NOTICES BIOGRAPHIQUES
Père Jean-Marie Beaulieu
1923 -
- 2012
Le Père
Jean-Marie Beaulieu est né le 12 mai 1923 à Loretteville, dans
larchidiocèse de Québec, au Canada. Il reçoit une
bonne éducation familiale et chrétienne avec ses 4 frères
et ses 2 surs. Il fait ses études primaires à Loretteville.
Pour ses études classiques, il va au séminaire de Québec.
Il fait là aussi les 2 années de philosophie, en même
temps quil suit des cours à la faculté de philosophie
de lUniversité Laval de Québec, ce qui lui permet à
la fin dêtre bachelier en philosophie.
Au mois de mars 1945, il écrit au Père provincial
des Pères Blancs : Je suis élève finissant au séminaire
de Québec. Je me destinais au grand séminaire, mais jai
entendu lappel missionnaire. Avec laccord de mon directeur de
conscience, et après avoir beaucoup prié et réfléchi,
je demande dentrer chez les Pères Blancs.
En août 1945, il est au postulat des Missionnaires dAfrique
à Éverell, près de Québec. Lannée
suivante, il fait son noviciat à St-Martin, près de Montréal.
De 1947 à 1951, il est au scolasticat dEastview, près
dOttawa. Il y prononce son Serment missionnaire le 27 juin 1950 et y
est ordonné prêtre le 28 janvier 1951.
Ces années de formation ont permis de découvrir
en lui un sujet exceptionnellement doué. Il donne un bon rendement
dans nimporte quel travail, aussi bien intellectuel que pratique. On
note cependant quil semble trop réservé, pas assez naturel.
Probablement que cela vient de sa timidité qui le porte à manquer
de simplicité. Quand il dirige des travaux, il a tendance à
être sévère envers les autres qui ne le suivent pas. On
pense quil pourrait faire un bon éducateur.
Après son scolasticat, Jean-Marie est nommé aux
USA, à Franklin, pour enseigner la philosophie aux aspirants Pères
Blancs de la Province américaine. Après 2 ans, en 1953, il est
nommé à Rome pour étudier la théologie. En 1956,
il obtient son doctorat. Ce séjour à Rome a été
un peu plus difficile. Il a dû travailler dur pour réussir. Il
a connu de petits problèmes de santé.
En 1957, il part pour le Ghana, où il est nommé
dans le diocèse de Tamale. Il fait dabord une année en
paroisse, à Walewale, pour se familiariser avec la langue et la pastorale.
On lui demande de laisser la paroisse pour rejoindre le grand séminaire
St-Victor de Tamale. Il y enseigne surtout la philosophie et le latin pendant
7 ans, tout en prenant régulièrement ses congés. À
la fin, il souffre de la malaria et de maux destomac. On lui enlève
beaucoup de cours. Des difficultés se manifestent aussi avec les autres.
Il consulte les médecins de lhôpital qui lui font passer
beaucoup dexamens. On découvre quil souffre dhypertension
et quil est, pour dautres malaises, affecté par les conditions
climatiques de cette région. En conséquence, on pense quil
serait mieux daller ailleurs.
Jean-Marie physiquement et moralement marqué, les responsables
lui demandent de rentrer au Canada pour se faire soigner et sorienter
ailleurs. Au début de 1966, il arrive chez lui et va tout de suite
à lhôpital de Loretteville pour dautres examens où
on lui prescrit des médicaments.
Après dialogue, il est décidé que le mieux
pour lui serait daller en Zambie. Au début de 1967, Jean-Marie
est à Kasama. Après avoir fait le centre de langue, il est vicaire
à Kasama même, tout en enseignant la catéchèse,
les mathématiques et le français dans une école secondaire
de filles, et cela pendant plusieurs années.
En 1978, il fait la session et la grande retraite à Jérusalem.
De retour en Zambie, il passe une année à la paroisse de Kapatu.
De 1980 à 1985, tout en étant aumônier dune école
secondaire, il donne des cours de théologie et de Bible au noviciat
des Surs (zambiennes) de lEnfant-Jésus. Pendant cette
même période, il fait aussi partie du tribunal ecclésiastique
de Zambie pour les questions de mariage.
Au cours de ces années, sa santé ne saméliore pas.
Progressivement, il diminue ses engagements, et doit être plus
souvent en congé. Dans ces conditions, en juin 1985, il décide
de rentrer définitivement au Canada.
Après un repos, on lui demande dêtre économe
à notre maison de la rue St-Hubert. Il est traducteur au Chapitre de
1986. En 1991, il sinstalle à la maison provinciale de Montréal
pour soccuper des causes de laïcisation ainsi que dautres
services, dont la formation continue. Il doit vivre encore avec des problèmes
de santé. Il est souvent perturbé.
En 1995, il est nommé à notre maison de repos
de Lennoxville. Il rend service dans la communauté et accepte dêtre
aumônier des Surs Clarisse de cet endroit. En 2000, il participe
à la session des 70 ans et plus à Rome. En 2004, il prend tout
à fait sa retraite.
En janvier 2012, il est hospitalisé. On découvre
alors quil a un cancer aux poumons, et que les ganglions aussi sont
affectés. Il refuse tout type de traitement et demande de demeurer
dans notre maison. On lui prescrit des médicaments adaptés pour
lui assurer un certain confort. Dautres complications interviennent
rapidement. Dans la nuit du 3 mars 2012, il est conduit durgence à
lhôpital, où il décède quelques heures plus
tard.
Une veillée de prière et une messe spéciale,
en présence de sa dépouille, ont été célébrées
dans notre maison de Lennoxville. Le Père Denis-Paul Hamelin a présidé
cette messe et fait lhomélie. En voici quelques extraits : Quelques
jours avant que Jean-Marie apprenne quil était mortellement touché,
je lai accompagné à lhôpital. Lorsque jallais
le quitter, il ma demandé de le bénir. Jai senti
chez lui une grande paix et un grand abandon qui ne pouvaient sexpliquer
que par la richesse intérieure qui lhabitait
Nous célébrons
aujourdhui toute sa vie : son grand dévouement pour ses étudiants,
surtout les séminaristes quil accompagnait, pour les prêtres
et laïcs quil aidait à rester à jour, et surtout
son assistance spirituelle aux religieuses, en Zambie comme ici.
Les funérailles, présidées par le Père
Jean-Paul Laflamme, en présence des cendres, ont eu lieu en léglise
de Loretteville le 17 mars, suivies de linhumation dans le lot familial
du cimetière du même endroit.
Lauréat Belley
Frère Ernest Albert
1934 - -
2011
Le Frère
Ernest Albert est né le 17 août 1934 dans la paroisse de St-Pierre-aux-Liens
de Caraquet, dans le diocèse de Bathurst de la province du Nouveau-Brunswick,
dans lest du Canada. Il fait partie dune famille de pêcheurs
de 12 enfants, dont 4 filles et 8 garçons. Un de ses frères
est prêtre séculier, et une de ses surs est religieuse.
Il passe son enfance dans un climat très religieux. Il étudie
jusquà la 6e année à lécole de Caraquet.
Puis, il commence à travailler. De 1948 à 1954, il va sadonner
à tous les métiers : pêcheur, agriculteur, cheminot, bûcheron,
etc.
Mais il ne se sent pas tellement heureux dans ces travaux. Il
cherche un autre sens à sa vie. Il prend contact avec les Pères
Blancs, car lAfrique lintéresse. Après des rencontres
avec les Missionnaires dAfrique, il est accepté pour commencer
le postulat le 30 juillet 1955 à notre maison du Pont-de-Québec.
Le 30 janvier 1956, il est au noviciat St-Martin de Laval. Cest là
quil prend le nom de Frère Égide. Il a lintelligence
pratique dun homme qui a dû déjà prendre des décisions,
se débrouiller, et abattre de la besogne. Il a des aptitudes pour les
gros travaux extérieurs, en étant un peu bricoleur. Il est porté
à trop faire, à entreprendre beaucoup sans égard pour
les personnes qui lentourent. Étant dun tempérament
vif, dans certaines circonstances, ses commandements pourront être brusques,
et ses remarques quelque peu blessantes. Tout de même, on le considère
comme un bon sujet, et on le recommande pour son premier serment quil
prononce le 25 janvier 1958.
Par après, il commence sa formation au Centre de perfectionnement
des Frères à Lennoxville, qui porte à ce moment le nom
de scolasticat des Frères. Il va passer plus de 2 ans à suivre
cette formation à la fois pratique, théorique et religieuse.
Cest là quil prononce son deuxième et son troisième
serment missionnaire.
Un de ses formateurs lévalue ainsi : Il est très
appliqué aux travaux quon lui confie. Il préfère
les travaux durs. Il est très débrouillard en mécanique,
mais il devra faire attention à ne pas trop user de sa force et à
ne pas aller trop vite, afin déviter de tout casser. Il a de
la volonté et de la persévérance, et vu quil est
foncièrement pieux, il va certainement se corriger de ses déficiences.
Sil est orienté et encadré, on obtiendra beaucoup de lui.
Au cours de lannée 1960, il passe quelques mois
à la procure de Montréal pour suivre des cours au Centre dapprentissage
des métiers de la construction. Et au mois de décembre de la
même année, il arrive en Ouganda. Il est nommé dans le
diocèse de Rubaga. Le 25 janvier 1961, il prononce son serment missionnaire
de 3 ans. Puis il suit le cours de langue à Bukalagi. En juillet 1961,
il est économe au petit séminaire de Kisubi pendant 4 ans.
Au début de 1965, il est nommé économe
au grand séminaire de Katigondo. Il se dévouera à cet
endroit pendant plus de 7 ans. Cest là quil prononce son
Serment perpétuel le 22 janvier 1964. Il sest donné beaucoup
dans cette fonction déconome. Cela a entraîné de
la fatigue et des troubles de santé. Sa nervosité et ses difficultés
avec les autres ont accéléré ses problèmes. Les
médecins diagnostiquent des ulcères destomac, qui nécessitent
une opération. En avril 1973, il part se faire opérer au Canada.
