NOTICES BIOGRAPHIQUES
Frère Antonio
Goulet
Le Frère
Antonio est né le 27 avril 1933 à Sainte-Rose-de-Watford (diocèse
de Québec) dans une famille de 13 enfants. Après sept années
décole primaire dans son village, il travaille sur la ferme familiale
où il apprend à accomplir divers travaux manuels, jusquau
moment de son acceptation au postulat des Pères Blancs, à Saint-Vincent-de-Paul
(Laval), le 30 janvier 1952.
Au mois de juin de la même année, le Père responsable
du postulat, dans son rapport dévaluation du Frère Antonio,
souligne que celui-ci jouit dune bonne intelligence et quil manifeste
beaucoup de générosité dans les travaux qui lui sont
confiés. Dune conduite exemplaire et dune obéissance
irréprochable, il se montre poli et aimable envers tous. Il se fait
remarquer par sa piété éclairée et son goût
pour les choses spirituelles. Par ailleurs, lon dénote chez lui
un tempérament sensible et nerveux qui provoque souvent de la fatigue
et même de lépuisement. Il y a aussi chez lui une certaine
gêne qui se manifeste par une difficulté douverture aux
autres.
Le 31 juillet 1952, Antonio est accepté au noviciat Saint-Martin (Laval).
À la suite de la recommandation de ses formateurs, qui notent son jugement
pratique, son excellente mémoire, sa docilité et son ardeur
au travail, et surtout son désir de devenir un bon missionnaire, notre
confrère fait son premier serment temporaire dun an, comme Frère
coadjuteur, le 30 juillet 1955.
Au Centre de perfectionnement pour les Frères, à Sherbrooke,
où se trouve maintenant Antonio, celui-ci se distingue par son courage
et son zèle au travail, la profondeur de sa vie spirituelle. Il y a
toujours chez lui une tendance à la nervosité et au découragement,
mais on reconnaît quil fait beaucoup de progrès et que
sa formation se poursuit avec satisfaction. Il est appelé à
prononcer son deuxième serment temporaire dun an, le 21 juillet
1956.
Antonio continue sa formation à Sherbrooke. Il a parfois
quelques sautes dhumeur qui le portent à des réactions
dimpatience, mais il lutte généreusement pour mieux se
contrôler. Le Père supérieur remarque quil y a un
véritable progrès dans son comportement : Son esprit surnaturel,
son obéissance et son grand désir dêtre missionnaire
contrebalancent son énervement et font voir en lui un missionnaire
qui saura se dévouer. Antonio est appelé à faire
un troisième serment dun an, le 24 juillet 1957.
Le 30 août 1958, le Frère Antonio est nommé
à notre maison du Pont-de-Québec pour soccuper des abonnements
et de lexpédition de notre magazine Missions dAfrique.
En ces années fin 50 début 60, le tirage
du magazine atteint les 84,000 copies. Antonio se donne généreusement
à son travail. Il se montre actif et consciencieux, révélant
un tempérament de chef. Excellent organisateur, il est méthodique,
expéditif et efficace, sans enlever linitiative à ses
subordonnés. Il doit éviter le surmenage, mais sa serviabilité,
sa solide piété et son amabilité en communauté
compensent largement pour les quelques ombres au tableau de son tempérament
nerveux et parfois irascible. Tout en soulignant quAntonio a acquis
plus de maturité et quil a à cur de devenir un bon
missionnaire, ses supérieurs le recommandent, sans hésitation,
au serment perpétuel quil fera à Sherbrooke, le 4 août
1961.
En 1963, notre confrère fait un bref séjour à
notre Procure de la rue St-Hubert (Montréal) où il rend divers
services, en particulier comme portier. Le 20 février 1964, il est
nommé à la Maison provinciale (Blvd de lAcadie) : il est
chargé, avec un autre confrère, du service de laccueil
et de limprimerie ainsi que de lenvoi de lettres et de publications
à nos bienfaiteurs. Deux ans plus tard, Antonio est nommé à
la Procure de Québec, chemin Ste-Foy, où, pendant les huit années
suivantes, il partagera la responsabilité de lenvoi du magazine
Missions dAfrique. Cest un travail qui lui plaît
et quil accomplit avec application et assiduité.
En novembre 1974, le Frère Antonio a besoin de repos.
Il est nommé au Lac Vert, un oasis de calme et de repos, dans la grande
nature, qui est aussi la résidence dété des scolastiques.
Il y restera quatre ans, de 1974 à 1978, en compagnie de deux autres
confrères. Cest là quil exercera ses talents de
cuisinier.
En 1981, le Frère Goulet est nommé à Sherbrooke comme
assistant-infirmier. Il aide la Sur infirmière à dispenser
des soins aux confrères malades. Dans une lettre envoyée au
Père provincial, il reconnaît quune telle responsabilité
demande beaucoup de disponibilité et de générosité.
Ce sont des tâches humbles et cachées mais nécessaires
dans une communauté
Notre vie est vraiment une vie mise au service
des autres.
En 1985, après un bref séjour à la Maison
provinciale, Antonio est nommé à notre maison de retraite de
Sherbrooke pour y prendre un repos bien mérité. En réfléchissant
sur les nombreuses nominations quil a acceptées dans sa vie missionnaire,
il écrit au Père provincial : Dieu dirige ma vie comme
il le veut. Je comprends rarement sa façon de voir les choses, mais
je sais que cest la bonne
Pour moi, ce qui compte beaucoup, cest
le respect de lautre. Me sentir respecté, accepté et aimé
comme je suis, cela me fait beaucoup de bien.
Cest à Sherbrooke quAntonio vit les 30 dernières
années de sa vie de Missionnaire dAfrique, trouvant souvent un
réconfort dans la musique classique et lopéra dont il
est toujours demeuré un grand amateur.
Il meurt le 20 janvier 2015 à lhôpital Hôtel-Dieu,
à lâge de 81 ans, dont 59 de vie missionnaire au Canada.
Le 28 janvier, après la messe des funérailles en présence
de la dépouille, il est incinéré et ses cendres sont
déposées au cimetière St-Antoine.
Je termine cette notice nécrologique en citant les paroles
du P. Richard Dandenault qui a prononcé lhomélie des funérailles?:
Si on regarde de près notre Frère Antonio, nous avons
un ensemble de ce quon pourrait appeler les petites vertus
: discrétion et délicatesse pour les personnes, courage assidu
pour faire limplacable routine de chaque jour, malgré une santé
précaire. Chez Antonio, ces petites vertus font partie des matériaux
de sainteté qui se construit, sans bruit, en lien étroit avec
sa foi et sa piété mariale
Dans ton service caché,
Frère Antonio, tu as apporté ta contribution au travail de la
famille Pères Blancs et au soutien de la Mission en Afrique. Puisses-tu
continuer ton travail en tant quadorateur et intercesseur auprès
du Père pour ta famille humaine et pour nous tous, ta famille religieuse.
Michel Carbonneau
Père Robert Giaux
1927 -
- 2014
Robert Giaux est
né le 11 mai 1927 à Vierves, dans la province de Namur, Belgique.
Il fait ses études secondaires (humanités classiques) au collège
St-Louis à Namur. Son frère aîné, encore scolastique,
sétait trouvé tout à fait par hasard à Thy-le-Château
au moment de la rafle de nos confrères par les Allemands. Il était
décédé dans le camp de concentration de Neuengamme en
Allemagne le jour de Noël 1944.
