NOTICES BIOGRAPHIQUES
Père Emilio
Galindo Aguilar
Emilio voit le
jour à Cúllar Vega (Grenade) le 17 août 1927. Ses parents,
étaient des cultivateurs. Il grandit pendant les années difficiles
de la dictature du général Primo de Rivera, et assiste à
la chute de la monarchie en Espagne. Il fait son école primaire pendant
la guerre civile espagnole (1936-1939).
Deux ans plus tard (1941), il entre au petit séminaire
de Grenade et ensuite au grand séminaire, où il commence les
études philosophiques quil achève au séminaire
de Córdoba en 1948. Cest à Grenade quil fait la
connaissance des Pères Blancs. Ceux-ci venaient douvrir leur
première maison en Espagne. Cest à lépoque
où les PP. Carlos Merry, belge, et Nico Borst, hollandais, parcouraient
les séminaires espagnols à la recherche de futurs missionnaires
parmi les nombreux séminaristes dalors.
En septembre 1948, Emilio est reçu au noviciat des Pères
Blancs à Maison-Carrée (Algérie) et poursuit sa formation
au scolasticat de Thibar (Tunisie). Le 27 juin 1952, veille du sous-diaconat,
il prononce son Serment missionnaire. Au bout de quelques semaines de vacances
en famille, il retourne en Afrique du Nord et réside à Carthage
où les diacres se préparaient au sacerdoce. Il reçoit
la prêtrise dans la cathédrale le 5 avril 1953, dimanche de Pâques.
Sa première destination est Rome, où il est nommé
pour faire des études de philosophie à lUniversité
Pontificale Grégorienne où, en 1956, il reçoit le doctorat
avec une thèse sur Avicenne. Ses études ecclésiastiques
étant achevées, Emilio poursuit sa formation avec deux ans détudes
de langue arabe et dislamologie à lIBLA (Institut de Belles-lettres
Arabes) dont, il en devient le directeur en 1958.
Le P. Galindo avait une plume facile. Aussi, pendant son séjour à
Tunis, et en collaboration avec le Père Paco Donayre, un autre confrère
de Grenade alors très jeune, il écrit son livre le plus connu
: Juventud Rebelde, traduit en plusieurs langues : en arabe, français,
italien et swahili.
Entre-temps, les vocations missionnaires Pères Blancs
augmentent en Espagne, de sorte que la Délégation des Pères
en Espagne (non encore Province) ouvre en 1960 un séminaire de philosophie
à Logroño pour les nombreux étudiants, candidats Missionnaires
dAfrique, qui frappent à sa porte. En 1962, le P. Emilio Galindo
y est nommé et fait partie de la première équipe de formation.
En 1963, il devient recteur de cette maison de formation et cela jusquen
1966, année où il part à Seville pour ouvrir une nouvelle
communauté, chargée de lanimation missionnaire et vocationnelle
pour toute lAndalousie.
Cest en 1969 quil part à Madrid où
il mettra sur pied luvre de sa vie : il fonde le Centre Darek-Nyumba
(la maison, ou ta maison, en arabe et en swahili),
une Association dAide surtout culturelle sans but lucratif, ayant pour
but principal le dialogue islamo-chrétien avec une ouverture et un
engagement dans tout ce qui concerne le monde musulman. Le P. Emilio a toujours
été épris des mystiques de lislam, les soufis et,
pendant toute sa vie, il sest efforcé de montrer le vrai visage
de lislam, désirant collaborer ainsi avec tous ceux qui avaient
pour but lapproche et la connaissance mutuelle entre croyants.
Une des tâches parmi les plus importantes du Centre Darek-Nyumba
était lenseignement : il donnait des cours de langue espagnole
aux étudiants venant surtout des pays arabes et musulmans, afin de
leur permettre de sinscrire dans les Universités espagnoles,
et dinitier dans létude de la langue arabe les Espagnols
destinés à travailler dans des pays arabes : employés
de certaines sociétés internationales et du personnel diplomatique,
tant espagnol quafricain. Le P. Emilio a été le directeur
et lâme de ce Centre jusquen 2012, date à laquelle
il décide de clôturer toutes les activités du Centre,
de confier les deux ou trois mille volumes de sa bibliothèque hautement
spécialisée à Fundación Sur dirigée
par les Pères Blancs et, finalement, de fermer les portes du Centre
à cause de son âge et des limites de santé.
Le P. Emilio Galindo a toujours été un homme éminemment
actif et plein de dynamisme dans son travail. Il était professeur visiteur
au PISAI et à lUniversité Pontificale de Comillas (1993-2004).
En collaboration avec lAssociation islamo-chrétienne, il fut
linspirateur et le réalisateur de deux Congrès internationaux
de Cordoue, de renommée internationale. Il est, aussi, lauteur
de plusieurs ouvrages dont : La Experiencia de Dios en el Islam
(1985), La Experiencia del Fuego, (Itinerario de los Sufíes
hacia Dios) (1994) et Enciclopedia del Islam (2004).
Afin de sensibiliser et dinformer les lecteurs intéressés,
il lança les Cahiers ENCUENTRO. Ces Cahiers sefforçaient
de tenir les lecteurs au courant des événements, activités
et initiatives en rapport avec le monde musulman, le but étant daller
à la rencontre des deux traditions religieuses, chrétienne et
musulmane, par le dialogue.
Mais lâge ne pardonne pas et il accepta de se rendre
à lévidence. En effet, depuis deux ans, la santé
dEmilio commençait à baisser et ses facultés se
détérioraient. Au milieu du mois de juin 2014, voyant ses forces
décliner, il manifesta le désir de se rapprocher de sa famille.