Après des soins et du repos, à sa demande, le
Frère Ernest se retrouve à la disposition de la Province du
Canada pour lentretien et la maintenance dans nos maisons. Il va successivement
à Lennoxville, à la maison provinciale, au scolasticat, à
la procure dOttawa. Il va surtout travailler à Lennoxville pendant
près de 9 ans. En 1985, une grande enquête est menée sur
la vocation des Frères dans notre Société. Il est appelé
à y participer, et simplique grandement, avec son franc-parler
habituel et son esprit contestataire.
Au début de 1987, il quitte la maison de Lennoxville.
Il demande alors de prendre une année sabbatique au Foyer de Charité
de Montréal. Il est en période de réflexion. On lui propose
une session à Jérusalem, un retour en Afrique. Il ne sy
oppose pas, mais demande dattendre. Il va passer 3 ans au Foyer de Charité.
Ce sera une expérience heureuse, car il fut très apprécié
et a rendu de grands services.
Comme sa santé sest améliorée, en
1990, il accepte une nomination en Ouganda. Son poste dattache sera
Kasese. Il y arrive en mars 1991, et se met vite au travail. Il va y passer
6 ans. Après la session de transition à Rome en 1997, il retourne
en Ouganda pour travailler 2 ans à Nakapiripirit.
Au début de 1999, il est fatigué et très
malade. Il prend alors la décision de rentrer définitivement
au Canada. Il va dabord en Belgique pour des examens à lInstitut
de médecine tropicale dAnvers. Au Canada, il se rend à
la procure de Moncton pour continuer les traitements et se reposer. Au mois
de mai de la même année, il doit être hospitalisé.
Des radiographies révèlent que les deux poumons sont très
affectés. Encore des traitements et du repos prolongé. Il se
remet petit à petit et peut reprendre progressivement des activités.
En 2002, il demande à vivre hors communauté avec
son frère prêtre qui a pris sa retraite, malade. Ils habitent
dans la maison paternelle. Durant cette période, commencent des difficultés
avec sa famille, à cause du comportement dominateur dErnest.
Après quelques années, son frère prêtre,
devenant de plus en plus handicapé, est placé dans un foyer
qui répond mieux à ses besoins. Ernest na donc plus à
sen occuper. Mais il continue de le faire à lencontre des
autres membres de la famille. Plusieurs fois, le Père provincial essaie
de le ramener dans une de nos communautés. Mais il remet toujours cela
à plus tard. Il réside seul dans lancienne maison familiale
de Caraquet durant plusieurs années. Il simplique dans son milieu
pour des causes de justice et daide à ceux qui sont dans le besoin.
En 2011, des signes de réconciliation se manifestent
dans la famille. Ernest est plus tolérant. Malheureusement, le 15 novembre
2011, il décède accidentellement, happé par un camion
alors quil traversait la rue. La messe des funérailles a été
célébrée le 24 novembre en léglise St-Pierre-aux-Liens
de Caraquet. Après la célébration, la dépouille
a été inhumée dans le lot familial du cimetière
paroissial.
Trois confrères Pères Blancs se sont rendus à
Caraquet, à une distance denviron 700 kms, pour participer aux
funérailles. Toute la famille et les amis ont apprécié
cette présence. Une foule nombreuse et une douzaine de concélébrants
y participaient, dont lévêque de Bathurst, Mgr Vienneau.
Le Frère André Savard et le Père Jean-Guy Labrecque ont
donné des témoignages. Le Père Jacques Bédard
a présidé la messe et le curé de la paroisse, labbé
David Ferguson, a prononcé lhomélie.
Un confrère qui la connu en Afrique décrit
ainsi la personnalité dErnest : En Ouganda, on le connaissait
sous son nom de famille : Frère Albert. On le voyait comme un homme
physiquement fort et toujours prêt à rendre service. Très
organisé dans son travail, il nacceptait pas facilement la contribution
des autres. Il ne manifestait aucune crainte devant les défis du travail,
ou durant les périodes de tension que nous avons connues dans ce pays.
On le voyait comme un homme généreux, compétant constructeur,
et toujours disponible.
Lauréat Belley
Père Youville
Labonté
1925 -
- 2011
Youville
est né le 4 août 1925 à Lewiston, Maine, USA, dans une
famille de quatre garçons et une fille. Son prénom vient de
Sur Marguerite dYouville, fondatrice des Surs de la Charité
(Surs Grises), qui fut canonisée par le Pape Jean-Paul II en
décembre 1990. Dès lâge de huit ou neuf ans, il
exprime le désir de devenir prêtre missionnaire.
Il commence son éducation à Lewiston. Il étudie ensuite
pendant quatre ans dans un collège, puis, deux ans dans un lycée
à Biddeford, Maine. Il apprend lexistence des Missionnaires dAfrique
en lisant une revue. Il entreprend alors un cours de philosophie de deux ans
dans une maison de la Société située à Alexandria
Bay, New York, près du fleuve St-Laurent (Thousand Islands). Il suit
le noviciat à St-Martin, Laval, Québec, et les études
de théologie à Eastview, Ontario.
Il fait son Serment missionnaire le 23 juin 1951 et il est ordonné
prêtre à Eastview le 26 janvier 1952. Il célèbre
sa première messe en février de la même année dans
lÉglise St-Louis de sa paroisse dorigine à Auburn,
Maine.
Exceptés son congé aux États-Unis et une retraite à
Rome, il passe les dix-neuf années suivantes dans les diocèses
de Kasama et Ndola, en Rhodésie du Nord (Zambie). Il commence par une
activité de six ans à Mulobola. Il continue ensuite comme supérieur
de Kapatu et de Chalabesa. Il sert finalement à Mufulira, doù
il retourne aux États-Unis.
De retour dans son pays, Youville ne perd pas de temps et sétablit
dans le Maine, lÉtat où il est né. Il vit hors
communauté, tout en trouvant des occasions de maintenir le contact.
Il se dévoue auprès de sa mère, âgée de
plus de cent ans, lui procurant une attention et des soins personnels.
Il offre ses services au diocèse de Portland Maine en 1971 ; cest
ainsi quil aide les curés de Westbrook et dAuburn. En plus
de son activité paroissiale, il aide aussi dans des cliniques. Les
gens qui le connaissent le décrivent comme un prêtre patient
et aimable. Alors quil continue dans la même paroisse, il sinstalle
à létage supérieur dune école conventuelle
désaffectée en 1985.
Commence alors une nouvelle étape de sa vie : il devient généalogiste.
Personne ne semble connaître ce qui la inspiré dans ce
choix, mais les résultats montrent quil est devenu vraiment captivé
par ce nouvel intérêt.
Ses publications ne sont pas de celles que nous recherchons dans notre Société.
La plupart dentre nous ne sommes pas portés à étudier
des histoires de familles car cela est hors de notre champs de compétence.
Il vaut donc la peine den établir la liste complète :
Arbres généalogiques familiaux : il écrit 82 livres
intitulés De la France au Canada et USA. Chaque livre contient
larbre généalogique denviron 200 familles françaises.
La librairie du Congrès a acheté une copie de chacun. Ils contiennent
dix mille noms de différentes familles. Il écrit aussi 17 registres
de mariages de 29 paroisses du Maine, un livre sur la famille Clément-Labonté,
incluant six mille naissances, deux mille cinq cents mariages et cinq cents
actes notariés, un livre sur la famille Forgues, incluant 162 familles
depuis 1663, un livre de nécrologies, une uvre de deux volumes
de 650 pages chacun.
Ses livres se trouvent à la librairie du Congrès ainsi que
dans des sociétés généalogiques de Madison, Wisconsin,
Fort Wayne, Indiana, Fresno, California, Manchester, New Hampshire, à
la librairie publique de New York, ainsi quà la Société
de lHistoire Familiale dUtah. Youville est consulté en
maintes occasions dans des affaires dordre généalogique
et il est reconnu pour ses recherches. Malgré son succès dans
ce champ dactivité, il continue de vivre simplement, conservant
détroits et fréquents contacts avec ses confrères.
Il travaille en paroisse, prend soin de sa mère et, en même
temps, il simmerge dans des recherches généalogiques pendant
plus de trente ans. Au début, il obtient ses informations directement
des pierres tombales des cimetières locaux. Plus tard, il consulte
les registres de baptêmes et mariages des paroisses. Il reçoit
aussi beaucoup de renseignements des notices nécrologiques trouvées
dans les journaux.
Youville décide de se retirer en 2007 et quitte le Maine. Il continue
ses recherches généalogiques mais quand il constate, en 2009,
de légères erreurs dans ses notes, il décide dinterrompre
son travail. Il craint de publier des erreurs.
Il passe sa retraite dans la maison Lavigerie de St. Petersburg, Floride.
Son retour dans une communauté nest pas aussi difficile que lon
aurait pu penser. Après tellement dannées passées
à vivre et travailler seul, il sajuste facilement à la
vie communautaire. Il confie à quelquun que sa seule vraie gêne
vient du fait quil souffre dun problème daudition.
Il nentend pas la plupart de ce qui est dit en communauté. Ce
problème héréditaire de surdité sest développé
au long des années et a atteint maintenant un niveau majeur.
De plus, les membres de la communauté saperçoivent que
son équilibre est précaire. Une visite chez un spécialiste
révèle que son oreille interne est complètement dysfonctionnelle
et le laisse sujet à des chutes inopinées. Il redoute toujours
de devenir dépendant dune chaise roulante, dun déambulateur
ou dune canne. En juillet 2010, il tombe contre une table de sa chambre
et se fracture une hanche. Étant donné son âge (85), le
chirurgien hésite à lopérer. À partir de
ce moment et jusquà son décès, 17 mois plus tard,
son état connaît une dégradation régulière.
Lopération est un succès, mais la convalescence est très
lente à cause de son âge. Il passe ces mois dans une clinique,
ayant besoin de soins personnels permanents. On lui donne une chambre privée,
près de la chapelle. La messe est célébrée quotidiennement
et il peut concélébrer.
Les confrères le visitent presque chaque jour. Il les accueille bien,
jusquà demander quils prolongent leur visite. Bien quil
soit obligé dutiliser un déambulateur et même une
chaise roulante, il insiste toujours pour se déplacer par lui-même.
Il en résulte de nombreuses chutes.