En septembre 1945, Robert entre à son tour chez les Pères
Blancs à Thy-le-Château. Il fait le noviciat à Varsenare
et la théologie à Heverlee. Il prononce son serment missionnaire
le 21 juillet 1951 et est ordonné prêtre le 12 avril 1952. Ses
formateurs le décrivent comme une nature riche de beaucoup de talents,
très équilibré, un chef-né, organisateur, homme
dinitiatives, esprit pratique, metteur en scène talentueux, bon
orateur. Un point négatif revient souvent?: il devrait devenir plus
modeste, plus humble.
Robert senvole le 18 mars 1953 pour le Congo belge de lépoque. Sa destination: Baudouinville, professeur au grand séminaire. De 1956 à 1958, il est à Rome pour une licence en théologie. En août 1958, il retourne à Baudouinville. Il devient recteur du grand séminaire en septembre 1961. Il porte un regard positif sur les séminaristes, qui lapprécient à leur tour. Malgré ses airs de j men foutiste, il est homme de devoir, obéissant, note le Régional.
Une année plus tard, Robert est rappelé en Belgique
pour diriger le scolasticat de Heverlee. Le Père Plessers, Provincial,
écrit dans une note de visite canonique : Autoritaire.
Ne voit pas que dautres aspects entrent en ligne de compte, laspect
humain, le dialogue, la communication, la conviction, la mentalité
des jeunes daujourdhui
Pèse de son air de supériorité
sur les confrères
Très à cheval sur les règles
de la liturgie; méfiant à légard des nouveautés
et des courants didées actuels. Après trois ans
de service, Robert pouvait reprendre le chemin de lAfrique.
Nommé vicaire à la cité de Bunia, paroisse Nyakasanza, il donne aussi quelques cours à lathénée. Le travail pastoral lui plaît beaucoup. Il organise des réunions détude sur les documents du Concile. En septembre 1967, Robert est nommé directeur du Centre catéchétique à Nyakasanza. Le Centre accueille les étudiants avec leur famille. Les épouses aussi suivent des cours?; il y a une garderie denfants et les plus âgés vont à lécole primaire de la paroisse.
En août 1969, il doit remplacer le Régional tombé
malade. Il fera ensuite deux mandats réguliers, de 1970 à 1976.
Il organise son travail méthodiquement, est souvent sur les routes
et toujours à la disposition des confrères. En 1976, il retourne
à ce qui est devenu entre-temps lInstitut de Sciences Religieuses
(I.S.R.). En juin 1979, il en reprend la direction. LInstitut ressort
de lautorité de la Conférence épiscopale de la
Province orientale (Kisangani).
En février 1985, la Conférence épiscopale
lui demande de transformer lInstitut en Institut Supérieur (ISSR)
ayant pour but la formation de professeurs de religion du secondaire. Robert
mène la longue bataille en vue de lhomologation des diplômes.
Les relations avec les évêques ne furent pas toujours faciles
et les moments de tension requirent pas mal de doigté de la part du
directeur.
Ces longues années à la tête de lInstitut
sont entrecoupées dévènements plus ou moins importants
: un congé de maladie pendant sept mois en 1979-1980; un stage à
Kinshasa pour sinitier au Lingala?; le grave accident de Dries Fransen,
professeur à lI.S.R., en 1984?; la session-retraite à
Jérusalem en 1984?; le projet de sa nomination à Vivant Univers,
qui naura pas de suite?; son voyage exploratoire en Afrique du Nord
en 1997?; plusieurs nominations comme conseiller régional, etc.
Durant toutes ces années, Robert anime des retraites
et donne des sessions sur plusieurs sujets. À partir de lan 2000,
les congés pour raison médicale se multiplient. Il dirigera
lInstitut jusquau premier juillet 2001. Une grave opération
aux intestins ne lempêche pas de rentrer courageusement à
Bunia, où bientôt les affrontements ethniques mettront le pays
à feu et à sang. Robert reste professeur à lInstitut
jusquà son évacuation en mai 2003.
En Ituri, Robert Giaux était un monument. Sa grande taille
en imposait à tous. On lappelait dailleurs le grand
Robert. Il était pour ainsi dire naturellement condescendant.
En décembre 1985, il écrivait à son Régional,
le Père Bertrand Gayet : Certains pensent que je suis dun
genre psychologique éléphant. Que veux-tu, on est
comme on est. Et je ne puis te promettre, même après une retraite
de 30 jours, que je vais devenir doux et humble. Sa détente favorite
était le bridge, jeu dans lequel il excellait dailleurs.
Définitivement de retour en Belgique, il commence sa
vie de retraité par la session des 70+ à Rome. Début
novembre 2003, Robert est nommé responsable de notre communauté
de Salzinnes (Namur). Il accompagne un groupe de Vie montante.
En décembre 2005, il participe à la fête Centenaire de
la fondation du premier grand séminaire du Congo à Baudouinville.
Il y fut accueilli comme un grand ancêtre?!
Robert reste égal à lui-même. Quand, à
loccasion de la fête des Jubilaires, nous utilisons une prière
eucharistique moins officielle, il monte sur ses grands chevaux et parle de
liturgie à la gomme que vous imposez à toute une assemblée
prise en otage. Sacré Robert!
Sa santé baisse lentement. Il demande lui-même
de pouvoir gagner notre communauté dEvere, une maison médicalisée.
Il sy installe en juillet 2014. Là non plus, il ne fallait pas
le déranger quand il jouait au bridge?!
Rentré dans sa communauté après un séjour prolongé
à lhôpital, Robert ne mangeait pratiquement plus et était
la plupart du temps inconscient. Il sest éteint doucement le
lundi 29 décembre 2014. Il est enterré à notre cimetière
de Varsenare.
Jef Vleugels
Père Jacques Renard
Jacques
naquit à Bourges, centre géographique de la France, le 7 mars
1929 ; il était donc berrichon (du Berry) et berrruyer (de Bourges),
fier de ne pas avoir été colonisé comme les Bretons,
les Basques ou les Alsaciens, écrira-t-il... Bourges sera son
point de chute, lors de ses congés, car son frère médecin
y exerçait et sa sur mariée vivait aussi tout près.
La famille se montrerait toujours fort attentionnée, soucieuse de lattendre
à Roissy, lors de ses congés, et de ly reconduire ensuite...
Pierre étudia dabord chez les Frères des Écoles
Chrétiennes, puis dans un collège tenu par des prêtres,
où, après plusieurs essais, il obtint le baccalauréat,
mais juste juste, dira-t-il, ne sestimant certes pas intellectuel.
Le désir dêtre missionnaire lui vint de la rencontre des
Pères Paul Guilbault, venu donner une causerie au collège, et
Henri Bazot, berruyer lui aussi. Supposant que la vie de Missionnaire
dAfrique était dure, il sy préparait en dormant
souvent sur sa descente de lit !
