NOTICES BIOGRAPHIQUES
Père André Sapède
André a
vu le jour à Salindres, dans le Gard, France, le 14 novembre 1922.
Il est le dernier de trois enfants. Son Père, Fernand, est ingénieur.
Ses aînés sont Georges, ingénieur comme son père,
mais aussi écrivain reconnu de lhistoire régionale. Entre
les deux, Henri qui, entré chez les Religieux Assomptionnistes, fut
missionnaire à Madagascar.
Après ses études secondaires à lEnclos
St François de Montpellier, André entre au séminaire.
Cest là quil achète sa première Bible : la
Vulgate selon saint Jérôme, quil paye 71 francs, ce qui
la presque ruiné, note-t-il. Puis, ce sera celle de Segond. Plus
tard, il fera la découverte du Père Lagrange, fondateur de lÉcole
Biblique de Jérusalem dont il adoptera la méthode de lecture
critique de la Bible. Mais cest la guerre : il fait un an dans un Camp
de jeunesse et deux ans de Service de Travail Obligatoire (STO) en Allemagne.
Après une année (1945-1946) à Montpellier,
il entre chez les Missionnaires dAfrique, dabord à Maison-Carrée
pour le noviciat, puis à Thibar pour pour les études théologiques.
Cest là quil prononce son Serment missionnaire le 28 septembre
1948, et est ordonné prêtre le 1er février 1949.
Prédestiné au professorat, il sy prépare
par trois années à Paris pour une licence en lettres. En 1952,
il est envoyé à Bonnelles où, cinq années durant,
il enseignera les futurs candidats PB.
En octobre 1957, il arrive en Haute Volta (le Burkina Faso actuel).
Il est nommé au petit séminaire de Pabré, non loin de
la capitale, Ouagadougou. Lors de son premier congé, il fait la retraite
de 30 jours à Villa Cavaletti. Onze ans plus tard, il est nommé
Directeur de lInter-séminaire de Kossoghen qui, à partir
de la seconde, regroupe tous les petits séminaristes des différents
petits séminaires de lEst et de lOuest-Volta.
La Mission dAndré a été lenseignement
: 35 années durant, on lui a confié des jeunes de tous âges
pour les éduquer dans le plus beau sens du terme. Compétent,
connaissant bien ses sujets, il aimait faire progresser ses élèves
tant au plan littéraire quau plan de la personnalité.
Il visait à former des hommes. Beaucoup de jeunes lui ont fait confiance
et lont choisi comme accompagnateur spirituel et lui gardent toute leur
reconnaissance. Mgr Léopold Ouédraogo, promu évêque
coadjuteur de Ouagadougou, est même venu à Tassy pour saluer
son directeur et père.
De plus, comme directeur de Kossoghen, il a pleinement assumé
sa responsabilité en faisant lunité entre tous ces jeunes
dethnies différentes qui venaient des quatre coins du Burkina.
Il na pas ménagé ses efforts pour les aider à assumer
leurs diversités linguistiques et culturelles comme une richesse dont
devaient profiter et leur communauté, et leur pays et lÉglise.
Au bout de 5 ans, à Kossoghen, il doit rentrer en France
pour raison de santé : il se soigne et fait un recyclage à lI.S.T.R.
(Institut Supérieur de Théologie des Religions). De retour à
Ouagadougou en 1975, il fait 3 ans comme économe et conseiller régional.
En 1978, il revient à ses premières amours : Pabré, quil
devra quitter après 13 ans, pour se soigner. Après une bonne
convalescence à Mours, dans le Val dOise, Il revient à
Ouagadougou. Il va passer ses 5 dernières années de mission
à notre Maison dAccueil comme correcteur de cours bibliques par
correspondance.
En 1999, il doit rentrer pour soigner un zona. Après
quoi, il arrive à Tassy. Là, il commence une retraite studieuse
: il apprend lhébreu pour pouvoir lire et comprendre lAncien
Testament dans les textes originaux. André ne se contentait pas de
la foi du charbonnier : il avait le souci de mettre en harmonie le donné
de la foi avec les exigences de la raison. Il a défini la Bible comme
le dialogue entre la Sagesse de Dieu et la raison de lhomme.
Il lisait lAncien Testament en hébreu et le Nouveau en grec,
voulant sabreuver de la Parole de Dieu à sa source. Il sindignait
chaque fois quil rencontrait une traduction quil estimait non
conforme à 100% au sens originel du texte sacré.
André savait découvrir Dieu, non seulement dans
la Bible, mais aussi dans la nature. À Tassy, tant quil fut autonome,
il montait très souvent, le matin, derrière la grotte érigée
en lhonneur de la Vierge, et là, il passait de longs moments
à admirer la nature, les arbres, les fleurs, le paysage ; et il louait
Dieu soit en silence, soit en chantant.
Tant quil le pourra, il donnera des cours particuliers
de Bible. Cest la surdité qui finalement lobligera à
mettre un terme à cet apostolat. Comme le cardinal Lavigerie, André
pensait souvent à la mort. Depuis plus de trois ans, il refusait de
se raser car il était persuadé quil allait bientôt
mourir. Même réaction pour justifier son refus de participer
aux élections présidentielles en 2012 et, enfin, en décembre
dernier quand on lui proposa la télé avec des écouteurs
adaptés à son handicap.
En février 2012, André fait une chute dans notre
salon et se casse le col du fémur. Il est inopérable : le voilà
condamné au fauteuil roulant. Il passe cette dernière étape
de sa vie dans un abandon total au Seigneur et sans une plainte.
Le dimanche soir 16 juin 2013, linfirmière de nuit
trouve quil nest pas bien : Père, pourquoi ne mavez-vous
pas appelée ? Et lui de répondre : À quoi
bon ? Je vais bientôt mourir, mais je nai pas peur, je suis prêt.
Ce sont ses dernières paroles. Quelque peu angoissée, linfirmière
passera le voir à peu près toutes les heures. Les deux premières
fois, il semblait dormir paisiblement, la troisième fois, entre minuit
et une heure du matin, il sétait endormi pour toujours, ce lundi
17 juin 2013. André nous a quitté comme il a vécu : dans
le silence et la paix.
Apprenant son décès, Mgr Léopold Ouédraogo
a aussitôt envoyé un mail : Cher Père Sapède,
je vous dis adieu et merci au nom des milliers de séminaristes qui,
depuis 1957, ont bénéficié de vos talents de pédagogue
et de pasteur. Merci pour les nombreux fidèles qui se familiarisèrent
avec la Parole de Dieu et donc avec Dieu lui-même, grâce à
vos captivants cours de Bible. Vous avez été, pour nous, un
homme cultivé et profond, un prêtre assoiffé du Dieu plein
de tendresse et de miséricorde que vous vouliez faire connaître
et aimer autour de vous. Que le Dieu damour votre part dhéritage
vous accueille près de Lui et vous accorde la joie en plénitude.
Charles Sarti
Père Frédéric Majorel
1930 -
- 2012
Né à
Mende, en France, le 18 novembre 1930, Frédéric est baptisé
le 23 novembre. Frédé était laîné
dune fratrie de 6 garçons. Cest dans sa famille quil
a été sensibilisé depuis lenfance aux plus petits
et aux pauvres. Cest ce quont retenu ses condisciples de Saint
Laurent dOlt où on avait également remarqué son
originalité : dès cette époque, il pratiquait lespéranto
! Il sest plaint plusieurs fois que la République lavait
frustré de sa langue natale. Cest peut-être là lorigine
de son addiction pour les langues. En fin de séjour à
Carthage, il parlait langlais, litalien, lespagnol, le grec,
lhébreu, larabe et le dialectal tunisien.