Malgré ses handicaps physiques, comme le manque daudition et
déquilibre, il noue dattachantes relations avec le personnel
de la clinique. Néanmoins, il préférerait retourner en
communauté où il pourrait être compris plus facilement.
Il fait de son mieux dans ces circonstances difficiles. Il décède
paisiblement le matin du 8 novembre 2011. Après la messe de funéraille,
le 11 novembre, il a été enterré au cimetière
de St. Petersburg, Floride.
Il était devenu un homme dédié au travail et à
la prière. Ce quil faisait, il le réalisait totalement.
Sa prière régulière le fortifiait dans la frustration
de ne pas pouvoir communiquer. Il souffrait en silence, et sa prière
la toujours aidé dans ses difficultés.
Joseph E. Hebert
Frère Josef Vorderbrüggen
1929 -
- 2011
Le
Frère Josef Vorderbrüggen est né le 18 août 1929
à Varensell près de Gütersloh, diocèse de Paderborn.
Ses parents sont connus pour être de fervents chrétiens. Il
jouit dune heureuse jeunesse avec ses quatre frères et deux
surs. De 1946 à 1949, il apprend le métier de sellier
et tapissier et obtient son certificat dapprentissage. En avril 1951,
il entre au postulat de Langenfeld et il reçoit le nom dIgnatius.
À la fin du noviciat à Marienthal en 1953, il prononce son
premier serment. Après deux ans au centre de formation des Frères
à Marienthal, il devient cuisinier. Le Frère Ehret, économe,
qui lui enseigne aussi le français, est très satisfait de
ses compétences. Même le Supérieur général
de lépoque, le Père Volker, le félicite en janvier
1957, écrivant : Dans le service de Dieu et la formation des
plus jeunes confrères, tu as réalisé beaucoup, spécialement
dans le travail stressant de la cuisine. Que le Seigneur bénisse
ton engagement, ici à Marienthal et, plus tard, en Afrique.
En 1958, Josef reçoit avec joie sa nomination au diocèse
de Baudouinville, au Congo-Belge. Avant de partir pour lAfrique, il
se spécialise en cordonnerie et améliore son français.
Il embarque finalement, en 1959, de Bruxelles. Il prononce son serment définitif
à Baudouinville, Moba, le 26 septembre 1959. Il dirige lécole
de commerce et commence le tannage des peaux de bovidés dans le but
de fabriquer des souliers, ceintures, ballons de football et cartables.
Cependant, les produits chimiques de tannage lui causent des rhumatismes
; il est obligé de subir la transplantation des deux hanches. Il
doit abandonner ce travail et, en 1993, devient léconome de
la maison régionale à Bukavu. Josef aide beaucoup de réfugiés
venus du Rwanda ; ils demandent encore de ses nouvelles. Dans une lettre
en 1999, il décrit les difficultés endurées pendant
les violences dans lest du Congo. Il conclut en disant : Pour
le reste, je vais bien, je suis heureux dêtre ici et de pouvoir
aider.
À cause de ce problème de hanches, Josef doit être
nommé en Province dAllemagne à la fin de la même
année, dabord à Hörstel, puis, en 2001, à
Trèves. Il a besoin de beaucoup de médicaments, mais cela
ne lempêche pas de relever ses manches et de rendre de multiples
services. À Trèves, il reçoit un grand nombre de visiteurs.
Il aime jardiner, sans oublier latelier où il est heureux de
faire des réparations. Malgré sa difficulté à
marcher (il utilise toujours des béquilles), il gagne la bataille
des mauvaises herbes du jardin et taille les arbres. Il travaille souvent
tard dans la nuit pour faire des confitures ou des jus de fruits. Il possède
trois rollers qui lui permettent daller nimporte
où dans la grande maison et le jardin. Il utilise une chaise roulante
électrique pour ses déplacements en ville. Son ange gardien
laccompagne certainement quand il roule à toute allure dans
les rues étroites de Trèves.
Le Frère Josef utilise tous ses talents dans un esprit missionnaire.
Son zèle est fondé sur sa conviction quil a été
appelé pour servir. Tout au long de sa vie, il a souffert dune
pauvre santé, en particulier de rhumatismes et de problèmes
avec sa colonne vertébrale et les hanches. Il subit de nombreuses
opérations chirurgicales, des traitements médicaux prolongés
et devient de plus en plus invalide. Il accepte difficilement de réduire
ses activités.
Cependant, sa faible santé et sa surdité progressive forcent
Josef à ne plus recevoir de visiteurs dans notre maison de Trèves.
Le cur et les reins lui causent de plus en plus de troubles et les
confrères lassistent comme ils le peuvent. Il passe plusieurs
séjours à lhôpital. Dans la nuit du 23 novembre
2011, sa condition empire. Ses dernières paroles en présence
de ses confrères sont : Je veux aller à la maison.
Peu après, il est arrivé dans la demeure éternelle.
Josef Averesch et Otto Walter
Père Lucien
Loret
1926 -
- 2011
Lucien est né à Termonde (Flandre orientale) le 21 février 1926. Il a passé sa jeunesse dans une famille simple : son père travaillait aux PTT (Poste-Téléphone-Télégraphe) avant de sétablir à son compte comme horloger. Lucien a fait ses études secondaires (les humanités classiques) au collège de la Sainte Vierge dans sa ville natale. En septembre 1947, il entra chez les Pères Blancs à Boechout. Il fit son noviciat à Varsenare et sa théologie à Heverlee, où il prononça son Serment missionnaire le 11 juillet 1953, et fut ordonné prêtre le 18 avril 1954.
Sa première nomination nétait pas une destination en
Afrique, mais léconomat au noviciat de Varsenare. Une nomination
significative, comme il apparaîtra plus tard. Plusieurs parmi nous
ont profité de son énergie et de son dévouement. Mais,
sous sa conduite, on a aussi beaucoup transpiré dans le jardin potager
où, tôt le matin, les poireaux et dautres légumes
étaient préparés pour la vente à la criée
à Bruges. Lucien fut aussi co-fondateur de la Chiro (mouvement de
jeunes) à la paroisse de Varsenare.
Premier départ pour lAfrique le 20 décembre 1958, direction Congo belge (à cette époque). Lucien devient vicaire à Kabalo dans le Vicariat apostolique de Baudouinville (actuellement Kirungu). Là aussi, on découvrira rapidement ses talents pour léconomat. En septembre 1960, Lucien est nommé économe au grand séminaire de Baudouinville. Deux ans plus tard, à la fermeture du grand séminaire, en septembre 1962, il devient économe et professeur au petit séminaire, toujours à Baudouinville. En même temps, il est cérémoniaire de lévêque.
Après son congé en 1965, Lucien retourne à Kabalo,
comme vicaire et économe. Il donne également des cours au
cycle dorientation. En septembre 1969, il est nommé supérieur
à Mpala, une paroisse plutôt difficile, avec peu de pratique
chrétienne et sans grand engagement des laïcs.
Début 1971, Lucien doit aller se reposer à Katana (près
de Bukavu). Il souffre dune sérieuse dépression nerveuse.
Fin janvier, il revient en Belgique. Grâce à un ami de jeunesse,
le docteur De Wilde, neuropsychiatre, qui avait été pendant
quelques mois élève à Boechout, une année après
Lucien, il parvient à se rétablir parfaitement, mais le médecin
déconseille tout retour en Afrique.
Fin juin 1972, Lucien se charge de léconomat à Varsenare.
Le 30 janvier 1978, il est nommé dans notre maison daccueil
de la rue de Linthout à Bruxelles. Il y restera 30 ans, jusquau
début du mois de novembre 2008. Pendant 17 années, il cumulera
les fonctions de supérieur et déconome. Entre-temps,
il accomplit également deux mandats comme membre du conseil provincial.
À partir de mai 1995, il se contente de léconomat.
Lucien a été au cours de toute sa vie un économe fort apprécié. Homme de relations, très délicat et attentif aux besoins de ses confrères et des visiteurs, très bien vu également par le personnel: il les aimait et ils le lui rendaient bien. Il les respectait et il appréciait leurs initiatives. Toujours de bonne humeur, toujours souriant, causeur agréable, il avait lart de raconter des histoires. Il attachait une importance particulière à la liturgie.
Le chur de la chapelle était toujours orné de belles
fleurs. Il avait enregistré des centaines de chants pour les services
liturgiques du cycle triennal de la liturgie. Il veillait jalousement à
la qualité de la cuisine et savait organiser des fêtes magnifiques
pour ses confrères. Nous lui devons cette bonne tradition que toutes
nos communautés de Bruxelles sont toujours les bienvenues à
la rue de Linthout pour le repas de midi, chaque week-end, ainsi que pour
les grandes fêtes de lannée liturgique, comme le Jeudi
Saint, la fête du sacerdoce, et le 8 décembre, fête de
Marie et de notre Société. Jamais il na renvoyé
un mendiant les mains vides. Ceux qui ne connaissaient pas son nom demandaient
le père à la petite barbiche. Il entretenait aussi
de bonnes relations avec les voisins. Cétait un homme admirable
et un excellent confrère. Toute sa vie, Lucien a été
au service des autres. Cétait un grand bonhomme.
Le 1er novembre 2008, Lucien, sérieusement malade, déménage
à Varsenare et sinstalle dans la maison de repos et de soins
Avondrust. Grâce aux bons soins, il se rétablit
très bien.
Fin octobre 2011, il ne se sentait pas bien. On commença une série
dexamens. Le dimanche 13 novembre, il tomba dans un état comateux
et fut transporté à lhôpital Saint Jean à
Bruges. Il y est décédé dans laprès-midi
du 14 novembre.
La liturgie dadieu concélébrée eut lieu le samedi
19 novembre 2011, à Varsenare, suivie de linhumation dans notre
cimetière, dont les débuts remontent au temps où Lucien
y était économe.
