Nairobi. En 2008, cependant, il lui fut impossible de continuer à travailler et à vivre à Nairobi. Il écrivit : Jai toujours essayé de résoudre mes problèmes moi-même. Jy ai réussi la plupart du temps. Mais maintenant, le moment est venu de constater que mes propres capacités ne sont plus suffisantes. Le cur lourd, Toni est retourné en Allemagne.
Son départ de Nairobi fut douloureux. Il ne perdait pas seulement
son style de vie africain et ses nombreuses relations avec la communauté
allemande ; par-dessus tout, il perdait aussi sa famille élargie de
la Maison Specht. De plus, il dut accepter quil était
malade et quil avait besoin de soins. Il passa les dernières
années de sa vie dans la communauté des Pères Blancs
établie dans un foyer de personnes âgées à Trèves.
Cest là quil décéda le 12 octobre 2013. Il
fut enseveli au cimetière principal de Trèves le 17 octobre
2013.
Rolf Wigger
Père Marcel Dupont
1921 - -
2013
Le
Père Marcel Dupont est né le 18 octobre 1921 à Shawinigan,
dans le diocèse de Trois-Rivières, au Canada. En 1986, il
écrit quil est le troisième dune famille de onze
enfants vivants, six étant morts en bas âge. Il qualifie son
père comme étant un homme de foi, juste et charitable. Sa
mère était cette femme forte, dit-il, qui gérait son
foyer avec discernement, amour et piété. Les deux formaient
un couple joyeux et unis. Cest dans cette ambiance que le jeune Marcel
a grandi.
Il fait ses études primaires au collège St-Marc de Shawinigan.
Pour ses études secondaires et les deux années de philosophie,
il va au séminaire de Trois-Rivières. Cest à
la fin de ses études quil demande dentrer chez les Pères
Blancs. Il souligne que cest un désir quil nourrit depuis
longtemps.
En septembre 1943, il commence son postulat chez les Missionnaires dAfrique
à Éverell, près de Québec. Lannée
suivante, il fait son noviciat à St-Martin. Au mois daoût
1945, il est au scolasticat dEastview près dOttawa pour
ses quatre années de théologie.
La spéculation nétant pas son fort, ses années
détudes et de formation ne sont pas toujours faciles pour lui.
Ses formateurs le considèrent comme quelquun qui a un bon jugement,
juste et droit. Il est dévoué, généreux et de
bonne volonté dans un comportement lent. Il est dun naturel
un peu timide et très impressionnable malgré son apathie apparente.
Cest un excellent confrère qui accepte facilement la taquinerie.
Il est doué pour le matériel. Sil sengage avec
plus de conviction et sil est compris et aidé, on pense quil
réussira bien.
Il est accepté à son serment missionnaire quil prononce
le 19 avril 1949. Il est ordonné prêtre le 29 juin 1949. Après
un stage de quatre mois en Angleterre, au début de 1950, il arrive
en Tanzanie, où il est nommé au diocèse de Mwanza.
Il commence dabord à Kagunguli, sur lîle dUkerewe,
au sud-est du Lac Victoria. Ses 37 années de vie missionnaire en
Tanzanie vont se passer pratiquement sur cette île quil a tant
aimée.
En septembre 1950, il est nommé vicaire à Murutunguru. Après
une année et demie à cet endroit, il demande son changement
de poste, car il ne sy plaît pas, à cause surtout de
son curé qui ne le comprend pas, dit-il. Il retourne alors à
Kagunguli comme vicaire et économe. Il ne manque pas de sérieux
et de bonne volonté. Il simplique de plus en plus dans son
travail, mais il le fait lentement, selon ses possibilités.
Au début de 1956, il participe à la fondation de la nouvelle
mission de Kibara. En tant quéconome, il va devoir simpliquer
dans lorganisation du côté matériel. Ce ne sera
pas facile pour lui. En juillet 1959, il se sent fatigué. Cest
heureusement le temps de son premier congé au Canada. Là,
il se repose, et il est hospitalisé pour de nombreux examens. On
ne trouve rien de grave. À la fin de ce congé, il fait sa
grande retraite en Italie.
Au mois daoût 1960, il est heureux de retourner à Kibara comme vicaire. Cette paroisse va devenir la sienne. À part sept ans comme curé à Murutunguru, il travaille toujours à Kibara comme vicaire ou curé.
Après son retour définitif au Canada en 1986, il écrit : Kibara était ma paroisse. Jy ai vécu 24 ans. Cest avec les larmes aux yeux que je lai quittée. Et il sévaluait ainsi : Comme curé ou vicaire, cela ne ma pas empêché dêtre un homme aux trente-six métiers, et dêtre fidèle à mon devoir de pasteur et de missionnaire. Mon manque dorganisation, ma lenteur et quelquefois ma santé mont empêché de faire plus.
Je nai pas été le meilleur missionnaire qui existe,
mais je pense que je nai pas été le pire non plus.
Au Canada, il ne prend pas tout à fait sa retraite. Après
quelques mois à la rue St-Hubert, en juillet 1987, il est nommé
économe à notre procure de Saint-Boniface, dans la province
du Manitoba. Il va y demeurer quatre ans, faisant de son mieux, mais rencontrant
encore là des incompréhensions. Cest pourquoi il demande
daller ailleurs.
En juin 1991, il est à Québec. Très vite il devient
économe de cette communauté pour cinq ans. Ce travail était
trop lourd pour lui, et ses relations avec les autres le fragilisaient.
En juin 1997, il est heureux dêtre nommé à notre
maison de retraite de Lennoxville. Il participe à la vie de communauté
et rend de petits services.
En 1999, le Conseil provincial décide de commencer une nouvelle
communauté Père Blanc au cénacle St-Pierre, tenu par
les Surs de la Charité dOttawa, à Pointe-du-Lac.