Après deux années à Kerlois, il fit son Année
spirituelle à Maison-Carrée à partir du 25 septembre
1949, puis le service militaire à Cherchell, en Algérie et à
Zagouan et Sfax, en Tunisie. Ensuite, ce fut Thibar où il secondait
volontiers le P. Brayer dans le soin des parterres de fleurs?; il aura toujours
la main verte. Il prononça son serment missionnaire le 26 mars 1956,
à Carthage, où il fut ordonné prêtre le 1er avril
suivant, en présence de sa famille : il remarquera avec humour quil
espérait que ce fut valide, car, écrivait-il, avec ces
histoires de poisson davril, on ne sait jamais... En tout cas,
à lépoque, il ne cache pas sa joie den finir avec
les études.
Ayant postulé lAfrique de lOuest, il lui fallut étudier
le bambara à Ouelessebougou, au Mali, le 1er septembre 1956. De là,
après avoir passé lexamen de langue devant le futur Mgr
Luc Sangaré, il se rendit à Kati, le 7 mars 1957, puis, le 27
juin 1958, à Beleko, en pleine brousse bambara, écrit-il,
deux postes où il serait directeur enseignant à lécole
de la mission et économe pendant dix ans.
Lors de son premier congé, après une retraite très reposante,
dans un beau cadre, à Bussière, et une cure à Vichy que
lui conseilla son frère médecin, car, si son état général
était bon, il avait le foie un peu gros, il reprit le chemin du Mali,
le 30 décembre 1961.
Le 26 janvier 1962, on le retrouve à Bougouni, puis, le 16 juin suivant,
de nouveau à Beleko. Lors du congé qui suivit en 1967, après
avoir assuré une présence à lExposition missionnaire
de Lourdes, du 1er au 28 juillet, il commença, le 16 septembre 1967,
la grande retraite à la Villa Cavalletti. Le 1er janvier 1968, comme
il emportait une mobylette et un certain nombre de cantines et que le Père
Mornet, qui embarquait avec une voiture, avait trouvé un cargo se rendant
à Abidjan, il saisit loccasion de rejoindre le Mali en passant
par Bobo-Dioulasso. Il fut alors nommé à Niono dont il devint
supérieur le 1er mars de lannée suivante?; il y resta
6 ans.
On le retrouve en congé de mai à septembre 1972, après
quoi, de nouveau en pleine forme, il revint comme curé à Beleko,
diocèse de Ségou, le 1er janvier 1974, redevenant vicaire dans
le même poste le 30 juin 1975. Durant son congé de 1976, il signe
ses lettres P. Renard, de Ségou, mais après un congé
en mai-octobre 1980, bien occupé par diverses sessions et des aides
ponctuelles aux curés de la brousse berrichonne, cest
bien à Béléko (mon village, dit-il) quil
retourna?: il y resta de 1972 à 1984. Mais cette fois, il sy
rendit, semble-t-il, par mer, de Marseille à Alger, et de là,
par route à travers le Sahara, avec les Pères Yves Jaouen et
Jean Bevand. Une traversée du désert quon pouvait encore
se permettre à cette époque.
Le 1er septembre 1984, il est mentionné comme vicaire à Markala,
pour remettre la mission en marche, après des années sans entretien.
Il y resta de 1984 à septembre 1986, et le 15 septembre 1986, toujours
comme vicaire, passa à Kolongotomo, toujours dans le diocèse
de Ségou. Cette paroisse se situe près des terrains de lOffice
du Niger, chargé de la culture du riz et de la canne à sucre
par irrigation : on y trouvait des gens dethnies diverses. Il avait
la responsabilité de léconomat : soins de la maison, poules
et lapins et jardin, et sil naimait guère les changements,
de lavis de son Régional, par contre, bien que sentant le poids
des ans, il était très à laise avec les jeunes
Kisitos dont il suivait les activités. Il devint curé
du poste le 1er octobre 1992, puis vicaire juste un an plus tard.
Entre-temps, il avait pris un congé en 1988, car un petit bilan de
santé simposait et des soins dentaires devenaient urgents. Le
24 avril 1995, lors dun nouveau congé, il arriva sans billet
de retour, très fatigué par des crises de paludisme répétées
et des furoncles douloureux. Un bilan de santé satisfaisant et des
analyses négatives lincitèrent pourtant à repartir.
Mais, notait son Régional en 1997, il peinait de plus en plus à
se renouveler au point de vue pastoral et la communauté connaissait
une certaine médiocrité : lusure se faisait sentir.
Le 6 mai 2003, ce fut le retour définitif en France et, après
un bilan médical, soins des yeux en particulier, Jacques prit résidence
à Mours le 1er août suivant, où le parc comblait son don
pour lentretien des fleurs et des arbres. Puis il passa à la
maison danciens de Bry-sur-Marne le 1er septembre 2011, avant de rejoindre
celle de Billère le 26 novembre 2014, où le Seigneur la
rappelé à lui alors quil était hospitalisé
à la clinique Navarre de Pau. Rédigeant un court curriculum
vitae plein dhumour, il dit?: Jai passé 50 ans au
Mali, un pays que jai beaucoup aimé. Jai été
heureux et me sens plus Malien que Français. Ce qui ma permis
dêtre heureux tout ce temps, cest davoir suivi ce
principe?: Ne demande pas aux autres dêtre parfaits, puisque tu
ne les pas toi-même. Ses obsèques furent célébrées
dans la chapelle de la communauté de Billère.
Armand Duval
Père Pierre
Meynet
1942 -
- 2014
Pierre, dernier de 3 enfants, vit le jour à Bellevaux, en Haute-Savoie, France, le 15 septembre 1942, dans une famille très chrétienne (il aura trois cousins germains prêtres). Il fut baptisé le lendemain et confirmé le 3 juin 1953. Son père était boulanger ; sa maman étant morte malheureusement, alors quil navait que 6 ans, il resta très attaché à ses aînées Nicole et Odette et à toute la famille. Entré à 11 ans au petit séminaire de Thonon-les-Bains, il y termina le cycle secondaire par le baccalauréat Lettres et Philosophie.
Après quoi, il se rendit à Kerlois pour la philosophie scolastique,
puis au noviciat de Gap en 1962. Après le service militaire à
Lunéville et Saint-Avold, en 1964-65, il rejoignit Valls, près
Le Puy, pour le cycle de théologie. Cest là quil
prononça le serment missionnaire le 27 juin 1967, mais il fut ordonné
prêtre dans sa paroisse natale de Bellevaux par Mgr Sauvage, alors
évêque dAnnecy, le 13 juillet 1968.
Durant toutes ces années détudes, les appréciations
des formateurs ne sauraient être plus élogieuses?: tant au
plan intellectuel quà celui de la vie communautaire et spirituelle,
aumôniers militaires et professeurs lui accordent toutes les qualités
voulues pour faire un bon missionnaire : Excellent scolastique qui
mérite toute confiance?; agréable en communauté, de
grande serviabilité, souci apostolique vrai. Dans ses vux,
il souhaitait lAfrique de lOuest, et envisageait sans problème
de devoir enseigner, tout en désirant vivement faire dabord
létude dune langue et une expérience pastorale
en brousse. Ce qui lui fut accordé.
Mais il dut, au préalable, faire une maîtrise de Lettres Modernes à Strasbourg, avec litalien comme première langue ; il y ajouterait plus tard un stage intensif danglais. Après quoi, avant daller enseigner au petit séminaire de Tionkuy, diocèse de Nouna, il fit deux ans de ministère à Bomborokuy. Il y apprit la langue danhumu, une variante de la langue bobo-oulé des Buwa (Bwabha), majoritaires dans ce diocèse aux multiples ethnies.