Au retour dune période dhospitalisation dans le grand hôpital
Ramón y Cajal de Madrid, on le conduisit à la Résidence
Perpétuo Socorro de Santa Fe, très près de
Cúllar-Vega, son village natal, où résident encore deux
de ses surs et dautres membres de sa famille. Cest de là
quil partit vers la maison du Père, le 17 août 2014, le
jour de son anniversaire : 87 ans ! Il voulait le célébrer au
ciel avec ses parents. Une de ses dernières paroles fut celle-ci :
Je me trouve en paix.
Le 18 août, tout Cúllar-Vega, ou presque, dans
une église bondée de fidèles avec lensemble de
ses parents, amis et connaissances, ainsi que sept confrères Missionnaires
dAfrique et autant de prêtres du diocèse, célébrait
une Eucharistie daction de grâces dans lallégresse.
Tous étaient invités à remercier Dieu pour la longue
vie, une vie dengagement au service des frères qui lui avaient
été confiés ainsi que pour luvre immense
réalisée par le P. Emilio.
Le chrétien le plus soufi et le soufi le plus chrétien,
Ibn Arabí, ton maître préféré, taura
accueilli dans le Paradis du Père de tous les chercheurs de Dieu
Emilio, repose dans la paix du Seigneur Jésus !
Ton confrère et ami,
Antonio Molina
Père Luigi Vittorio Plebani
1940 -
- 2014
Le Père
Luigi Vittorio Plebani est décédé le matin du 25 août
2014. Depuis presque un an, il était hébergé à
la Fondazione Piccinelli, une maison de repos pour malades en phase terminale
à Scanzorosciate, près de Bergame.
Les confrères qui lui avaient rendu visite pendant ces
derniers temps avaient remarqué quil sétait apaisé
: il causait sereinement. En un mot, nous lavions trouvé mieux
quil y a quelques mois. Mais voilà que le matin du 25 août,
quand les infirmiers sont allés dans sa chambre pour laider à
se lever, il ne réagissait plus, probablement à cause dun
AVC. Ils ont organisé immédiatement le déplacement dans
lhôpital plus proche de Bergame. À peine arrivé,
le Père Luigi Plebani est décédé.
Le Père Luigi Vittorio est né à Mornico
al Serio, province de Bergame, Italie, le 26 octobre 1940. Il était
le premier de 9 enfants.
Le papa, Andrea, était paysan et la maman, Martina Teresa,
sainte femme, était ménagère. Issu dune famille
paysanne, il en a gardé le caractère simple, une tendance au
volontarisme et aussi une certaine timidité. Entré au séminaire
de Bergame en septembre 1952, il y restera jusquen 1963. Dintelligence
ordinaire, mais animé dun bon esprit de discipline et dapplication,
il réussit ses examens sans trop de problèmes.
Il a rejoint la Société des Missionnaires dAfrique
au noviciat de Gap (1963-1964) et ensuite à Vals-près-le-Puy
pour la théologie (1964-1969).
Il a fait son serment missionnaire le 27 juin 1968, a été
ordonné diacre le 29 juin 1968 à Vals et ordonné prêtre
à Bergame, le 28 juin 1969.
Fort timide, surtout quand il sagissait de se présenter
en public ou devant ses supérieurs (il lui arrivait facilement de rougir),
il savait pourtant réagir avec courage et bonne volonté, tout
en gardant une certaine gaieté.
Conscient de ses limites, Luigi Vittorio a su faire face avec
courage et esprit de sacrifice, et atteindre les buts quon lui proposait,
que ce soit dans le domaine intellectuel ou dans la vie pratique de tous les
jours. Discipliné et ayant une vie spirituelle profonde, il a pu passer
à travers les moments difficiles de la formation.
Au mois de juillet 1969, il a pris la route pour la République
Démocratique du Congo, alors appelée Zaïre, dans le diocèse
de Mahagi, dans la paroisse de Essebi, dabord pour le stage de langue
et ensuite comme vicaire jusquau mois de novembre 1974. Il a alors été
nommé en Italie, dabord à Cirié (de novembre 1974
à février 1975) et ensuite à Treviglio (de février
1975 à janvier 1977), pour lanimation missionnaire.
Retourné au Zaïre, il y restera jusquau mois
davril 1993, toujours dans le diocèse de Mahagi, dans les paroisses
de Laybo (1977-1982), Ariwara (1982-1988), et Aba (1988-1993). En septembre
1990, il a suivi la session de Jérusalem.
Sa simplicité, son équilibre pratique, sa générosité
et une certaine finesse intérieure, malgré certaines apparences
frustes, le tout soutenu par une solide vie spirituelle, ont caractérisé
ses 22 ans de vie missionnaire en Afrique.
De bonne relation en communauté, il savait être
discret quand il le fallait, et il savait se faire accepter par les confrères.
Après une année sabbatique, il a été
nommé définitivement à la Province dItalie au mois
de juin 1995, dabord à Vérone, et ensuite, pour des problèmes
sérieux de santé, à Treviglio pour lanimation missionnaire.
Il a fait du ministère dans les paroisses des environs et il a rencontré
des groupes avec courage et persévérance aussi longtemps que
la maladie le lui a permis.
Les dernières années de sa vie, sa vocation sera
celle de porter la croix de la souffrance. Le Père Luigi Vittorio les
a vécues en vrai missionnaire, offrant sa souffrance pour le bien de
lAfrique et surtout pour le diocèse de Mahagi où vivait
encore son cur.
Tant qua duré sa présence dans la communauté
de Treviglio, même quand il nétait plus auto-suffisant,
il a toujours participé aux exercices communautaires et il sintéressait
au travail des confrères.