Marcel accepte de faire partie de cette nouvelle implantation. Il y restera
sept ans, jusquau moment où on ferme cette communauté.
Il retourne alors à Lennoxville au début de 2006. Ce sera
son dernier poste dattache.
Ses dernières années ont été difficiles. Progressivement,
il a diminué ses activités et il a perdu son autonomie, nécessitant
ainsi des soins adaptés. Il est décédé le 24
octobre 2013 à lhôpital de Sherbrooke, après quelques
jours dhospitalisation. Il avait pris auparavant des arrangements
avec sa famille pour que son corps soit transporté à Shawinigan
tout de suite après son décès. Cest là
que les funérailles ont eu lieu, le 28 octobre, en léglise
St-Marc, suivies de linhumation au cimetière du même
endroit dans le lot familial.
Cher Marcel, merci pour ce que tu as été pour chacun de nous,
et pour ce que le Seigneur a accompli par toi pour lavancement de
son Royaume. Tu as été lhumble serviteur qui a traversé
les épreuves en restant attaché à ton Seigneur. Quil
te comble de bonheur.
Lauréat Belley
Père Karl-Heinz
Hahn
Karl-Heinz
est né le 18 juin 1936 à Leipzig, Allemagne. Il est le second
des cinq enfants dune famille de commerçants. Un de ses frères
est devenu prêtre du diocèse de Dresden/Leipzig et une sur,
religieuse. Les deux dernières années de la deuxième
guerre mondiale, et le temps de privations de laprès-guerre,
sous loccupation russe, ont laissé une marque profonde en Karl-Heinz.
Dans son curriculum vitae, il écrivit que ces années difficiles
ont été la raison de son approche sérieuse de la vie,
et quelles ont influencé dune manière décisive
le choix de sa vocation.
Ayant terminé son éducation élémentaire en
1949, Karl-Heinz quitte la maison, avec laccord de ses parents, pour
lAllemagne de lOuest et rejoint le petit séminaire de
notre Société à Haigerloch. Il finit son éducation
secondaire en 1957 à Grosskrotzenburg et commence les études
de philosophie à Trèves. Après le noviciat à
Hörstel, il est nommé au scolasticat pour la théologie,
au Canada. Ses formateurs remarquent sa maturité humaine, sa piété
authentique et ses claires convictions vocationnelles. Déjà
au scolasticat, il a une santé délicate, et il est souvent
tendu. Il prononce son serment missionnaire le 29 juin 1962 à Eastview,
et il est ordonné prêtre à Lampertheim, près
de Worms, le 29 juin 1963.
Il part avec joie au Malawi où, pendant 41 ans, il va vivre et travailler
comme missionnaire dans le diocèse de Mzuzu. Après quatre
années dactivité dans la paroisse de Nkhamenya, il est
envoyé à lInstitut de pastorale de Gaba pour un cycle
de formation dun an. Il poursuit ensuite son travail pastoral à
Nkhamenya. Cest un perfectionniste. Tout ce quil fait est soigneusement
préparé et consciencieusement exécuté. Quand
il arrive dans une succursale, il commence par arranger la hutte destinée
au prêtre et il place une nappe sur la table ; il est ensuite disponible
pour la communauté. Parfois, quand il retourne à la mission
centrale, il doit redresser le cadre des tableaux suspendus au mur et volontairement
dérangés par un confrère blagueur ! Les gens aiment
leur pasteur et apprécient ses services. Karl-Heinz écrit
: Je suis heureux, tout particulièrement avec les gens simples
des succursales ; ils sont très ouverts à la Bonne Nouvelle
du Royaume de Dieu.
En 1973, Karl-Heinz est nommé Directeur du Centre catéchétique
du diocèse de Mzuzu à Mzambazi. Par ses études, son
expérience pastorale et sa manière de travailler précise
et soigneuse, il est bien qualifié pour ce service. Il sengage
avec enthousiasme et donne une solide formation aux catéchistes.
Il écrit dans une de ses lettres : Quels fruits porterait notre
activité sacerdotale sans lactive participation de ces apôtres
laïques ? Cest surprenant de voir tout ce que ces collaborateurs
zélés peuvent réaliser dans leur grand amour pour leur
peuple et leur esprit de foi. En voyant leur engagement, je me sens comme
transporté à Jérusalem dans la communauté des
premiers chrétiens. Perfectionniste, Karl-Heinz souffre fréquemment
de stress. Après onze ans dépensés généreusement
dans ce Centre catéchétique, le besoin se fait sentir dune
année de repos en Allemagne.
Bien reposé et dans un bon état desprit, Karl-Heinz
retourne au Malawi en 1985. Il simmerge de nouveau dans le travail
paroissial, dans le diocèse de Mzuzu. En 1993, une crise cardiaque
loblige à retourner en Allemagne pour se soigner et récupérer.
Après cela, Karl-Heinz retourne au Malawi pour sept nouvelles années.
Il devient aumônier des Surs du Rosaire. Il écrit alors
: Je suis complètement occupé en diverses activités.
Comme je donne trois classes chaque matin deux heures au noviciat
et une au postulat il y a toujours quelque chose à préparer
et à donner. Cependant, Karl-Heinz souffre de plus en plus
fréquemment de problèmes de santé qui, parfois, doivent
être traités en Allemagne. En 2004, pour des raisons dâge
et de santé, il dit adieu au Malawi.
Karl-Heinz a passé son temps de retraite à Trèves. Souffrant de problèmes de santé, il a partagé le chemin de croix de notre rédempteur. Il a été admis à plusieurs reprises à lhôpital pour la dialyse des reins et une opération de pontage. Il continuait à vivre sa vocation de Missionnaire dAfrique et il écrivit dans une de ses lettres : Avec une grande joie et la reconnaissance au cur, je repense à mon apostolat missionnaire des années passées. Cela demandait parfois un effort extrême, à la limite de lépuisement ; mais la force et les bénédictions den haut mont toujours soutenu au long de ces années.