Après cette expérience pastorale, il resta à Tyonkuy
de 1974 à 1979, très apprécié comme professeur
de 3e, obtenant dexcellents résultats au BEPC. Bourreau
de travail, il menait de front plein de choses?: chants, polycopie, théâtre,
mouvement Curs Vaillants?: son régional ne voyait pas
dautre Père qui pût devenir supérieur, en attendant
larrivée dun abbé dûment préparé.
Mais il fut alors nommé vicaire dans la jeune paroisse de Solenzo,
fondée quatre ans auparavant.
En 1981, on le retrouve à Paris pour deux ans détudes sociales, couronnées par un mémoire sur la vie et la mentalité des paysans de la région de Solenzo : ces études étaient censées le destiner au CESAO de Bobo. Mais, de retour au Burkina, après un stage de jula, il fut tout à tour vicaire ou curé à Bomborokuy, Solenzo ou Dedougou, avant de faire la session-retraite à Jérusalem en 1987.
À son retour, il reprit sa place de curé de Solenzo. Nommé
en 1991 à lanimation missionnaire et à la Délégation
catholique pour la coopération, lieu propice à léveil
et au discernement de vocations, il accepta, mais sans cacher sa souffrance
de voir de moins en moins de Pères Blancs dans le diocèse
de Nouna et surtout de laisser la paroisse de Solenzo dans le besoin, avec
ses 5 ethnies et ses 8?000 chrétiens.
En 1993, il fut nommé membre dune commission-Médias
nouvellement créée, et en 1994, membre du Conseil financier
de la Province et directeur de Voix dAfrique de 1994 à 1997
: pour bien accomplir cette dernière tâche, il fit une formation
de journaliste en 1995-1996. En 1997, il retrouva avec joie Solenzo et fut
élu conseiller régional.
Cest début 2003 quil tomba gravement malade?: il souffrait dune fibrillation, compliquée dune pleurésie et dun blocage des reins?; il reçut le sacrement des malades et il fallut attendre une récupération relative pour lévacuer vers la France. Là, Pierre se remit et subit la pose dun stimulateur cardiaque, avec rendez-vous de contrôle pour lannée suivante.
Cest en 2004 que, nommé à Ouagadougou comme vicaire
à la paroisse Jean XXIII, il quitta, non sans quelques pincements
de cur, sa chère paroisse de Solenzo, la laissant à
la charge dun abbé. À laise avec tous, paysans
ou fonctionnaires, sattardant facilement avec eux, une calebasse de
bière de mil en main, il avait une préférences pour
les jeunes, formant un bon groupe denfants de chur, garçons
et filles, pour la beauté des offices dans une chapelle quil
ornait de fleurs avec beaucoup de goût. Soucieux dune pastorale
de proximité, il savait arrêter tout travail de bureau à
17h pour aller vers les gens, avant les vêpres en communauté.
Tombé gravement malade, il fut rapatrié durgence en
novembre 2006. Il se remit malgré tout et se donna pendant huit ans
à Voix dAfrique, supportant vaillamment ses ennuis de santé,
simpliquant aussi dans maints mouvements, tels Justice et Paix.
Sur la fin, conscient de son état de santé, il confia à
sa sur Nicole, chez qui il prenait ses congés?: Si lon
ne se voit plus en ce monde, on se reverra dans lautre. Quatre
cahiers de ses méditations, retrouvés dans sa chambre, disent
son cur à cur avec Dieu, son amour pour Celui qui la
rappelé à Lui, à lhôpital Saint-Joseph,
le 14 décembre 2014, à 72 ans : ses obsèques furent
célébrées le 17 décembre à la chapelle
Saint-Paul.
On rappela dans lhomélie lamour de Pierre pour les fleurs et les beaux paysages alpins, son grand attachement à sa famille, la qualité de son accueil et de son écoute de tout visiteur, le réconfort que procurèrent à beaucoup les éditoriaux de Voix dAfrique, et, en même temps, son sens pratique devant les problèmes de la vie domestique?: il était toujours prêt à remplacer au pied levé la cuisinière pour faire les courses ou préparer les repas?; on rappela aussi lhommage des Africains à celui qui avait adopté les Buwa dans leur langue, dormant dans les cases de nimporte quel village comme il le ferait plus tard dans une chambre climatisée à Ouagadougou.
Le célébrant conclut?: Que Dieu laccueille en
sa miséricorde et son repos éternel : quil fasse de
la mort de Pierre une source de fécondité missionnaire pour
lÉglise !
Armand Duval
Père Karel
Stuer
Karel
est né à Merksem, près dAnvers, Belgique, le
26 octobre 1930, dans une famille très chrétienne. Il fit
ses études secondaires chez les Jésuites à Borgerhout.
En septembre 1951, il entra chez les Pères Blancs à Boechout.
Suivit alors le noviciat à Varsenare et le scolasticat à Heverlee,
où il prononça son serment missionnaire le 7 juillet 1957
et fut ordonné prêtre le 6 avril 1958. Ses formateurs le décrivent
comme un homme très sensible, sympathique, agréable, délicat
et doué pour les relations. Il jouit dun jugement équilibré,
dun esprit dinitiative et dispose dun réel talent
musical.
Nommé au Congo, en Ituri, il prend lavion le 6 mai 1959 et
rejoint Essebi pour lapprentissage du Logbara. En février 1960,
il fait partie de léquipe fondatrice de la paroisse dAru,
où il devient curé en juin 1963. En 1964, Aru est touché
par la rébellion et les Pères doivent quitter la région.
Karel se réfugie en Uganda.
De retour à Aru, la paroisse ouvre une école secondaire. Karel, qui est toujours curé, y donne quelques cours. Par un concours malencontreux de circonstances, Karel, qui se rendait fin décembre 1967 à Kampala pour y chercher une voiture, est arrêté et condamné à deux mois de prison. En février 1968, il reprend son travail à Aru. En juin 1975, il est élu conseiller régional. En 1981, il soccupe des réfugiés ougandais, qui fuient le conflit Amin Dada-Obote-Museveni. Il construit et lance un centre de formation et accompagne plusieurs projets de développement.
En 1981-1982, Karel passe plusieurs mois en Belgique pour un traitement
chimio de la glande thyroïde. On découvrira plus tard que le
cancer avait aussi atteint les os
Puisquun suivi médical
simpose, une nomination en Belgique lui est proposée. En avril
1983, Karel fête à Anvers ses 25 ans de sacerdoce. Le même
mois, il repart en Ituri, un peu contre lavis des médecins.
Il retourne dabord à Aru, mais la collaboration avec les confrères
sy avère plutôt difficile, Karel étant là
depuis plus de vingt ans et ayant beaucoup dinfluence.
Cela étant, et pour dépanner Mgr Runiga, il accepte le poste
déconome général du diocèse de Mahagi.
Il occupera ce poste pendant moins de deux ans, et encore entrecoupés
dun contrôle médical en Belgique. Le Régional
de lépoque, le père Gayet, écrit au Provincial
de Belgique?: Demain, Karel va partir, lâme en paix, avec
la conscience du devoir accompli. Karel a été admirable de
courage et dénergie, et il a beaucoup réalisé.
Il a été pour Monseigneur Runiga plus quun économe
général, mais un ami, un confident. Fin juin 1984, après
26 ans de présence active, Karel quitte le Congo.