Sa formation Père Blanc a commencé à Saint Laurent dOlt,
puis à Bonnelles où il obtint le baccalauréat. Ce fut
ensuite Kerlois de 1951 à 1953, et le noviciat à Maison-Carrée
où il prend lhabit le 25 septembre 1953. Enfin, Thibar et Carthage
où il fait son serment PB le 17 mai 1958. Il est ordonné prêtre
à Mende le 1er février 1959.
Il eut un grave accident au cours de son service militaire en
1956, en France. Dans un champ de manuvre, son véhicule sauta
sur des roquettes non explosées. Il en souffrira toute sa vie. Il eut
un traumatisme crânien, le tympan gauche perforé, le tympan droit
cicatriciel ; bourdonnement, sifflement continuel. Mais
il semble entendre suffisamment, disent ses professeurs de Carthage.
Son système neuro-végétatif fut gravement perturbé
: dans les années 1990, il ingurgitait toujours un paquet de remèdes
avant de manger. Son médecin ne voyait pas de contre-indication à
son ordination. Sa vertu, son comportement communautaire, ses aptitudes
pour le contact, sa piété profonde, sa dévotion toujours
affichée à la Vierge Marie parlent en sa faveur, écrit
le Père Paul Maurel.
Nommé à la Préfecture apostolique de Gao,
au Mali, Frédé est envoyé à Faladyé pour
y suivre le cours de bambara, du 15 novembre 1959 au 15 mai 1960. Il sortira
plus tard un assimil bambara Un peu de bambara sans beaucoup de peine
qui se vendait encore en librairie à Bamako en 2010. Frédé
arriva à Mopti en mai 1960. Cette première année fut
difficile pour lui au plan sanitaire, mais la cure quil suivit à
Lamalou-les-Bains, France, en 1961, lui fit beaucoup de bien.
À Mopti, son curé est le Père Lebrou. Ensemble,
ils lancent lécole de Minta à près de 150 km de
Mopti, sur la frontière de la Haute Volta. On en fit une école
catéchétique avec un programme spécial. De cette petite
école, refusée par le gouvernement, sortent à la fois
Mgr Jean Baptiste Tiama, évêque de Sikasso depuis 1999 et labbé
Jean Bello, ordonnés prêtres le 14 juillet 1984. Frédé
reste à Mopti jusquen février 1968. Il va ensuite à
Diré pour étudier pendant deux ans le songhaï et le peulh.
Il fréquente beaucoup les gens très pauvres, les prostituées,
les mendiants, les handicapées, les boiteux et les aveugles. Il avait
une générosité extraordinaire, ne gardant rien pour lui.
Un jour, il rentra sans chaussure : un pauvre en avait besoin.
Suite à son accident, il a suivi régulièrement
sa cure à Lamalou-les-Bains. Au retour de sa cure, tout allait bien
pendant quatre ou cinq mois, puis les maux de tête reviennaient, terribles
parfois. Il retourne à Mopti en juin 1970, comme vicaire, puis curé,
de janvier 1974 à octobre 1975. Il est ensuite vicaire à Pel,
au pays dogon, jusquà son départ pour la session biblique
et la grande retraite en automne 1976. Le 31 août 1977, on le retrouve
à Marseille où il soccupe des migrants africains, spécialement
sénégalais. Il apprend le wolof. Il fait un voyage au Sénégal
et est engagé, en janvier 1985, comme vicaire à Richard-Toll,
puis curé et vicaire à Louga, au diocèse de Saint-Louis
du Sénégal.
À son départ de Marseille, il reçut de
lévêque de Saint-Louis du Sénégal ce mot
: Merci au nom de la Province pour votre témoignage missionnaire
donné pendant 5 ans au milieu des travailleurs immigrés de la
zone de Marseille. En juillet 1989, il reçoit laccord du
Supérieur provincial pour un voyage dun mois à Jérusalem
où il étudiera lhébreu !
En septembre 1990, on offre à Frédé de
prendre en charge une paroisse nouvelle, Dahra, au diocèse de Saint-Louis,
mais il serait seul. Cela ne lui plaît pas. Le moment est venu pour
Frédé de rejoindre une communauté de Pères Blancs.
Le Conseil provincial de Bamako ne veut pas le renvoyer à Mopti. On
lui propose Niono. Il y restera deux ans puis rejoindra Kolongo, où
il restera 4 ans. Mais la maladie le poursuit. Les Surs infirmières
ne savent plus quoi faire. Un jour, il se rend compte que la machine
ne répond plus. Il décide un retour définitif
en France. Il a 67 ans. Il brade toutes ses affaires ainsi que sa voiture.
Dès son arrivée à Bamako, le Provincial le conduit à
la clinique du Farako. Il se prépare à rejoindre Paris.
Quand Frédé arrive à Paris, les médecins
ne lui trouvent rien de spécial. Il rejoint alors Langogne. De nouveau
sur pieds, il veut retourner à Kolongo. Mais les responsables de la
Province de France font tout pour lui trouver, en France, un poste qui lui
convienne. Finalement, il sera nommé à Langogne. Là,
dans sa propre région, il sera encore missionnaire pendant plus dune
dizaine dannées. Mais, très vite, les séjours à
lhôpital vont sajouter les uns aux autres. Il y passera
les deux dernières années de sa vie. La maladie de Parkinson
saggrave. Un de ses frères vient tous les jours à lhôpital
pour laider à célébrer la messe.
Il avait préparé lui-même une note pour
ses funérailles : Parlez de la miséricorde de Dieu et
de sa Bonté, de sa tendresse infinie. Cest, je crois, le plus
grand regret de toute ma vie de prêtre que de ne pas avoir assez parlé
de la tendresse infinie de Dieu pour chacune et chacun. Nomettez pas
non plus de parler de la Vierge. Il va de soi que jespère au
moins un chant à la Vierge, au cours de la messe de mes funérailles.
Il est décédé le 18 octobre 2012.
À la messe de ses funérailles, à Langogne,
étaient présents, entre autres, les évêques de
Mende et de Ziguinchor et 17 prêtres. La famille de Frédé
a remercié chaleureusement les Pères Blancs pour tout ce quils
avaient fait pour lui. Après une dernière prière à
la cathédrale de Mende, il fut inhumé dans le caveau familial
à Mende, le samedi 20 octobre 2012.
Michel Robin
Frère Alois Westermann
A
la fin de sa vie missionnaire en Ouganda, Alois écrivit : Je
suis reconnaissant au Seigneur qui ma rendu capable de faire quelque
chose dutile pour Lui. Je le dis vraiment, je ne voudrais pas avoir
manqué toutes ces années à Son service.
Frère Alois Westermann est né le 30 juin 1930 à Rheda,
dans le diocèse de Paderborn. Il avait six frères et quatre
surs ; ses parents étaient fermiers. La famille se déplaça
ensuite en Silésie où les parents commencèrent une ferme.
Alois a fait son école primaire en Silésie puis il a commencé
un apprentissage de tailleur. À la fin de la guerre, la famille est
retournée en Allemagne de lOuest et Alois termina sa formation
de tailleur à Gütersloh où il exerça ensuite son
métier pendant quatre ans.
En 1952, il commence son postulat dans la Société à
Francfort et il fait son noviciat à Langenfeld. Après son premier
serment missionnaire le 22 août 1954, il va au scolasticat des Frères
à Marienthal, au Luxembourg. Ses formateurs notent : Il exécute
tous ses devoirs de manière précise ; cest un tailleur
compétent et il est rapide à apprendre dautres métiers.
Son travail révèle une spiritualité authentique.
