NOTICES BIOGRAPHIQUES
Frère Romeo
Pirazzo
Lundi 6 janvier
2014, vers 18 heures, Romeo, qui depuis le début de laprès-midi
était entré dans le coma, rendait lâme au Seigneur
dans lhospice où il se trouvait depuis quelques semaines.
Pendant son congé du mois de septembre, il avait souffert
de mal au dos
il a suivi des traitements. Revenu en communauté
à Treviglio, voyant quil ny avait pas damélioration,
il est entré à lhôpital pour des analyses plus approfondies
qui ont révélé un cancer qui avait déjà
atteint plusieurs organes, doù la décision de le transférer
dans lhospice Sacra Famiglia dInzago.
Romeo est né à Vigodarzere (PD) le 28 août1935.
Il avait 4 frères et 5 surs. Une famille simple, unie, dune
foi solide
un milieu favorable à sa vocation. Deux de ses frères
sont devenus Pères Blancs et une sur est religieuse missionnaire.
Il a passé une année au petit séminaire
de Padoue en 1949-1950, mais il a dû quitter parce quil ne réussissait
pas dans les études. Rentré chez lui, il a appris le métier
de tailleur dans latelier de son frère Domenico. Engagé
dans la paroisse, il a été très actif dans le mouvement
Action Catholique et rendait service lors des célébrations
liturgiques et comme sacristain.
Avec laide de son curé, il a cultivé son
désir de vie religieuse et, après une longue réflexion,
il a demandé dentrer au postulat des Pères Blancs à
Parella, comme candidat Frère, le 15 janvier 1962.
Arrivé au Noviciat de Gap le 11 septembre 1962, il a
fait son premier serment le 16 août 1964, avant de rejoindre le scolasticat
de Mours où il est resté jusquen 1967. Après une
période à Paris pour une formation en mécanique, il a
été nommé dans le diocèse de Bunia en RD Congo,
à Geti, pour aider un confrère dans des travaux de constructions.
Ensuite, il est allé au CEC. Le 12 juillet 1970, il a fait son serment
perpétuel à Fataki.
Dans une lettre au Provincial, il écrivait : Je
dis encore une fois toute ma joie de mêtre donné à
Dieu et à la Mission et je vous invite à rendre grâce
au Seigneur avec moi pour cette prédilection et grâce dont il
ma comblé
Romeo était un confrère dune vie spirituelle
profonde, qui ne se contentait pas de quelques pieuses pratiques, mais qui
avait comme fondement une sincère amitié avec le Seigneur, nourrie
dune bonne culture religieuse et damour pour la mission.
Après un terme en Italie (1972-1975), il est reparti
pour la RD Congo, à Bunia, comme directeur de la typographie et ensuite
à Kinshasa, où il sest occupé de lapprovisionnement
en eau, en veillant à la distribution de leau, à la manutention
des pompes et du matériel hydraulique (Kisenso et Salongo). En 1995,
il a été nommé définitivement en Italie.
Romeo a été un confrère facile de relation,
sérieux et réfléchi. Il aimait bavarder mais, paradoxalement,
on ne sapercevait pas quil était là. Il était
discret, simple, attentif, disponible. Cest maintenant quil nest
plus ici, quon remarque son absence.
Avec un grand sens pratique et un bon savoir-faire, il accomplissait
tout le travail quon lui confiait avec soin et précision, même
pour les petits détails
Pour lui, tout était important.
Certes, on pouvait parfois être gêné par
sa lenteur, mais cela lui permettait de faire toute chose avec soin. Son travail
était régulier et toujours bien fait. Il était exigeant
avec lui-même, aussi bien quavec les autres, quand on lui confiait
la direction dun travail.
Homme de bon sens pratique, capable de jugements équilibrés,
il recherchait la vérité. Ouvert, épanoui et gai, il
avait beaucoup de facilité dans les relations avec ses confrères.
Serviable et simple, Romeo était toujours disponible pour rendre service,
à tout moment, et on pouvait toujours compter sur lui.
Tous ceux qui lont connu témoignent de sa simplicité
et de sa bonté discrète mais vraie et sincère. Pendant
le temps quil a passé à Treviglio, Romeo a aussi été
engagé dans la paroisse voisine comme ministre de lEucharistie.
Là aussi, il veillait à rendre service comme un serviteur
bon et fidèle, ami du Seigneur et heureux de sa vocation missionnaire.
Vittorio Bonfanti
Père Adriaan (Ad) van Pinxten
1934 -
- 2014
Ad est né
à Saint-Michel-Gestel, Pays-Bas, le 24 juin 1934. Il reçoit
sa formation missionnaire à Sterksel, Santpoort, St. Charles près
de Boxtel, sHeerenberg et Totteridge en Angleterre où il prononce
son serment le 6 juillet 1959. Il est ordonné à Tilburg, le
2 février 1960.
Ad disposait dun bon jugement pratique, dun caractère
agréable et optimiste, même sil pouvait être facilement
découragé. Cétait un manuel et il était
persévérant. On pouvait compter sur lui et il était toujours
disposé à rendre service. Il ne cachait pas ses sentiments et
il aimait la compagnie. Pendant ses années détudes, il
était très adroit en menuiserie ; il aimait pratiquer toutes
sortes de sport et écouter la musique.
Le 13 septembre 1960, Ad part au Malawi et va à Likuni, diocèse
de Lilongwe, pour étudier la langue et la culture chichewa.
En mai 1961, il commence à Guillémé, une
paroisse de dix-huit mille catholiques (75% de la population) qui vivent dans
une cinquantaine de villages-chapelles. Ils sont quatre Missionnaires dAfrique
et un prêtre diocésain, natif du pays, lequel est Recteur du
petit séminaire. Ils aiment jouer au bridge le soir. Vers la fin de
lannée, Ad part pour quelques mois dans la paroisse de Visanza
et, le 2 février 1962, il va dans la paroisse de Madisi. Elle compte
neuf mille catholiques et six mille catéchumènes.
Cette année-là, ils baptisent mille cent adultes. Le curé
nétant pas très bon en administration, il remplissait
un large panier avec les documents des nouveaux baptisés et, une fois
celui-là rempli, il le donnait à Ad qui passait de nombreuses
heures à classer et à enregistrer ces documents dans les différents
registres.
Ad appréciait la compagnie des gens et il percevait beaucoup
damour et dencouragement des uns et des autres. Labsence
de beaucoup dhommes, partis pendant des mois dans les mines dAfrique
du Sud, était un problème social. Le Concile Vatican II a changé
lapproche pastorale. Ad écrit : Cest devenu beaucoup
plus intéressant et humain pour nous parce que nous avons commencé
à faire des choses ensemble avec les habitants et nous leur demandons
leur point de vue. Un contemporain a commenté que pour Ad, la
célébration, face au peuple ou non, ce nétait pas
important ; limportant était un bon contact avec les habitants.
Début 1968, Ad est curé.
Ad a toujours apprécié travailler manuellement
et bricoler. Quand son ami, notre confrère Johan Heuves (+ 17 août
2013) est devenu Recteur du petit séminaire dans le diocèse
voisin de Mzuzu, Ad a fabriqué un jeu de galets et un baby-foot que
les séminaristes ont utilisés avec enthousiasme.
Dans le courant de 1970, Ad devient vicaire à Mlale et,
en décembre 1973, il est curé à la paroisse de Ludzi.
Il est nommé ensuite curé pendant deux ans dans la paroisse
de Nambuma. Les médecins lui conseillent de perdre du poids et, en
octobre 1977, il écrit fièrement : Jai perdu 5 kilos
!
En septembre 1981, Ad change de nouveau et va à Ludzi,
en tant que curé. Son Supérieur régional écrit
à ce moment : Ferme et régulier. Il ne senthousiasmera
pas facilement. Il peut grommeler, mais on peut lui faire confiance. Simple,
un homme de peu de besoins et bon en communauté. En juillet 1991,
il se rend dans sa dernière paroisse, Chezi, où il est curé.
En mars 2000, après quarante ans au Malawi, Ad doit retourner
définitivement aux Pays-Bas à cause de problèmes cardiaques.
Il dira plus tard dans une interview : Jai été heureux
là-bas ; que peut-on demander de plus ?
En décembre de cette année-là, Ad rejoint
deux Missionnaires dAfrique dans la paroisse de Lage Mierde. Il nétait
pas supposé travailler, mais ce nétait pas dans sa nature
de tourner en rond, si bien quil visitait des familles. En juillet 2002,
il devient aumônier de la maison de retraite Lindenhof.