Jef Vleugels
Père Simon
Roy
1924 - -
2011
Le Père
Simon Roy est né le 22 mars 1924 à St-Odilon, dans larchidiocèse
de Québec. Il a 3 frères et 2 surs. Il fait ses études
primaires au couvent de St-Odilon. À la fin du primaire, il doit
interrompre ses études. Plus tard, il commence ses humanités
ainsi que ses 2 années de philosophie au séminaire du Sacré-Cur
à St-Victor-de-Beauce. Déjà pendant ses études
secondaires, il sintéresse aux Pères Blancs et leur
demande des renseignements et des livres sur la mission. À la fin
de sa philosophie, il est fixé et dit à sa famille quil
veut entrer chez les Missionnaires dAfrique, et non chez les prêtres
diocésains comme pensait sa famille. Son père lui répond
: Je suis un peu déçu de te voir partir loin car je
comptais sur toi. Cependant, continue daller où le bon Dieu
voudra tavoir, je paierai tes études jusquau dernier
cent, et le bon Dieu prendra soin de nous autres.
Son directeur spirituel du séminaire le présente
ainsi aux Pères Blancs : Simon est un type dune piété
vraiment solide, intelligent, et surtout un apôtre parmi les élèves.
Cest un vrai type de chef, et il possède la qualité
de se faire accepter partout. Il ne veut que la gloire de Dieu. Il a déjà
un de ses frères qui est Père Rédemptoriste depuis
une dizaine dannée, et lune de ses surs est chez
les Surs missionnaires de lImmaculée Conception. Il est
président des élèves ici au séminaire.
En août 1952, Simon commence son noviciat chez les Pères
Blancs à St-Martin. Lannée suivante, il est au scolasticat
dEastview, près dOttawa, pour ses 4 années de
théologie. Cest là quil prononce son Serment missionnaire
le 16 juin 1956, et quil est ordonné prêtre le 1er février
1957, dans la chapelle du scolasticat, par Mgr Lemieux, archevêque
dOttawa. Ces 4 années se passent bien pour lui. Il est apprécié
des autres scolastiques et des professeurs. Il a une bonne intelligence
et un bon jugement. Il est plus pratique que spéculatif. Il est extrêmement
nerveux et bouge tout le temps. Avec sa grande sensibilité, il est
porté vers les pauvres et vit un idéal de pauvreté
hors du commun. On lui reproche sa tenue extérieure qui laisse à
désirer. On estime quil fera un bon missionnaire sil
sait se maîtriser. Il demande à être nommé en
Rhodésie du Nord, actuellement la Zambie, où sa sur
religieuse ira travailler.
Après ses études à Eastview, il va en
vacances dans sa famille. Puis, cest un stage de 4 mois en Grande-Bretagne.
En décembre 1957, il arrive en Zambie où il est nommé
dans le diocèse actuel de Chipata. Toute sa vie missionnaire en Afrique
va se passer dans le territoire de Chipata. Il va dabord à
Chikungu pour apprendre la langue quil assimile bien après
3 mois. Ensuite, il va quelques mois comme vicaire à Naviruli. En
septembre 1959, il est vicaire à Chassa pendant 5 années après
lesquelles il part en congé pour la première fois.
Ces premières années de mission, selon son Régional,
se déroulent assez bien. Il est un homme de grand zèle et
dun grand amour pour les Africains. Il est souvent incapable de contrôler
sa nervosité. Il souffre du genre de vie de certains de ses confrères,
car lui vit très pauvrement. Il est le plus souvent en succursale
où il se trouve heureux avec les gens. Il ne sort quen bicyclette
pour aller en tournée, et se nourrit de peu. Il ne prend jamais de
vacances. Ce genre de vie fatigue les confrères et lépuise
rapidement. Il a besoin de repos, et on loblige à partir en
congé.
Après quelques mois en famille, il fait sa grande retraite
à Rome. Il a grandement apprécié cette retraite, et
estime que cest un nouveau départ pour lui. Il arrive dans
son diocèse au début de 1965. Il est dabord vicaire
à Nyimba et Minga. Puis, en 1966, pendant 12 ans, il est curé
successivement à Chassa, Kanyanga, Chikingu. De 1978 à 1982,
il est vicaire puis curé à Kokwe.
En tous ces endroits, il continue de faire la pastorale à
sa façon. Il est près des gens, les visite souvent. Il reçoit
beaucoup daide de sa paroisse de St-Odilon pour développer
et construire. Il simplique beaucoup dans le mouvement de la Légion
de Marie. Mais en communauté, ça ne va pas toujours bien avec
ses confrères. Il ny a pas de coupable, mais il souffre de
ses confrères et ceux-ci supportent difficilement sa façon
dêtre et de faire. Sa nervosité narrange pas les
choses. Cest un problème de fonctionnement entre les personnes
que le Père régional essaie de résoudre.
En 1982, il est en congé. Après un bon repos,
il accepte daller à Nyimba pour être vicaire pendant
plus de 2 ans, puis curé pendant 12 ans. Ces nombreuses années
dans cette paroisse se sont bien passées. Il est arrivé à
mieux fonctionner avec ses confrères en communauté, chacun
respectant la façon de faire de lautre. Comme supérieur,
il a fait beaucoup de bien, en développant et en évangélisant
ce coin encore peu touché par lÉglise.
En 1999, il demande à rentrer définitivement
au Canada. Ses forces ont diminué, sa santé est de plus en
plus fragile, et il pense que cest le temps de laisser la place aux
autres.
Voici le témoignage quil donne sur sa vie missionnaire
en Afrique : Mes déplacements dun poste à lautre
mont donné la chance dapprendre trois dialectes. Lorsque
jarrivais dans une nouvelle mission, jétais impressionné
par laccueil chaleureux des gens, leur hospitalité, leur facilité
de communication et leur confiance. Pour moi, la vie missionnaire pourrait
se résumer dans cette phrase : Aimer les Africains dun amour
tellement vrai et sincère quà travers cet amour ils
puissent découvrir Dieu, la source même de lamour
Si on me donnait le choix de recommencer ma vie, je referais la même
chose avec joie.
Simon arrive au Canada en mai 1999. Il a déjà
tout prévu pour son avenir. Il a demandé de vivre hors communauté
à St-Odilon, sa paroisse natale, qui la toujours aidé
et soutenu dans son apostolat en Afrique. Il demeure dans un foyer pour
personnes âgées, à côté de léglise.
Il aide le prêtre responsable de la paroisse pour des messes au foyer
et à la paroisse, et pour laccompagnement des malades.
En 2006, il a des problèmes sérieux de santé.
Il fait de moins en moins de ministère. Lannée suivante,
il accepte linvitation quon lui a faite de rejoindre la communauté
des Missionnaires dAfrique à Québec. En septembre 2010,
il insiste pour retourner dans son milieu de St-Odilon. Par la suite, les
problèmes saggravent et on doit le placer dans un centre approprié.
Il est décédé le 19 septembre 2011 au Centre dhébergement
et de soins de longue durée de St-Georges de Beauce. Les funérailles
ont été célébrées le 23 septembre dans
léglise de St-Odilon. Labbé Poirier a présidé
la messe et fait lhomélie. Les cendres ont été
déposées au cimetière paroissial, dans le lot de sa
famille.
Lévêque du diocèse de Chipata, Mgr
George Cosmas Lungu, a présenté ses condoléances au
Père provincial du Canada. Il a rappelé que les gens se souviennent
encore de ce grand missionnaire qui les a tant aimés, et qui a fait
de grands sacrifices pour les servir. Il prie pour que le bon Dieu lui accorde
le repos et la paix du bon serviteur.
Lauréat Belley
Père Roland Tremblay
1917 -
- 2011
Le Père Roland
Tremblay nous parle ainsi de lui et de sa famille : Je suis né
le 7 mars 1917 à Sherbrooke, dans la province de Québec. Je
suis le dernier dune famille de 6 enfants, 3 garçons et 3 filles.
Un garçon et une fille sont morts très jeunes. En tant que
dernier de la famille, jai été gâté à
bien des points de vue. Mes parents étaient âgés lors
de leur mariage. Jai été impressionné par leur
piété, et aussi par le fait que leur amour grandissait avec
les années. Nous disions le chapelet régulièrement
en famille. Mon frère Henri est devenu prêtre diocésain.
Je le considère comme un homme bon, dune très grande
charité.
Avant ses études secondaires, pour son instruction primaire, il
étudie chez les Frères des Écoles Chrétiennes
et chez les Surs de Jésus-Marie. Il va ensuite au séminaire
St-Charles de Sherbrooke pour les humanités et les 2 années
de philosophie. Il dit devoir sa vocation missionnaire au Père Bissonnette
qui, avec sa voix retentissante, donnait des conférences dans les
collèges en parlant de lAfrique et des besoins des missions.
Il garde aussi un bon souvenir des visites du futur Mgr Lanctôt, M.Afr.
En septembre 1935, Roland commence le postulat chez les Pères Blancs
à Éverell, près de Québec. Cest là
aussi quil fait sa première année de théologie.
Lannée suivante, il est au noviciat de Maison-Carrée
en Algérie. Cest un gros changement pour lui, car il est dans
un autre pays et dans une communauté internationale. Selon ses formateurs,
cela se passe bien. Il est considéré comme un bon novice,
assez bien doué, avec un bon caractère, sadaptant facilement
aux divers tempéraments. Il a bien travaillé à sa sanctification.
Pour
sa deuxième année de théologie, il va à notre
scolasticat de Thibar, en Tunisie. Et comme on ouvre un nouveau scolasticat
au Canada, à Eastview, près dOttawa, cest là
quil va faire sa troisième et sa quatrième année
de théologie de 1938 à 1940. On découvre quil
a une intelligence au-dessus de la moyenne. Comme il aime beaucoup les études,
on pense quil pourrait réussir dans des études supérieures
pour devenir professeur. Il est très surnaturel, et son caractère
sérieux saffirme de plus en plus et promet pour lavenir.
Il prononce son Serment missionnaire le 9 juin 1939. Il est ordonné
prêtre le 23 juin 1940 dans la chapelle des Surs Grises de la
Croix à Ottawa par Mgr Alexandre Vachon, archevêque dOttawa.
Il navait que 23 ans, ce qui nécessita une petite dispense
de Rome.
Comme on pressent quil a les qualités dun juriste, on
lui demande de faire des études en droit canonique en vue dun
doctorat. Il va le faire à lUniversité Laval de Québec,
de 1940 à 1943, sans doute à cause des difficultés
de voyager vers lEurope pendant la guerre. En 1944, alors quil
est professeur à Eastview, il obtient son doctorat pour sa thèse
: Le pouvoir de dispenser des empêchements de mariage en pays
de mission.