Ayant terminé sa formation missionnaire, Alois travaille dabord
de 1957 à 1959 dans la Province dAllemagne à Langenfeld,
Amberg et Hörstel. Il fait la gandoura et le burnous dinnombrables
confrères et novices. Mais ses compétences sont multiples.
Alois part, le 25 octobre 1959, en Ouganda où il passera toute sa
vie missionnaire. Sa première nomination : économe au séminaire
national de Katigondo. Il y prononce son Serment définitif le 8 septembre
1960. Alois devient rapidement indispensable à Katigondo où
il restera 25 ans. En 1971, il écrit dans une de ses lettres : Nous
avons plus de deux cents séminaristes cette année et il y en
aura peut-être davantage dans les années à venir. Nous
devrons construire un nouveau bâtiment avec cinquante chambres. Nous
devons aussi développer la ferme en vue de nourrir les bouches affamées.
Le mois prochain, jespère avoir cent vaches.
Mark de Wulf, un des confrères qui est resté avec Alois à
Katigondo, exprime ici son appréciation : De métier, Alois
était tailleur. Ses autres compétences étaient le résultat
de ses années à Marienthal, mais surtout lexpression de
ses dons naturels et de ses efforts pour développer tous ses talents.
Cétait vraiment un autodidacte. Il était très compétent
en construction, mécanique, menuiserie, agriculture, électronique
et comptabilité. Il était littéralement un homme polyvalent,
passé maître en tout. Les recteurs qui ont eu le privilège
de travailler avec lui pouvaient vraiment se concentrer sur la formation des
séminaristes. Ils pouvaient totalement et aveuglément faire
confiance à Alois pour tous les aspects matériels du séminaire.
Bien quétant peu loquace, il na jamais esquivé aucune
conversation avec les autres membres du staff qui étaient docteurs
ou maîtres en toutes sortes de disciplines ! Il les maintenait fermement
avec les pieds sur terre...
... Il trouvait sa principale relaxation et sa grande joie sur le lac Nabugabo,
à 25 kilomètres du séminaire. Cétait son
royaume et un lieu dapprovisionnement et de pêche. Alois était
un pêcheur accompli et une vraie terreur pour les perches du Nil et
dautres monstres. Mais il na jamais oublié son premier
métier. En soirée, après son travail, il aimait coudre
des rideaux et autres draps de lits !
Après ce long séjour à Katigondo, Alois est resté
deux ans dans le diocèse de Soroti, où la Société
avait commencé un nouveau projet missionnaire. Il fut cependant rapidement
demandé à Kampala. Les confrères se rappelaient la cordiale
hospitalité quil leur avait toujours offerte à Katigondo.
Il fut donc nommé responsable de laccueil à la maison
provinciale et responsable de lentretien des bâtiments. Alois
y resta les vingt dernières années de son séjour en Ouganda.
Alois a dû subir les épreuves de la dictature et de la guerre
civile. Il a même parfois été menacé personnellement.
Quelquefois, il dut accepter que son véhicule soit confisqué
par des soldats. Son calme, son caractère équilibré et
sa spiritualité authentique lui ont permis de faire face à toutes
les difficultés expérimentées en Ouganda. Il conserva
un esprit sain et un cur chaleureux.
Alois est retourné en Allemagne à la fin de 2006. Jusquà
sa mort, il fut léconome de notre communauté de Hörstel.
Bien que lâge lait ralenti, il était encore en bonne
santé et actif. Au soir dune journée bien remplie, alors
quil avait travaillé au jardin et tondu le gazon, il fut atteint
brusquement dune crise cardiaque. Il fut transporté à
lhôpital à Rheine mais les médecins ne purent pas
lui sauver la vie. Alois mourut à lhôpital quelques jours
plus tard, le 13 juin 2013. Son enterrement eut lieu au cimetière dHörstel
le mardi 18 juin 2013.
Rolf Wigger
Père Georg Messer
1930 -
- 2013
Une
des dernières lettres de Noël que Georg a envoyée depuis
le Malawi sinspirait des paroles de lange : Écoutez,
je vous apporte une grande joie, qui est à partager avec le monde
entier. Toute sa vie missionnaire fut consacrée à la
réalisation de cette promesse divine.
Georg est né à Kaltenbaum près de Regensburg le 9
août 1930. Il a deux frères et quatre surs. Ses parents
possèdent une petite ferme. Georg découvre très tôt
sa vocation. Il suit les études secondaires à Regensburg,
dans une école proche du petit séminaire diocésain.
En 1950, il termine ses études à Regensburg en obtenant son
baccalauréat. Peu après, il écrit à la Société
: Jai décidé, déjà depuis quelques
années, de devenir Missionnaire dAfrique. Cest pourquoi
je demande à être accepté dans votre Congrégation.
Cest le début de sa vie avec les Pères Blancs, qui lui
étaient plutôt inconnus en ce temps-là. Il apprend cependant
à découvrir sa congrégation missionnaire et il laime
de plus en plus. Ses formateurs sont impressionnés par la détermination
quil apporte dans la réalisation de sa vocation. Georg fait
sa philosophie à Trèves et son noviciat et scolasticat à
sHeerenberg. Il y prononce son serment missionnaire le 24 juillet
1956. Il fait sa dernière année de théologie à
Monteviot en Écosse et il est ordonné prêtre à
Galashiels, en Écosse le 16 mai 1957.
Ses nombreux talents ne sont pas tous découverts pendant la période
de formation. Ses formateurs navaient jamais mentionné quil
était doué pour lenseignement. Cependant, après
son ordination, il a servi dans sa Bavière natale comme enseignant,
la Société devant faire face à une demande au petit
séminaire de Zaitzkofen. Bien que Georg ny ait enseigné
quune année, léducation deviendra sa destinée
pendant longtemps.
Le 12 novembre 1958, Georg quitte lAllemagne pour le Malawi où
il y travaillera pendant 54 ans. Il sera nommé alternativement en
paroisse et dans lenseignement. Au début, il travaille seulement
une année dans la paroisse de Mua, avant dêtre envoyé
pour enseigner au petit séminaire de Kasina. Il retourne comme curé
de la paroisse de Mua trois ans plus tard. Après quatre ans en paroisse,
on le demande de nouveau comme enseignant, dabord à Kasina
puis à Mtendere. En 1969, il devient à nouveau curé
de Mua ; cette fois, il y restera neuf ans. Il enseigne ensuite pendant
huit autres années à Kasina et Mtendere. De 1991 à
1996, il est curé à Tsangano puis il travaille dans la paroisse
de Nsipe jusquà son retour définitif en Allemagne en
2012.
Partout où il a été envoyé, Georg a accompli
un grand travail. Il fut populaire auprès de ses étudiants
comme de ses paroissiens. Il aimait son apostolat et les gens malgré
les difficultés rencontrées. Jeune missionnaire, Georg a écrit
de Mua : Nous avons souvent à traverser des rivières
sur lesquelles il ny a pas de ponts. Ce nest pas possible à
moto ; cest pourquoi jutilise le vélo. Les gens sont
bons et communicatifs. La vie ici est magnifique et intéressante.
Lenthousiasme pour la vie missionnaire au Malawi ne la jamais
quitté, même quand il devait rapporter que tout nallait
pas bien au séminaire ou que son véhicule avait disparu après
le passage de voleurs à la mission.
Ses efforts pastoraux étaient fondés sur une solide vie de
prière. Georg nengageait pas de discussions au sujet de la
théologie moderne, ni non plus, beaucoup, au sujet des nouvelles
méthodes de pastorale ou de formation permanente. Il fut très
reconnaissant quand le Provincial du Malawi refusa de le laisser aller en
Allemagne pour lanimation missionnaire. Cela aurait été,
en effet, difficile de lui trouver un remplaçant comme curé,
enseignant ou conseiller diocésain. Son évêque pouvait
toujours compter sur lui quand il avait besoin de quelquun pour une
tâche difficile, comme être le supérieur compréhensif
dun prêtre ayant des problèmes.