Hébergé dans la maison de repos de Scanzorosciate,
il aimait avoir des nouvelles de la communauté et, quand il en avait
loccasion, il était content de pouvoir passer quelque temps en
communauté.
Dans son testament spirituel, rédigé quelque temps avant sa
mort, il exprimait sa gratitude au Seigneur : Le Seigneur est grand,
parce quil sait attendre que chaque personne, dans sa vie, arrive à
laimer de tout son cur, et Dieu laide à se livrer
entre ses mains.
Les funérailles ont eu lieu à Mornico al Serio,
son village natal, dans léglise paroissiale remplie de gens,
en présence de prêtres, ses amis et anciens copains de séminaire,
et dune délégation des confrères de Treviglio.
Le curé du village, don Pinuccio, a souligné, dans son homélie,
la vocation missionnaire de Père Luigi et lurgence pour les jeunes
gens de suivre le même chemin pour que lÉglise puisse continuer
à être fidèle à sa vocation.
Le Père Luigi repose dans le cimetière de Mornico
al Serio, dans la chapelle réservée aux prêtres originaires
du village et aux anciens curés.
Luigi, au revoir, Adieu, dans la maison du Père
où Jésus nous a préparé une place.
Vittorio Bonfanti
Père François
Laflamme
Le
Père François Laflamme est né le 25 août 1927 dans
la paroisse de St-Jean lÉvangéliste de Thurso, de la Province
de Québec, au Canada. Très vite, ses parents déménagent
à Ottawa, où le jeune François fait ses études
primaires. En 1942, il commence ses études secondaires au petit séminaire
dOttawa.
De 1948 à 1950, il fait les deux années de philosophie au séminaire
de philosophie des Pères Blancs, à Alexandria Bay aux U.S.A.
Il avait été recommandé aux Pères Blancs par son
curé qui écrivait en 1948 : Je connais François
depuis 8 ans. Sa conduite a toujours été exemplaire. Sa piété
a toujours été remarquable, et il fréquentait assidûment
les sacrements. Il possède un très beau caractère et
il fut toujours un très bel exemple pour sa famille et ceux qui lont
connu.
Au mois daoût 1950, il commence son noviciat à St-Martin
près de Montréal. On découvre déjà à
ce moment son talent dorganisateur dans les choses matérielles,
et aussi sa facilité dadaptation dans le service des autres.
À la fin de lannée, on lenvoie faire son scolasticat
à Thibar en Tunisie. Il va y faire les 3 premières années
de théologie, et cest là quil prononce son serment
missionnaire le 27 juin 1954. Pour la 4e année de théologie,
il va à Monteviot en Écosse, où il est ordonné
prêtre le 26 mai 1955.
Ses formateurs le considèrent intelligent, mais nettement orienté
vers le côté pratique. Ce nest pas un spéculatif.
Il a beaucoup de savoir-faire pratique. Il a un talent dorganisateur
et des aptitudes pour la vie de relation.
Au début de septembre 1955, il commence des études de pédagogie
à Londres. Il y restera 2 ans. À la fin de 1957, il arrive en
Ouganda où il est nommé dans le diocèse de Rubaga. Il
commence par étudier la langue et à être vicaire à
Entebbe pendant deux ans, puis une année à Kisubi. En janvier
1961, il est nommé professeur puis, très vite, Directeur de
lÉcole normale de Busubizi. Il y restera 5 ans. Il passe lannée
1966 au petit séminaire de Nswanjere comme professeur.
En janvier 1967, notre confrère laisse son travail déducateur
pour aller en paroisse. Il est nommé supérieur de la paroisse
de Bukalamuli dans larchidiocèse de Kampala. Il y restera 15
ans comme curé. Pendant tout ce temps, il fera connaître ses
talents dorganisateur pour la pastorale, et son souci de développement
en réalisant de nombreux projets en association avec les organismes.
Au début de 1982, la guerre civile fait rage en Ouganda, et les combats
sapprochent de la mission de Bukalamuri. Les gens doivent quitter leurs
maisons pour se réfugier à la mission. François et son
équipe doivent soccuper deux et ils sont plusieurs milliers.
Mais quelques mois plus tard, ils sont tous forcés dévacuer
la paroisse qui sera pillée. Notre confrère est fatigué,
découragé. Il entre au Canada. Ce sera un retour définitif
quil aura de la difficulté à accepter.
À la fin de 1983, il accepte dêtre supérieur de
notre procure de St-Boniface au Manitoba. Il fera partie aussi du Conseil
provincial. En avril 1986, il est nommé Économe provincial.
Il accomplira avec zèle ce travail en participant régulièrement
au Conseil financier à Rome. À la fin de 1990, il est fatigué
et on lui conseille de prendre une année sabbatique à notre
maison de Bon Air à Québec, tout en suivant des sessions de
formation. Lannée suivante, il commence un cours de pastorale
de deux ans à lUniversité dOttawa, en demeurant
dans notre communauté PB. À la fin de son cours, il va à
Jérusalem pour la session-retraite.
Au début de 1993, après bien des consultations, François
accepte dêtre curé de la paroisse St-Claude dOttawa,
en vivant ainsi hors communauté. Il y restera 11 ans, en créant
des liens profonds de collaboration avec les paroissiens. En 2004, il laisse
ce travail qui devient trop lourd pour lui, car sa santé devient de
plus en plus fragile. Il va habiter avec ses confrères à la
procure dOttawa, comme collaborateur. Mais avec les années, les
problèmes de santé vont se multiplier. Il devient de plus en
plus fragile.