Début décembre 1984, Karel reçoit du cardinal Danneels
sa nomination officielle, libellée comme suit?: Karel Stuer,
Père Blanc, est chargé de la pastorale des familles africaines
à Bruxelles, en collaboration avec le Père Laurent Dauwe,
aumônier des étudiants africains. Il était canoniquement
délégué pour les mariages dAfricains dans larchidiocèse.
Karel demeure pendant quelques mois à la rue de Linthout, mais finit
par sinstaller chez les Religieuses de la Sainte Famille (Helmet)
à la rue Chaumontel, où il habitera 27 ans.
Il reçoit un modeste budget de la Province pour dépanner
financièrement certains Africains en difficulté. Ses premiers
engagements : visites aux familles et célébrations liturgiques
de tout genre. Petit à petit, lui vient lidée dun
projet plus structuré et communautaire. Le 22 février 1990,
les Pères Blancs créent lasbl Espaces Libres Africains.
Karel devient le premier président de lassociation et un autre
membre fondateur, le Père Jean de Roovere, met une maison à
leur disposition : le Centre Amani est né. Karel rénove et
repeint la maison avec laide de volontaires africains. Sous sa direction,
le Centre développera tout un éventail dactivités
: baptêmes, mariages, services funèbres, jubilés de
mariage, chorales, cours dalphabétisation, cours de rattrapage,
préparation au jury central, banque alimentaire, bourses détudes,
une troupe scoute, bibliothèque, excursions
Des salles de réunions
sont disponibles. Des permanences sont organisées et divers conseils
dispensés aux nouveaux venus. Un bulletin est publié?: Amani-Info.
La collaboration avec le vicaire épiscopal responsable est excellente.
Combien de familles africaines Karel a-t-il visitées, suivies, accompagnées
et soutenues dans ladversité mais aussi dans les moments heureux
? Lhomme au cur dor était apprécié
pour sa générosité et la qualité de son écoute.
Lors de son jubilé de 50 ans de prêtrise, un des orateurs disait
: Le Père Karel vit avec nous, il partage nos joies et il pleure
avec nous quand nous versons des larmes
À cette occasion,
Karel était entouré de catholiques, de protestants, de Kimbanguistes,
de gens non pratiquants et de bien dautres personnes issues de divers
horizons.
Karel restera à la tête dAmani jusquen 2007. Il
sera alors remplacé par un jeune confrère, le Père
Andrew Anab, mais restera actif au Centre et en dehors.
La maladie le mine de plus en plus, lentement mais sûrement. Il doit
se reposer souvent. En juillet 2013, il rejoint la communauté de
la rue de Linthout. Quand il se sent moins bien, il peut aller se reposer
chez sa cousine par alliance, Hilde, qui devient un peu son ange gardien.
Le 9 octobre 2014, Karel est hospitalisé à la clinique Saint-Michel
à Bruxelles. Il meurt le soir du 15 décembre, en présence
de deux Africaines
La liturgie dadieu eut lieu le samedi 20 décembre en la Basilique
du Sacré-Cur de Koekelberg, entièrement organisée
par les Africains. Chants et lamentations, appuyés de guitares, dune
batterie et dun saxophone, le gloria dansé autour du cercueil,
la préface chantée en lingala, prières improvisées
et témoignages émouvants se succédèrent pendant
près de trois heures. Ensuite, la dépouille de Karel fut enterrée
au cimetière des Missionnaires dAfrique à Varsenare,
en présence de nombreux Africains qui avaient voulu laccompagner
jusquau bout.
Jef Vleugels
PROFILES
Brother Antonio
Goulet
Bro. Antonio
was born on the 27th April 1933 at Sainte-Rose-de-Watford, Quebec, Canada.
There were 13 children in the family. After seven years of primary schooling
in his village, he worked on the family farm where he acquired a number
of manual skills. He joined the postulancy of the White Fathers at Saint-Vincent-de-Paul
(Laval), on the 30th January 1952.
By June of the same year, the Superior of the postulancy had
already noted that Bro. Antonio was intelligent and that he was very good
at the work that was assigned to him. He was exemplary in his behaviour
and showed irreproachable obedience. He was polite and friendly to all.
He was noted for his balanced piety and his liking for spiritual things.
On the other hand, he had a sensitive and nervous character, which resulted
in tiredness and even exhaustion. He had difficulty with trusting others.
Antonio began his novitiate in Saint-Martin, near Montreal
on the 31st July 1952. He took his first temporary oath of one year as a
probationary brother on the 30th July 1955. The staff of the novitiate noted
his practical judgement, his excellent memory, his obedience, and his ability
for hard work. They noted especially his strong desire to become a good
missionary.
Antonio went to the Training Centre for Brothers in Sherbrooke
and again his capacity for hard work, his courage, and his deep spiritual
life were noted. He still had a nervous temperament and an inclination to
despondency. However, he had made some progress in these areas and his training
was going well. He was called to take his second temporary oath of one year
on the 21st July 1956.
Antonio continued his training at Sherbrooke. He sometimes
had mood swings, which showed themselves by impatient reactions, but he
made a great effort to control them. In fact, his Superior remarked that
there was a great deal of progress in his behaviour: his supernatural
spirit, his obedience and his big wish to be a missionary counterbalances
his nervousness and allows us to see in him the potential to be a devoted
missionary. Antonio was called to take his third temporary oath on
the 24th July 1957.
In August 1958, Antonio was appointed to our house in Pont-de-Québec
to manage the subscriptions and the distribution of our magazine Missions
dAfrique. During these years, towards the end of the 50s and
the beginning of the 60s, its circulation had reached 84,000 copies. Antonio
gave himself wholeheartedly to the work. He was active and conscientious
and revealed himself as a fine manager. He was a good organiser, very methodical,
quick and efficient without taking the initiative from his workers. He needed
to avoid overwork but his kindness, his deep piety and his amiability in
community made up for his nervous temperament and the occasional outbreaks
of anger. Antonio had matured and his desire to be a good missionary was
still strong. There was no hesitation in calling him to take his perpetual
Missionary Oath on the 4th August 1961.
In 1963, Antonio stayed for a short period on rue St-Hubert,
Montréal, for different services in the procure. In February 1964,
he was appointed to the Provincial House on rue de lAcadie. With another
confrere, he looked after the reception desk and the printing works. He
was also in charge of posting letters and magazines to our benefactors.
Two years, later Antonio went to chemin Ste-Foy, Québec and for the
next eight years, he shared the responsibility of dispatching editions of
Missions dAfrique. It was a work that he enjoyed doing
and he carried it out with great care and diligence.
Antonio was appointed to Lac Vert in November 1974. He needed
to rest and the place was an oasis of calm in the middle of nature. It was
the summer residence of the theological students. With two others, he stayed
for four years (1974-1978) and he showed his talents as a cook.
In 1981, Bro. Antonio was appointed to Sherbrooke as a nursing
auxiliary. He helped the Sister in charge to care for the sick confreres.
In a letter to the Provincial, he recognised the importance of the work
as it demands being on call and a lot of generosity. I do the humble
and hidden tasks which are so necessary in community... our lives are to
be at the service of others.