En juillet 2012, Georg retourne en Allemagne pour raison dâge
et il reste dans notre communauté de Munich. Il est aimable, modeste,
même un peu timide. Il ne tient pas compte du conseil de ses confrères
daller faire un contrôle médical complet. Il est toujours
disponible pour célébrer une messe jusquau moment où,
victime dune crise cardiaque, il est hospitalisé.
La veille de son décès, il reçoit la visite des Surs
chez lesquelles il célèbre habituellement la messe. Avec une
pointe dhumour, il leur demande pardon de ne pas pouvoir continuer
son service. Le jour suivant, le 12 juin 2013, vient le moment de la fin
de son service missionnaire et sacerdotal dans le monde. Le Seigneur, qui
lui avait donné cette vocation missionnaire, la appelé
à entrer dans sa demeure éternelle.
Georg est décédé à Munich, dans lHôpital
du Tiers Ordre. Il a été enterré dans le cimetière-ouest
de Munich le 20 juin 2013.
Rolf Wigger
Père Rémy
Puiroux
1925 -
- 2013
Rémy
naquit à Brétignolles sur Mer, en Vendée, France, le
1er octobre 1925. Assez vite ses parents vinrent sétablir aux
Sables dOlonne où Rémy a grandi. Il fit
ses études secondaires au petit séminaire de Chavagnes en
Paillers doù il gagna, baccalauréat en poche, le grand
séminaire de son diocèse, Luçon.
Au cours de la première année de philosophie, Rémy
entreprend les démarches pour devenir Père Blanc.
Ceci avec lapprobation entière de son directeur, le chanoine
Hauret, bien connu des milieux bibliques. Il sait que son départ
pour une congrégation missionnaire demandera un gros sacrifice à
ses parents qui avaient perdu, depuis peu, un frère de Rémy,
séminariste lui aussi. Mais Rémy semploiera, avec laide
de deux oncles prêtres diocésains, à aider ses parents
à accepter cette orientation missionnaire.
Aussi retrouve-t-on Rémy à Kerlois à lautomne
1945, en deuxième année de philosophie, muni des recommandations
les plus chaudes de ses éducateurs de Luçon. Tout au cours
de sa formation, il donna entière satisfaction à ses formateurs
: noviciat à Maison-Carrée, scolasticat à Thibar et
à Carthage, (dans un pays quil a beaucoup aimé, la Tunisie).
Ayant prononcé son Serment missionnaire le 30 janvier 1950, il sera
ordonné prêtre le 28 juin 1950. Peu à peu, une certaine
timidité notée les premières années laisse place
à une personnalité réservée et prudente. On
remarque son coté agréable en communauté, et un attrait
lorientant davantage vers le matériel que vers la spéculation.
Avec délicatesse et tact, il remplit à plusieurs reprises
la fonction dinfirmier.
Le diocèse de Nouna (Haute Volta devenue Burkina Faso ) sera son
terrain daction apostolique de 1951 à 1975 : après sêtre
initié à la lange bwa, on trouve Rémy dans
les postes de Togo, San, Ouakara, Boni, Nouna, Dedougou et Bamborokuy. Partout
il fera preuve de dynamisme au plan apostolique, dingéniosité
pour les constructions. La multiplicité des dialectes la amené
à se perfectionner dans la langue lors de chaque changement de poste.
Il la fait avec entrain et générosité. Il est
souvent curé, estimé des confrères ; il sait donner
les directives nécessaires, sans simposer, travaillant vraiment
en commun. Rapidement, on le trouve parmi les membres du Conseil de lévêque
comme dans celui du Régional. La maladie ne la pas épargné,
ce qui lui a valu lun ou lautre retour en France pour raisons
médicales.
En 1974, il est élu délégué au Chapitre général
de la Société. En 1975, il est nommé Régional
pour la partie Ouest de la Haute Volta et il le restera jusquen 1982.
Il lui faudra travailler avec de nouveaux évêques, africains
désormais, et entreprendre la transmission de certains postes entre
les mains du clergé autochtone. Il le fit avec doigté, sachant
programmer, avec la patience et la fermeté requises. Si bien quà
la fin de son mandat de Régional, où il montra ses qualités
dorganisateur, et où on apprécia son sens de la relation,
il fut nommé en France comme responsable à Paris de la maison
de la « Rue Friant », maison importante par le nombre de ses
habitants, résidents ou de passage, comme par les responsabilités
qui incombent au Supérieur. Rémy fit face aux cas les plus
difficiles sans se départir de sa bonne humeur et de son calme
Aussi est-ce tout naturellement quil sera nommé adjoint du
Provincial de France, fonction quil assura de 1987 à 1993,
à la satisfaction de tous.
Avec joie il repartira au Burkina où, après un court séjour
à Boni, il sera chargé, entre autres choses, de laccueil
à la maison provinciale de Ouagadougou. Ceci jusquen 2000,
où il revient en France pour laccueil de la rue
Friant. Ce sera ensuite la maison de repos de Billère où,
tant quil le pourra, il remplira les fonctions de directeur adjoint.
Mais la maladie le guettait, amenant une diminution progressive de ses facultés,
tant intellectuelles que relationnelles. Il nous a quitté le 22 janvier
2013.
Rémy est décédé à lâge de
87 ans. Ses obsèques ont été célébrées
à Billère le 25 janvier 2013.
Rémy nous laisse le souvenir dun confrère avec qui il
était agréable de vivre et de travailler. Disponible, aimant
le contact, simple, discret aussi bien dans sa manière concrète
dêtre charitable que dans sa vie de prière.
Sa disponibilité transparaît comme leitmotiv dans la correspondance
quil entretient avec les Supérieurs qui lui parlent dune
nomination : Je pourrais donner beaucoup de raisons contre ta proposition
de nomination, mais pour les mêmes raisons que donnerait tout Père
Blanc moyen. Je ne sais trop ce que je pourrais faire là-bas, mais
cest toi qui juges et en prends la responsabilité
Je
nai pas encore refusé une nomination. Je ne vais pas commencer
maintenant, à 45 ans, à 55 ans. Réfléchis, si
ta décision est maintenue, ma réponse sera positive, et jessaierai
de faire mon petit possible.
Sa simplicité est soulignée par le P. Jean Longin, Régional
de lEst-Volta : Je garde un bon souvenir de nos rencontres où
lon pouvait partager nos soucis en toute simplicité. Les différents
points de vue étaient abordés dans le calme et discutés
dans la même atmosphère. Il repérait bien les problèmes.
Il les traitait avec attention, amitié et chaleur humaine. Mais ce
qui lemporte dans sa vie... cest sa simplicité.
Beaucoup de ceux qui lont connu ont apprécié la discrétion
qui était sienne ; on pouvait lui faire confiance, lui faire part
de difficultés, de soucis, tant au plan apostolique que personnel.
Discrétion qui était aussi sienne dans sa manière daider
: quil sagisse dune transfusion sanguine à faire
en urgence, ou simplement de laide matérielle apportée
à un confrère, dun remplacement quil fallait opérer
à limproviste : ce nest que, au hasard dune conversation,
quon lapprend plus tard : chez lui, pas de fla-fla, pas de mise
en avant...