De 1943 à 1947, le Père Tremblay est professeur au scolasticat
dEastview. En 1947, il obtient enfin sa nomination pour le Ghana actuel.
Il fait un stage de quelques mois en Angleterre, et, en janvier 1948, après
un long voyage en bateau et en camion, il arrive à Bolgatanga dans
le Vicariat apostolique de Navrongo, qui deviendra, en 1950, le diocèse
de Tamale. Il va demeurer 2 ans dans cette paroisse pour apprendre la langue
et sengager dans le ministère quil a bien aimé.
Il sest bien dévoué aussi pour les écoles du
poste.
Au début de 1950, il est nommé au grand séminaire
de Wiagha, qui est transféré à Tamale à la fin
de 1953. Il commence alors sa longue carrière de professeur dans
ce grand séminaire. En plus de son enseignement, il est parfois économe,
soccupe du jardin, etc., et, surtout, il est Recteur pendant 7 ans.
Pendant tout ce temps, il a toujours été responsable dune
succursale quil desservait tous les dimanches. En 1959, il publie
un petit livre : The Privilege of the Faith, qui a été
bien accueilli dans nos scolasticats. Les évêques et les prêtres
de paroisse le consulteront souvent pour les cas de droit canonique.
À la fin de son séjour au Ghana, il pouvait écrire
: Malgré tout, le bon Dieu a été bon pour moi.
Jai été rarement malade et jai toujours été
très heureux dans ma vie de Père Blanc. Mes confrères
ont toujours été dune grande charité à
mon égard malgré mes nombreux défauts. Ce qui ma
impressionné durant mon séjour ici, cest lhospitalité
et lamabilité des Ghanéens à légard
des Pères Blancs et à mon égard. De plus, jai
admiré le respect et la charité que les Ghanéens manifestent
envers les anciens.
Durant ses dernières années en Afrique, il a connu des petits
problèmes de santé, surtout avec ses yeux. Il devait revenir
en congé plus souvent, et diminuait son travail. Il a voulu tenir
jusquen 1990 pour pouvoir célébrer son 50e anniversaire
de sacerdoce, et ses 40 ans de présence au grand séminaire
de Tamale. Cest à cet endroit qua eu lieu une grande
fête avec des anciens du séminaire, des évêques
et des prêtres.
Après cette célébration, il arrive au Canada le 14
juillet 1990. Il dit que cest un retour définitif au pays.
Mais après quelques mois, il veut retourner au Ghana pour encore
un an, alors quau grand séminaire, on ne lattend plus.
Après plusieurs correspondances pour sexpliquer, il décide
enfin de demeurer au Canada. Il demande au Provincial de vivre quelque temps
hors communauté, en habitant avec sa sur âgée
et son frère prêtre pour les aider. Cela va durer plusieurs
années. Il reste rattaché à la communauté de
Lennoxville quil visite souvent.
En octobre 1997, les circonstances lamènent à prendre
résidence à notre maison de Lennoxville. Il simplique
dans la vie de la communauté et il rend service selon ses moyens.
En 2007 il tombe et se fracture le bassin. Il est hospitalisé pour
une opération. Sa réhabilitation sannonce longue et
difficile. Par la suite, il nhabitera plus en communauté. En
septembre 2007, il est placé au Foyer le Gîte du Bel
Âge, mieux adapté à son degré dautonomie.
Avec le temps, sa condition ne saméliore pas. Il fait souvent
des séjours à lhôpital : il souffre de troubles
respiratoires et a de leau dans les poumons. En avril 2011, il est
placé dans un Centre de soins de longue durée, le CHLSD St-Vincent-de-Paul
de Sherbrooke. Il y est décédé le 26 décembre
2011.
Les funérailles ont été célébrées le 29 décembre à la chapelle des Missionnaires dAfrique de Lennoxville, suivies de linhumation au cimetière St-Antoine du même endroit, dans la partie réservée aux Pères Blancs.
Le Père Richard Baawobr, notre Supérieur général,
présidait la messe des funérailles, lui qui avait été
accompagné par Roland alors quil était étudiant
au grand séminaire de Tamale en vue de devenir Père Blanc.
Le Père Richard Dandenault a prononcé lhomélie
des funérailles. En voici quelques extraits : Si on aborde
le côté relationnel de Roland, on aura vite remarqué
que son état dhumeur traduisait rapidement sa personnalité
: la rectitude, la rectitude de cur et la rectitude de conscience,
était comme inscrite sur son visage
Il reflétait, comme
dans toutes occasions de rencontre, derrière son sourire, la simplicité,
la facilité daccès, laccueil non conditionné
Cher Roland, entre dans la joie de ton Maître au grand banquet damour
de léternité qui tattend dans la Maison du Père.
Lauréat Belley
PROFILES
Father Jean-Marie
Beaulieu
1923 -
- 2012
Father Jean-Marie
Beaulieu was born on the 12th May 1923 at Loretteville, Canada. He received
a good family and Christian education with his four brothers and two sisters.
He did his primary schooling at Loretteville. For his secondary school studies,
he attended Quebec Seminary. He also did his two years of philosophy there
while following courses at the faculty of philosophy at the University of
Laval, Quebec, which enabled to qualify as a bachelor in philosophy.
In March 1945, he wrote to the Provincial of the White Fathers.
I am a pupil finishing at Quebec Seminary. I was intending to go to
the major seminary, but I sense a missionary calling. With the agreement
of my Spiritual Director, after due prayer and reflection, I wish to apply
to enter the White Fathers.
In August 1945, he became a postulant at the Missionaries of Africa at Éverell,
near Quebec. The following year, he did his novitiate at St-Martin, near
Montreal. There, he took his Missionary Oath on the 27th June 1950 and was
ordained a priest on the 28th January 1951.
These years in formation enabled his discovery as an exceptionally
gifted prospect. He gave good results in any kind of work, intellectual
as well as practical. However, it was noted that he seemed too reserved,
slightly artificial. This probably came from his shyness that led him to
lack straightforwardness. When he was in charge of works, he had a tendency
to be severe towards others who did not follow him. It was thought he would
make a good educator.
After his scholasticate, Jean-Marie was appointed to Franklin,
in the USA, to teach philosophy to White Father aspirants of the American
Province. After two years, in 1953, he was appointed to Rome to study theology.
In 1956, he obtained his doctorate. This Roman period was a little more
difficult. He had to work hard to succeed. He experienced some minor health
problems.
In 1957, he left for Ghana, where he was appointed to the
Diocese of Tamale. He firstly did a year in Walewale parish to familiarise
himself with the language and parish work. He was asked to leave this parish
to go to St. Martins Major Seminary, Tamale. There, he taught especially
philosophy and Latin for seven years, while taking regular home leaves.
At the end of this, he had malaria and stomach problems. His courses were
shortened. Difficulties arose with others. He consulted doctors at the hospital
who put him through many tests. He was diagnosed with hypertension and as
for other illnesses was simply affected by the climatic conditions of the
region. As a result, it was thought he would do better elsewhere.
Physically and psychologically affected, he was asked by his Superiors to
return to Canada to be treated and to change direction. In early 1966, he
arrived home and immediately checked in to Loretteville Hospital where he
underwent other tests and was prescribed medication.
After dialogue, it was decided that the best for him would
be to go to Zambia. In early 1967, Father Beaulieu arrived at Kasama. After
the language centre, he was a curate at Kasama, while teaching catechetics,
mathematics and French in a secondary school for girls. This lasted several
years.
In 1978, he did the Jerusalem Session and Retreat. Back in Zambia, he spent
a year at Kapatu parish. From 1980 till 1985, while chaplain to a secondary
school, he gave courses in theology and Bible at the novitiate of the Zambian
Sisters of the Child Jesus. During this same time, he was also a member
of the Zambian tribunal for marriage cases.
Throughout these years, his health proved no better than before.
He gradually reduced his commitments and had to take more frequent home
leaves. In these conditions, in June 1985, he decided to return to Canada
for good.
After some rest, he was asked to become the Bursar of our
house at the Rue St-Hubert. He was a translator at the 1986 Chapter. In
1991, he settled at the Provincial House in Montreal to deal with cases
of laicisation, in addition to other services, including ongoing formation.
He continued to live with his health problems and was often perturbed.
In 1995, he was appointed to our rest home at Lennoxville.
He was of service in the community and agreed to be chaplain to the Poor
Clares locally. In 2000, he took part in the over-70s Session in Rome. In
2004, he decided to retire completely.
In January 2012, he was hospitalised. He was diagnosed with
lung cancer and there were secondary symptoms. He refused any type of treatment
and asked to remain in our house. He was prescribed adapted medication to
ensure a degree of comfort. Other complications soon set in. In the night
of the 3rd March 2012, he was taken into the emergency ward of the hospital
where he passed away a few hours later.
A prayer vigil and special Mass took place, with the body
present, in our house at Lennoxville. Father Denis-Paul Hamelin was the
main celebrant at this Mass and gave the homily. Here are some extracts:
Some days before he knew he was affected terminally, I accompanied
Jean-Marie to hospital. When I was about to leave him, he asked me to bless
him. I felt a great peace and abandonment in him that could only be explained
by the rich interior life that dwelt in him. Today, we celebrate his entire
life; his great devotion to his students, especially the seminarians he
accompanied and for the priests and laypeople he helped to keep updated;
above all his spiritual help to Sisters, in Zambia as well as here.
The Funeral Mass, led by Father Jean-Paul Laflamme, with Fr.
Beaulieus ashes present, took place in the church at Loretteville
on the 17th March, followed by burial in the family plot of the cemetery
in the same town.
Lauréat Belley
Broher Ernest Albert
1934 -
- 2011
Brother
Ernest Albert was born on the 17th August 1934 in St-Pierre-aux-Liens parish,
Caraquet, in Bathurst Diocese, New Brunswick in the east of Canada.
He was one of a fishing family of 12 children, four girls and eight boys.
One of his brothers is a secular priest and one of his sisters is a nun.
He spent his childhood in a very religious atmosphere. He studied at Caraquet
School until 6th Form. He then went to work. From 1948 till 1954, he devoted
himself to fishing, farming, working on the railway, and as a lumberjack,
etc.