Il aime jouer aux cartes. Il reçoit un traitement de radiations pour
ses cordes vocales et, à cause de cela, sa voix nest plus assez
forte pour lire tous les textes de leucharistie. Deux dames de 84 et
89 ans laident ! Après la célébration, il aime
parler avec les résidents, parfois sérieusement, et dautres
fois seulement à propos des dernières nouvelles. Ad soutient
que rire une demi-heure par jour est très sain. Il ajoute
: Dans la relation avec les personnes, je ne veux être ni supérieur
ni inférieur. Je suis de lopinion que nous devons coopérer
afin de trouver de nouvelles voies pour communiquer notre vocation chrétienne.
En 2010, Ad célèbre son jubilé dor
de sacerdoce. Cest une belle fête à laquelle participent
beaucoup de membres de sa famille et des amis de Lage Mierde. Un paroissien
le décrit comme quelquun qui a toujours le sens de lhumour
et une claire vision positive de la foi et de lÉglise.
Un des chants de la chorale était : Seul, couché ce soir,
jattends. Cela me dépasse, lagitation me fait peur, il
y a trop dagitation. Lattente est trop longue. Je suis tourmenté,
ballotté et je flotte. Donne-moi un signe de vie. Des signes
de vie et dattention, Ad en a reçu souvent : des visites, une
présence affective et de laide pendant ses derniers mois. De
quoi être reconnaissant pour ces signes de vie.
Le 1er juillet 2012, Ad sest rendu du presbytère
au Lindenhof. On lui donna la permission de garder la chambre
de ses hobbies au presbytère en vue de réaliser ses petits moulins
et des nids. Sa santé sest détériorée graduellement
et le 8 janvier 2014, Ad fut admis à la maison de soins de Bladel.
Après quelques jours, il a dû être hospitalisé à
Tilburg, où il décéda le 27 janvier 2014. Ensemble avec
des membres de sa famille et ses amis, nous lavons enterré à
Heythuysen, le 1er février 2014.
Partons ailleurs, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle.
(Mc 1,38)
Marien van den Eijnden
Père Ugo Ceccon
Le
14 août 2013, le P. Ugo Ceccon nous quittait pour rejoindre la maison
du Père. Le P. Alberto Rovelli, premier conseiller du secteur dItalie,
reprenait, dans son homélie, un passage du testament spirituel du P.
Ugo : Je désire compléter mon testament spirituel en faisant
souvenir dabord de ma famille, des Pères Blancs, des communautés
dAfrique et dItalie où jai vécu, de tous les
amis que jai toujours sentis proches de moi et en particulier de la
communauté qui ma accueilli à mon retour dAfrique.
Un seul mot me vient à lesprit en ce moment, un mot toujours
présent dans ma vie : merci !
Je me suis toujours considéré heureux dans la vie et jai
toujours connu la joie, la vraie joie, celle de se sentir aimé et daimer
à mon tour. Je dois cela surtout au Seigneur qui a toujours été
à mon côté, mais je sens que je le dois aussi à
ma famille, à ma communauté paroissiale, à mes formateurs
et, en vérité, à tous ceux qui sont devenus ma grande
famille.
Le P. Ugo est né à Solagna, province de Vicenza et diocèse
de Padoue, le 27 juillet 1930, dans une famille simple et nombreuse (4 frères
et 3 surs). Très jeune, il a fréquenté le séminaire
de Padoue et en 1946, il est entré au séminaire des Pères
Blancs, à Parella. Il a été suivi quelques années
plus tard par son frère Mariano.
Après lAnnée spirituelle à Maison-Carrée
(Algérie) en 1950-1951, il a complété ses études
de théologie à Thibar où il a fait son serment le 29
juin 1953. Il a été il a été ordonné prêtre
à Carthage le 18 avril 1954.
Pendant sa formation, on appréciait Ugo pour sa disponibilité,
sa joie et son habilité manuelle. Un de ses confrères écrit
: Ugo était doux et aimable, poli et gentil, joyeux et épanoui,
simple et communicatif.
Après son ordination, le P. Ugo a été nommé à
Treviglio, au séminaire des Pères Blancs qui avait été
ouvert lannée précédente. Il navait que 24
ans. il a apporté avec lui lenthousiasme de sa jeunesse, mais
surtout sa joie dêtre Missionnaire dAfrique. Il est resté
à Treviglio jusquen 1965, comme accompagnateur spirituel des
jeunes séminaristes. Pour nous, étudiants, témoignait
lun dentre eux, il était une personne pleine de ressources,
capable de se débrouiller en toute situation. Il avait tous les instruments
quil fallait pour chaque besoin, même sil manquait un peu
dordre. Un jour, il voulait me passer un livret de prière quil
mavait promis. Mais en ouvrant larmoire, voilà que des
marteaux, des tournevis et dautres outils sont tombés par terre.
Le P. Ugo, avec toute simplicité, dit : Les livres se trouvent
sur létagère de lautre côté de la chambre.
En 1965, il a finalement pu prendre la route pour lAfrique. Il a été
nommé au Congo. Il y passera 39 ans de sa vie missionnaire dans la
région de Lubumbashi, sauf deux périodes en Italie, à
Treviglio, à Comiso et à Naples (1990-1994) pour lanimation
missionnaire et vocationnelle.
En Afrique, il a assuré le travail pastoral dans de grandes paroisses
aussi bien que le service déconome dans le diocèse de
Kalemie-Kirungu. Il a aussi été au Centre de catéchèse
de Sola. (1968-1970 et 1974-1978)
De forte constitution et en bonne santé, il ne ménageait aucun
effort quand il sagissait daider, toujours prêt à
rendre service. Beaucoup de gens ont pu apprécier sa vitalité,
sa gentillesse et sa disponibilité. Il a aidé plusieurs personnes,
laïcs, séminaristes, catéchistes, à achever leurs
études et il a été promoteur de plusieurs uvres
pour améliorer la condition de vie des gens.
Le 21 décembre 2001, il a été hospitalisé suite
à des problèmes cardiaques et à une insuffisance respiratoire.
Les médecins lui ont demandé darrêter de fumer.
Il a recouvré sa santé, mais sa respiration nétait
plus la même. Il a repris son travail à la paroisse, mais il
était conscient de lâge qui avançait. Cest
ainsi quà loccasion de la fête de Noël 2003,
dans sa lettre au Provincial dItalie, il écrivait : Cinquante
ans de vie missionnaire intense et merveilleuse. Mais la fatigue et lusure
sont là. Il est bon de savoir se retirer pour dautres activités
et laisser la responsabilité dune paroisse florissante à
des confrères plus jeunes.
Quelque mois après, il ajoutait : Comment jai mûri
ma décision de quitter lAfrique ? Durant ces trois dernières
années, jai vu des confrères qui ont été
rapatriés en un tel état de santé quils ne seront
plus capables de faire quelque chose une fois rentrés chez eux. Pourquoi
attendre dêtre inutile ? Le 19 juin 2014, il quittait lAfrique
après avoir célébré son 50e anniversaire dordination
dans la paroisse Saint Kizito (Katuba).
Le 11 juillet, alors quil était dans son village natal, il écrivait
: Le fait que lÉglise ait choisi comme protecteurs des
missions saint François-Xavier, qui a parcouru le monde annonçant
lÉvangile et baptisant, et sainte Thérèse de lEnfant
Jésus, qui convertissait encore plus avec la prière et son immense
amour, ma toujours frappé. Je sais maintenant que je vais continuer
à être missionnaire pour les Africains. Pendant 50 ans, jai
suivi lexemple de saint François. Le moment est maintenant arrivé
de suivre lexemple de sainte Thérèse.
Quelque mois plus tard, le P. Ugo rejoignait la communauté de Castelfranco.
Pendant quelque temps, il a contribué activement au travail danimation
jusquà ce quil sente son cur et ses forces faiblir.
Il avait toujours plus de difficulté à respirer et, petit à
petit, il a été obligé darrêter toute activité.
Cela ne la toutefois pas empêché de garder sa joie, sa
vitalité, sa disponibilité et sa gentillesse, sa fidélité
à la vie communautaire et à la prière.
Vers la mi-juillet 2013, il est tombé dans sa chambre et il sest
cassé le fémur. Il a été hospitalisé et,
quelques jours après, les médecins lont opéré.
Des amis de la communauté de Castelfranco et aussi ses neveux ont assuré
la permanence à son côté.
Le P. Ugo est mort le 14 août 2013. Les funérailles ont eu lieu
à la Pieve de Castelfranco en présence dune grande foule
et dune vingtaine de prêtres.
La sérénité, la joie, la gentillesse, la vitalité
et la disponibilité à rendre service du P. Ugo étaient
le fruit de la joie de se savoir aimé par le Seigneur et de pouvoir
aimer les autres à son exemple.