Merci Rémy de tout ce que tu as été pour nous comme
confrère ; de tout ce que tu as réalisé aussi bien
dans lapostolat que pour le bien de la Société. Merci
davoir été pour tous quelquun qui aimait la vie
communautaire et faisait tout pour que ceux qui tentouraient soient
heureux.
Un Père de Bry-sur-Marne
Père Celestino
Yeregui
1939 -
- 2013
Notre cher Celestino
est né à Betelu (Navarra), Espagne, le 5 mars 1939. Alors
quil a 13 ans, il fait son entrée au séminaire de Pampelune.
Après le premier cycle du grand séminaire et à lâge
de 21 ans, il est admis au noviciat des Missionnaires dAfrique à
Gap (Hautes Alpes). Ensuite, il est envoyé à Heverlee (Belgique)
pour faire sa théologie (1961-1965). Il prononce son Serment missionnaire
le 28 juin 1964 et il est ordonné prêtre un an plus tard, le
27 juin 1965, à Logroño (Espagne).
Il part au Congo le 20 décembre de la même année.
Dès le début de son séjour, Celestino devra faire face
à des situations pénibles et difficiles : la guerre
des Simbas avait mis le pays en morceaux et avait produit des milliers
de morts, surtout dans lest du pays. Parmi les victimes, on dénombre
beaucoup de missionnaires.
Pendant de longues années, il a été un
vaillant apôtre et missionnaire dans le diocèse de Kasongo,
région très isolée, et plus particulièrement
dans la paroisse de Lilongou. Cette situation ne lempêchait
pas de parcourir de longues distances pour rendre visite aux gens dans les
succursales. En bon samaritain, il était toujours plein dattention
envers ceux qui avaient recours à lui, toujours dans la simplicité
et avec une bonne dose de tendresse. Ces vertus faisaient partie de son
caractère ouvert et sensible.
À partir de 1994, alors que la guerre se déclarait
au Rwanda, la situation devint dramatique. Il se déchaîna une
véritable avalanche de réfugiés et déplacés
qui se mettaient à labri dans le Congo voisin. Dans cette ambiance
de peur, dangoisse et dinsécurité pour lensemble
de la population, brille dun grand éclat le témoignage
apostolique de Celestino. Il montre sa solidarité avec ces gens souffrant,
délaissés ; il prend la défense des gens sans défense,
les console, leur donne de lespoir. Il fait tout pour sauver la vie
des autres au péril de la sienne. Un beau témoignage de service
à lÉvangile, dans la patience et lhumilité.
À 72 ans, épuisé, il revient définitivement
en Espagne. Il ne sen plaint pas. Il est nommé à la
communauté de Barañain (Pampelune). Un peu à contre
cur, il accepte de devenir léconome de la communauté.
Il sefforcera de bien exercer cette fonction, à la satisfaction
de tous.
Tous ses confrères ont bien apprécié
sa simplicité, sa disponibilité, sa jovialité. Toujours
prêt à donner de son temps, il était un homme adroit
et éminemment pratique, généreux et plein dattention
envers ceux qui avaient besoin dune aide quelconque. Pour nous, ses
confrères, Celestino demeurera le confrère discret que Dieu
a mis sur notre route. Beaucoup damis et de confrères se sont
intéressés à son état de santé et, par
téléphone, se sont mis en contact avec lui, même depuis
le Congo, son pays dadoption. Ils voulaient lui montrer leur soutien.
Hospitalisé, quand ses douleurs devenaient presque
insupportables à cause du cancer, il ne se plaindra guère.
Il endurera la souffance, parfois jusquà lépuisement,
à tel point que le personnel de santé en sera émerveillé
et très étonné de voir la manière dont ce missionnaire
a pu supporter patiemment sa maladie jusquà la mort. Un vrai
témoignage qui nest pas à la portée de tout le
monde.
Pendant les deux longs mois quil a séjourné
à lhôpital de Pampelune, il a eu à ses côtés,
jour et nuit, des confrères et des membres de sa famille toujours
pleins dattentions, sefforçant de le soutenir avec délicatesse.
Il en a été reconnaissant, nous accueillant toujours avec
le sourire. Il a même reçu la visite de notre archevêque
qui a lhabitude daller visiter ses prêtres quand ils sont
hospitalisés.
Celestino nous a quittés le 11 mai 2013 vers 15 heures.
Il a rejoint discrètement la maison du Père, à la veille
de la fête de lAscension
Quil repose en paix !
Sa communauté de Barañain
PROFILES
Father André
Sapède
Our confrere
first saw the light of day on the 14th November 1922 at Salindres, in the
Gard, France. He was the 3rd and last child of Fernand Sapède and
Jeanne Lise Gibert. His older brother, Georges was an engineer by profession
but also a noted local historian. His other brother, Henri joined the Assumptionists
and was a missionary in Madagascar.
André did his secondary schooling in the Enclos St.
François de Montpellier. He entered the seminary and he told how
his first purchase of the Bible nearly ruined him financially as it cost
71 (old) francs! Later on he would discover the works of Fr. Lagrange of
the École Biblique of Jerusalem and he would adopt his critical method
for reading the Bible. However, it was the time of war and André
spent one year in a youth camp followed by two years of forced labour in
Germany.
He was in Montpelier (seminary) again from 1945 to 1946, after
which he joined the White Fathers. He did his novitiate in Maison
Carée, Algeria, followed by Theological studies in Thibar, Tunisia,
where he took his missionary oath on the 28th September 1948 followed by
priestly ordination on the 1st February 1949.
He was predestined to be a teacher, so he spent three years
in Paris studying for a B.A in Literature. In 1952, he was sent to the Junior
Seminary in Bonnelles where he spent five years teaching future White Father
candidates.
In October 1957, André arrived in Upper Volta (Burkina
Faso). He was appointed to the Junior Seminary of Pabre not far from Ouagadougou.
During his first home leave he did the Long Retreat in Villa Cavaletti near
Rome. In 1968, he was appointed as Superior of the Inter-Diocesan Seminary
at Kossoghen. This regrouped all the junior seminarians studying in the
final years of secondary education coming from the eastern part of West
Volta.
Teaching was Andrés great mission. He taught
the young of all ages for 35 years. He was concerned not only to give them
a good education in secular subjects but to educate them in the best sense
of the word. He was very competent and knew his subjects well. Many of the
young people had great confidence in him and chose him as their Spiritual
Director and were very grateful to him. Last year, one of his past students
of Pabre, now the Coadjutor Archbishop of Ouagadougou, came to visit him
in Tassy in order to greet his director and father.
As the Director of Kossoghen, André fully accepted
his responsibility to create a sense of unity among the students who came
from the four corners of Burkina comprising many different linguistic and
ethnic differences. He helped them recognise that their differences were
a richness from which their country and their Church could profit.
In 1973, André had to return to France for health reasons.
When he got better he did some recycling at the Institut Supérieur
de Théologie des Religions in Paris. He returned to Ouagadougou in
1975. He was elected Regional Councillor and Bursar. In 1978, he returned
to his beloved Pabre where he was to remain for another 13 years. He had
to return to France in 1991 for medical treatment. He spent one year in
Mours before returning to Ouagadougou in 1995. He was to pass the last five
years of his African mission in the Guest House correcting numerous texts
of students who were following a Bible course by correspondence.
In 1999, André returned to France for treatment for
shingles. He was appointed to Tassy. His retirement was to be studious one.
He learnt Hebrew in order to read and understand the Old Testament in the
original texts. André had no ordinary faith and he was always seeking
to harmonise the fundamentals of the Faith with the demands of Reason. He
described the Bible as: a dialogue between the Wisdom of God and the
Rationality of Man. He read the Old Testament in Hebrew and the New
Testament in Greek as he wished to drink from the original well of the Word
of God. He could get angry every time that he felt a translation did not
conform 100% to the original meaning of the sacred text.