In 1985, Antonio stayed for short time at the Provincial House
before he was appointed to the Retirement House in Sherbrooke for a well-earned
rest. Reflecting on his many appointments in his missionary life, he wrote
to the Provincial: God directs my life as He wants. I rarely understand
His way of seeing things but I see that it is good. For myself, what counts
is the respect of others, to feel respected, accepted, and loved just as
I am and that makes me feel good.
Antonio lived the last 30 years of his life as a Missionary
of Africa in Sherbrooke. He found solace by listening to classical music
and opera of which he was very knowledgeable.
Antonio died on the 20th January 2015 in the Hôtel-Dieu
hospital at the age of 81 years of which 59 years of missionary service
in Canada. On the 28th January after the Funeral Mass, he was cremated and
his ashes buried in the St-Antoine cemetery.
Fr. Richard Dandenault said these words at the funeral: If
one looks at Bro. Antonios life closely, we find a whole series of
what one could call little virtues: discretion and tact towards
others, the constant courage to follow the daily routine of each day despite
somewhat precarious health. For Antonio, these small virtues were the material
of what makes a saint without fuss but in a close link with his faith and
his devotion to Our Lady. Fr. Richard went on to say: In your
hidden service, Bro. Antonio, you brought your contribution to the White
Fathers family and in solidarity with the African Mission. May you
continue your work of adoration and intercession before the Father for your
human family and for us, your religious family.
Michel Carbonneau
Father
Robert Giaux
1927 -
- 2014
Robert was born
on the 11th May 1927 at Vierves, Namur Province, Belgium. He did his secondary
school studies at the St-Louis College in Namur. The Germans captured
his older brother, Gabriel, already a White Father student, while on a visit
to our house in Thy-le-Château. He died in the Neuengamme concentration
camp in Germany on Christmas Day 1944.
Robert in his turn entered the White Fathers in Thy-le-Château
in September 1945. He did the novitiate in Varsenare followed by theology
in Heverlee. He took his Missionary Oath on the 21st July 1951 and was ordained
priest on the 12th April 1952. His professors described as a multi talented
person. He was balanced, a born chief, organiser and full of initiatives.
He had a practical mind, was a talented director, and a good speaker. One
point kept coming back: he could be a bit more modest and humble!
Robert took off for the then Belgian Congo on the 18th March 1953 en route to the major seminary at Baudouinville (Kirungu). He studied in Rome from 1956 to 1958 and obtained a Licentiate in Theology. He returned to Baudouinville in 1958 and became its Rector in September 1961. He was very optimistic about the seminarians and they appreciated him in return. The Regional noted, Despite the impression that he couldnt care less, he was a man of duty and obedience.
One year later, Robert was recalled to Belgium to become Rector
of Heverlee. Fr. Plessers, the Belgian Provincial at the time, paid a canonical
visit to Heverlee and noted the following about Robert: Authoritarian,
does not see that other viewpoints need to be taken into account such as
the human aspect, dialogue, communications, convictions and the mentality
of todays young people. He uses his air of superiority to intimidate
the confreres. He is very strict about liturgical rules and very distrustful
of the wave of new ideas in vogue now. After three years of service,
Robert was able to return to Africa.
Robert was appointed curate in the Parish of Nyakasanza, Bunia. He gave some courses at the High School. He liked pastoral work very much. He organised study groups to study the documents of Vatican II. In September 1967, he became Director of the Catechetical Centre of Nyakasanza. This centre welcomed the students and their families. The wives followed courses as well and there was a kindergarten for the babies. The older children attended the local parish primary school.
In August 1969, he became acting Regional when the serving
Regional fell sick. He subsequently served two normal mandates from 1970
to 1976. He organised his work methodically, was often on the road visiting
communities, and was always available to meet confreres. In 1976, he returned
to the Centre, which had become in the meantime the Institut de Sciences
Religieuses (I.S.R). He became its Director once again in June 1979. The
Institute was under the authority of Bishops Conference of the Eastern
Province (Kisangani).
In February 1985, the Bishops conference asked Robert
to transform the I.S.R into the ISSR (Institut Supérieur de Sciences
Religieuses) with the aim of training religious teachers for secondary schools.
Robert led a long battle to get some sort of approval for the diplomas.
The relationships with the Bishops were not always easy and the tense moments
needed to be handled adroitly by the Director.
The long years as the head of the Institute were interrupted
by some important events. He was on sick leave for seven months from 1979
to 1980. He spent some time in Kinshasa learning Lingala. He did the Session/Retreat
in Jerusalem in 1984. There was discussion about a possible appointment
to Vivant Univers that resulted in nothing. He undertook a voyage of discovery
to North Africa in 1997. There were also many stints as Regional Councillor.
During all these years, Robert gave many retreats and session
on diverse subjects. From 2000 onwards, sick leaves became more frequent.
He continued to direct the Institute until July 2001. A serious operation
on his intestines did not prevent him from returning courageously to Bunia
where soon afterwards the ethnic confrontments ravaged the country. Robert
stayed at his post of teacher until he was evacuated in May 2003.
In Ituri, Robert Giaux was a monument and not just because
of his height. His stature imposed on everybody. He was called le
grand Robert. This gave him a naturally condescending air. In December
1985, he wrote to the Regional, Fr. Robert Gayet: some people think
I am some sort of psychological elephant! What can I say? One is as one
is. And I cannot promise you, even after a 30 day retreat, that I will become
humble and gentle. His favourite pastime was playing bridge at which
he excelled.
Robert began his retirement years in Belgium by doing the
70+ session in Rome. At the beginning of November 2003, he was appointed
superior of our community of Salzinnes (Namur). He was a spiritual mentor
to a group called Vie montante. In December 2005, he took part
in the celebrations marking the centenary of the first senior seminary in
the Congo at Baudouinville. He was welcomed as a revered ancestor!
Robert was always true to himself. When we used a somewhat
unofficial Eucharistic prayer at a feast for Jubilarians, he got on his
high horse and complained of pathetic liturgies that you impose on
an assembly who have no say in the matter. Just like Robert!
Roberts health slowly declined. He asked to be transferred
to the care facility of the Evere community. He arrived there in July 2014.
Even there, it was better not to disturb him when he was playing bridge!
After a longish stay in hospital, Robert returned to the community but he
was eating practically nothing and drifting in and out of consciousness.
He died quietly on the 29th December 2014. He is buried in our cemetery
at Varsenare.
Jef Vleugels
Father Jacques Renard
Jacques was born
on the 7th March 1929 in Bourges, the geographical centre of France. He
was proud to be a native of the ancient Province of Berry and a citizen
of Bourges. He boasted that he came from a territory that was never colonised
like the Bretons, the Basques and the Alsatians. Bourges was the place he
returned to during his home leaves. His brother practised medicine there
and his married sister lived close by. His close-knit family were always
at Charles de Gaulle airport to welcome him and bring him home straightaway.
Jacques first studied at the school of the De La Salle brothers
then in a College run by priests. He just about got his Baccalaureate after
a number of efforts. He never considered himself an intellectual. His desire
to become a missionary sprung from a meeting with Fr. Paul Guilbault (+1992)
and Henri Bazot who was also from Bourges. To prepare himself for the hard
life as a Missionary of Africa, he used to sleep on a rug!
After two years of study in Kerlois, he began his Spiritual
Year in Maison-Carrée, Algeria, in September 1949. This was followed
by military service in Cherchell in Algeria, at Zagouan and Sfax in Tunisia.