However, he did not feel very content in these jobs. He was
looking for some other meaning in life. He made contact with the White Fathers,
for Africa interested him. After some meetings with Missionaries of Africa,
he was accepted for the Postulancy on the 30th July 1955 at our house at
Pont-de-Québec. By the 30th January 1956, he was at the novitiate
at St-Martin de Laval. There, he took the name of Brother Egide. He had
the common sense of someone who had already had to take decisions, was resourceful
and could get through a lot of work. He was adept for major external work,
as he was good with his hands and creative. He tended to do too much, to
take on a lot without regard for the people around him. As he had a lively
temperament, in some cases, his orders could sound abrupt and his remarks
somewhat scathing. Nevertheless, he was considered a good prospect and he
was recommended for his First Oath, which he took on the 25th January 1958.
Afterwards, he began his training at the Brothers Development
Centre at Lennoxville, which at that time was known as the Brothers
Scholasticate. He was to spend over two years for this training in practice,
in theory and in religion. There, he took his second and third Missionary
Oath. One of those in charge of his training assessed him thus, He
applies himself well to the jobs he receives. He is very resourceful in
mechanics, but he would need to be careful not to tire himself out by going
too fast and to avoid breakdown. He is strong-willed and determined. Given
that he is also pious underneath it all, he will certainly be disposed to
correct his shortcomings. If he is well directed and supported, we can expect
a lot from him.
In the course of 1960, he spent several months at the Montreal Procure to followed courses at the Professional Building Training Centre. In December the same year, he arrived in Uganda. He was appointed to Rubaga Diocese. On the 25th January 1961, he took his 3-year Missionary Oath. He then followed the language course at Bukalagi. In July 1961, he became Bursar of the junior seminary at Kisubi for four years. In early 1965, he was appointed Bursar at the major seminary at Katigongo. He was to dedicate himself there for over seven years. He took his Perpetual Oath here on the 22nd January 1964.
He was greatly devoted to his duty as Bursar. This brought
on fatigue and other health problems. His nervous disposition and difficulties
with others accentuated his problems. He was examined at Rubaga Hospital
and was diagnosed with stomach ulcers requiring an operation. The doctors
preferred this to be done in Canada. In April 1973, he returned to Canada
for sick leave.
After treatment and convalescence, at his own request, Brother Ernest was at the service of the Canadian Province for the maintenance and upkeep of our houses. He moved between Lennoxville, the Provincial House, the Scholasticate and the Ottawa Procure. However, he was to work at Lennoxville in particular for almost nine years. There, as usual, he became fully involved in work, but it was not without problems.
In 1985, a major enquiry was begun concerning the vocation
of the Brother in the Society. He was asked to participate and was fully
involved in it with his customary frankness and anti-authority spirit.
In early 1987, he left Lennoxville on account of various conflicts. He then
asked to take a sabbatical year at the Montreal Foyer de Charité.
He was offered the Jerusalem Session or a return to Africa, but while he
did not oppose it, he asked for time. In all, he was to spend three years
at the Foyer de Charité. Moreover, this was a happy experience, as
he was very much appreciated and rendered them enormous service.
At that point, his health had improved. In 1990, he accepted
an appointment in Uganda. His main post was Kasese, for various major works
in the surrounding area. He arrived there in March 1991. He was to spend
6 years at this spot. After the over-60s Session in Rome in 1997, he returned
to Uganda to work for two years at Nakapiripirit.
In early 1999, he was again fatigued and very ill. He then
took the decision to return to Canada for good. He firstly went to Belgium
for tests at the Antwerp Institute of Tropical Medicine. He then returned
to Canada and the Moncton Procure to continue treatment. In May the same
year, he had to be hospitalised. X-rays revealed that both lungs were affected.
There was further treatment. He recovered only slowly, but he was finally
able to resume his activities.
In 2002, he asked to live outside community with his priest
brother who had retired, ill, and needed individual attention. They lived
in the family home. During this time, problems arose with his family whereby
all the members suffered. This was often caused by Ernests domineering
attitude.
After some years, his brother priest was placed in a home
that responded better to his needs. Ernest then had nothing left to do.
However, he continued in residence in spite of the other members of the
family. The Provincial tried several times to bring him back into one of
our communities, but he always postponed it. He therefore lived alone in
the former family home at Caraquet. This was to last several years. He became
involved in his locality for justice issues and help to those in need.
In 2011, signs of reconciliation appeared in his family. Ernest
was more tolerant and looked for more fraternal bonds. Unfortunately,
on the 15th November 2011, Brother Albert died in a road accident when a
lorry he failed to see knocked him down while he was crossing the street.
They could not revive him. The Funeral Mass took place on the 24th November
in St-Pierre-aux-Liens church at Caraquet. The body was then taken for burial
to the family plot in the parish cemetery.
Three White Fathers were delegated to attend the funeral at
Caraquet, 700 kms distant. All the family and friends appreciated their
attending. An enormous congregation and a dozen concelebrants took part,
including Bishop Vienneau of Bathurst. Brother André Savard and Father
Jean-Guy Labrecque bore testimony to Ernest. Father Jacques Bédard
was the main celebrant at the Mass and the parish priest gave the homily.
He illustrated how Ernest was impassioned for his works, a good man, but
above all unique in his missionary action.
One confrere who knew him in Africa described his personality
thus, In Uganda, he was known by his family name of Brother Albert.
He was seen as a physically strong man and always ready to serve. He was
very organised in his work and in his ideas. He was not keen to accept other
peoples ideas. He showed no fear when faced with the challenges of
his work or during the periods of stress which we experienced in this country.
He was seen as a generous man, a competent builder and always ready to be
of service.
Lauréat Belley
Father Youville
Labonté
1925 -
- 2011
Youville was
born in Lewiston, Maine, USA, into a family of four boys and one girl, on
the 4th August 1925. He was named after Sister Marguerite dYouville,
founder of the Sisters of Charity (Grey Nuns), who was canonised by Pope
John Paul II in December, 1990. Already at the tender age of 8 or 9, he
expressed the hope of becoming a missionary priest.
He began his education in Lewiston and then attended four
years of high school and two years of college in Biddeford, Maine. He came
to know about the Missionaries of Africa from a magazine advertisement.
Eventually, he began a two-year course in Philosophy at the Missionaries
of Africa house located at Alexandria Bay, New York, on the St. Lawrence
River (Thousand Islands). His year of novitiate was at St. Martin, Laval,
Quebec. His theological studies were done at Eastview, Ontario.
Father Labonté was ordained a priest at Eastview on
January 27, 1952. He had taken his missionary Oath on the 23rd June 1951.
He celebrated his first High Mass in February, 1952, at St. Louis
Church, his hometown parish in Auburn, Maine.
Except for home leaves to the United States and a retreat
in Rome, the next nineteen years were spent in Northern Rhodesia, in the
dioceses of Kasama and Ndola. He began with a six-year stint in Mulobola.
He then worked as Superior both at Kapatu and Chalabesa. Finally, he served
at Mufulira, from where he departed for his return to the United States.
Arriving back to his home country, Youville wasted no time
in establishing residence in his home state of Maine. He lived out of community,
though he found opportunities and occasions to frequent our communities.
His mother lived to be over 100 years of age, which obliged him to be offering
her much personal care.
He immediately offered his services to the Diocese of Portland,
Maine, in 1971, serving the Church in Westbrook and Auburn, assisting the
respective pastors. Besides the pastoral commitment in parish activities,
he is known to have helped in ministering at nursing homes. People who knew
him then describe him as a patient and kind priest. While remaining in the
same parish, he established a residence in the upper storey of a closed
convent school in 1985.
It was in this period of his life that Youville initiated
a new chapter in his life history. He became a genealogist. No one seems
to know what inspired him to move in that direction, but the results show
that he became really engrossed in his new interest.
His publications are not the subjects which we look for in
our Society. Therefore, it is worth listing them here completely: Family
trees: He wrote 82 books entitled From France to Canada to the USA.
Each book contains the family trees of about 200 French families. The Library
of Congress has bought a copy of each book. They contain 10,000 names of
different families. 17 books on marriages in 29 Maine parishes. One book
on the Clément-Labonté family, including 6,000 births, 2,500
marriages and 500 Acts of Notaries. One book on the Forgues family, including
162 families from 1663. One book on necrologies, a 2-volume work containing
650 pages each.
His books may be found in the Library of Congress as well
as in genealogical societies in Madison, Wisconsin, Fort Wayne, Indiana,
Fresno, California, Manchester, New Hampshire, Utah Family History Society,
and the New York Public Library. On quite a number of occasions, he was
consulted about genealogical affairs. He became recognised for his research
work. In spite of his success in this field of work, however, he maintained
a simple lifestyle, keeping a close and frequent contact with his confreres.
He found time to work in the parish and look after his mother,
and at the same time to immerse himself in genealogical research for a period
of over 30 years. In the beginning, he obtained his information directly
from tombstones in local cemeteries. Later, he consulted Church baptismal
and marriage record books. Then finally, much information was coming from
obituaries in local newspapers.
Youville decided to begin his retirement in 2007, marking
his departure from Maine. His genealogical research continued, but by 2009,
he began to observe small mistakes in his notations, which led him to discontinue
his work as a genealogist. He was afraid of publishing mistakes.
He spent his retirement years at Lavigerie House in St. Petersburg,
Florida. After so many years of living and working alone, adjusting to community
living was not really burdensome to him. He later told someone that the
only real hardship which he suffered was a hearing problem. So much was
being said in his presence, and most of it he could not hear. A hereditary
deafness had been creeping up on him over the years and was now at a numbing
level.
Moreover, it came to the notice of community members that
his balance was poor. A visit to a specialist later revealed that his inner
ear was completely dysfunctional, leaving him subject to falls at any time
and place. He always dreaded the thought of becoming dependent on a wheelchair,
a walker, or even a walking stick. Then, in July, 2010, he fell against
a table in his room and fractured one of his hips. From that time until
his death, 17 months later, it was a gradual but steady road downhill. Surgery
was a success, but the healing process in an 85-year-old body held back
his recovery. He spent those months in a nursing home, needing constant
personal care. He was given a private room, very near the chapel, where
Mass was being offered daily, at which he was able to concelebrate.