Le 7 mai 2013, par le passage de la mort et de la résurrection,
le Seigneur a appelé Karl-Heinz à entrer dans la vie éternelle.
Il a été enterré le 14 mai 2013, dans le cimetière
principal de Trèves, au milieu de ses confrères.
Rolf Wigger
Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein
du Père, lui, l'a fait connaître.
(Jn 1,18)
Père Gérard Lebel
1929 -
- 2013
Le Père
Gérard Lebel est né le 30 mai 1929 à La Sarre, dans
le diocèse dAmos, de la Province de Québec, au Canada.
Très vite, ses parents se sont installés sur une ferme agricole
à Palmorelle, pas loin de La Sarre. Gérard est le septième
dune famille de douze enfants. Il fait ses études primaires
à Palmorelle de la 1re à la 9e année. Cest à
ce moment que ses parents décident de lenvoyer faire ses études
secondaires, dabord une année au séminaire de Mont-Laurier,
puis au séminaire dAmos, où il étudiera aussi
la philosophie pendant deux ans.
Au mois daoût 1953, il entre chez les Pères
Blancs et commence son noviciat à St-Martin, près de Montréal.
Lannée suivante, il est au scolasticat dEastview pour
les quatre années de théologie. Cest là quil
prononce son serment missionnaire le 22 juin 1957. Il est ordonné
prêtre le 1er février 1958, dans sa paroisse de Palmarolle,
par Mgr Alphé Desmarais, évêque dAmos.
Pendant la période de formation, ses professeurs avait
constaté que Gérard pourrait se laisser prendre, dans lavenir,
et sans les contrôler suffisamment, par les nouveautés et les
déviations. Il aura besoin dêtre aidé pour discerner
ce qui est le mieux à faire. On pense quil fera très
bien dans un poste de mission pour tout ce qui regarde le côté
pratique, car il est très débrouillard et généreux.
Il manifeste une grande charité pour ses confrères, étant
prêt à se dévouer avec patience pour eux.
Après un stage en Angleterre, Gérard arrive
en Zambie en décembre 1958. Il est nommé dans le diocèse
actuel de Chipata. Toute sa vie missionnaire en Afrique va se passer dans
ce diocèse. Il travaillera dans beaucoup de paroisses ; il devra
donc effectuer beaucoup de changements, quil nappréciait
pas facilement. Il écrira un jour : Je commence à en
avoir assez dêtre envoyé partout où il y a des
difficultés
Il commence à apprendre le chinyanja aux postes de
St. Marys et de Chassa. Il est ensuite vicaire et économe à
Naviruli, et à Minga. À la fin de 1961, il est nommé
à Nyimba, une paroisse où il sest beaucoup impliqué.
Il y est retourné quatre fois ; il y travaillera en tout pendant
15 ans. Il a été curé quatre ans à Lumimba.
Il a aussi été vicaire à Minga, Khokwe, Kalichero,
Msupadzi, etc.
Partout où il est passé, il a entrepris de nombreuses constructions. Il est à lorigine de nombreux projets de développement pour aider les gens et favoriser lautofinancement. Il a beaucoup fait pour aider les malades et les pauvres en collaborant dans les dispensaires. Il disait lui-même quil avait exercé tous les métiers.
Dans tout cela, il a rencontré des difficultés.
Comme il était porté à prendre des décisions
tout seul, et quil ne mesurait pas toujours la portée de ses
paroles et de ses actes, il a souvent fait face à des oppositions.
Mais il arrivait toujours à sen sortir et à continuer
son uvre avec dévouement. Notons que, petit à petit,
il saméliorait.
À la suite dun procès qui lui valut une
expérience en prison, il écrivait : Cette expérience
douloureuse aurait pu me décourager et me faire retourner au Canada,
comme beaucoup de confrères me le suggéraient ; mais jétais
en paix et je ne voulais pas abandonner ma vocation missionnaire à
cause de cette mauvaise aventure qui est devenue un cauchemar du passé.
Au point de vue pastoral, il sest intéressé
aux mouvements daction catholique, surtout à la Légion
de Marie. Le problème dalcoolisme dans la région le
préoccupait. Il a instauré un mouvement antialcoolique à
Nyimba. Partout où il a vécu, il a uvré, à
sa façon, en étant un passionné de la mission, des
pauvres, et du bien à accomplir.
En 1980, après la session retraite à Jérusalem,
il écrit : Rester trente jours en silence est une bénédiction.
Jai bien aimé ma retraite. Depuis 22 ans, jai été
souvent poussé dans le dos par les besoins de lapostolat. Un
arrêt de 3 mois à Jérusalem me permet de redonner une
orientation à ma vie.
À travers son intense activité, le Père Lebel a souvent eu besoin de se reposer. En 1982, épuisé et malade, il a pris un congé au Canada. Son régional écrit : Nous avons décidé de renvoyer Gérard chez lui au Canada. Cela fait déjà 5 ou 6 semaines quil traîne une dépression nerveuse. Il a besoin de plusieurs mois de repos Il y est demeuré deux ans, tout en se culpabilisant de se reposer si longtemps. En 1997, après un autre séjour en Afrique, il va encore retourner au Canada pour se faire soigner. Ce sera un retour définitif, bien quau début, il pensait pouvoir revenir en Afrique.
Gérard et sa soeur Thérèse en 1981.
En arrivant au Canada, il se repose, tout en restant très
actif. Il a de la difficulté à sarrêter. Au début
de 1998, il entre à lhôpital pour soigner des troubles
cardiaques qui ont failli lemporter. À la suite de cette hospitalisation,
il dit quil a besoin de paix et de repos. Il rend grâce au Seigneur
pour sa sur religieuse qui la beaucoup aidé à
traverser cette épreuve, et qui la toujours accompagné.