Vittorio Bonfanti
Père Max Tertrais
1930 - -
2013
Max
naquit le 1er novembre 1930 à Vertou, près de Nantes, France,
dans une famille chrétienne de 11 enfants. Son père était
industriel. Ses études secondaires, à lExternat des
Enfants Nantais, furent, de son propre aveu, médiocres, mais, dès
15 ans, lors dune causerie dune missionnaire du Gabon, sur
de son professeur, il confia à ce dernier son désir duvrer
lui aussi en Afrique ; le professeur lui conseilla les Pères Blancs.
Il fit donc le cours de philosophie à Kerlois et son année
spirituelle à Maison-Carrée à partir du 24 septembre
1951, puis, 3 ans à Thibar. Bien quon lui trouvât de
nombreuses qualités, on lui conseilla alors un an de probation à
Aïn-Sefra. Il y enseigna les jeunes musulmans, à la satisfaction
des Pères de la Mission ; seul, lun deux, des plus connus
au Sahara, le jugeait très entêté en ses idées.
Ce Père voyait juste, car ce trait de caractère vaudra parfois
à Max incompréhensions et souffrances. Mais on appréciait
son zèle, sa profonde piété, son esprit surnaturel,
aussi fut-il admis au serment à Carthage, le 15 avril 1957, avant
dêtre ordonné prêtre le 21 du même mois.
On notait seulement : Il devra veiller à ses façons
dapprécier et de sapprécier, à ses jugements
facilement enthousiastes, à ne pas sériger trop facilement
en directeur. Ses modèles, écrira-t-il plus tard, étaient,
depuis Kerlois, le Curé dArs, Vincent de Paul et surtout Matteo
Ricci, le jésuite incompris de son temps et tardivement réhabilité
au XXe siècle. En souvenir de Ricci, il voulut un calice qui
fût la copie dun vase Kou en bronze destiné aux libations
aux Ancêtres, environ 1 200 ans avant Jésus Christ.
La vie missionnaire de Max se scinde en deux. Dabord, au Congo-Kinshasa,
du 1er janvier 1958 à la fin 1975. Ensuite, après un court
intermède en Province de France et à Rome, en Tanzanie, du
1er janvier 1980 à juin 2013. Après ses débuts à
Kalima, diocèse de Kasongo, il enseigna au petit séminaire
de Mungombe, du 19 septembre 1959 au 1er janvier 1961 : lassassinat
de Lubumba provoqua alors des troubles graves et Max fut, comme dautres
Pères, durement maltraité ; rapatrié avec un tympan
crevé, il ne retrouva laudition quaprès une double
opération. De retour au Congo, il fut nommé au collège
de Kasongo, puis à Kalima, le 30 juin 1962. Fasciné demblée
par les coutumes dinitiation des Warega, il connut déjà
quelques crispations avec certains de ses confrères, trop peu attentifs,
selon lui, au sens profond de ce pas traditionnel vers lâge
adulte.
Il était de nouveau à Wamaza, depuis le 22 septembre 1963,
quand éclata la rébellion muléliste. Comme on avait
déjà assassiné deux Pères à Kalemie et
plusieurs abbés, dont le fils du capitaine Joubert, à Baraka,
lassistant régional pour le diocèse de Kasongo ordonna
aux Pères de se retirer au Kasaï, à Kabinda, abandonnant
tout, livres, habits, souvenirs personnels
Presque tous partirent
en camion, mais Max fit tout le long trajet sur sa moto, malgré les
pistes sablonneuses de la savane.
Comme beaucoup de ses confrères, Max fut ensuite dirigé sur
le Burundi. Il fut affecté provisoirement au poste de Karusi, diocèse
de Ngozi. Là, très apprécié comme économe,
il se mit à létude du kirundi.
La rébellion, extrêmement meurtrière pour la population
et lÉglise, sétant entre-temps essoufflée,
dès le 1er janvier 1965, il était de retour à Bukavu
et, le 1er septembre suivant, nommé à Kalima. Mais voilà
quil fut indûment associé à des tensions entre
abbés de diverses ethnies, et on lenvoya en France recruter
des prêtres Fidei donum et des coopérants, pour combler le
vide des religieux enseignants chassés par la rébellion. Il
mit à profit cette mise à lécart,
comme il dit, pour faire la grande retraite à la Villa Cavaletti,
à partir du 21 septembre 1968.
Le 1er mars 1969, il retrouve Wamaza, mais, à partir du 1er octobre
1970, il fit une année sabbatique à lInstitut Catholique
de Paris. Il dit avoir alors dévoré les documents de Vatican
II, découvert aussi le décodage de la culture des gens
qui laccueilleraient où que ce soit, et fait de Marcel
Légaut, le paysan philosophe, son maître spirituel.
Après quoi, il fut nommé vicaire à Lusaka, dans le
diocèse de Kalemie, le 11 octobre 1970, puis à Kala le 11
mars 1975. On y faisait lapostolat en kiswahili, mais il tint à
étudier le kitabwa, traduisant lÉvangile pour son usage
personnel, et fit racheter au Musée de Tervuren, par Mgr Mulolwa,
500 copies oubliées dun dictionnaire kitabwa, uvre danciens
missionnaires, ce qui déplut fort à léconome
du diocèse.
Le Régional dalors voit un Max très zélé,
agréable en communauté, mais parfois un peu trop têtu
pour défendre ses idées, pas toujours équilibrées.
Le 1er janvier 1976, nommé en Province de France, il se consacra
à lanimation missionnaire, hors communauté, à
Versailles, avec un mi-temps en paroisse. Il conclut cet intermède
de trois ans, qui savéra très fructueux, par un cours
en anglais de Théologie pastorale, à lAngelicum de Rome,
à partir du 1er septembre 1979.
En effet, son retour au Congo nétant pas souhaité, - ce qui lui fit mal -, il accepta volontiers duvrer en Tanzanie. Dès le 1er janvier 1980, il est à Magu où il restera 10 ans vicaire, puis 10 ans aussi à Muhingo, dans le diocèse de Mwanza, si lon excepte une hospitalisation à Paris, en 1981, suite à diverses lésions résultant de leffondrement dune case, lors dun cyclone, et une opération de hernie avant la session-retraite à Jérusalem en septembre 1988.
Après un stage de langue, il sinitia à la culture sukuma,
sur les pas du P. David Clément, quavaient soutenu Mgr Blomjous
et le P. Hendrix. Il écrira même un livre, préfacé
par Mgr Mayala, synthétisant les schémas de la vie spirituelle
des Wasukuma recherchant la Baraka par la lignée des
ancêtres : 6 000 exemplaires, - quon lui disait voués
aux rats -, mais qui furent tous écoulés en moins de 10 ans.
Le développement ne le laissait pas indifférent : pour remédier
à la sécheresse, il avait lancé, avec un technicien
français et les paysans, la fabrication artisanale déoliennes
et le creusement de puits à Magu et, plus tard, un atelier de tricycles
pour handicapés à Buhindo : on en fit 600 en 9 ans.
Son anticonformisme lui attira encore des ennuis : en 1999, on laccusa,
sans quil pût sexpliquer, dembrouiller la foi des
chrétiens en faisant la part trop belle aux coutumes anciennes. Le
3 mai 2000, il accepta donc dêtre vicaire à Kaniha, dans
le diocèse de Kahama, avec deux abbés africains, un séjour
coupé, en 2003, par lopération, sans suite fâcheuse,
dun cancer de la prostate. Puis, à partir du 1er septembre
2007, il passa à Igunga, dans le diocèse de Tabora, après
avoir fait au préalable la session des plus de 70 ans à Rome.
Dans ses dernières années, Max reconnaît avoir pris
pas mal ses distances avec ce quil appelle le moulage clérical
traditionnel préconciliaire. Certes, il se sentait, parfois,
en porte à faux, mais, comme Marcel Légaut, son mentor, il
estimait que suivre Jésus, cest à tes risques
et périls ; ça fait nécessairement des méandres,
des avancées et des reculs dans ton cheminement, mais ça peut
devenir, après de dures épreuves, un tremplin pour sauter
à nouveau.
Conséquence du surmenage peut-être, il avait fait, en ses
dernières années de Tanzanie, plusieurs accidents vasculaires
cérébraux. Il arriva pourtant à Paris en bonne forme
apparente, lorsquun nouvel accident vasculaire exigea son transfert
à lHôpital Saint-Joseph, où il mourut quelques
jours plus tard, le 10 juin 2013. Il fut inhumé en la chapelle Saint-Paul
en présence de nombreux confrères, de son frère Régis
et dautres membres de sa famille.
Voici son jugement personnel sur sa vie dapôtre parfois conflictuelle,
mais vraiment généreuse : Je ne suis pas un saint. Je
dois traîner ma pauvre humanité. Jai culbuté.