The confreres visited him almost daily. He always welcomed
the visiting confreres. Sometimes, he would beg the confreres to prolong
their visits. Although he was obliged to use a walker or even a wheelchair,
he still insisted on trying to move about on his own unsteady feet. The
result was a number of falls.
In spite of his many physical handicaps, including the loss
of hearing and balance, he managed to endear himself to the staff of the
nursing home. Nonetheless, he always longed to return to his community where
he could be more easily understood.However, he made the most of his limited
circumstances. He passed away quietly on the morning of the 8th November
2011. After the Funeral Mass on the 11th November, he was laid to rest at
St. Petersburg, Florida.
He had become a man of dedicated work and prayer. Whatever
he laboured at, he pushed himself with full vigour. Prayer strengthened
him in the frustration of not being able to communicate. He suffered in
silence, but his prayer always egged him on to cope.
Joseph E. Hebert
Bro ther Josef Vorderbrüggen
1929 -
- 2011
Josef Vorderbrüggen was born on the 18th August 1929 at Varensell near Gütersloh, (Diocese of Paderborn). His parents were known as fervent Christians. He enjoyed a happy youth together with his four brothers and two sisters. From 1946 to 1949, he learnt the trade of saddler and upholsterer and received a certificate of apprenticeship. In April 1951, he went to Langenfeld for the Postulate, were he received the name Ignatius.
In 1953, at the end of the novitiate at Marienthal, he took
his First Oath. After two years in the Brothers Training Centre at Marienthal
he became a cook. Fr. Ehret, the Bursar, who also taught him French, was
very pleased with his skills. Even the then Superior General, Fr. Volker,
praised Josef when in January 1957, he wrote, In the service of God
and in the initiation of younger confreres you have mastered a lot of work,
especially by doing the stressful labour in the kitchen. May God bless your
commitment - now in Marienthal - and later in Africa.
In 1958, Josef was happy to be appointed to the Diocese of
Baudouinville, Belgian-Congo. However, before leaving for Africa, he specialised
as a shoemaker and also improved his French. Finally, in 1959, he boarded
the plane at Brussels, destination Africa. In Baudouinville [Moba], he also
took his Final Oath on the 26th September 1959. He took charge of the Trade
School and began with the tanning of cowhides with the aim of manufacturing
shoes, belts, footballs and satchels. The tanning chemicals, however, later
on became the cause of his rheumatism; he was also forced to have two hip
replacements. It was for this reason that he had to give up his trade, and
in 1993 he became the Bursar of the Regional House in Bukavu. There, he
also assisted a lot the refugees from Rwanda. They still inquire about him.
In a 1999 letter, Josef described the difficulties during the warlike situation
in the east of DR Congo, although he concluded, For the rest, I am
fine and I am glad to be here and able to help.
However, due to renewed problems with his hips, he had to
be appointed to the German Province at the end of the same year, first to
Hörstel, and then Trier in 2001. He needed a lot of medical treatment,
but it did not prevent him form rolling up his sleeves and doing various
services. In Trier, he received a large number of visitors, and also very
much enjoyed gardening, not forgetting the workshop, where he enjoyed repairing
things. Despite his handicap in walking - he always had to use crutches
- he won the battle with garden weeds and he pruned the trees. He often
worked until late into the night to transform the harvest into fruit juice
and jam. He was the owner of three rolling walkers to get around everywhere
in the large house and garden. For his visits into town, he used an electric
wheelchair. His guardian angel must have been at his side, when he drove
at high speed in the narrow streets of Trier.
Br. Josef used all his talents in a missionary spirit. His
zeal was based on his faith that he was called to serve. Throughout his
life, he suffered poor health, especially rheumatism and problems with his
spine and hip. He had to undergo operations and prolonged medical treatment
and he became more and more disabled. The servant that he was found it difficult
to accept that he should reduce his activities.
Nevertheless, his feeble health and progressive deafness forced him to give
up receiving visitors in our house at Trier.
Gradually, his heart and kidneys caused him more and more
trouble and the confreres assisted him as much as they were able. He had
to stay several times in hospital. In the night of the 23rd November 2011,
his condition worsened. His last words in the presence of his confreres
were, I want to go home. Shortly after that, he arrived at his
eternal dwelling place.
Josef Averesch and Otto Walter
Father Lucien Loret
1926 -
- 2011
Lucien was born at Termonde (east Flanders) on the 21st February 1926. He spent his youth in a modest family: his father worked at the Post Office before going into business for himself as a watchmaker. Lucien had done his secondary schooling in the Classics at the Holy Virgin College of his home town. In September 1947, he entered the White Fathers at Boechout. He did his novitiate at Varsenare and his theology at Heverlee, where he took his Missionary Oath on the 11th July 1953. He was ordained a priest on the 18th April 1954.
His first appointment was not to a destination in Africa, but to the Bursars
Office at the Varsenare novitiate. This was a significant appointment, as
it will appear later. Several of us benefited from the strength of his work
and devotion. However, under his leadership, we also sweated in his kitchen
garden, where in the early morning the leeks and other vegetables were prepared
for sale at the Bruges Market. Lucien was also co-founder of the Chiro youth
movement in the parish of Varsenare.
His first departure for Africa was on the 20th December 1958 for the Belgian
Congo (at that time). Lucien became a curate at Kabalo in the Vicariate
Apostolic of Baudouinville (now Kirungu). There also, he was soon discovered
for his talents as Bursar. In September 1960, Lucien was appointed Bursar
of the major seminary of Baudouinville. Two years later, when the major
seminary closed in September 1962, he was made Bursar and professor at the
junior seminary, still at Baudouinville. At the same time, he was the Bishops
Master of Ceremonies. After his home leave in 1965, Lucien returned to Kabalo,
as curate and Bursar. He also gave courses to the vocational guidance stream.
In September 1969, he was appointed Superior at Mpala, a rather difficult
parish with little Christian practice and lay commitment.
In early 1971, Lucien had to take some rest at Katana (near Bukavu). He
was suffering from a serious nervous depression. At the end of January,
he returned to Belgium. Thanks to a childhood friend, Doctor De Wilde, a
neuro-psychiatrist, who had been a pupil for a few months at Boechout a
year after Lucien, he managed to make a complete recovery. Nevertheless,
the doctor advised him against returning to Africa.
In late June 1972, Lucien was placed in charge of the Bursars Office
at Varsenare. On the 30th January, 1978, he was appointed to our guesthouse
at the Rue de Linthout, Brussels. He was to remain there for 30 years, until
the beginning of November 2008. For 17 years, he combined the duties of
Superior and Bursar. In the meantime, he also completed two mandates as
a member of the Provincial Council. From May 1995, he was happy to do just
the Bursars Office.
Throughout his life, Lucien was a much appreciated Bursar. As a man for
relations, he was very sensitive and attentive to the needs of confreres
and visitors. He was also very much appreciated by the staff. He liked them
and they responded in kind. He respected them and appreciated their initiatives.
Continually good-humoured and always smiling, he was a pleasant conversationalist
who had the gift of telling a good story artfully. He attached a particular
importance to liturgy. The sanctuary of the chapel was always adorned with
beautiful flowers. He had recorded hundreds of songs for liturgical services
from the three-year liturgical cycle. He jealously supervised the quality
of the cooking and knew how to organise magnificent celebrations for his
confreres. We owe to him this fine tradition whereby all our communities
in Brussels are always welcome at the Rue de Linthout for the midday meal
on weekends as well as for the major feasts of the liturgical year. This
includes Holy Thursday, the feast of the priesthood, and the 8th December,
the feast day of Our Lady and of our Society. He never sent a beggar away
empty-handed. Those who did not know his name asked for the Father
with the little beard. He also had good relations with our neighbours.
He was an admirable man and an excellent confrere. Lucien was at the service
of others his whole life long. He was truly a great man.
On the 1st November 2008, Lucien became seriously ill and moved to Varsenare,
where he was settled into the rest and treatment home of Avondrust.
Thanks to their careful treatment, he made a very good recovery.
At the end of October 2009, he was not feeling well. A series of tests
were begun. On Sunday the 13th November, he fell into a coma and was transported
to the Saint John Hospital at Bruges. There, he passed away in the afternoon
of the 14th November.
The concelebrated Farewell Liturgy took place on Saturday the 19th November
2011 at Varsenare, followed by burial in our cemetery, whose beginning goes
back to the time when Lucien was Bursar.
Jef Vleugels
Father Simon Roy
1924 -
- 2011
Father Simon Roy was born on the 22nd March 1924 at St-Odilon, in the Archdiocese of Quebec. He had three brothers and two sisters. He did his primary schooling at the convent of St-Odilon. He had to break off his studies at the end of primary school. Later, he began his secondary studies, as well as his two years of philosophy at the Sacred Heart Seminary at St-Victor, Beauce. As early as his secondary school studies, he had an interest in the White Fathers and asked them for information and books about missions.
At the end of his philosophy, he was decided and told his family that he
wanted to join the Missionaries of Africa and not the diocesan clergy, as
his family had thought. His father replied, I am a bit disappointed
to see you leave for so far away, as I was counting on you. Nevertheless,
continue to go where the Good Lord wants you to be. I will pay your fees
to the last penny and God will look after us left at home.
His Spiritual Director at the seminary introduced him to the White Fathers
thus: Simon is a person with a truly sound piety; he is intelligent
and above all an apostle among the pupils. He is a real leader and possesses
qualities to be accepted everywhere. He only seeks the glory of God. One
of his brothers has been a Redemptorist priest for ten or so years and one
of his sisters is in the Missionary Sisters of the Immaculate Conception.
He is head boy of the pupils here at the seminary.
In August 1952, Simon began his novitiate with the White Fathers at St-Martin.