Lannée suivante, il obtient la permission daller
faire une visite dadieu au diocèse de Chipata avec son frère.
Il sait quil na plus la santé pour y retourner travailler.
Au Canada, il veut continuer à être missionnaire en faisant
du ministère à partir de la maison provinciale. Ses supérieurs
doivent continuellement le conseiller pour éviter quil tombe
dans des exagérations, surtout dans des mouvements liés à
des apparitions.
En 2005, comme sa santé se détériore
sérieusement, il accepte daller à notre maison de retraite
de Lennoxville pour mieux être encadré. Par la suite, avec
les années, il devient de plus en plus dépendant et handicapé.
Au début de novembre 2013, il est hospitalisé à lHôtel-Dieu
de Sherbrooke, Cest là quil est décédé
le 9 novembre. La dépouille mortelle a été exposée
à notre maison de Lennoxville. Suivirent les funérailles,
le 12 novembre. Il a été inhumé au cimetière
du même endroit dans la partie réservée aux Missionnaires
dAfrique.
En apprenant la mort du Père Lebel, Mgr George Lungu,
évêque de Chipata, a présenté ses condoléances
au Père provincial. Il reconnaissait lénorme travail
que Gérard a accompli dans son diocèse. En conséquence,
il demanda aux paroisses où notre confrère a uvré
dorganiser une messe pour rendre grâce au Seigneur, et prier
pour le repos de son âme.
Lauréat Belley
PROFILES
Father Hans Schrenk
1934 -
- 2013
Hans parents
owned a small farm but at the same time, his father worked in the local
administration of Heiligenzimmern, a village in the diocese of Freiburg,
Germany. Hans, who was born on 13th of November 1934, was the fourth of
nine children. Five of the nine became Missionaries of Africa; Hans and
two of his brothers became White Fathers and their two sisters became White
Sisters. Hans completed primary school before deciding that he wanted to
become a Missionary of Africa.
In 1949, he started studying in Haigerloch; he then did all
his secondary studies in the minor seminaries of the White Fathers. He was
the first in his class most of the time. He completed seventh and eighth
class in one year. Often he was the head boy of his class. However, he never
behaved like a superstar, on the contrary, he was a humble, and much liked
classmate. On 24th February 1956, he passed his Abitur in Grosskrotzenburg.
From April 1956 until May 1958, Hans studied philosophy with
the White Fathers in Trier. His formators appreciated his many talents,
which enabled him to be a natural leader in the best sense of the word.
After doing his novitiate in Hörstel, he studied Theology from 1959
until 1963 in Totteridge, London. During his time in novitiate and theology,
he deepened his spiritual life and his missionary vocation. He also developed
his academic and organizational gifts. He was a likable confrere, full of
life and full of good ideas. He was active and at the same time lived a
solid spirituality. He pronounced his missionary oath on 27th June 1963
in Totteridge, and was ordained a priest on 29th September 1963 in Lampertheim,
Germany.
Hans would have liked to start missionary work in Africa immediately,
but considering his academic gifts it was not surprising that he was appointed
to Rome for further studies. After his ordination, he studied theology and
Holy Scripture. From 1968 until 1974, he taught Exegesis in London. His
lectures and his sermons were much appreciated. At the same time, he was
popular in community enriching social evenings with his contributions. Many
of the seminarians chose him as their spiritual companion. Hans was active
not only in our house; he also liked to take up apostolic engagements in
the neighbouring parishes, where he developed many contacts.
The time Hans spent in our formation house was not an easy
one. Many changes occurred after the Council and our Aggiornamento
Chapter of 1967. At the same time excesses had to be avoided. Hans
managed to keep a sound balance.
In October 1974, Hans was appointed to Ghana. He took the
opportunity to learn the local language, before starting to teach in the
Major Seminary of Tamale. However, the next year 1976, he was appointed
Regional of Ghana. As Regional, Hans was a true confrere who kept the door
of his house and his heart open. Nowhere did he arrive with readymade solutions,
but he listened attentively and discussed problems in depth before taking
a decision. He was not an authoritarian superior, but a person who approached
others with friendliness and openness. Because of this not only confreres
but also many others sought advice and help from him. That meant that he
had to carry the burdens of many people.
Hans was elected Assistant General at the chapter of 1981.
He did a good job in this capacity. He had to face many problems, and as
he was a sensitive person, many of the problems he faced made him suffer
deeply. After a while, he was overburdened, and he fell seriously ill in
1984. He had to return to Germany for treatment and a prolonged period of
convalescence.
While in Germany, Hans remained active giving such services,
as he was able to bear. However, the most important missionary service he
gave at that time was to share in the redeeming passion of Jesus Christ.
He slowly recovered and in 1995, he was able to work again as a formator
and lecturer, first in Dublin and later in Totteridge.
In 2009, Hans had to give up his work in London because of
deteriorating health and he moved into our community in Haigerloch. After
a long battle with cancer, he died in Haigerloch on 24th July 2013. Hans
was buried in the cemetery of Haigerloch on 30th July 2013. His confreres,
relatives, neighbours, and friends celebrated the Requiem Mass in his home
village of Heiligenzimmern.
His brother Albert said in his sermon: As Hans himself
had to endure suffering and carry the cross, he was able to accompany others
in times of pain when they were losing hope. He was able to rekindle in
them new hope and new love. He had a special way of approaching others in
order to help them master their lives and trust in God. He spoke no empty
words, but his words came from his heart. His knowledge of the Bible enabled
him to be a good spiritual companion for many. When he came to Haigerloch
in 2009, many of us could profit from his knowledge of the Word of God by
listening to his sermons and talks or by sharing the Bible with him.