En 2014, les Missionnaires dAfrique décident de vendre la maison
dOttawa. François demande à aller habiter au Manoir lHéritage
afin de recevoir les soins nécessaires. Cest là quil
est décédé subitement le 24 septembre 2014. Les funérailles
ont été célébrées le 30 septembre en léglise
Notre-Dame-de-Lourdes dOttawa, suivies de linhumation au cimetière
de cette paroisse.
Pendant la messe, on a dabord lu une lettre de Mgr Prendergast, archevêque
dOttawa, alors absent de son diocèse, qui dit entre autres choses
: Ici comme ailleurs, le Père Laflamme a toujours cherché
à servir. Ceux et celles qui lont connu nous racontent comment
il a été un missionnaire et un prêtre généreux
et serviable, bon, soucieux des autres, et plus particulièrement des
pauvres et des petits.
Un paroissien de St-Claude a témoigné au nom des autres : Son
passage parmi nous nous a rendus meilleurs. Cétait un organisateur.
Il nous a convaincus que cest à nous de gérer la paroisse,
parce que les curés ne sont que des gens de passage. Il nous a fait
confiance, et il nous a donné confiance.
Un de ses confrères, le Père Pierre Landry, la particulièrement
connu et côtoyé. Il écrit après son décès
: François était un optimiste. Avec son sens de lhumour,
confiant en son entourage et sûr de lui-même, il était
vif dans ses réparties. Ses répliques pouvaient être cinglantes.
Il aurait fait un excellent avocat, toujours prêt, comme il le disait,
à se mettre daccord avec tout le monde, pourvu que tout
le monde soit daccord avec lui. Il était généreux,
habile de ses mains, ingénieux, il nacceptait pas la défaite.
Après lévacuation et la destruction de sa paroisse en
Ouganda, il se sentait vaincu dans une défaite quil ne pouvait
pas accepter. Son chagrin et sa déception étaient contenus mais
profonds. Se remettre de ces traumatismes allait prendre de longues années.
Lauréat Belley
Père Paul De Buck
1928 - -
2014
Paul
est né le 10 février 1928 à Schoten, près dAnvers,
Belgique, dans une famille aisée et très chrétienne.
Il fit ses études secondaires chez les Jésuites au collège
Saint-Xavier à Borgerhout. Il y fut membre de la Chiro et servant
de messe.
En septembre 1947, Paul entra chez les Pères Blancs à Boechout.
Après le noviciat à Varsenare, il partit faire la théologie
à Thibar en Tunisie, où il prononça son serment missionnaire
le 26 juin 1953. Il fut ordonné prêtre à Carthage le
18 avril 1954 par Mgr Durrieu. Ses formateurs le décrivent ainsi
: jeune homme aimable et sociable, sensible et généreux, animateur-né,
très communicatif, voire assez bavard ; homme daction, pratique
et bon organisateur. Ils signalent également quil est vite
fatigué, car il souffre de sinusite et dasthme.
Nommé en Haute-Volta, Paul sembarque à Marseille le
22 avril 1955. Le 12 mai, il arrive à destination à Temnaoré,
dans le diocèse de Koudougou, où il sera vicaire et économe.
Il se met à la langue avec application et bon résultat, note
le Régional de lépoque. Deux ans plus tard, il est nommé
à Koudougou, vicaire et économe à la cathédrale.
Après son premier congé en Belgique, il est nommé à
la paroisse de Yako, où il devient curé en 1965. En avril
1966, il part en congé, sans savoir sil retournera encore en
Afrique.
En 1966, Paul participe à la grande retraite à Rome. Au retour,
la situation familiale loblige à rester au pays, car son père
est gravement malade et son frère marié souffre dune
dépression nerveuse. À la même époque, la Province
belge est désespérément à la recherche dun
quêteur pour la région dAnvers. Aussi le
Père Plessers, Provincial, demande-t-il au Régional de la
Région Est-Volta de lui prêter Paul De Buck pour
quelques années
Paul est nommé à la Keizerstraat.
Quelques mois plus tard, le père Plessers écrit : Très
actif, dévoué, aime son travail parce que cest
nécessaire pour la Province et pour lAfrique. Fait très
bien et cherche de nouvelles adresses
Excellent !
En 1970, Paul est chargé de chercher une deuxième maison
dans la ville dAnvers. Après avoir visité une quarantaine
de maisons, son choix sarrête sur une belle maison de lavenue
Cogels-Osy (Berchem). Le petit reste de la maison de Boechout,
vendue, et quelques confrères de la Keizerstraat sy installeront.
Paul soccupe de tous les aménagements et équipements
nécessaires. Il devient dailleurs le premier supérieur
de la nouvelle communauté quil a fondée. Il abandonne
de plus en plus son travail de quêteur.
En 1975, Paul devient membre de la commission diocésaine de la pastorale et de lanimation missionnaires. Il continue ses engagements pastoraux du weekend, accompagne un groupe de foyers, est aumônier pour des groupes de malades partant en vacances ou en pèlerinage à Lourdes. De septembre 1979 à juin 1980, il suit un cours de missiologie à Nimègue (Pays-Bas). Il avait besoin, écrit-il, de prendre un temps darrêt pour réfléchir à sa vocation sacerdotale. Il en revient revigoré et avec des idées plus claires sur son engagement pastoral. Entre-temps, il a été remplacé comme supérieur de la communauté de Berchem.
Début 1980, la Maison généralice aurait voulu quil
devienne économe de lIPEA (Institut Pontifical dÉtudes
Arabes, plus tard PISAI), mais Paul préfère lapostolat
direct. Il accepte de faire partie de léquipe PB chargée
de la paroisse du Sacré-Cur, dont il deviendra rapidement le
responsable.