However André knew how to discover God in nature. Very
often at Tassy, as long as he was mobile, he would, in the morning, climb
up behind the Grotto of Our Lady and spend some long moments admiring nature,
the trees, the flowers, the countryside and he praised God sometimes in
silence and sometimes by singing.
As long as he was able, he gave private lessons on the Bible.
However, it was deafness that obliged him to end this apostolate. Like Cardinal
Lavigerie, André often thought of death. For more than three years
he refused to shave because he was convinced of his imminent demise. He
refused to vote in 2012 and last December, he refused to have a TV set with
headphones adapted to his deafness.
In February 2012, he fell in the living room and broke his
thighbone. It was inoperable and he was forced to use a wheelchair. He was
to spend the rest of his life in total abandonment to God and he never complained.
On Sunday night the 16th June 2013, around 10.00, the night
nurse found him quite ill. She asked him as to why he had not called her
and he replied: What for, I am going to die soon. I am not afraid,
I am ready They were his last words. The nurse, a bit anxious, checked
on him hourly and he seemed to be sleeping peacefully but he died between
midnight and one oclock on Monday 17th June 2013. André left
us as he had lived: in silence and peace.
When he heard of his death, Bishop Léopold Ouédraogo
sent an email (to him): Dear Fr. Sapède, farewell and thank
you in the name of thousands of seminarians who, since 1957, benefitted
from your talents as a teacher and pastor. Thank you for the very many faithful
who became acquainted with the Word of God and, so with God himself, because
of your fascinating Bible courses.
For us, you were a cultured and spiritual man, a priest thirsty
for the God who is full of love and mercy and whom you wanted to make known
and loved to those around you. May the God of Love your share of
his inheritance - welcome you close to Him and give you joy in abundance.
Charles Sarti
Father Frédéric Majorel
1930 -
- 2012
Frédéric
was born in Mende, France on the 18th November 1930 and he was baptised
five days later. Frédé, as he was called, was the eldest boy
in a family of six boys. It was in his family that from a very young age
he was made aware of the poor and the humble. His fellow students at Saint
Laurent dOlt were very much aware of his eccentricities and already
at this time he was speaking Esperanto. He complained many times that the
Republic was depriving him of his native language. Maybe this was the origin
of his addiction for languages. By the time he left Carthage,
he spoke English, Italian, Spanish, Greek, Hebrew, Arabic and the local
Tunisian dialect.
His White Father training began in Saint Laurent dOlt
and Bonnelles where he obtained his Baccalaureat. He studied in Kerlois
from 1951 to 1953. He did his novitiate in Maison-Carrée, followed
by Theological studies in Thibar and Carthage. He took his Missionary Oath
on the 17th May 1958. He was ordained priest on the 1st February 1959 in
Mende.
While doing his military service in France in 1956, he had
a serious accident. While on manoeuvres his vehicle ran over some rockets
and was blown up. He was to suffer from tinnitus for the rest of his life.
He suffered from head injuries, a perforated left eardrum and his right
eardrum was badly scarred. This resulted in a constant buzzing noise in
his head. He also suffered from chronic stomach problems and from 1999 onwards,
he always took some medicine before his meals. However his professors in
Carthage noted that he seemed to hear sufficiently well. His doctor did
not see any problem in his being ordained and Fr. Paul Maurel wrote: His
virtue, his conduct in community, his facility for contact, his deep piety
and his open devotion to our Lady speak in his favour.
Frédé was appointed to Faladyé in the
Apostolic Prefecture of Gao. He arrived there in November 1959 and began
to study Bambara. Later on, he would publish a small booklet entitled: A
little Bambara without too much pain Copies could still be bought
in bookshops in Bamako in 2010. In May 1960, he arrived in Mopti. This first
year on mission was difficult because of health problems but treatment in
the spa of Lamalou-les-Bains in France in 1961 helped him a lot.
At Mopti, his Parish Priest was Fr. Lebrou and together they
launched the school of Minta about 150 kms from Mopti near the border with
Burkina Faso. They set up a catechists school there with a special
programme. From this little school, which received no Government help, came
Bishop Jean-Baptiste Tiama, (made Bishop of Sikasso in 1999) and Fr. Jean
Bello who were both ordained priests on the 14th July 1984. Frédé
remained at Mopti until February 1968. He transferred to Diré for
two years in order to study Songhai and Peulh. He often visited the poorest,
the prostitutes, the beggars, the handicapped, the lame and the blind. He
had extraordinary generosity and never kept anything for himself. One day,
he came home without his shoes: some poor person needed them.
Because of his accident, Frédé regularly returned
to the spa of Lamalou-les-Bains for treatment. On his return things went
well for four or five months before the painful migraines returned. He returned
to Mopti in June 1970 as curate he was then appointed Parish Priest from
January 1974 to October 1975. He was appointed to Dogon country as curate
in Pel until his departure for the Bible Session and Long Retreat in autumn
1976. We find him in Marseilles in August 1977 where he was looking after
African migrants especially those from Senegal. He learnt Wolof. He made
a trip to Senegal and from January 1985, he was curate in the parish of
Richard-Toll, then its Parish Priest, and then curate at Louga in the Diocese
of Saint-Louis of Senegal.
When he left Marseilles, Frédé had received
a little word from the Bishop of Saint-Louis of Senegal: Thank you
in the name of the Province for your missionary witness for the last five
years among the immigrant workers in the Marseilles area. In July,
he got permission from the Provincial Superior to spend a month in Jerusalem
to study Hebrew!
In September 1990, Frédé was offered a new Parish, Dahra in the Diocese of St.Louis but it would mean living alone. This was not to his liking and the time had come for him to rejoin a White Father community. The Provincial Council did not want to send him back to Mopti, so it was proposed that he go to Niono.
He stayed there for two years before going to Kolongo where
he stayed for four years. However, his bad health continued and the Sister
Nurses could not do anything more for him. He decided on a definitive return
to France. He was 67 years old. On his arrival in Bamako, the Provincial
took him to the Farako clinic. He prepared himself for his last journey
to Paris.
The doctors in Paris did not find anything particularly wrong with Frédé so he went to his home area of Langogne to rest. Once he was back on his feet, he wanted to return to Kolongo. However his Provincial leaders wanted him to remain in France and did everything to find him a suitable post. In the end he stayed in Langogne. It was there, in his home region, that he was to be a missionary for more than ten years.
However the hospital stays became more frequent. The last
two years of his life were spent in hospital as the Parkinsons disease
got worse. One of his brothers came every day to the hospital to help him
say Mass.
He had prepared a note for his funeral: Speak of the
mercy of God and of His Goodness and his infinite love. I think that my
biggest regret in all my life as a priest was not to speak more of the infinite
love of God for everyone. Do not forget to mention Our Lady; it goes without
saying that there will be at least one hymn to our Lady during the Funeral
Mass. He died on the 18th October 2012.
We were 17 priests and two Bishops, those of Mende and Ziguinchor,
at his funeral Mass in Langogne. His family warmly expressed their deep
gratitude to the White Fathers for all they did for Frédé.
After a final prayer in Mende Cathedral, he was buried in the family vault
in Mende on Saturday 20th October 2012.
Michel Robin
Brother Alois Westermann
Towards the end
of his missionary life Alois wrote from Uganda: I am grateful to God,
that He enabled me to do something useful for Him. I can truly say that
I would not like to have missed all these years in His service.