Rolf Wigger
Father Karl Engelberg
1929 -
- 2013
Karl Engelbert
prayed the following prayer regularly in his old age: Lord, at the end of
my days keep awake the spirit and the right mind in me. Prevent me from
becoming a nuisance to my neighbour. Do not let me harbour envy and suspicion,
when my strength begins to fail. At the end of my days let me understand
the deepest meaning of life. Give answer to my questions and prevent me
from becoming disheartened. Let me prevail in front of your merciful presence.
Karl was born on 20th of June 1929 in Haan in the Diocese
of Köln. He grew up in a large family. There were four brothers and
sisters from the first marriage of his father and nine from his second marriage
with Karls mother. Because his father, who was advanced in age could
no longer find employment as a master mechanic, it could not be expected
that Karl would be able to go to secondary school. However, Karl did succeed
in getting a secondary education.
He wanted to become a Missionary of Africa and follow in the
footsteps of his elder brother, Fr. Friedrich Engelbert, M. Afr. (+1982).
After receiving some private tutoring, he was admitted to the minor seminary
of the White Fathers in Grosskrotzenburg in autumn 1949. There he completed
his secondary education after passing the Abitur exam on 22nd February 1951.
Karl then went to Trier for his studies of philosophy. He
did his novitiate in Maison-Carrée (1953-1954), and his theology
in Heverlee, Belgium. He took his Missionary Oath in Heverlee on 6th July
1957, and was ordained priest in Grosskrotzenburg on 22nd December 1957.
After completing his initial formation, Karl was sent to study
Religious Knowledge and German Literature with Education at the University
of Frankfurt. He passed his examinations in1962 and in 1964, he passed the
final state examination and qualified as a secondary school teacher.
Karl was immediately appointed teacher and superior of our
minor seminary in Rietberg. However, the hope of a new beginning for our
school in Rietberg did not materialize as the White Fathers gradually began
to close down all their schools. The atmosphere among staff and students
in Rietberg was tense until the school was finally shut in 1969. Like a
number of other confreres, Karl Engelbert had been trained as teacher and
educator, so for them the decision to abandon our schools brought about
a painful change in their lives.
Karl could not be appointed to Africa because of his poor
health. He suffered from diabetes, eye problems, and later on from heart
problems. His doctor and the German Provincial advised him to continue working
as a teacher, because the regularity of this work was suitable to him. So
Karl became a teacher at the municipal secondary school and after some years
he was offered a permanent post.
For some years the confreres in Rietberg continued to live
in our house. However, the community began to shrink as confreres moved
to other types of apostolate. The municipal secondary school rented class
rooms in our house until we sold it in 1974. Karl and two other confreres
moved into the curates residence at the local parish. Their main work
remained their engagement in the secondary school. The colleagues and students
of Karl appreciated his competence as an educator, good natured tolerance
and sense of humour. Apart from working in the school, the White Fathers
assisted in the pastoral work of the local parish. The parishioners recognized
Karl as a devoted pastor, a refreshing preacher, a faithful confessor and
an attentive chaplain of the Kolpingfraternity.
Eventually, Karl was the only White Father residing in Rietberg.
As his health problems worsened, he decided to retire from teaching in 1992,
just two years before the official retirement age. He remained in Rietberg
and engaged in parish work. On the occasion of his eightieth birthday, the
Parish Priest of Rietberg said: Fr. Engelbert is our most important
counsellor. The apostolate for the elderly would be impossible without him.
Karl always remained a Missionary of Africa. He was able to
create a strong missionary spirit in the parish. In this way the Christians
of Rietberg remained closely connected to the White Fathers and the African
Mission. In the letter he addressed to the parishioners when he finally
said Goodbye to them, Karl wrote: I wish to give thanks to God for
the nearly fifty years I have been living in Rietberg. God enabled me to
contribute a little to the building of Gods kingdom in the school
and in the parish. Always inspired by a missionary spirit, I contributed
in opening the hearts of the parishioners of our local church for the needs
of the universal church. Now that the last Missionary of Africa is leaving
Rietberg, I am confident that this missionary spirit will not be extinguished,
but continue to be alive in this community.
It was because of his deteriorating state of health that,
at the beginning of 2012, Karl decided to conclude his apostolate in Rietberg
and retire to our community in Hörstel. Although he had been living
outside community for many years, he integrated into his new community without
problems. He was a kind and well appreciated confrere.
Karl had suffered of diabetes and heart problems for many
years and he finally became dependent on nursing assistance. All the same,
his death came as a surprise. On the evening of 22nd September 2013, he
took part in the common recreation as usual. At 9pm he retired to his room.
The following morning his confreres found him dead in his bathroom. His
bed had not been touched.
Karl was buried in the cemetery of Hörstel on 26th September
2013. Many parishioners of Rietberg and Hörstel attended.
Rolf Wigger
Father Karl Anton Specht
1931 -
- 2013
Nowadays we witness
great changes in our culture, our way of thinking and also in our approach
to religion. Something new is advancing. Slowly God will help us to find
solutions for the many theological, ethical and sociological dilemmas. I
hope that here in Kenya I can make a humble contribution to this new age
of our history of salvation. (K.A. Specht 1997)
Karl Anton (Toni) Specht was born on 2nd July 1931 in Bad
Neuenahr, Germany. He had two brothers and one sister who became a White
Sister. Toni started his secondary education in his home town, but he later
moved to the minor seminary of the White Fathers in Grosskrotzenburg. That
is where he passed his final examination, the Abitur, in 1952. He then did
his philosophy in Trier. In 1954 he went to USA where he did his novitiate
in Alexandria Bay.
For his theology he was appointed to Eastview, Canada. There
he pronounced his missionary oath on 21st June 1958. He was ordained priest
in Ottawa on 20th September 1958. From 1959 until 1961 he did further studies
in Rome where he obtained a licentiate in Moral Theology. From 1961 until
1967 he was on the staff of our Theology house in Totteridge, London. The
students asked his help not only in theological and spiritual matters, but
also when they faced technical problems. Fr. Specht was a skilled craftsman.