En cette période, la paroisse du Sacré-Coeur est la seule
pour laquelle la Province sest contractuellement engagée. Les
confrères cherchent à mettre des accents vraiment missionnaires.
Paul devient un spécialiste des Oeuvres Pontificales Missionnaires
au niveau paroissial. Ateliers, groupes de travail et mouvements de jeunes
sont conscientisés et orientés vers les missions grâce
à Paul et à ses confrères. Ceux-ci prêtent aussi
une attention spéciale aux nombreux immigrés de la paroisse.
Quand, le premier septembre 2000, Paul doit officiellement partir à
la retraite, il accepte le poste de volontaire pastoral à lhôpital
Sainte Monique à Deurne. Il sinstalle dans un appartement offert
par lhôpital. Aussi bien les malades que les membres du personnel
apprécient cet homme jovial, toujours souriant, à la blague
facile, mais qui sait aussi être sérieux et parler de la mort
et de Dieu toujours proches. Il continuera ce ministère jusquà
lapproche de sa mort, quand il se sent à bout de forces.
Dimanche 6 avril 2014, Paul fêtait son jubilé de 60 ans de
sacerdoce, entouré de sa famille, de confrères et damis.
Les dons étaient destinés au Burkina Faso.
Le 15 juillet 2014, vers 8 heures du matin, Paul sest éteint
doucement à lhôpital Sainte-Monique, en présence
de celle quil appelait son ange gardien, Madame Hilde Verstrepen,
sa collègue au service pastoral de lhôpital. La liturgie
dadieu eut lieu le 22 juillet, en présence de nombre de ses
anciens paroissiens et de nombreux confrères. Paul a préféré
être enterré à Borsbeek, près de sa famille.
Quil repose en paix.
Jef Vleugels
Frère Alphonse (Lionel) Daigneault
Le
Frère Alphonse Daigneault est né le 12 avril 1923 à
Bromptonville, dans la Province de Québec, au Canada. Lévénement
marquant de son enfance a été la mort de sa mère, alors
quil navait que 6 ans. Suite à ce décès,
il fut placé à lorphelinat Hôtel-Dieu de St-Hyacinthe
comme élève. Cest là quil a fait quelques
années détudes primaires. En 1987, Alphonse écrit
: À lâge de 11 ans, on me plaça dans une
ferme. Je me retrouvais à gagner ma nourriture en effectuant quelques
travaux, tout comme les jeunes qui étaient dans la même situation
que moi. Cinq ans plus tard, jai travaillé à la filature
de coton de St-Hyacinthe, et, à 20 ans, je suis allé deux
ans à lécole dagriculture de Ste-Martine à
Châteauguay.
Après ces études, on le retrouve sur le marché du
travail, assez longtemps comme jardinier chez les Surs de la Charité.
On témoigne quil allait régulièrement chez les
Dominicains de St-Hyacinthe pour une journée de retraite. En 1948,
le Père Boulay, Dominicain, qui laccompagnait régulièrement,
et voyant en lui une vocation, loriente vers les Pères Blancs,
en écrivant au Père Brunet, supérieur du postulat :
Je moccupe dAlphonse Daigneault depuis deux ou trois ans.
Cest un très bon enfant, docile, pieux, honnête, sobre,
droit, et de bonne famille. Les missions dAfrique semblent lintéresser
beaucoup. Je suis sûr quil fera un excellent Frère, à
condition quil soit aidé pour quil prenne plus dinitiative
Après avoir contacté les Missionnaires dAfrique, et
avec lencouragement de son curé, Alphonse entre au postulat
des Frères à St-Martin, près de Montréal,
le 21 février 1949. Quelques mois plus tard, il commence son noviciat
au même endroit. En tant que Frère Père Blanc, il choisit
le nom de Lionel, comme le prénom de son Père. Il donne satisfaction
à ses supérieurs qui ladmettent à son premier
serment dun an, quil prononce le 31 juillet 1951.
Par la suite, il continue sa formation surtout à St-Martin pour lentretien de la ferme, le jardinage, la cuisine, et en aidant à la formation des aspirants. En 1953, il va à Franklin aux USA pour une année de formation. En 1955, il est au Lac Vert, la résidence dété des scolastiques, pour réaliser différentes constructions.
Lannée suivante, il est au Centre de perfectionnement des Frères de Lennoxville où il suit des cours de mécanique et de soudure.
Serment Missionnaire en 1952
Pendant ces années, il renouvelle régulièrement son
serment missionnaire dun an, trois ans, pour en arriver à prononcer
son serment perpétuel le 24 juillet 1957 à notre maison Lavigerie
de Lennoxville. Ses formateurs ont toujours été favorables
à ses engagements, le considérant comme quelquun de
généreux à tout point de vue, ayant un bon esprit et
étant très dévoué, toujours désireux
dapprendre le plus possible.
À la fin de 1957, arrive enfin le grand jour pour le Frère
Lionel : il part pour la Zambie où il est nommé. Il va dabord
au diocèse de Fort-Rosebery, aujourdhui diocèse de Mansa,
à la paroisse de Lubwe, pour soccuper des constructions. Il
travaille là presque trois ans et, par la suite, il va successivement
dans les paroisses de Kabunda, Lufubu, Kashikishi, Fort-Rosebery. À
ces endroits, il effectue différentes constructions ; il demeure
à chaque endroit environ une année.
En 1964, arrive le temps de son premier congé. Cela tombe à
point car il a besoin de repos après une période dadaptation
et des années de travail bien remplies. Pour annoncer son arrivée
au Canada, Mgr Pailloux écrit au Provincial : Je tiens à
vous faire savoir que le bon Frère Lionel est un excellent missionnaire,
régulier, dévoué, prêt à nimporte
quelle tâche, charitable, humble, discret, pieux, tout à fait
sérieux. Il est une de ces personnes humbles et ardentes qui ont
su se faire à toutes les conditions.