He began his theological studies in Thibar and he gladly helped Fr. Brayer
(+2003) in looking after the banks of flowerbeds. He always had green
fingers. He took his Missionary Oath on the 26th March 1956 in Carthage
and he was ordained priest the following 1st April in the presence of his
family. He joked that he hoped his ordination was valid and that it was
not an April Fools joke. In any case, he did not hide his delight
at finishing his studies.
Jacques had applied for West Africa and on the 1st September
1956, he began studying Bambara at Ouelessebougou in Mali. After passing
his language exam before the future Bishop Luc Sangaré, he set out
for Kati in March 1957. Then in June 1958, he went to Beleko, completely
in the Bambara bush as he wrote. In these two posts, he was director
and teacher in the mission school and bursar for 10 years.
During his first home leave, he was able to do a very restful
retreat at Bussière and took a cure in Vichy on the advice of his
brother doctor. Although he was in generally good health, he had an enlarged
liver. He returned to Mali on the 30th December 1961.
He took up residence in Bougouni in January 1962 and on the
following 16th June, he returned to Beleko. During his home leave in 1967,
he staffed the missionary stand at Lourdes in July. He did his Long Retreat
in Villa Cavaletti in September. On the 1st January 1968, he joined Fr.
Mornet for the return to Africa. He wanted to bring back a mobylette and
a number of trunks and Fr. Mornet was bringing back a car. They took a cargo
ship to Abidjan and from there, Jacques returned to Mali passing by Bobo-Dioulasso.
He was appointed to Niono and the following year he became Parish Priest.
He was to stay there for six years.
He had a longer than usual home leave in 1972 but returned,
fighting fit, to the Diocese of Segou, in September of that year. He was
appointed Parish Priest of Beleko in January 1974 and remained on as curate
from 30th June 1975. During his holidays in 1976, he signed his letters,
Fr. Renard of Segou. After his home leave from October to May
1982, he was well occupied by various sessions and helped the Parish Priests
of the Berry region. He was happy to return to his village of
Beleko where he was to remain for the next 12 years. On this occasion, he
decided, with two other fathers, Frs. Yves Jaouen (+2010) and Jean Bevand,
to return to Mali by crossing the Sahara. It was still possible to make
this journey at that time.
Jacques moved to Markala in September 1984 as curate. His
task was to renovate the mission after many years without any maintenance.
He stayed there until September 1986, when he moved to Kolongotomo, still
in the Diocese of Segou, and again as curate. This parish was situated near
the Office of the Niger, which was involved in growing rice and sugar cane
by irrigation. There were workers from many different ethnic backgrounds.
He was the bursar, which meant looking after the house, hens, rabbits and
the garden. If he did not like changes, nevertheless, in the opinion of
the Regional, he got on well with the young Kizitos whose activities
he followed.
However, he was beginning to feel the weight of his years.
He became Parish Priest of the mission in October 1992 but reverted to being
the curate the following year. In the meantime, there was the home leave
in 1988, as he needed a medical check up as well as some urgent work on
his teeth. In April 1995, he arrived home without a return ticket. He was
exhausted by repeated bouts of malaria and painful boils. Medical examinations
did not show anything seriously wrong and this persuaded him to return to
Africa. However, the Regional noted in 1997 that he struggled to keep up
with changes to pastoral work and the community suffered as a result. The
wear and tear of many years was beginning to be felt.
On the 6th May 2003, Jacques returned to France definitively. After a medical examination and treatment for his eyes, he took up residence in Mours the following August. The park, with its flowers and trees, allowed him to make use of his gift as a gardener. In September 2011, he moved to the Retirement Home of Bry-sur-Marne before moving on to our Nursing Home in Billère in November 2014.
He was hospitalised in the Clinic Navarre of Pau and died
there on the 22nd December 2014. Humorously, he drew up a short CV of his
life by saying: I have spent 50 years in Mali, a country that I love
very much, I was happy there and feel more Malian than French. What allowed
me to be happy all this time was a principle that I always followed, do
not ask others to be perfect, because you are not perfect yourself.
His funeral was celebrated in the community chapel of Billère.
Armand Duval
Father
Pierre Meynet
1942 -
- 2014
Pierre saw the light of day at Bellevaux, Haute-Savoie, France, on the 15th September 1942. He was the youngest of three children from a very Christian family. His father was a baker but his mother died when he was only six years old. He remained very close to all the family, especially his two older sisters, Nicole and Odette. He entered the junior seminary of Thonon-les-Bains at 11 years of age. He finished his secondary school studies and he joined the White Fathers and studied Philosophy in Kerlois followed by the novitiate in Gap in 1962.
He did his military service in Lunéville and Saint-Avold
from 1964 to 1965. He then studied theology in Vals, prés Le Puy.
He took his Missionary Oath there on the 27th June 1967. Bishop Jean-Baptiste
Sauvage, then Bishop of Annecy ordained him priest in his home parish of
Bellevaux on the 13th July 1968.
During all his years of study, Pierres professors were
very flattering in their appreciation of his qualities not only intellectually
but also from the point of view of community and spiritual life. The military
chaplains and teachers thought he had what that was required to make a good
missionary: brilliant student, completely trustworthy, pleasant in
community, very obliging and a real care for the apostolate. He wanted
to go to West Africa, he had no problem that he might end up teaching but
expressed a wish to study a local language first and have a good pastoral
experience in the bush. His wish was granted.
However, before all that, he had to do a Masters Degree
in Modern Literature in Strasbourg, majoring in Italian. Later, he did an
intensive course in English. He was then appointed to Burkina Faso and he
did two years of ministry in Bomborokuy in the Diocese of Nouna. He learnt
danhumu, a dialect of the bobo-oulé language of
the Buwa (Bwabha) people who were the majority ethnic group in the diocese.
After this pastoral experience, he went to teach at the Junior Seminary
of Tionkuy from 1974 to 1979. He was well liked as a teacher and got excellent
results in the BEPC (Junior Certificate examinations). He was a very hard
worker and was involved in areas such as singing, polycopying, theatre and
the young peoples movement of the Coeurs Vaillants.
His Regional looked no further than Pierre when appointing
him Superior while awaiting the arrival of a local priest to take over.
He was then appointed as curate in the new Parish of Solenzo, which had
been founded four years earlier.
Pierre returned to Paris in 1981 for two years of Social Studies
with a dissertation on the life and mentality of the people of the Solenzo
region. These studies were supposed to lead to an appointment to the CESAO
(Centre dÉtudes Économiques et Sociale de lAfrique
de lOuest) in Bobo-Dialasso. However, on his return to Burkina Faso
and after learning Jula, he was appointed successively as curate or parish
priest to Solenzo, Bomborokuy, and Dedougou.
He did the Session/Retreat in Jerusalem in 1987. When he returned
to Burkina, he took his place again as Parish Priest of Solenzo. In 1991,
He returned to Paris and was appointed to missionary promotion work and
to the Catholic Delegation for Cooperation. He was sad to leave Burkina
Faso and did not hide his sorrow at seeing fewer and fewer White Fathers
working in the Diocese of Nouna. He was especially sad at leaving the Parish
of Solenzo with its 5 ethnic groups and 8,000 Christians.