Jai dû relever le nez pour rechercher mon appui, le meilleur,
Jésus, qui pourtant, ne se lasse pas de me dire : Marche, ma
grâce te suffit. Il mest arrivé de ramer dans la
même pirogue que Lui, mais ce nest pas encore le Golgotha !
Jespère quand même entrer par la petite porte au Paradis,
si sa Mère donne un coup de pouce. Nous pouvons être
sûrs que Marie, souriante, devait être là.
Armand Duval
Père Joseph
Robert
Né
le 23 février 1923 à Neuvier, diocèse de Besançon,
France, non loin de la frontière suisse, Joseph fit ses études
secondaires au petit séminaire diocésain de Maîche et
sa philosophie à celui de Faverny, dans le même diocèse,
mais en Haute-Saône.
Engagé volontaire dans la Première Armée en 1944,
il ne nous a malheureusement pas laissé de récit de cette
période de sa vie. Démobilisé, il fit une année
de théologie au grand séminaire de Besançon, et, selon
la mauvaise habitude dun certain nombre de diocèses de France,
on exigea de lui une année comme surveillant au petit séminaire
de Maîche avant de lautoriser à entrer chez les Pères
Blancs : on appelait cette année de purgatoire, le S.T.O. (Service
du Travail Obligatoire) !
Ce nest donc quà partir du 29 septembre 1948 quil
put faire lannée spirituelle à Maison-Carrée.
Envoyé au Canada pour le cours de Théologie, il fit son serment
à Eastview le 23 juin 1951 et y fut ordonné prêtre le
17 janvier 1952. Sa première nomination fut pour léconomat
et des études au XXX Aprile, à Rome, où demeuraient
les étudiants Pères Blancs. De ce premier séjour romain,
il garda un excellent souvenir, grâce à la bonne ambiance des
étudiants et surtout à louverture desprit de son
supérieur, le Père Devriendt. Désormais, le service
de léconomat serait le plus souvent la tâche de cet homme
silencieux, mais extrêmement sérieux en tout ce quil
entreprenait.
Cest ainsi que, son service à Rome terminé, il devint,
le 11 septembre 1954, économe et professeur au scolasticat Sainte-Croix
de Thibar, en Tunisie, jusquà la fermeture du scolasticat en
1957. En apprenant cette nomination, il regrettait tout de même quon
ne lui eût pas permis, à Rome, de suivre quelques cours de
liturgie, missiologie ou autre discipline à sa portée, puisque,
vraisemblablement, on lui demanderait denseigner quelques cours secondaires
à Thibar en plus dassurer léconomat. Effectivement,
il dut donner les cours de liturgie et de prédication pour lesquels
il nétait pas préparé. Il se réjouissait
tout de même, a posteriori, davoir pu suivre à Rome les
conférences du P. Devriendt sur la direction à donner aux
aspirants Pères Blancs.
Nommé au Mali en février 1958, il étudia dabord
le bambara à Kita, dans le diocèse de Kayes. Mais muté,
dès le 5 juillet, à Sagabari, il dut se mettre au malinke.
Pas pour longtemps, car, sa réputation déconome layant
suivi, on le sollicita pour exercer cette fonction dabord au grand
séminaire de Koumi, en Haute-Volta, dès le 4 septembre suivant,
et, de là, après un congé bien mérité
en France, le 1er septembre 1963, au scolasticat des Pères Blancs
nouvellement installé à Vals, près Le Puys.
Ce nest que le 15 novembre 1966 quavec joie, il put revoir
le Mali ; il dut alors satteler au dioula à Sikasso. Séjour
fugitif encore, puisquil devint économe et professeur au petit
séminaire de Tionkuy, dans le diocèse de Nouna, en Haute-Volta,
dès le 25 mars 1967. Il y demeura 17 ans, jusquen 1985, avec
la seule interruption de lun ou lautre congé et la session-retraite
à Jérusalem à partir du 13 juin 1982.
Les débuts à Tionkuy furent difficiles : un jour, le supérieur
régional, dun ton sévère, lui reprocha de montrer
peu dentrain dans son travail déconome, alors quil
avait refusé une proposition de travail pastoral. Mais il faut tout
de même reconnaître quon ne lavait guère
préparé au ministère en paroisse : ce nest pas
en trois ou quatre mois que lon peut apprendre une langue africaine
difficile. Or chaque fois, son apprentissage, en trois langues différentes,
avait été brusquement écourté à son corps
défendant.
Sa réputation dexpert en économat lui valut encore, le 14 mai 1985, dêtre appelé à prendre en charge léconomat local de la Maison généralice de Rome, et il lui fallait faire vite, car on désirait quil fût sur place avant le départ de celui quil allait remplacer, pour se mettre au courant, et rafraîchir son italien et éventuellement son anglais. Ce séjour romain dura jusquau 11 novembre 1991.
Quand il retrouva alors lAfrique, le Burkina Faso, ce fut encore
comme économe local à Kossogen où était la Maison
régionale.
En annonçant le retour définitif de Joseph en France, son
dernier supérieur régional le décrivait ainsi : Il
a fait un très bon travail à Ouaga, à léconomat
et pour le service des billets davion. Par caractère, Joseph
nest pas un confrère qui accueille avec joie et spontanéité,
mais une fois le visiteur arrivé, il fait le nécessaire pour
que celui-ci ne manque de rien. Ce supérieur le trouvait alors
très fatigué : le déménagement de la Maison
régionale, quelque temps auparavant, avait été pénible,
sous une chaleur accablante. Joseph, malgré lusure ressentie,
avait toujours refusé de consulter un médecin.
Quand mourut de façon inattendue le P. Jacques Seeger, le 9 avril
1998, il en fut très affecté. Aussi sa décision fut
sans appel : il rentrerait définitivement en France dès le
17 juillet 1998. Ce qui fut fait. Il nen avait pourtant pas fini avec
le matériel et le service des confrères, car, dès quil
fut suffisamment remis de sa grosse fatigue, cest encore pour léconomat
quil fut nommé à la Procure de Nantes. Il y assura ce
service à la satisfaction de tous jusquà la fermeture
de la maison. Il gagna alors la maison de retraite de Billère le
1er juillet 2002. Il était dans sa 80e année.
Conçut-il quelque amertume devant ces changements répétés
qui, alors quil amorçait létude dune nouvelle
langue, lentraînaient dans une tout autre contrée et
pour un emploi matériel peu propice à lapostolat de
proximité paroissiale ? Nul ne le sait. Joseph était ce que
le patois de nos campagnes françaises appelle un taiseux,
qui nextériorise guère ses sentiments, ni ne parle plus
quil ne faut. Mais on doit admirer cette générosité
à accepter avec un dévouement sans faille les tâches
astreignantes qui furent les siennes, toutes doubli de soi pour le
bien-être des autres. Aussi pensons-nous que grande sera la récompense
de celui que le Seigneur a rappelé à lui, le 5 décembre
2013.
Joseph fut inhumé à Billère dans la chapelle de la
communauté, entouré de ses confrères et de quelques
parents et amis.
Armand Duval
Père Roland Jeanrenaud
1927 -
- 2014
Roland est né
à Genève, Suisse, le 24 août 1927. Son Père,
Robert, était journaliste. Il a été baptisé
le 11 septembre à la paroisse St-François, puis confirmé
à la paroisse du Sacré-Cur qui sera aussi celle de sa
première Messe.
Il fit ses études secondaires au petit séminaire
Saint-Louis à Genève, et il les poursuivit au collège
des Pères Bénédictins à Einsiedeln où
il obtint la maturité fédérale. Il étudia alors
la philosophie pendant une année à luniversité
de Fribourg.
Entré au noviciat de Maison-Carrée à
21 ans, il prononça son serment missionnaire à Thibar le 26
juin 1951, et fut ordonné prêtre à Carthage le 12 avril
1952.
En 1952-1953, il fut professeur à lInstitut Lavigerie
(St-Maurice). Il put alors partir pour la Rhodésie du Nord (devenue
Zambie après lindépendance). Il commença sa vie
missionnaire à Fort-Rosebery (devenue Mansa), puis travailla successivement
à Twingi, Lubwe et Chibote. Après 7 ans, il devint secrétaire
de lévêque et, en 1965, économe diocésain
adjoint à Mansa.
En 1968, il est économe diocésain et official
de deux autres diocèses adjacents. Ma fonction impliquait que
je me charge de toutes les constructions : 3 écoles secondaires,
3 hôpitaux de 100 à 150 lits, des églises et des centres
pastoraux, plus quelques modernisations (apport deau et délectricité),
en bref toutes les questions matérielles.
En 1974, il est vicaire général du diocèse,
puis administrateur diocésain en labsence dun évêque.