Brother Alois Westermann was born on 30th June 1930 in Rheda
in the Diocese of Paderborn, Germany. He had six brothers and four sisters;
his parents were farmers. His parents moved to Silesia where they started
a farm. Alois did his primary school in Silesia and also began his apprenticeship
as a tailor. At the end of the war, the family moved back to Western Germany.
Alois completed his training as a tailor in Gütersloh. He then worked
in his profession for four years.
In 1952, he began his postulancy with the White Fathers in
Frankfurt. He did his novitiate in Langenfeld. After taking his first missionary
oath, on 22nd August 1954, he went to the brothers scholasticate in
Marienthal/ Luxemburg. His formators noted: He executes all his duties
in a precise way; he is a competent tailor and quick to grasp other trades.
His work emanates from a genuine spirituality.
After completing his missionary training, Alois served firstly in the German
Province. From 1957 until 1959 he worked in Langenfeld, Amberg and Hörstel.
He made the ganduras and burnuses of innumerable German novices and confreres,
but he was good in other skills as well.
Alois left Germany for Uganda on the 25th October 1959. He
was to spend his whole missionary life there. His first appointment was
Bursar of Katigondo National Seminary. It was in Katigondo that he took
his perpetual Oath on 8th September 1960. Alois soon became indispensable
in Katigondo. He was to stay there for 25 years. In 1971, he wrote in one
of his letters: This year we have more than 200 seminarians and there
may be more in the coming years. We will have to construct a new building
with 50 rooms. We also need to extend the farm in order to fill all the
hungry mouths. Next month I hope to have 100 cows. One of the confreres
who stayed with him at Katigondo was Mark de Wulf, who wrote the following
appreciation:
Alois was a tailor by profession. The other skills he
had were the result of his years at Marienthal, but mainly the outcome of
his natural gifts and his efforts to develop all his talents. He was truly
a self-made man. He was very competent at building, mechanics, woodwork,
farming, electronics, and bookkeeping. Literally he was a man of all trades
and master of them all. The Rectors who had the privilege of working with
him could truly concentrate on the formation of the seminarians. For the
whole material side of the seminary, they could fully and absolutely rely
on Brother Westermann. Although he was a man of few words, he never shied
away from discussions with his fellow staff members who were Doctors or
Masters in all kind of disciplines! He kept their feet firmly on the ground...
... His great joy and his main relaxation were at the lakeside
of Nabugabo, some 25 km away from the Seminary. That was his Kingdom and
the source of fish and other foodstuffs. He was a skilled fisherman and
a real terror for Nile Perches and other monsters. But he never forgot his
original trade. In the evening hours, after his regular work, he would relax
by sowing curtains and bed sheets!
After his long stay in Katigondo, Alois spent two years in
the Diocese of Soroti, where the White Fathers had started a new missionary
venture. However he was soon needed in Kampala. His confreres remembered
the warm hospitality he had always offered them in Katigondo. Hence he was
appointed guest master of the Provincial house. He was also in charge of
the maintenance of the buildings. He spent the last 20 years of his life
in Uganda there.
Alois had to endure the trials of dictatorship and civil war:
sometimes he was even threatened personally, or he had to accept the confiscation
of his car by soldiers. His calm and balanced character and his genuine
spirituality enabled Alois to face all the difficulties he experienced in
Uganda. He kept a sound mind and a warm heart.
Alois returned to Germany at the end of 2006. Until his death he was the local bursar of our community in Hörstel. Although old age had slowed him down, he was still active and in good health. On the evening of a busy day, when Alois was normally working in the garden and mowing the lawns, he suddenly got a stroke.
He was taken to the hospital in Rheine, but the doctors were
not able to save his life. A few days later, on 13th June 2013, he died
in hospital. Alois was buried in the cemetery of Hörstel on Tuesday,
the 18th June 2013.
Rolf Wigger
Father Georg Messer
1930 -
- 2013
In one of the
last letters Georg wrote for Christmas from Malawi the heading was: Listen,
I bring you news of great joy, a joy to be shared by the whole world.
His whole missionary life was dedicated to the realization of this divine
promise.
Georg Messer was born in Kaltenbaum near Regensburg on 9th
August 1930. He had two brothers and four sisters. His parents owned a small
farm. Early in life Georg felt he had a vocation. He did his secondary school
studies in Regensburg. He lived in the Diocesan Junior Seminary while attending
classes in the nearby secondary school. In 1950, he passed his Abitur
exam and soon afterwards he wrote to the White Fathers asking: For
some years now I have decided to become a missionary. For this reason I
ask to be accepted into the Congregation of the White Fathers.
This was the beginning of his life with the White Fathers
whom he did not know all that well. However he increasingly got to know
and love his missionary congregation. His formators were impressed by the
determination he showed in realizing his vocation. Georg did his philosophy
in Trier and his novitiate and scholasticate in sHeerenberg. He took
his Missionary Oath there on 24th July 1956. He did the last year of his
theological studies in Monteviot, Scotland. He was ordained priest in Galashiels,
Scotland on 16th May 1957.
Not all talents are discovered during the time of training.
In all their evaluations of Georg, his formators never mentioned that he
was a gifted teacher. However, after his ordination he had to serve as a
teacher in his Bavarian homeland. The White Fathers had to fill a gap in
the Junior Seminary of Zaitzkofen. Although Georg taught in Zaitzkofen for
only one year, he was destined to serve as an educator for many more years.
On 12th November 1958, Georg left for Malawi, and he was to
work as a missionary there for 54 years. By turns he would be appointed
for parish work and again for teaching. In the beginning he worked for just
one year in the parish of Mua, before he was sent as a teacher to the junior
seminary of Kasina. After three years he returned to Mua as parish priest.
After four years in the parish, he was needed again as a teacher, first
in Kasina and later in Mtendere. In 1969 he became, once more, the parish
priest of Mua; this time he was to stay for nine years. After that, he taught
for another eight years in Kasina and Mtendere. From 1991 until 1996 he
was the Parish Priest of Tsangano. Finally he worked in the parish of Nsipe
until his return to Germany in 2012.
Wherever Georg went, he did a great job. He was popular with
his students as well as with his parishioners. Georg himself loved his apostolate
and his people in spite of the hardships he had to face. As a young missionary
he wrote from Mua: Often we have to cross rivers where there is no
bridge. It cannot be done with a motorcycle; that is why I use a bicycle.
The people are kind and talkative. Life here is wonderful and interesting.
Georg never lost his enthusiasm for missionary life in Malawi,
even when he had to report that all was not well in the seminary or that
his car had been stolen by thieves who had raided the mission station. His
pastoral efforts were based on a solid life of prayer. Georg did not get
involved in discussions about modern theology, nor did he think much of
new pastoral methods or ongoing formation. He was very grateful when the
Provincial of Malawi refused to let him go to Germany for missionary promotion
work. Indeed it would have been hard to find a replacement for Georg as
parish priest, teacher or diocesan counsellor. His bishop could always rely
on Georg when he needed someone for a difficult task like being a fatherly
superior for a priest who had problems.
In July 2012, Georg returned to Germany because of his advanced
age. He stayed in our community in Munich. He was kind, modest and even
a bit shy. He ignored the advice of his confreres to go for a thorough medical
check-up. He was engaged in supplying Masses until a heart attack sent him
to hospital.
The day before his death he received the visit of sisters
in whose convent he used to say Mass. With a touch of humour he asked for
forgiveness, because he could not continue to serve them. The following
day, 12th June 2013, the time had come to end his missionary and priestly
service in this world. On that day God, who had given him his missionary
vocation, called him to enter into his eternal home. Georg died in the Third
Order Hospital in Munich. He was buried on the 20th June 2013 in the
West-Cemetery of Munich.