In Totteridge he established a workshop where he even produced chalices.
While in England, Toni got involved in the training of development
workers who wanted to go abroad. In 1968, he was permitted to go to Africa
himself. He was appointed to Nairobi as chaplain to the German speaking
Catholics in Eastern Africa. At that time there was no community of White
Fathers in Nairobi. Hence Toni had to set up a home there. The House
Specht became a centre not just for the German Catholic Community;
it was an ecumenical and intercultural meeting point.
Ecumenical co-operation was dear to Tonis heart. For
their religious services the Protestants and Catholics used a common hall.
Toni also offered public Mass in his residence, the House Specht.
Ecumenical services were also arranged. Many pastoral and social activities
were organized in an ecumenical context. Both the Protestant and the Catholic
Chaplaincies published a common pastoral letter.
Toni had to learn Swahili after his arrival in Africa. As
a Missionary of Africa he did not confine his apostolate to German speaking
expatriates. He was keen to build bridges between the Europeans, who often
lived completely separated from their African environment and the African
communities that surrounded them. He himself had an open heart for African
people. House Specht was always populated with people who were
in need of help. Toni accepted them into his extended family. He welcomed
orphans, the poor and the sick, especially those suffering from Aids; he
cared for them and often sponsored their education. People in need of help
constantly knocked at his door and Toni found it difficult to refuse help
even when he had run out of money.
He also founded a project where orphans could earn a living.
As Toni was, emotionally, deeply linked with the members of his adopted
family, he often experienced sorrow and suffering when one or the other
went astray. Regarding such experiences, Toni wrote: Emotionally I
am disturbed these days. Sometimes I remember the advice that an old confrere
gave me when I was a student. He said: Never get involved with human beings!
I always have sinned against this advice, and I still believe that this
advice is no good.
In his pastoral work with the German community, Toni emphasized
three points: He wanted to help them to overcome the prejudices against
religion and the Church that he often met among them and to assist them
to come closer to their Christian roots. Secondly he tried to lead people
out of the Ghetto mentality in which expatriates often isolated themselves.
He wanted them to open up to the African population that was all around
them. Thirdly he wanted to contribute to tearing down the barriers that
existed between Europeans and Africans. Toni remained interested in theology
all his life. He had a well stocked theological library. He had an open
mind on the questions of modernity, which he critically examined. He looked
for suitable theological approaches in the discussions with his parishioners.
Toni was on the move all the time visiting his communities
in the different countries of Eastern Africa. At times his parish extended
from Tanzania to Ethiopia. At the beginning he used a Volkswagen Beetle,
and later on after he got a pilots license he was able
to fly by hiring a plane. He kept up an extensive correspondence with members
of the German speaking community. The German Embassy in Nairobi valued his
long experience in Eastern Africa and often asked him for advice, especially
when they had problems with German tourists.
Toni had a number of health problems. Several times he had
to go to Germany for heart operations and medical treatment. However, he
was always able to return to Nairobi. When, in 2008, it became impossible
for him to continue with his work and his life in Nairobi, he wrote: I
always tried to solve all my problems myself. Mostly I succeeded. But now
the time has come, when my own abilities are no longer sufficient.
With a heavy heart Toni returned to Germany. His departure from Nairobi
was painful. He not only lost his way of life in Africa and the many relationships
within the German community; above all he missed his extended family in
House Specht. Moreover he had to accept being ill and to be
dependent on others.
The last years of his life were spent with the White Fathers
community in the senior citizens home in Trier. There he died on Saturday
the 12th October 2013. He was buried in the main cemetery of Trier on 17th
of October 2013.
Rolf Wigger
Father Marcel Dupont
1921 -
- 2013
Fr. Marcel Dupont
was born on the 18th October 1921 in Shawinigan, Diocese of Trois-Rivières,
Canada. In 1986, he wrote that he was the third child in a family of 11
surviving children. Six had died at a very young age. He described his father
as a man of faith, just and charitable. He described his mother as a strong
woman who managed the household with love, sensitivity, and piety. The two
were a happy and united couple. It was in this environment that the young
Marcel grew up.
He did his primary school studies in the Collège St-Marc
in Shawinigan. He then went to the Seminary of Trois-Rivières for
his secondary schooling including two years of Philosophy. It was at the
end of these studies that he applied to join the White Fathers. He emphasised
that this was something he had thought about for a long time.
In September 1943, Marcel began the postulancy of the Missionaries
of Africa in Éverell, near Québec. The following year he did
his novitiate in St-Martin. He joined the Eastview Scolasticat, near Ottawa
in August 1945 for four years of theological studies. These years of studies
were difficult for him, especially from the intellectual point of view,
as abstraction was not his strong point. The staff considered him as someone
with good judgement who was fair and straightforward. He was faithful, generous
and willing in a laid-back way. By nature, he was somewhat shy and impressionable
despite his apparent apathy. He was an excellent confrere who accepted teasing
in good fun. He was very good in practical things and the Staff thought
that he would do very well if his limitations were accepted and understood
and if he could be more energetic. He took the Missionary Oath on the 19th
April 1949. He was ordained priest on the 29th June 1949.
In the beginning of 1950, Marcel arrived in Tanzania after
four months of studying the British way of life in England. He was appointed
to the Diocese of Mwanza, to Kagunguli on the island of Ukerewe in the southeast
corner of Lake Victoria. He spent nearly all of his 37 years of mission
in Tanzania on this island, which he loved so well. In September 1950, he
was appointed curate in Murutunguru but after 18 months, he asked for a
transfer principally because he was not happy there. He said that the Parish
Priest did not understand him. He returned to Kagunguli as curate and bursar.