De 1985 à 1987, il fut secrétaire financier de la conférence
épiscopale, avec résidence à Lusaka. Il partit alors
à Jérusalem pour la session biblique et la grande Retraite.
A son retour en Zambie, il est official dans le diocèse
de Kasama. Laventure africaine de Roland en Zambie a duré 42
ans. À côté de ses services spécialisés,
Roland continuait de collaborer aux activités ordinaires de la pastorale,
telles que laumônerie ou lenseignement.
En 1995, il est nommé en Suisse, à Fribourg,
dabord comme économe provincial, puis secrétaire provincial
jusquen 2000. Sa résidence à Fribourg lui permit dexercer
un ministère très actif auprès de communautés
religieuses qui appréciaient beaucoup ses homélies. Il se
mit également à renouer avec son vieux démon : lécriture.
Sous sa responsabilité, 50 numéros de Suisse-Afrique (bulletin
interne de la Province) ont paru. Toutes les bêtises que jy
ai écrites ont fait ma réputation. Roland publiait régulièrement
dans ce bulletin une rubrique intitulée Le coin du ronchonneur
où il donnait libre cours à sa riche imagination. Il écrivit
également plusieurs livres. Lidée de les publier
vint de mon Provincial qui ma encouragé, et dun coup
de cur des Éditions Saint-Augustin pour le premier dentre
eux LÉvangile
dans le désordre.
Roland considérait ses livres comme une conséquence
de sa vie missionnaire : Jaime voir le regard de Jésus
sur lhomme qui le change ou le regard de lhomme sur Jésus
qui le change également. Écrire était pour Roland
sa façon de poursuivre son apostolat à son âge : Voyez
seulement dans ces pages le désir de mettre Dieu dans la vie de notre
temps
Jécris pour que Jésus devienne pour nous
tous un vrai visage dans notre vie.
En juillet 2011, il eut la joie de fêter ses 60 ans
dengagement missionnaire. Par la suite, sa santé connut des
hauts et des bas, mais sa capacité à rebondir nous a étonnés
plus dune fois. Son avant-dernier livre, le 18e, Joseph, artisan de
Nazareth, témoigne que son activité littéraire ne sest
pas arrêtée pour autant.
Sa plus grande difficulté était de se déplacer. On
le voyait de plus en plus sappuyer le long des murs. On insista pour
quil utilise un déambulateur ; en vain.
Après un séjour à lhôpital
en mai 2013, son état de santé demandait une surveillance
et une prise en charge médicalisée impossibles à lui
offrir à lAfricanum malgré lapport des soins à
domicile. Le 21 mai, il fut transféré à lISRF
(Institution de Santé pour Religieux de Fribourg) où une assistance
professionnelle lui était assurée ; il pouvait participer
à lEucharistie au milieu de la matinée.
Lannée 2013 se termina sans amélioration
notable. Roland parlait de moins en moins et ne quittait plus son lit. Le
9 janvier 2014, il répondait avec peine aux questions de sa nièce
venue le visiter. Un confrère lui conféra le sacrement des
malades le 20 janvier ; le surlendemain, il eut la visite de son médecin
qui ne put que constater la gravité de son état. Le 24 janvier
au soir, nous apprenions son décès.
Ses funérailles furent célébrées
laprès-midi du 28 janvier dans une chapelle de la paroisse
Saint-Pierre ; y participaient ses confrères, sa parenté et
quelques amis et connaissances. Lune dentre elles nous a laissé
ce message. Sa foi était très profonde. Maintenant,
il chemine sur la route ensoleillée menant à Dieu qui réserve
certainement une place privilégiée à ce fidèle
serviteur.
Autre écho de la part dun de ses vieux amis :
Cétait un ronchonneur fini, mais capable de beaucoup
de choses quand on passait par-dessus ses humeurs changeantes.
Durant ses dernières semaines, Roland pressentait son
prochain départ ; il en parlait parfois à ses amis et à
ses visiteurs. Dans un de ses livres, il avait écrit : Si mes
soi-disant rhumatismes me rapprochent de lÉternité,
de quoi me plaindrai-je ? (Propos sans suite dun curé
à moitié gaga, 2011, p. 35).
J.-M. Gabioud
PROFILES
Brother Romeo Pirazzo
On the 6th January
2014, Romeo fell into a coma at the beginning of the afternoon and he died
peacefully at around six oclock in the Sacra Famiglia dInzago
hospice where he had been for some weeks. During his holidays, the previous
September, Romeo suffered from an acute pain in his back. He treated it
with the usual medicines. However when there was no improvement on his return
to the community at Treviglio, he was admitted to hospital for further detailed
tests. These revealed a cancer that was already affecting many organs and
a decision was made to transfer him to the hospice.
Romeo was born in Vigodazere (PD) Italy on the 28th August
1935. He had four brothers and five sisters. It was a simple family, united
and having a solid faith, a favourable climate for his vocation. Two of
his brothers became White Fathers and one sister is a missionary sister.
He spent one year at the Junior Seminary in Padua from 1949
to 1950. He had to leave because he found the studies too difficult. He
returned home and began to learn the trade of a tailor in the workshop of
his brother Domenico. He was very active in the Parish and was a member
of Catholic Action. He also served as Sacristan and participated
in the liturgical celebrations.
His Parish priest helped to cultivate his desire for religious
life. After a long period of reflection, he was admitted as a brother to
the postulancy of the White Fathers in Parella in January 1962.
On the 11th September 1962, Romeo began his novitiate in Gap
and he took his first Missionary Oath on the 16th August 1964. He went to
the Brothers training centre in Mours and he stayed there until 1967.
He spent a year in Paris training to be a mechanic. He was appointed to
Gedi, Bunia in the DR Congo to help a confrere in building work. A stay
in the CEC followed this. He took his perpetual Missionary Oath on the 12th
July 1971 in Fataki.
Romeo wrote a letter to the Provincial in which he wrote:
I am telling you again of my joy to have given myself to God and His
Mission. I ask you to give thanks with me to the Lord for this love and
grace with which he has filled me.
Romeo was a confrere with a sure spiritual life which was
not content with some pious practices but which had a profound and sincere
friendship with the Lord, nourished with a good religious culture and love
for the mission.
He served in Italy from 1972 to 1975 and then returned to
Bunia in the DRC as director of a printing works. He then went to Kinshasa
where he worked on water projects especially with the water supply and the
handling of pumps and of hydraulic materials (Kisenso and Salongo). He returned
to Italy for good in 1995.
Romeo was a confrere who was serious, thoughtful and enjoyed
easy relationships. He liked to chat but one sometimes did not know he was
there. He was simple, discrete and always available. Now that he is no longer
there, one notices his absence.
Romeo had a great practical sense of things and a good awareness
of what needed to be done. He worked carefully and with precision, even
the little details. Everything was important for him.
Certainly one could be frustrated by how slow he worked, but that meant
that everything was done carefully. His work was regular and always well
done. He was demanding of himself as well as with others when he was entrusted
with directing a job.
Romeo was a practical man, with a balanced judgement. He looked
for truth. He was open and cheerful and enjoyed easy relationships with
his confreres. Simple and ready to be of service, he was always ready to
help at anytime and you could rely on him absolutely.
All those who knew him testify to his simplicity and his discrete
goodness that was true and sincere. During all the years he passed in Treviglio,
Romeo was engaged in the neighbouring parish as a Minister of the Eucharist.
Here as well he was careful to give this service as a good and faithful
servant, a friend of the Lord and happy in his missionary vocation.
Vittorio Bonfanti
Father Adriaan (Ad)
van Pinxten
1934 -
- 2014
Ad was born in
Sint-Michielsgestel, Netherlands, on the 24th of June 1934. He received
his missionary formation in Sterksel, Santpoort, St.Charles near Boxtel,
s-Heerenberg, and Totteridge in England, where he took the oath on
the 6th of July 1959. He was ordained in Tilburg on the 2nd of February
1960.
Ad had a sound and practical judgement; a kind optimistic
disposition and yet he was quite easily discouraged. He was handy, persevering,
someone one could count on, ever ready to render a service. He did not disguise
his feelings; he loved company. During his study years, he was quite handy
in carpentry; he enjoyed all forms of sport and listening to music.
On September the 13th 1960, Ad left for Malawi, for the diocese
of Lilongwe, and went to Likuni to learn the Chichewa language and culture.
In May 1961, he started in Guillème parish, with 18.000 Catholics
(75% of the population). There were 4 Missionaries of Africa and about 50
village churches. A Malawi diocesan priest lived in their community, and
was Rector of the minor seminary. In the evenings, they loved to play bridge.