Rolf Wigger
Father Rémy
Puiroux
1925 -
- 2013
Remy was born in Brétignolles
sur Mer, Vendée, France, on the 1st October 1925. His parents, Remy
and Bernadette, moved to Sables dOlonne soon afterwards and Remy grew
up there. He did his secondary school studies in the Junior Seminary of
Chavagnes en Paillers and after getting his Baccalaureate, he entered the
Diocesan Senior Seminary of Luçon.
During his first year of Philosophy, Remy made plans to join the White
Fathers. This was done with the full agreement of his director, Canon
Hauret, who was later to become a renowned Biblical scholar. Remy knew that
such a move to a missionary congregation would demand a big sacrifice on
the part of his parents because another brother of Remy, also a seminarian,
had died a short time previously. However, Remy with the help of two uncles,
both Diocesan priests, managed to persuade them to agree to his missionary
orientation.
So it was in the autumn of 1945 that we find Remy in Kerlois in second
year Philosophy armed with the highest accolades from his teachers in Luçon.
All during the years of training; novitiate at Maison-Carrée, scolasticat
at Thibar and Carthage (in a country he liked very much, Tunisia) Remy gave
complete satisfaction to his formators. He took his Missionary Oath on the
30th January 1950. He was ordained priest on the 28th June 1950. It was
noted that he tended to be shy in the early years but little by little this
gave away to a prudent and discreet personality. One noted that he was agreeable
in community and that he was not inclined to speculation preferring to remain
on the practical level. On many occasions he fulfilled the role of infirmarian
with tact and discretion.
Remy was appointed to the Diocese of Nouna in Upper Volta (Burkina Faso)
and it was to be his field of the apostolate from 1951 to 1975. After being
initiated into the Bwa language, he worked in different missions:
Togo, San, Ouakara, Boni, Nouna, Dedougou and Bamborokuy. He was full of
energy in the apostolate and showed ingenuity in construction work. On each
change of post, he took it upon himself to learn the language and dialect
of each area. He did it with energy and generosity. He was often Parish
priest well respected by confreres. He knew how to give orders without imposing
himself or compromising the element of team work. He quickly found himself
a member of the Bishops Council as well as being a member of the Regional
Council. He did not enjoy the best of health and he had to return to France
on a number of occasions for treatment.
In 1974, Remy was elected as Delegate to the General Chapter of the Society.
In 1975, he was appointed as Regional for the western part of Upper Volta
and he remained in that position until 1982. He had to work with new Bishops,
mostly African, and he undertook the transfer of some missions to local
clergy. He did this with diplomacy, planning the process with patience and
firmness. At the end of his mandate as Regional where his organisational
qualities and his ability to relate were appreciated, he was appointed as
Superior to rue Friant in Paris. This was an important house because of
the number and nature of his inhabitants; residents or people passing through
and a lot of work fell on the Superior. Remy had to deal with many difficult
cases without ever losing his good humour or composure. This led to his
appointment as Assistant Provincial of France, a job he carried out from
1987 to 1993 to everyones satisfaction.
He was very happy to return to Burkina Faso and after a short stay in Boni,
he was put in charge of the reception desk in the Provincial House of Ouagadougou.
He was to remain there until the year 2000. He returned to France, once
more to rue Friant, as receptionist. He then went to Billère where
he carried out the function, as much as he could, of assistant to the Director.
However, illness was never far away and he began to lose his faculties as
much intellectual as relational. He died in Billère on the 22nd January
2013.
Remy left us a memory of a confrere who was easy to work and live with.
He was affable, good at relationships, open, discreet in his charitable
works and in his prayer life.
His availability for any appointment was a recurring characteristic in
his letters to his superiors dealing with appointments: He wrote: I
can give you many reasons against your proposed appointment but for the
same reasons that any good White Father
I do not know what I could
do over there but it is up to yourselves to judge and take that responsibility
I have never refused any appointment
I am not going to begin now at
45 years or 55 years. Think about it, if you stick to your decision, my
reply will be positive and I will try to do the best I can
His openness was underlined by Fr. Jean Longin, Regional of East Volta
who wrote: I have happy memories of our meetings and we could share
our problems candidly. Different points of view were tackled calmly and
discussed in the same way. He could pinpoint problems and he treated them
considerately in a friendly and kindly manner. However what marked his life
was his simplicity.
Many of those who knew him greatly appreciated his discretion: one could
trust him, share problems and anxieties with him, be they concerns regarding
personnel or pastoral work. He helped people discreetly: whether it was
a question of an urgent blood transfusion or just material help for a confrere
or an unexpected replacement that needed to be carried out quickly. It was
only later, perhaps during the course of a conversation, that one heard
what he had done. There was no ostentation, no putting himself forward.
Thank you, Remy, for everything that you were for us as a confrere, for
everything that you achieved for the good of the apostolate and for the
good of the Society. Thank you for your love of community life and all that
you did to make everybody around you happy.
A member of the community from Bry-sur-Marne
Our dear Celestino was born
in Betelu, Navarre, Spain, on the 5th March 1939. When he was 13 years old,
he entered the Junior Seminary of Pamplona. After finishing the first phase
of the Senior Seminary, he asked to join the White Fathers. He was 21 years
of age. He was accepted for the novitiate in Gap, France after which he
was sent to Heverlee, Belgium for his Theological studies (1961 to 1965).
He took his Missionary Oath on the 28th June 1964 and he was ordained priest
on the 27th June 1965 at Longrono, Spain.
Celestino was appointed to the Congo and he left for there on the 20th
December 1965. Right from the beginning, he encountered situations that
were hard and distressing. The Simba war had shattered the country and many
thousands were killed especially in the East of the country among them many
missionaries both men and women.
Celestino was for many years the valiant missionary apostle in the Diocese
of Kasongo, especially in Lilongou, a very isolated region. This did not
prevent him from covering long distances to visit people in the outstations.
He was the Good Samaritan and looked after people in all their needs. He
was particularly attentive to those who came to him for help. He always
had the same simplicity accompanied by an abundant amount of compassion.
These virtues were very much part of his open and sensitive character.
In 1994, war broke out in the adjoining Republic of Rwanda. The situation
in the parish became catastrophic with an avalanche of refugees and displaced
people seeking shelter in the neighbouring Congo. In this climate of fear,
insecurity and suffering for everybody, the apostolic witness of our confrere,
Celestino, was a bright light. He showed his solidarity with the suffering
and abandoned people; he defended those who were defenceless. He consoled
them and gave them hope. He did all he could to save the lives of people
even at the risk of his own life. A beautiful testimony of Gospel service
carried out with patience and humility.
Celestino returned to Spain for good at the age of 72. He was completely
worn out. He did not complain. He was appointed to the Baranain community.
He reluctantly accepted the post of community bursar and he did his best
to carry out this job to the satisfaction of all the confreres. All the
confreres appreciated him because of his simplicity, his availability, his
readiness to give time to people and his cheerfulness. He was skilful and
very practical and ready to give what little money he had to anyone who
needed it. For us, his confreres, Celestino was always the tactful confrere
that God sometimes puts on our journey. Many confreres and friends were
interested in his health and often contacted him by telephone, even from
the Congo, his adopted country. They were anxious to show him their support.
Celestino contracted a painful cancer and was admitted to hospital when
the pain became almost unbearable. He hardly complained and bore it until
the point of exhaustion to the extent that the hospital staff were astonished
and amazed to see the way in which he was able to put up with his illness
until his death. This was a true witness that is not within the reach of
everybody. Celestino left us on the 11th May 2013 at about three oclock
in the afternoon. He discretely entered the House of the Father on the eve
of the Ascension. May he rest in Peace!
His community in Barañain (Pamplona)