Après son congé et sa grande retraite en Italie, Alphonse
retourne en Zambie à la paroisse de Lubwe quil connaît
bien. Il va demeurer dans cette mission pendant plus de 20 ans, jusquà
la fin de sa vie missionnaire en Afrique en 1986. Pendant cette longue période,
il a pris régulièrement ses congés, parfois des congés
de maladie, car ses forces diminuent et des troubles pulmonaires le handicapent
souvent.
Lubwe se souviendra longtemps du Frère Lionel qui y a laissé
sa marque. De nombreux témoignages soulignent quil était
devenu un pilier de la mission dans ses responsabilités pour l
entretien, les réparations, le jardin, la cuisine, etc. Cest
après son départ quon a réalisé tout ce
quil apportait.
Au Canada, Alphonse prend dabord le temps de se faire soigner, puis
il suit quelques cours à Montréal. Mais il prend très
vite conscience quil ne peut pas retourner en Afrique. Alors, il est
nommé à notre maison de retraite à Lennoxville. Selon
ses possibilités et en tenant compte de ses limites, il aide à
la maintenance, en accordant de limportance au jardinage. Cela va
durer 24 ans. Les dernières années, il devient de plus en
plus handicapé. Au début de 2011, à sa grande déception,
il est conduit à linfirmerie des Pères Capucins de Montréal
pour recevoir des soins appropriés à sa condition. Cest
là quil est décédé le 24 octobre 2014.
Les funérailles ont été célébrées
le 28 octobre dans la chapelle des Capucins, en présence de lurne
funéraire. Après la cérémonie, on a porté
les cendres à Lennoxville pour les déposer en terre au cimetière
St-Antoine de cet endroit, dans la partie réservée aux Missionnaires
dAfrique.
Le Père Pierre Gouin a donné lhomélie des funérailles. En voici quelques extraits : Une vie passée à rendre service, pour suivre lexemple de Jésus. Voilà ce que fut la vocation missionnaire dAlphonse à Lubwe. Il mit ses talents, ses mains, son intelligence pratique à aider, et à aider tout le monde. Mais il avait un faible pour les pauvres. Outre les jardins, les constructions, les repas, les moteurs et le troupeau de vaches, dont il avait la charge à la mission, combien de vélos et de pioches na-t-il pas réparés ? Combien douvriers na-t-il pas formés ? Pendant environ 24 ans, Alphonse sest dévoué, avec beaucoup dhumilité, pour que la plus importante mission du diocèse (qui était aussi la plus fréquentée) fonctionne et accueille
Aujourdhui, il a entendu cette belle parole de Jésus: Bon
et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Seigneur.
Lauréat Belley
PROFILES
Father Emilio Galindo
Aguilar
Fr. Emilio Galindo
Aguilar saw the light of day in 1927 at Cullar-Vega (Granada) in Spain.
His parents were farmers. His childhood years were difficult times for Spain
and he experienced dictatorships, the fall of the monarchy and the Civil
War (1936-1939) during his primary school years.
In 1941, he entered the junior seminary of Granada and then
went on to the major seminary. He finished his Philosophical studies in
Cordoba in 1948. It was in Granada that he met the White Fathers. Frs. Carlos
Mery (+1986) a Belgian and Nico Borst (+2004) a Dutchman, had come to open
the first White Fathers house in Spain. They were running around all
the Spanish seminaries looking for missionary vocations among the very many
seminarians at the time.
Emilio entered the Novitiate of the White Fathers in Maison-Carrée
(Algeria) in September 1948. He studied Theology in Thibar (Tunisia). He
took his Missionary Oath on the 27th June 1952. After a short holiday with
his family, he continued his studies in Carthage and was ordained priest
on Easter Sunday, the 5th April 1953.
He was sent to Rome straightaway to study Philosophy at the
Gregorian University and graduated as a Doctor in Philosophy in 1956 with
a thesis on Avicenna. Emilio continued his studies at IBLA (Institut de
Belles-lettres Arabes) in Tunisia studying Arabic and Islam. In 1958, he
became its Director.
Fr. Galindo had a fluid writing style. During his stay in Tunis, he wrote,
in collaboration with a very young Fr. Paco Donayre, his best-known work
Juventud Rebelde (Young Rebel Thoughts to succeed in your Life,
Actualidad African, Logrono 1965) which was translated in many languages
including Arabic, French, Italian, and Swahili.
In the meantime, missionary vocations for the White Fathers
were growing in Spain. The Delegation (Spain was not yet a Province) opened
a Philosophy Seminary in Logrono for the many students knocking at our door.
In 1962, Emilio joined the first team of staff members. He became the Rector
in 1963 and remained there until 1966 when he was asked to go to Seville
to found a new community charged with promoting the missions and missionary
vocations for all of Andalusia.
Emilio left for Madrid in 1969 and founded the Darek-Nyumba
Centre that was to become his lifework. Darek-Nyumba means the
house or your house in Arabic and Swahili. It was founded
as a charitable organisation with the main aim of promoting Islam-Christian
dialogue with a commitment and openness to everything concerning the Muslim
world. The Sufi mystics of Islam always fascinated Fr. Emilio and he always
tried to present the true face of Islam. He was willing to collaborate with
anyone who had the same aim of facilitating mutual knowledge between believers.
One of the most important works of the Darek-Nyumba Centre
was teaching. Emilio gave Spanish courses to students coming especially
from Arabic and Muslim countries so that they could apply to Spanish Universities.