Towards the end of the year, he went for some months to Visanza parish,
and, in February 1962, he moved to Madisi parish. This had 15 village churches,
with 9.000 Catholics and 6.000 learners. That year they baptised
1.100 adults. Their parish priest was not too good in administration. He
stuffed the forms of those he baptised into a large bag, and when that was
full, he would pass it on to Ad who then needed hours to put everything
in order and to enter them into the various registers.
Ad enjoyed being with the people and he saw a lot of love
and support for one another among them. A social problem was that many men
were absent for months to work in the mines of South Africa. The Second
Vatican Council changed the manner of doing pastoral work; Ad said, For
us, it became far more interesting and humane, for we started doing things
together with the inhabitants, asking them what they thought about it.
A contemporary remembered that for Ad: it was not so important whether
one celebrates the Eucharist facing the people or the other way round; a
good contact with the inhabitants was important. In July 1964, Malawi
became independent. At the beginning of 1968, he became parish priest.
Ad had always enjoyed working with his hands and tinkering.
When his friend, our confrere Johan Heuves, (+17th August 2013), in the
neighbouring diocese of Mzuzu became Rector of the minor seminary, Ad made
a shovelboard and a board for table football, which the seminarians used
with enthusiasm.
In the course of 1970, Ad became parish priest of Male and in December 1973,
he was parish priest of Lodi parish. Two years later, he was appointed as
parish priest of Mambuma Parish. Doctors had told him to lose weight, and
in October 1977, he proudly wrote, I have already lost 5 kg!
In September 1981, Ad moved again and became parish priest
in Ludzi. His regional superior wrote at the time, Steady and regular.
He will not get over-excited easily. May grumble, but he can be relied on.
Simple, a man of few needs. Good in community. In July 1991, he moved
to his last parish, Chezi, as parish priest.
In March 2000, after 40 years in Malawi, Ad had to return
to the Netherlands for good due to heart problems. In an interview later
on, he said, I have been happy there; what more can one require?
In December of that year, Ad joined two other Missionaries
of Africa in the parish of Lage Mierde. He was not expected to work, but
just hanging around was not in his nature either, so he visited families.
In July 2002, he became chaplain to the Lindenhof retirement
home. He loved to play a game of cards there. He received radiation treatment
for his vocal cords and as a result, his voice was not strong enough to
read all the texts of the Eucharist. Two ladies of 84 and 89 helped him!
He liked to chat with the residents after Mass sometimes seriously and at
other times just passing on titbits of news.
Ad held that, Laughing half an hour a day is very healthy!
He added, I want to be among the people, neither superior nor inferior
to them. I am of the opinion that we ought to cooperate in finding new ways
for radiating our joy of being Christian.
In 2010, Ad celebrated his Golden Jubilee of priesthood. It
was a fine, pleasant feast attended by many relatives and his friends from
Lage Mierde. A parishioner described him as somebody with a sense
of humour who had a positive and clear vision regarding faith and church.
One song sung by the choir was, Quite lonely I am lying here tonight,
I am waiting. Only, it is overpowering me, agitation is scaring me, the
agitation is too much. The waiting is lasting too long. I am worrying, tossing
about, floating
Give me a sign of life. He often received these
signs of life and attention in his final months particularly from those
who visited him and gave him practical help. It was something to be grateful
for.
On the 1st July 2012, he moved from the presbytery to the
Lindenhof. He was allowed to continue using his hobby room in
the presbytery for making his little mills and nesting boxes. His health
was deteriorating gradually and on the 8th January 2014, he was admitted
to a nursing home in Bladel. After a few days, he was transferred to a hospital
in Tilburg, where he died on the 27th January 2014. On the 1st February
2014, we buried him in Heythuysen in the presence of his relatives and friends.
Marien van den Eijnden
Father Ugo Ceccon
Ugo Ceccon left
us on the 14th August 2013 to join the house of the Father. Fr. Alberto
Rovelli, 1st councillor of the Italian Sector took up a passage from the
spiritual testament of Fr. Ugo: I would like to finish my spiritual
testament by remembering first of all my family, the White Fathers, the
communities of Africa and Italy where I lived. All the friends that I have
felt close to and in particular the community that welcomed me on my return
from Africa. One word comes to my mind at this moment, a word that has always
been present in my life: Thank you! I have always considered myself happy
in life and I have always known joy, the true joy that of feeling loved
and to love in return. I owe all that to the Lord who has always been at
my side, but I also think that I owe a lot to my family, my parish community,
to seminary staff and, truth to tell, all those who became my big family.
Ugo was born in Solagna, province of Vicenza, Diocese of Padua
on the 27th July 1930 into a large family of four brothers and three sisters.
As a young boy, he went to the Junior Seminary of Padua. He entered the
White Fathers Seminary in Parella in 1946. His brother Mariano followed
him a few years later.
He did his Spiritual Year in Maison-Carrée from 1950
to 1951. He completed his Theological studies in Thibar and took the Missionary
Oath on the 29th June 1953. He was ordained priest in Carthage on the 18th
April 1954. During his training, one appreciated Ugo for his availability,
and his manual dexterity. One of his confreres wrote: Ugo was mild
mannered, and friendly, polite and gentle, joyful and cheerful, simple and
talkative
and he was good company.
After his ordination, Ugo was appointed to the White Fathers
seminary in Treviglio which had been opened the previous year. He was only
24 years old but he brought with him all the enthusiasm of youth but above
all the joy of being a Missionary of Africa, a White Father. He remained
at Treviglio until 1965 as Spiritual Director to the young seminarians.
One of them testified: For us students he was a very resourceful person,
capable of managing himself in any situation. He had all tools necessary
for any need even if he lacked a bit of order. One day, he wanted to give
me a prayer book that he had promised me but on opening the cupboard, hammers,
screwdrivers and other tools fell out. Ugo just said, the books are
on the shelf on the other side of the room
In 1965, Ugo finally left for Africa. He was appointed to
the Congo. He was to spend 39 years there in the region of Lubumbashi except
for two periods in Italy in Treviglio, Comiso, and Naples for promotion
and vocational work. He worked in the big Parishes as well as bursar in
the Diocese of Kalemie-Kirungu. He also worked at the Centre for Catechetics
in Sola from 1968 to 1970 and from 1974 to 1978. He had good health and
a strong constitution and he spared no effort when it was a question of
helping or giving some service. Many people appreciated his energy, his
kindness, and his availability. He helped many people, lay, seminarians,
catechists to finish their studies and he promoted many projects to improve
the life of the people. Ugo also had common sense and was realistic. On
the 21st December 2001, he was hospitalised following heart and breathing
problems. The doctors told him to stop smoking.
Ugo recovered his health, but his breathing continued to give him problems. He returned to the Parish and began working again. However, he was aware that he was getting older. At Christmas 2003, he wrote to the Provincial of Italy: Fifty years of priesthood, fifty years of an intense and marvellous missionary life.
However fatigue and wear and tear are present and I think
it is time to think about other activities and leave the responsibility
of a flourishing parish to younger confreres. A couple of months later,
he added: How has my decision to quit Africa matured? Over the past
three years, I have seen confreres return home in such a state of health
that they can do nothing once they get there. Why wait to be useless?
On the 19th June 2004, he left Africa after celebrating the
50th Anniversary of his ordination in the Parish of St. Kizito in Katuba.
On the 11th July when he was in his native village of Valstagna, he wrote:
This year I celebrated with my community in Africa my 50th Anniversary
of ordination, an event that I remember as extraordinary. The fact that
the Church chose as protectors of the mission, St. Francis-Xavier who travelled
all over the world proclaiming the Gospel and baptising and St. Theresa
who converted more people by her prayers and her immense love had always
made an impression on me. I know now that I am going to continue to be a
missionary for the Africans. For fifty years, I have followed the example
of St. Francis and the time has now come to follow the example of St. Theresa.
Love created the universe and in loving without discrimination we should
be able to make it more human and a little bit happier.
A couple of months later Ugo joined the community in Castelfranco.
For a time he was able to contribute to the missionary promotion activities
until he felt that his heart was getting weaker as well as his strength.
He was still having problems with his breathing and little by little, he
was obliged to give up all activities. This did not prevent him from keeping
his joyful spirit, his vitality, his availability, his kindness, and his
faithfulness to community life and prayer.
In mid-July 2013, Ugo fell in his room and broke his thighbone.
He was hospitalised and a few days later, the doctors operated. Because
of his breathing difficulties, they had to do it under oxygen. Friends of
the community of Castelfranco and his nephews were constantly present at
his bedside. Fr. Ugo died on the 14th August 2013. The funeral took place
in Church of Pieve de Castelfranco in the presence of a large crowd and
about twenty priests. His calm, his joy, his kindness, his vitality and
his availability for service were the fruit of a joy of knowing that Jesus
loved him and consequently he was able to love others in return.