He was reliable and willing as he got more and more involved in the work
but he did so at his own pace and according to his capabilities.
In the beginning of 1956, Marcel was a founding member of
the new mission of Kibara. As bursar, he had to get involved in the material
side of things. It was not easy for him. In July 1959, he felt worn out.
Happily, it was the time for his first home leave in Canada. Once home,
he was able to rest and underwent a number of medical examinations in hospital.
Nothing serious was found. At the end of his holiday, he did the Long Retreat
in Italy.
In August of 1960, Marcel was happy to return to Kibara as
curate. Except for seven years as Parish Priest in Murutunguru, this Parish
was to be his home as either curate or Parish Priest for the rest of his
time in Ukerewe. After returning to Canada for good in 1986, he wrote: Kibara
was my Parish. I lived there for 24 years. I had tears in my eyes when I
left. He made this self-evaluation: Being curate or Parish Priest
did not prevent me from being a man with 36 jobs while still remaining faithful
to my duty as pastor and missionary. My lack of organisation, my slowness,
and sometimes my health prevented me from doing more. I may not have been
the greatest missionary who ever lived but I have not been the worst either
He did not retire straightaway. After some months in rue St-Hubert,
he went to our procure in Saint-Boniface, Manitoba as bursar in July 1987.
He was to remain there for four years but he again met with misunderstandings
and asked to go somewhere else. In June 1997, he was in Québec and
he accepted the job of bursar. He stayed in this community for five years
but the work was too much for him and his relationships with the others
weakened him. He was happy to accept an appointment to our retirement home
in Lennoxville in June 1997. He was glad to participate in community life
and to give what small services he could to his colleagues.
In 1999, the Provincial Council of Canada decided to begin
a new White Father community in Pointe-du-Lac at the Cenacle St-Pierre run
by the Sisters of Charity of Ottawa. Marcel accepted to be part of this
new establishment. He stayed there for seven years until the community was
withdrawn. He returned to Lennoxville in the beginning of 2006. This was
his last appointment.
His last years were difficult and he had to reduce his activities.
He lost his independence and needed special care. He died on the 24th October
2013 in Sherbrooke Hospital after being admitted some days previously. He
had arranged with his family that they would take his body to Shawinigan
immediately after his death. It was there, in the Church of St. Mark that
his funeral took place, followed by burial in the family plot.
Dear Marcel, thank you for what you were for each one of us
and for all that the Lord achieved through you for the progress of his Kingdom.
You were a humble servant who suffered many trials but remained loyal to
your Lord. May he fill you with joy...
Lauréat Belley
Father Karl-Heinz
Hahn
No one has ever seen God.
The only Son, God, who is at the Fathers side, has revealed him. (Jn.
1:18)
Karl-Heinz was born on 18th June 1936 in Leipzig, Germany. He was the second
of five children of a merchant family. One of his brothers became a priest
of the diocese of Dresden/Leipzig, and one sister became a nun.
The last two years of World War II and the years of privation under Russian
occupation left a deep mark in Karl-Heinz. In his curriculum vitae he wrote
that these difficult years were the reason for his serious approach to life,
and that they decisively influenced the choice of his vocation.
After completing his primary education in 1949, Karl-Heinz left his home
and - with the agreement of his parents - went to West-Germany in order
to join the minor seminary of the White Fathers in Haigerloch. In 1957 he
completed his secondary education in Grosskrotzenburg and he began his philosophical
studies in Trier. Following his Novitiate in Hörstel he was appointed
to Canada for his theological studies. The staff praised his human maturity,
his genuine piety and his clear convictions in the pursuit of his missionary
vocation. In the scholasticat his health was not strong and he could easily
suffer from stress. On 23rd June 1962, he took his Missionary Oath in Eastview,
Canada. He was ordained priest in Lampertheim near Worms on 29th June 1963.
Karl-Heinz happily left for Malawi, where, for 41 years, he would live
and work as a missionary in the Diocese of Mzuzu. After four years of parish
work in Nkhamenya, he was sent to Gaba Pastoral Institute in Uganda for
a one year course after which he returned to Nkhamenya.
Karl-Heinz was a perfectionist. Everything he did was carefully prepared
and conscientiously executed. Whenever he arrived in an outstation, he would
first tidy up the hut that was reserved for the priest and place a cloth
over the table; after that he was available to his congregation. Sometimes,
when he returned to the central mission, he had to straighten the pictures
on the wall which a mischievous confrere had disturbed. People loved their
pastor and appreciated his services. Karl-Heinz wrote: I am particularly
happy to be in the outstations with the simple people, who are especially
open to the Good News of the Kingdom of God.
In 1973, Karl-Heinz was appointed Director of the Catechetical Centre of
the Diocese of Mzuzu in Mzambazi. For this task he was well qualified because
of his studies, his pastoral experience and his careful and accurate way
of working. He enthusiastically got down to work giving catechists a solid
formation. In one of his letters he wrote: What fruits would our priestly
work bring without the active participation of these lay-apostles? It is
astonishing to see how much these zealous helpers can achieve with their
great love for their people and their spirit of faith. Seeing their commitment
I feel I am living in the community of the first Christians in Jerusalem.
Being the perfectionist he was, Karl-Heinz easily suffered from stress.
After eleven well spent years in the Catechetical Centre, he needed a years
rest in Germany.
Karl-Heinz returned to Malawi in 1985, well rested and in good spirits.
He immersed himself again in parish work in the Diocese of Mzuzu. In 1993
a heart attack forced him to return to Germany for treatment and recuperation.
After that, he was able to return to Malawi for seven more years. He became
Chaplain of the Rosarian Sisters. At that time he wrote: I am completely
engaged in my various tasks. All I have to do is to give three classes every
morning two hours in the novitiate and one in the postulancy - so
there is always something to prepare and to carry out. However, increasing
health problems, sometimes needing treatment in Germany, meant that, in
2004, he had to say goodbye to Malawi because of his advancing age and deteriorating
health.