He also initiated Spaniards who were going to work in Arabic countries into
the study of Arabic. They belonged mainly to big international companies
or were members of the Diplomatic corps. Emilio was the Director and the
heart and soul of the Centre until 2012. At that time, he decided to close
the centre because of his age and limitations of health. He donated the
two to three thousand volumes of the highly specialised library to Fundación
Sur also directed by the White Fathers.
Fr. Emilio Galindo was always a man of action and full of
dynamism for his work. He was Visiting Professor of PISAI in Rome and the
Jesuit run Pontifical University of Comillas in Madrid (1993 to 2004). In
collaboration with the Islam-Christian Association, he was the inspiration
and director of two renowned International Congresses held in Cordoba. He
was also the author of many books such as La Experiencia de Dios en
el Islam (1985), La Experiencia del Fuego, (Itinerario
de los Sufíes hacia Dios) (1994) and Enciclopedia del Islam
(2004).
Emilio was also the editor of Cahiers ENCUENTRO. This periodical
was aimed at keeping readers, interested in these matters, informed of the
latest events, activities and initiatives regarding the Muslim world. The
aim was to encourage the encounter between the two religious traditions,
Christian and Muslim, through dialogue.
However, age was catching up and Fr. Galindo had to bow to
the evidence. In fact, for the last two years of his life, Emilios
health deteriorated and he began to lose his faculties.
In the middle of June 2014, seeing that his strength was declining,
he asked to get closer to his family. After a stay in hospital in Madrid,
he was transferred to a retirement home of Perpétuo Socorro
in Santa Fe that was close to his native village of Cullar-Vega where two
sisters and other members of his family still lived. He died there, on his
birthday, the 17th August 2014 at the age of 87 years. He wanted to celebrate
the feast with his parents in heaven. One of his last words were, I
am at peace
On the 18th August 2014, almost all the village of Cullar-Vega
turned out for the funeral. The Church was full to overflowing with Emilios
relatives, friends and acquaintances as well as seven confreres and as many
diocesan priests. The Eucharist was celebrated as a joyful thanksgiving
for his life. All were invited to thank God for his long life, a lifetime
of commitment to the service of the brothers entrusted to him and to the
immense work that he achieved.
The most Sufi Christian and the most Christian Sufi, Ibn Arabí,
your favourite teacher, will welcome you in the Paradise of the Father of
all who seek God... Emilio, rest in the peace of the Lord Jesus!
Your confrere and friend,
Antonio Molina
Father Luigi Vittorio Plebani
1940 -
- 2014
Father Luigi
Vittorio Plebani died on the morning of the 25th August 2014. For nearly
a year, he had been a resident in the Fondazione Piccinelli, a nursing home
for the terminally ill, in Scanzorosciate near Bergamo. The confreres who
visited him recently had remarked that he was peaceful and talking calmly.
In fact, we thought that he was a bit better than a few months previously.
However, on the morning of the 25th August, when the nurses came to his
room to help him get up, they found him unresponsive, probably because of
a sudden stroke. They called an ambulance to bring him to the nearest hospital
in Bergamo but he died shortly after he arrived.
Fr. Luigi Vittorio was born in Mornico al Serio, in the Province
of Bergamo on the 26th October 1940. He was the eldest of nine children.
His father, Andrea, was a farmer and his saintly mother Maria Teresa kept
house. Coming as he did from a farming background, Luigi kept his simple
character, a strong will, and a certain shyness. He entered the Junior Seminary
of Bergamo in September 1952 and moved on to study Philosophy in the Senior
Seminary (1962-63). He enjoyed average intelligence but coupled with his
spirit of discipline and perseverance, he passed all his exams without too
many problems.
Luigi Vittorio joined the Society of the Missionaries of Africa
(White Fathers) in 1963. He did his novitiate in Gap and then went to Vals-près-le
Puy for Theology (1964-1969) He took his Missionary Oath there on the 27th
June 1968 and was ordained deacon on the 29th June 1968. On the 28th June
1969, he was ordained to the priesthood in Bergamo.
Luigi was very shy and was ill at ease particularly when it
came to standing in public or before his superiors. However, he reacted
well with courage and good will not to say with some cheerfulness. He was
aware of his limits and he needed courage and a spirit of sacrifice in order
to achieve the objectives entrusted to him whether it in the intellectual
sphere or in practicalities of everyday life. Disciplined and having a deep
spirituality, he overcame many difficult moments during his training.
In July 1969, Luigi left for Zaire now the Democratic Republic
of the Congo. He was appointed to Essebi Parish in the Diocese of Mahagi.
He began studying the language and became curate in the same parish. He
stayed there until 1974. He returned to Italy to do missionary promotion
work. He started at Cirié (November 1974 to February 1975) and then
to Treviglio (February 1975 to January 1977).
In 1977, Fr. Plebani returned to Mahagi Diocese and worked
there until April 1993. He worked in the parishes of Laybo (1977-1982),
Ariwara (1982-1988). Aba (1988-1993). In September 1990, he followed the
Session/Retreat in Jerusalem.
Luigi Vittorios temperament was one of directness, balanced
outlook and a certain interior delicacy despite his sometimes-rough temperament.
It was all based on a deep spiritual life which characterised his 22 missionary
years in Africa. He enjoyed good relationships in community and knew how
to be discrete when necessary and he generally found acceptance among the
confreres.
After a sabbatical year, Luigi was appointed to Italy for
good in June 1995 to do missionary promotion work. He began in Verona but
because of health problems, he transferred to Treviglio. He did some ministry
in the surrounding parishes and helped various parish groups. He did this
with courage and perseverance as long as his illness permitted. In the latter
years of his life his vocation would be to carry the cross of suffering
for the good of Africa and in particularly for the Diocese of Mahagi where
his heart still lived.