Vittorio Bonfanti
Father Max
Tertrais
1930 -
- 2013
Max was born
on the 1st November 1930, at Vertou near Nantes, France, into a large Christian
family of eleven children. His father was an industrialist. Max did his
secondary schooling in a Catholic day school in Nantes. When he was 15,
he heard a talk given by a missionary from Gabon and took the decision to
become a missionary. His teacher advised him to apply to the White Fathers.
So, he studied Philosophy in Kerlois followed by the Spiritual Year in Maison-Carrée
(September 1951) and then three years of theology in Carthage. Although
he had many excellent qualities, he was advised to take a year out and he
spent a probationary year teaching young Muslims in Ain-Sefra. He did this
to the satisfaction of the Fathers, although one of them judged him very
stubborn regarding his ideas.
This father was right, because this character trait cost him
a lot of suffering and misunderstanding. However, his zeal, deep piety,
and supernatural spirit were also admired and he was admitted to the Oath,
which he took at Carthage on the 15th April 1957. He was ordained priest
six days later, on the 21st April 1957. It was noted: he has to be
careful of the way he assesses and likes things, he makes enthusiastic judgements
too easily, and he should be careful not to make himself a chief too easily.
Max wrote later on that, since Kerlois, his models were the Curé
dArs, St. Vincent de Paul, and Matteo Ricci, the Jesuit, who was so
misunderstood in his time and who was only rehabilitated in the 20th century.
In remembrance of Ricci, he wanted a chalice that was a copy of a bronze
Kou vase destined for libations to the ancestors, about 1,200 years BC.
Maxs missionary life falls into two parts. The first
part in the DR Congo from the 1st January 1958 to the end of 1975 and, after
a brief interlude in the French Province and in Rome, in Tanzania from the
1st January 1980 to June 2013. He began in Kalima in the Diocese of Kasongo,
DRC. He taught at the Junior Seminary of Mungombe from the 19th December
1959 to 1st January 1961. The assassination of Patrice Lubumba provoked
a deep crisis and Max along with other Fathers was very badly treated. He
returned to France with a burst eardrum. He only got his hearing back after
two operations. He returned to the Congo and he was appointed to the college
of Kasongo and then in June 1962, to Kalima. The initiation customs of the
Warega fascinated him, but according to him, his confreres paid too little
attention to this traditional step toward adulthood.
Max was in Wamaza in September 1963 when the Mulelist rebellion
broke out. As two fathers and many diocesan priests had already been assassinated,
the Assistant Regional for the diocese of Kasongo ordered all the Fathers
to withdraw to Kabinda in Kasaî. They had to leave everything behind,
including books, habits, and personal souvenirs. They nearly all left by
lorry, but Max made the long journey on his motorbike despite the sandy
tracks of the savannah. As with many of his confreres, he went to Burundi
and was temporarily appointed to Karusi in the Diocese of Ngozi. He was
made bursar and was well appreciated. He also began to study Kirundi.
The Church population suffered a lot during the Muletist rebellion.
When it was snuffed out, Max returned to Bukavu in January 1965 and the
following September, he was appointed to Kalima. There, he became unduly
involved in the tensions between local clergy from different ethnic backgrounds
and he returned to France to recruit fidei donum priests and lay volunteers.
This was to fill the gap left by the religious who had been forced to leave
because of the rebellion. He took advantage of this little break to make
the long retreat in Villa Cavaletti in September 1968.
Max returned to Wamaza in March 1969, but he started a sabbatical
year at the Institute Catholique in Paris in October 1970. He said he devoured
the Documents of Vatican II and his studies helped him to decode
the cultures of the people who welcomed him. He also became a disciple of
Marcel Légaut, the academic turned peasant philosopher.
In October 1971, after his sabbatical, he returned to Lusaka
in the Diocese of Kalemie, as curate. In March 1975, he moved to Kala. The
language of the apostolate was Kiswahili but Max was keen to study Kitabwa
and he translated the Bible for his own personal use. Through the intermediary
of the late Bishop Mulolwa, he bought 500 forgotten copies of a Kitabwa
dictionary from the Tervuren Museum in Belgium. They were the work of past
missionaries but it was something that did not please the Treasurer of the
Diocese.
The Regional said of him at this time: very zealous,
pleasant in community but he is a bit stubborn when it comes to defending
his ideas which are often not well thought out. He was appointed to
the French Province for Missionary Promotion in January 1976. He lived in
Versailles outside of community but worked part time in a Parish. In September
1979, he finished this three-year interlude which, he said, was very beneficial,
with a three-month course in Pastoral Theology (in English) at the Angelicum
University in Rome.
As it was made clear that he was not welcome back in the Congo, Max accepted an appointment to Tanzania. It was something that hurt him a lot. In January 1980, he started work in the Diocese of Mwanza. Firstly at Magu, where he was curate for 10 years and then at Muhingo, for another 10 years.
There were some health problems and he had to be hospitalised
in France in 1981. Before he did the Session/ Retreat in Jerusalem in September
1988, he had an operation for a hernia. He did a language course and initiated
himself into Sukuma culture thus following in the footsteps of Fr. David
Clement (+ 1986). He even wrote a book with a foreword by Bishop Mayala
entitled. Imani za Jadi za Kisukuma katika misemo, hadithi, methali,
na desturi za maisha. It was a synthesis of the myths, proverbs, and
legends of the Wasukuma and showed that they had an innate thirst for Baraka
or blessing. Six thousand copies were printed and he was told that they
would only feed the rats but over the course of 10 years, they were all
sold.
He was also interested in development and he began a project
with the help of a French technician and the local people to make wind turbines
and to dig wells in Magu in order to combat drought. Later on, he began
a plant for making tricycles for the handicapped at Buhindo. Six hundred
were made in 9 years.
However, his non-conformity meant he got into trouble. In
1999, he was accused of confusing the faith of the people by giving too
much attention to old customs. He never got the chance to explain himself.
In May 2000, he accepted an appointment as curate in Kaniha in the Diocese
of Kahama with two African diocesan priests. An operation for prostate cancer
in 2003 interrupted his stay there. In September 2007, he transferred to
Igunga in the Diocese of Tabora after he had done the session for the 70+
in Rome.
In his later years, Max recognised that he had put a large
distance between himself and the preconciliar, traditional and clerical
moulds. Sometimes, he certainly felt he was precariously balanced but as
his mentor, Marcel Légaut put it: You follow Jesus at your
own risk. There are, of course, twists and turns, advances and setbacks
in your journey but that can become, after hard ordeals, a trampoline to
jump up again.
Perhaps because of overwork, Max had a number of strokes during
his last years in Tanzania. He was repatriated to France and arrived in
apparently good form. He was admitted to the Hopital Saint-Joseph and he
died a few days later on the 10th June 2013. He was buried after the funeral
Mass in the Chapel of Saint-Paul in the presence of his brother Régis
and other members of his family as well as many confreres.
This is what he said about his life as an apostle, which was
sometimes confrontational but always lived in a generous spirit: I
am not a saint. My humanness had dragged me down. I have fallen. I had to
look for my support, the best, Jesus. He, however, never tires of telling
me, Walk, my grace is enough. It has happened that I have rowed
in the same canoe as He, but it is not Golgotha! I do hope to enter by the
side door to Paradise if his Mother gives me a little help We can
be sure that Mary was there to greet him with a big smile.
Armand Duval
Father Joseph Robert
Jean-Joseph was born on the 23rd February 1923 in the hamlet of Les Terres de Chaux, Doubs in the Diocese of Besançon, France, not far from the Swiss border. The hamlet is well known because of the famous Grosse Maison de Neuvier which is a historical monument and dates from the 16th and 17th centuries. Joseph did his secondary schooling in the Diocesan Junior Seminary in Maiche. He studied Philosophy in the Senior Seminary of Faverny also in the Diocese of Besançon. He volunteered for the French First Army in 1944 but he unfortunately did not leave us any account of this period of his life.
After his demobilisation, he studied Theology for one year in the Senior
Seminary of Besançon. However, when he declared his intention of
joining the White Fathers, the Diocese obliged him to spend one year as
a monitor in the Junior Seminary of Maiche before authorising his transfer.
This was a bad habit of many dioceses at the time and was known as a year
of purgatory or S.T.O. (Compulsory Work Service of the war years).
It was only in September 1948 that Joseph was able to do his Spiritual
Year in Maison-Carrée. He went to Canada for Theological studies
and he took his Missionary Oath in Eastview on the 23rd June 1951. He was
also ordained priest there on the 17th January 1952. His first appointment
was to Rome as bursar and for studies. He had many fond memories of this
first stay in Rome, even though he was practically a full time bursar. There
was a good atmosphere among the students and the Superior, Fr. Devriendt,
who was an open minded and cordial man. The occupation of bursar would often
be the job of this silent man who was very serious about everything he undertook.