In 1993 and still in Paris, Pierre became a member of the
newly created Media commission of the French Province and the Director of
Voix dAfrique. In 1994, he joined the Financial Council of the Province.
He followed a course in Journalism from 1995 to 1996. In 1997, he was delighted
to be able to return to Solenzo as Parish Priest. He was also elected as
Regional Councillor.
In the beginning of 2003, Pierre fell gravely ill. He suffered
from a rapid irregular heartbeat, pleurisy, and his kidneys were blocked.
He had to be evacuated to France for further treatment. There doctors inserted
a pacemaker into his heart and told him to come back for a check the following
year. On his return to Burkina Faso in 2004, he was appointed to the big
Parish of Jean XXIII in Ouagadougou as Curate. He was sorry to leave his
beloved Solenzo, which was handed over to the local clergy. Pierre was at
ease with everybody, farmers or civil servants. He liked working with young
people. He organised beautiful liturgies in a chapel decorated in excellent
taste. He left his office each evening at 5pm to go out and meet people
before joining the community for Vespers.
Pierre had to be repatriated urgently to France in November
2006 for medical reasons. He recovered despite everything and worked for
the next eight years at Voix dAfrique. Despite his frequent health
problems, he also got involved in a number of movements, notably in Justice
and Peace.
Pierre was aware of his precarious state of health. He confided
to his sister, Nicole, If we do not see each other again, we will
see one another in the next world. Four notebooks of his meditations
were found in his room. They told of his intimacy with God, his love for
the One who called him to himself in the hospital of Saint-Joseph on the
14th December 2014 at the age of 72 years. His funeral was celebrated on
the 17th December 2014 in the chapel of Saint-Paul.
In the homily preached at his funeral, many things were recalled about his personality and his life. He loved flowers especially those native to the Alpine regions. He loved his family. He was always ready to welcome and listen attentively to all visitors. Many appreciated his editorials in Voix dAfrique. His practical sense meant that he was always ready, at short notice, to go shopping or prepare meals.
We also remembered the homage from the Buwa people. He had
learned their language and slept in their huts in much the same as he did
in his air-conditioned room in Ouagadougou. The celebrant concluded: May
God welcome him in His mercy and give him eternal rest. May the death of
Pierre be a source of missionary fruitfulness for the Church!
Armand Duval
Father Karel Stuer
Karel was born
into a very Christian family in Merkem, near Antwerp, Belgium, on the 26th
October 1930. He did his secondary school studies with the Jesuits at Borgerhout.
He entered the White Fathers at Boechout in 1951. In September 1953, he
began his novitiate in Varsenare followed by theological studies in Heverlee.
He took his Missionary Oath on the 6th July 1957 and was ordained priest
there on the 6th April 1958. His professors described him as very sensitive,
pleasant, tactful and gifted for relationships. He had a sound judgement,
was ready to take initiatives and had a real musical talent.
Karel took the plane for the Congo on the 6th May 1959. He learnt the Logbara
language in Essebi, Ituri region. He was one of the founders of Aru Parish
in February 1960. He became Parish Priest there in 1963. In 1964, the Simba
rebellion forced him to flee to Uganda with the other fathers.
When Karel returned to Aru, the parish opened a secondary school and he taught a number of classes there while still working as Parish Priest. Due to an unfortunate set of circumstances, Karel was arrested in Kampala in December 1967 and sentenced to two months in prison when he went there to pick up a car. He resumed work in Aru in February 1968. He was elected Regional councillor in June 1975. He cared for Ugandan refugees fleeing to Aru because of the conflict between Amin Dada-Obote-Museveni in 1981.
He built and founded a Vocational Centre and launched many development
projects. However, he was forced to return home in 1981 in order to receive
chemotherapy for his thyroid gland. Later on, it was discovered that the
cancer had spread to his bones. This meant constant medical supervision
and it was proposed that he remain in Belgium. In April 1983, Karel celebrated
his Silver Jubilee of ordination in Antwerp. In the same month, and against
medical advice, he returned to Ituri. He went back to Aru, but his relationships
with the confreres were difficult. Karel had been there for over 20 years
and he still exercised a lot of influence with the people.
Bishop Runiga offered him the job of Treasurer of the Diocese of Mahagi.
He was to hold this post for less than two years and even then, there was
an interruption for medical tests in Belgium. Fr. Gayet, the Regional wrote
to the Belgium Provincial: Tomorrow, Karel is going to leave with
a clear conscience and a sense of having done his duty. He has shown great
courage and energy and he has done a lot. He was more than just a Treasurer
for Bishop Runiga, but also a friend and mentor. At the end of June
1984, after 26 years of activity, Karel left the Congo.
At the beginning of December 1984, Karel received his official appointment
from Cardinal Danneels, which stated: Karel Stuer, White Father, is
appointed to the pastoral care of African families in Brussels in collaboration
with Fr. Laurent Dauwe, Chaplain to African students. He received
canonical delegation to perform marriages between Africans in the Archdiocese.
Karel initially stayed in our house in rue Linthout but eventually moved
to rue Chaumontel and took up residence with the Holy Family Sisters. He
lived there for 27 years.
Karel received a modest budget from the Province to help some African families
in crisis. His first engagements were to visit families and to celebrate
liturgies of all kinds. Over time, the idea came to start a more structured
community project. On the 22nd February 1990, the White Fathers created
Espaces Libres Africain, a Non-Profit-Organisation under Belgian
law. Karel became the first President of the Association and another founder
member, Fr. Jean de Roovere, put a house at its disposal that became known
as the Centre Amani. Karel renovated and repainted the house with the help
of African volunteers.
Under his direction, the Centre developed a great variety of activities:
baptisms, marriages, funerals, marriage jubilees, choirs, literacy courses,
remedial teaching, Central Board examinations, food banks, a scout troop,
library and outings. Meeting rooms were available for groups and advice
was given to new arrivals. It published a newsletter, Amani-Info.
Collaboration with the Diocese was excellent.
It is hard to know how many African families Karel visited, supported,
and advised in adversity or in happier moments. He had a heart of gold and
was very much appreciated for his generosity and his ability to listen.
When he celebrated 50 years of priesthood, one of the orators declared,
Fr. Karel lives with us, he shares our joys and he cries when we shed
tears. On this occasion, Catholics, Protestants, Kimbanguists, people
of all faiths and none, surrounded Karel.
Karel remained at the head of Amani until 2007 when Fr. Andrew Anab, a
confrere, took over. He remained active in the Centre and elsewhere.
However, sickness slowly got the better of Karel. He had to rest frequently.
In July 2013, he rejoined the community at Linthout. When, he was not feeling
particularly well, he used to go to his cousin Hilde who became his guardian
angel. On the 9th October 2014, he was admitted to the Saint-Michel Clinic
in Brussels. He died there during the night of 15th December 2014 in the
presence of two African friends.
The farewell liturgy took place on the 20th December in the Basilica of
the Sacred Heart of Koekelberg. The African community took responsibility
for its organisation. There were hymns and lamentations, accompanied by
guitars, drums and a saxophone. The Gloria was sung, accompanied by a dance
around the coffin, the preface was sung in Lingala, spontaneous bidding
prayers and moving testimonies followed one another for three hours. Then
the body of Karel was brought to its final resting place in the cemetery
of the White Fathers in Varsenare in the presence of many Africans who wanted
to be with him right to the end.
Jef Vleugels