Karl-Heinz spent his time of retirement in Trier. As he had many health
problems, he still had to share the Way of the Cross of Our Redeemer. He
had to be admitted to hospital several times. He needed a bypass operation
and dialyses for the kidneys. He continued to live as a Missionary of Africa.
In one of his letters he wrote: With great joy and a grateful heart
I look back at the past years of my missionary apostolate. Sometimes it
was a desperate effort at the edge of exhaustion; but the blessings and
the strength from above have always carried me throughout these years.
On the 7th May 2013, the Lord called him, through death and resurrection,
into eternal life. Karl-Heinz was buried in the main cemetery of Trier among
his confrères on 14th May 2013.
Rolf Wigger
Fr Gérard Lebel was
born on the 30th May 1929 in La Sarre, Diocese of Amos, Province of Quebec,
Canada. Soon afterwards, his parents moved to an agricultural holding in
Palmorelle not far from La Sarre. He was the seventh child in a family of
12 children. His primary schooling took place in Palmorelle after which
his parents decided to send him for his secondary schooling, initially,
to the seminary of Mont-Laurier and afterwards in the Seminary of Amos,
which included two years of Philosophy.
In August 1953, Gérard entered the novitiate of the White Fathers
at St-Martin, near Montreal. The following year, he went to Eastview for
four years of Theology. It was there that he took the Missionary Oath on
the 22nd June 1957. Bishop Alphé Desmarais, Bishop of Amos, ordained
him priest on the 1st February 1958 in his home parish of Palmorelle.
During this period of formation, his professors noted that he was more
gifted for practical work than for intellectual studies. They felt that
there was a danger that novelties and distractions could control Gérards
life. They considered that he would need guidance in discerning what would
be the best thing to do. They also felt that he would do very well in a
mission as regards practical matters because he was very resourceful and
generous. He was also very charitable and patient towards his confreres
and he was always ready to be of service to them.
After a short orientation course in England, Gérard arrived in Zambia
in December 1958. He was appointed to the Diocese of Chipata. He was to
spend all his missionary life in this Diocese. He worked a lot in Parishes
and moved many times which he did not like very much. He wrote one day I
am getting fed up of being sent anywhere where there is a problem.
He began to learn Chinyanja in St. Marys and Chassa. He was curate
and bursar in Naviruli and Minga. At the end of 1961, he was appointed to
Nyimba, a parish where he was to work for a total of 15 years having had
four appointments there. He was Parish Priest in Lumimba for four years
and was curate in Minga, Kokwe, Kalichero and Msipazi among others.
Gérard built a lot everywhere he went. He was the instigator of
many development projects to help the people and encourage financial self-sufficiency.
He did a lot to help the sick and the poor in collaboration with the dispensaries.
He said himself that he practised all the trades. Despite all this, he met
many difficulties. He was prone to take decisions by himself and as a result,
that he was not able to live up to what he said and did. He faced opposition
on a number of occasions. However, he was always able to extricate himself
and continue his devoted service.
As he got older, he improved little by little. After a court case, he found
himself in prison and he wrote, This painful experience could have
discouraged me and made me decide to return to Canada as many confreres
advised me to do. However, I was at peace and I did not wish to abandon
my missionary vocation because of this terrible adventure which has become
a nightmare of the past.
Gérard was actively involved in movements of Catholic Action especially
the Legion of Mary. The problem of alcoholism preoccupied him and he began
an anti-alcoholic movement in Nyimba. Everywhere, he worked passionately
in his own way for the mission, the poor, and doing good.
In 1980, after doing the session/retreat in Jerusalem, he wrote, It was a blessing to spend 30 days in silence. I liked the retreat very much. For the last 22 years, the demands of the mission were constantly pressurising me. A pause of three months in Jerusalem has allowed me to give myself a new direction.
Gérard and his sister Thérèse in 1981.
Fr. Lebel was a very hard worker and he often needed to rest. In 1982, he was worn out and he returned to Canada on medical leave. His Regional wrote, We decided to send Gérard home to Canada, as for the last five or six weeks he has been suffering from a nervous depression. He needs a rest of many months.
In fact, he stayed in Canada for two years and blamed himself for taking
so much time to recover. In 1997, after another tour in Africa, he returned
to Canada for treatment. It was for good although at the beginning, he thought
he might be able to return to Africa.
On his arrival in Canada, he rested but was still very active. He just
could not keep still. In the beginning of 1998, he was admitted to hospital
urgently with heart problems and he nearly died. After a period of hospitalisation,
he said himself that he needed to rest. He thanked the Lord for the presence
of his sister who was a religious for helping him through this crisis. She
was always there for him.
The following year, Gérard got permission to go and make a farewell
visit to Chipata accompanied by his brother. He accepted that his health
was not good enough for him to return there. In Canada, he wanted to continue
to be a missionary by doing some ministry while he was resident in the Provincial
House. His superiors had to advise him continually not get involved in extreme
movements, especially those based on apparitions.
By 2005, Gérards health had greatly deteriorated and he agreed
to go to the retirement house in Lennoxville for the care he needed. Over
the following years, he got more dependent and handicapped. In the beginning
of December 2013, he was admitted to the Hotel-Dieu hospital in Sherbrooke
and he died there on the 9th December 2013. His earthly remains were returned
to Lennoxville and the funeral took place on the 12th November. He was buried
in the Missionaries of Africa plot in the local cemetery.
Bishop George Lungu of Chipata sent his condolences to the Provincial.
He recognised the huge amount of work that Gérard has accomplished
in his diocese. He was going to ask all the parishes where he worked to
celebrate a Mass of Thanksgiving and to pray for the repose of his soul.
Lauréat Belley