Joseph left Rome in 1954 for the Scolasticate of Thibar where he served
as Professor and bursar until it closed in 1957. When he heard of this appointment,
he was sorry that he had not been given the opportunity in Rome to follow
some courses in Liturgy, Missiology and other relevant subjects that were
well within his capabilities. Probably, he thought that he would be asked
to give some minor courses at Thibar while doing the job of bursar but,
in effect, he had to give courses in Liturgy and Homiletics for which he
had no preparation at all. Later on, he did appreciate the talks of Fr.
Devriendt that he was able to follow in Rome on the directions to be given
to White Father aspirants.
Joseph was appointed to Mali in 1958. He began by studying Bambara in Kita
in the Diocese of Kays when he arrived on the 17th February 1958. However,
he was transferred to Sagabari in July and he had to study Malinke. This
did not last long either because his reputation as a bursar had preceded
him and he was asked to undertake this job in the Senior Seminary of Koumi
in Upper Volta beginning in September 1958. He had a well-deserved home
leave in 1963 and on the 1st September of that year, he began work in the
new Theology House of the Society in Vals near Le Puys.
Joseph was very happy to return to Mali in 1966, and he got down to the
study of Dioula at Sikasso. Once more however, he was given the task of
bursar and teacher in the Junior Seminary of Tionkuy, Diocese of Nouna in
Upper Volta at the end of March 1967. He was to stay there for 17 years,
except for some home leaves and the Session/Retreat in Jerusalem in 1982.
The beginnings in Tionkuy were difficult. One day the Regional told him
off in a severe tone of voice because he was showing a distinct lack of
enthusiasm for his job of bursar whereas he had turned down the opportunity
of pastoral work. However, it should be remembered, that he had had scarcely
any preparation for parish ministry as it takes more than three or four
months to learn a difficult African language. In Josephs case, and
very much against his will, his language studies in three different languages
were abruptly cut short.
Josephs reputation as a bursar stood to him in good stead and on
the 14th May 1985, he was called to Rome to serve as local bursar in the
Generalate. He had to come as quickly as possible because they wanted him
there before the departure of the person he was going to replace and to
make sure that the handover went smoothly. He also needed to freshen up
his Italian and eventually his English. His stay in Rome was to last until
November 1991.
He eventually got back to Africa to Burkina Faso. His was appointed again
as local bursar in the Regional House in Kossogen. When he announced that
he was returning to France for good, his last Regional Superior wrote of
him: He did great work in Ouaga as bursar and for airline tickets.
By temperament, Joseph was not a confrere who gave you a joyful and spontaneous
welcome, but once the visitor arrived, he made sure that he lacked for nothing.
This same Superior had also noted that Joseph was exhausted. The move of the Regional House had been difficult in the overwhelming heat. Joseph, despite his obvious weakness, refused to see a doctor.
However, the sudden death of Fr. Jacques Seeger on the 9th April 1998 affected
him very much. Therefore, he made an irrevocable decision to go home on
the 17th July 1998. This is what he did. However, he was not yet finished
with material things and to be at the service of the confreres. As soon
as he had his strength back, he was appointed bursar in our house in Nantes.
He assured this service to the satisfaction of all until the closure of
the house. He then went to the Retirement House in Billère on the
1st July 2002. He was in his 80th year.
Did he ever feel any bitterness about these repeated changes that often
happened just as he was about to get down to learning a new language and
which meant going to a completely different country, involving material
work which had little to do with a parish apostolate? Nobody knows. Joseph
was the type of person whom country people would call taciturn
and he seldom let his feelings show. Neither did he speak more than he had
to. However, one had to admire his generosity in accepting, without fail,
demanding tasks in a spirit of self-forgetfulness and for the good of others.
The Lord called him to Himself on the 5th December 2013. He was buried
in Billère after his Funeral Mass was celebrated in the chapel of
the community surrounded by his confreres, some relatives, and friends.
Armand Duval
Roland was born in Geneva,
Switzerland, on the 24th August 1927. His father, Robert, was a journalist.
He was baptised on the 11th September 1927, in the parish of St. Francis.
He received Confirmation in the Parish of the Sacred Heart which is where
he also said his first Mass.
He did his secondary school studies in the Minor Seminary of St. Louis,
Geneva and finished them in the Benedictine College in Einsiedeln where
he passed his final federal state exams. He then studied philosophy for
one year at the University of Fribourg.
He entered the novitiate of Maison-Carrée at the age of 21. He took
his Missionary Oath on the 26th June 1951 in Thibar and he was ordained
priest in Carthage on the 12th April 1952.
From 1952-1953, Roland was a teacher at the Institute Lavigerie in St.
Maurice, Switzerland. He was then able to leave for Northern Rhodesia (Zambia).
His missionary life began in Fort Rosebery (Mansa) and he worked successively
in Twingi, Lubwe, and Chibote. After seven years, he was appointed Bishops
Secretary and in 1965, he became the Assistant Diocesan Treasurer at Mansa.
He became Diocesan Treasurer in 1968 and also worked as an Ecclesiastical
Judge in two other adjacent dioceses. He reported that his job entailed
the supervision of all construction work including three secondary schools,
three hospitals of between 100 and 150 beds, churches and pastoral centres
and modernising works such as the provision of water and electricity. In
short all the material affairs of the Diocese
Roland was named Vicar General of the Diocese and eventually Diocesan Administrator
when the Bishop was absent. From 1985 to 1987, he was the Financial Secretary
of the Bishops conference residing in Lusaka after which he left for
Jerusalem for the Bible session and Long Retreat.
After his return to Zambia, he was appointed Ecclesiastical Judge in the
Diocese of Kasama. The African adventure of Roland in Zambia lasted 42 years.
Besides his specialists services, he continued to carry out ordinary
pastoral activities such as chaplaincy work and teaching.
Roland returned to Switzerland in 1995. He worked initially as Provincial
Treasurer and then as Provincial Secretary until 2000. He had a very active
pastoral ministry in Fribourg in the religious communities who appreciated
his sermons very much. He was also able to indulge in his passion for writing.
Under his responsibility, 50 issues of Suisse-Afrique (the internal newsletter
of the Province) appeared. He wrote: All the nonsense that I wrote
made my reputation. He wrote a column regularly for this publication
called Grousers corner where he gave free reign to his
rich imagination. He also wrote many books declaring: The idea of
publishing came from a supportive Provincial and a push from the publishers
Editions Saint-Augustine who liked the first of them, lÉvangile
dans le désordre.
Roland considered his books as flowing from his missionary life. I
like to see the gaze of Jesus on man which transforms him or the look on
man for Jesus which changes him also. Writing was for Roland his way
of fulfilling his Apostolate in keeping with his age. See in these
pages the desire to put God in the life of our times. I write so that Jesus
becomes, for us all, a true face in our lives.
Roland celebrated 60 years of his Oath in July 2011. His health was inclined
to go up and down, but his capacity to bounce back surprised his confreres
more than once. His 18th book, the one before his last called Joseph,
artisan de Nazareth showed us that his literary activity had not been
affected.
Rolands biggest problem was getting about. One saw him holding on
to the walls when he was moving about. It was suggested he use a zimmer
frame but he refused.
He was hospitalised in May 2013 and his state of health meant that he needed
specialised care that could not be provided at the Africanum despite the
availability of home help. On the 21st May, he was transferred to ISFR (Institution
de Santé pour Religieux de Fribourg) where professional assistance
was assured. He was able to participate at the Eucharist in the middle of
the morning.
The year 2013 finished without him showing any sign of visible improvement.
He spoke less and less and became bedridden. On the 9th January 2014, he
could hardly reply to the questions put to him by his niece who had come
to visit him. A confrere gave him the Sacrament of the Sick on the 20th
January and two days later, the doctor visited him and could only confirm
the seriousness of his illness. On the night of 24th January, we heard that
he had died.
Rolands funeral was celebrated in the afternoon of the 28th January
in the Parish Church of Saint-Pierre and was attended by confreres, relatives
and some friends and acquaintances. One of them left us this message: He
had a very deep faith. Now, he is travelling on a sunny road leading to
God who has certainly reserved a privileged place for this faithful servant.
Another of his old friends said: He was a real grouch but was well able
to do many things when you overlooked his changeable moods.
In his last weeks, Roland felt that the end was near. He spoke about it
sometimes to his friends and visitors. In one of his books he had written:
If my so called rheumatisms bring me closer to eternity, who am I
to complain? (Propos sans suite dun curé à moitié
gaga, 2011, p. 35).
J.-M. Gabioud