The following year, he went to the Scholasticate at Eastview, near Ottawa,
for his four years of theology. He took his Missionary Oath there on the
16th June 1956 and was ordained a priest on the 1st February 1957 in the
chapel of the Scholasticate by Archbishop Lemieux of Ottawa. These four
years were well spent. He was appreciated by the other scholastics and the
professors. He had a good mind and sound judgement, more practical than
speculative. He was extremely nervy and always on the move. With his fine
sensitivity, he was drawn to the poor and lived an ideal of poverty that
was more than ordinary. He was called to order for the state of his clothes
that left a lot to be desired. It was reckoned he would make a good missionary
if he would pull himself together. He asked to be appointed to Northern
Rhodesia, now Zambia, where his sister would be called to work.
After his studies at Eastview, he took some home leave in his family. He
then followed a four-month course in England. In December 1957, he arrived
in Zambia, where he was appointed to the present-day Diocese of Chipata.
His entire missionary life in Africa was to be spent in the territory of
Chipata. He first went to Chikungu to learn the language that he assimilated
after only three months. Then he went for some months as curate to Naviruli.
In September 1959, he was a curate at Chassa for five years, at the end
of which he left on home leave for the first time.
According to his Regional, these first years in mission turned out quite
well. He was a man of great zeal and a great love for Africans. He was often
unable to control his nervousness. He suffered from the lifestyle of some
of his confreres, because he lived in a very deprived way. He was most often
in the outstations where he was content among the people. He only used the
bicycle for his trips and ate little. He never took holidays. This lifestyle
drained the confreres and he quickly tired. He needed to rest and was obliged
to go for home leave.
After some months at home in the family, he did his Long Retreat at Rome.
He greatly appreciated this retreat and believed that it was a new start
for him. He arrived in his diocese in early 1965. He was firstly curate
at Nyimba and Minga, then in 1966, for 12 years, he was parish priest of
Chassa, Kanyanga, and Chikingu. He was curate then parish priest of Kokwe
from 1978 till 1982.
In all these places, he continued to do pastoral work in his own way. He
was close to the people and often visited them. He received a lot of help
from his home parish of St-Odilon for development and buildings. He was
heavily involved in the Legion of Mary. However, in community with his confreres,
not everything went as it should. No one was to blame, but the fact is that
he suffered from his confreres and they put up with his way of being and
doing only with difficulty. His nervousness did not improve matters either.
It was a problem of personality and human relations that the Regional tried
to sort out.
In 1982, he went on home leave. After a good rest, he agreed to go to Nyimba
as curate, for over two years, then parish priest for 12 years in this same
parish. These many years in this parish were well spent. He managed to operate
better with his confreres in community. Everyone respected the others
way of doing. As Superior, he did a lot of good, in development and evangelisation
in an area that had been partly pagan.
In 1999, he asked to return to Canada for good. His strength had diminished,
his health was increasingly precarious and he believed that it was time
to leave the place to others.
Here is his testimony about his missionary life in Africa: Moving
from one mission to another gave me the opportunity to learn three dialects.
Whenever I arrived in a new mission, I was impressed by the warm welcome
of the people, their hospitality, their ease of communication and their
trust. For me, missionary life could be summed up like this: Love the Africans
with a love so true and sincere that through this love they may discover
God, the source of love. If I were given the chance of living my life again,
I would cheerfully do the same thing.
Simon arrived in Canada in May 1999. He had already arranged everything
for his future. He asked to live outside community at St-Odilon, in his
home parish that had always helped and sustained him in his apostolate in
Africa. He lived in a centre for old people, beside the church. He helped
the priest-in-charge of the parish for Masses at the centre and the parish,
and for visiting the sick.
In 2006, he experienced serious health problems. He did less and less ministry.
The following year, he accepted an invitation to rejoin the community of
the Missionaries of Africa at Quebec. In September 2010, he insisted on
returning to his home parish at St-Odilon. Subsequently, his problems
became aggravated and he had to be placed in a proper centre. He died on
the 19th September 2011 at the St-Georges Centre for shelter and long-term
care at Beauce. The funeral took place on the 23rd September in the church
at St-Odilon. Fr Poirier, a priest of the diocese, was the main celebrant
at the Mass and gave the homily. Simons ashes were placed in the parish
cemetery, in the family plot.
Bishop George Cosmas Lungu of Chipata Diocese presented his condolences
to the Provincial of AMS.
He recalled that the people still remembered this great missionary who
had loved them so much and who had made great sacrifices to serve them.
He prayed that the Good Lord would grant him eternal rest and the peace
of the good and faithful servant.
Lauréat Belley
Farher Roland Tremblay
1917 -
- 2011
Father Roland Tremblay
tells us of his family. I was born on the 7th March 1917 at Sherbrooke
in Quebec Province. I am the last of a family of six children, three boys
and three girls. One of the boys and one of the girls died very young. As
the last born of the family, I was spoiled from many points of view. My
parents were of mature age when they married. I was impressed by their piety
and that their love increased with the years. We regularly prayed the rosary
at home. My brother Henri became a diocesan priest. I consider him a good
man, with very great charity.
Before his secondary schooling, Roland attended the De La Salle Brothers
and the Sisters of Jesus and Mary primary schools. He then went to St. Charles
Seminary Sherbrooke for secondary studies and his two years of philosophy.
He said he owed his missionary vocation to Father Bissonnette, who, with
his resounding voice, gave talks in colleges, speaking about Africa and
the needs of the missions. He also kept a fond memory of the visits of the
future Bishop Lanctôt, MAfr.
In September 1935, Roland began his postulancy with the White Fathers at
Éverell, near Quebec. He also did his first year of theology there.
The following year he went to the novitiate at Maison Carrée in Algiers.
It was a major change for him, for he was in another country and in an international
community. According to those who were in charge of his formation, he was
considered a good novice, sufficiently gifted, with good character and able
to adapt easily to various temperaments. He had worked well at his sanctification.
For
his second year of theology, he went to our Scholasticate at Thibar, Tunisia.
Then, since a new Scholasticate was opened at Eastview, Canada, he went
there for his third and fourth year of theology, from 1938 till 1940. There,
it was discovered he had above average intelligence. As he liked studies
a lot, he was considered able to succeed in higher studies, to become a
teacher. He was very supernatural and his serious character increasingly
asserted itself, a promising feature for the future.
He took his Missionary Oath on the 9th June 1939. He was ordained a priest
on the 23rd June 1940 in the chapel of the Grey Sisters of the Cross at
Ottawa by Archbishop Alexandre Vachon of Ottawa. Roland was only 23 years
old, which required a customary dispensation from Rome.
As it was reckoned he had the qualities of a jurist, he was asked to do
studies in Canon Law in view of a doctorate. This he did at the University
of Laval at Quebec, from 1940 till 1943, probably due to the problems of
travelling to Europe during the Second World War. In 1944, when he was a
professor at Eastview, he obtained his doctorate for his thesis entitled,
The power of dispensing from marriage impediments in mission countries.
From 1943 till 1947, Father Tremblay was a professor at Eastview Scholasticate.
In 1947, he finally received his appointment for present-day Ghana. After
a few months course in England, in January 1948, and after a long
journey by ship and lorry, he arrived at Bolgatanga. This was in the Vicariate
Apostolic of Navrongo, which in 1950 would become the Diocese of Tamale.
He was to remain two years in this parish to learn the language and engage
in ministry, which he loved. He also devoted himself to the schools of the
mission post.
In early 1950, he was appointed to the major seminary of Wiagha, which
was transferred to Tamale at the end of 1953. He then began his long career
as professor at this Major Seminary. In addition to his lectures, he was
sometimes Bursar, looking after the garden, etc, but especially Rector for
seven years. For all this time, he remained in charge of an outstation which
he served every Sunday. In 1959, he published a little book, The Privilege
of the Faith, which was well received in our Scholasticates. Bishops
and priests in the parishes often consulted him for canonical cases.
At the end of his time in Ghana, he could write, In spite of everything,
the Good Lord has been good to me. I was rarely ill and I have always been
very happy as a White Father. My confreres were always very charitable towards
me in spite of my many shortcomings. What impressed me during my time here
was the hospitality and friendliness of Ghanaians with regard to White Fathers
and to me. In addition, I admired the respect and charity the Ghanaians
show towards the aged.
For his final years in Africa, he had some minor health problems, especially
with his sight. He had to return on home leave more often and reduce his
workload. He wanted to remain until 1990 to be able to celebrate his 50th
anniversary of priesthood and his 40 years of presence in the Major Seminary
of Tamale. This is where a huge celebration took place with the former pupils
of the Seminary, with the Bishops and the priests.
After this celebration, he arrived in Canada on the 14th July 1990. He
said it was a return home to Canada for good. However, after a few months,
he decided to return to Ghana for a further year, whereas they were no longer
counting on him at the Major Seminary. After much correspondence to explain
himself, he finally decided to remain in Canada. He asked the Provincial
to live outside community for some time, to live with his aged sister and
his brother priest to help them. This was to last several years. He was
attached to the Lennoxville community, which he often visited.
In October 1997, circumstances led him to take up residence in our house
at Lennoxville. He became involved in community life and rendered service
according to his abilities. In 2007, he fell over and this accident fractured
his pelvis. He was hospitalised for an operation. His rehabilitation turned
out to be long and difficult. Subsequently, he would no longer live in community.
In September 2007, he was placed in a Home: the Gîte du Bel Âge,
better adapted to his level of personal autonomy. However, with time, his
condition did not improve. He was often in hospital for breathing problems
and fluid in the lungs. In April 2011, he was placed in the St. Vincent
de Paul Centre for long-term treatment at Sherbrooke. He passed away there
on the 26th December 2011.
The funeral took place on the 29th December in the chapel of the Missionaries
of Africa at Lennoxville, followed by burial in the St-Antoine cemetery
at the same place, in the part reserved for White Fathers. Father Richard
Baawobr, our Superior General, was the main celebrant at the Funeral Mass.
Roland accompanied Richard in view of becoming a White Father when he was
a student at Tamale Major Seminary.
Father Richard Dandenault gave the funeral homily. Here are some extracts:
If we look at the relationship side of Roland, we will soon note that
his temperament promptly transmitted his personality: rectitude. He had
rectitude in his heart and in his conscience; it was written on his features.
As on all occasions when meeting with him, underneath his smile, he reflected
a straightforward approach, ease of access and unconditional welcome. Dear
Roland, enter into the joy of your Lord, to the great banquet of eternal
love that awaits you in the Fathers house.
Lauréat Belley