In all his time in Treviglio, even when he could not get around
by himself, he always took part in the community exercises and he kept a
keen interest in the work of the confreres. When he was in the nursing home
of Scanzorosciate, he liked to have news of the confreres and whenever the
occasion presented itself, he liked to spend some time in the community.
In his spiritual testament, written sometime before his death, he expressed
his gratitude to the Lord, The Lord is great, because he knows how
to wait for the moment when each person will come to the point of loving
him with all his heart and God helps him to surrender into his arms.
Luigis funeral took place in the parish church of his
native village of Mornico al Serio. The Church was full of people, other
priests, and a delegation of confreres from Treviglio, former students from
the seminary and many friends. The Parish Priest, Don Pinuccio, emphasised
the missionary vocation of Fr. Luigi in his homily and the urgency for young
people to follow the same path so that the Church can continue to be faithful
to her vocation.
Fr. Luigi rests in the cemetery of Mornico al Serio in the
chapel reserved for the priests of the village and former Parish Priests.
Good-bye Luigi, rest in peace in the House of the Father where
Jesus has prepared a place for us.
Vittorio Bonfanti
Father François
Laflamme
Fr. François
Laflamme was born on the 25th August 1927 in the Parish of St-Jean lÉvangéliste
de Thurso in the Province of Québec, Canada. Soon afterwards, his
parents moved to Ottawa where he did his primary school studies. François
secondary schooling took place in the Junior Seminary of Ottawa.
From 1948 to 1950, François studied Philosophy at the White Fathers
seminary in Alexandria Bay in the USA. His Parish Priest had recommended
him to the White Fathers with these words written in 1948: I know
François since he was eight years of age. His conduct has always
been exemplary. His piety is remarkable, and he receives the sacraments
frequently. He has a very good character and he has always given good example
for his family and to those who know him.
François began his novitiate in St-Martin, near Montreal,
in August 1950. He soon revealed his talent as an organiser in material
matters and a capacity to be of service to others. After the novitiate,
he went to Thibar in Tunisia for three years of Theology. He took his Missionary
Oath there on the 27th June 1954. He moved to Monteviot, Scotland, for his
fourth year of Theology where he was ordained on the 26th May 1955.
Staff members considered François quite intelligent
with a clear orientation for the practical side of things. He was not given
to speculation but had practical talents for organisation and an aptitude
for relationships.
At the beginning of September 1955, François began
his studies in Education in London. He stayed there for two years and it
was at the end of 1957 that he arrived in Uganda. He was appointed to the
Diocese of Rubaga. He began by studying the language and worked as curate
in Entebbe for two years. He spent one year in Kisubi before receiving an
appointment as teacher in the Teachers Training College of Busubizi in January
1961. Shortly afterwards he was made the Principal of the College. He stayed
there for five years before another appointment, again as teacher, to the
Junior Seminary of Nswanjere.
François left his teaching career in January 1967 to
become Parish Priest of Bukalammuli in the Archdiocese of Kampala. He remained
there for 15 years. During this time, he put all his organisational talents
into pastoral work and his concern for development. He carried out a number
of projects in association with various organisations.
Civil War broke out in Uganda at the beginning of 1982 and
fighting broke out near the mission of Bukalammuli. The people took refuge
in the mission. François and his team had to look after thousands
of people. However, a number of months later, everybody was forced to evacuate
the mission which was then plundered. François was worn out and discouraged.
He returned to Canada. It was a definitive return and he found it difficult
to accept.
At the end of 1983, François accepted an appointment
as Superior of St-Boniface (near Winnipeg) in Manitoba. He was also a member
of the Provincial Council. In April 1986, he became Provincial Treasurer.
He carried out this work zealously. He participated regularly at the Financial
Council in Rome. Towards the end of 1990, he was tired and he was advised
to take a sabbatical year in our house of Bon Air in Québec while
following a number of renewal courses. The following year, he began a two-year
course in Pastoral Work at the University of Ottawa while residing in our
community there. At the end of the course, he went to Jerusalem for the
Session/Retreat.
After a long period of consultation, François accepted
an appointment as Parish Priest in the Parish of St. Claude in Ottawa. This
meant living outside of community. He remained there for 11 years. He established
deep ties with the parishioners and encouraged their collaboration in the
running of the Parish. However, by 2004, the work had become too heavy for
him and his health began to suffer. He returned to the community of the
Ottawa procure giving a helping hand as well as he could. However, over
the next few years, his health problems increased and he became more and
more frail.
The Missionaries of Africa decided to sell the Ottawa house
in 2014. François asked to go to a nursing home, Manoir lHeritage,
in order to receive appropriate care. He died there suddenly on the 24th
September 2014. The funeral rites were celebrated on the 30th September
in the Church of Notre-Dame-de-Lourdes in Ottawa followed by burial in the
parish cemetery.
During the Mass, a letter from Archbishop Prendergast of Ottawa
was read out. Among the things he said, Here as in other places, Fr.
Laflamme had always wanted to serve. Those who knew him, tell us that he
was a missionary and a generous and helpful priest, good, caring for others
especially for the poor and vulnerable...
A parishioner from St. Claude testified in the name of the
others, His presence among us made us better people. He was an organiser.
He convinced us that it was up to us to manage the Parish because Parish
Priests are only birds of passage. He trusted us and he gave us confidence
in ourselves.
Fr. Pierre Landry, a confrere who knew him well and was close
to him, wrote after his death, François was an optimist. He
had a sharp sense of humour, was at home in his surroundings and sure of
himself. He would have made an excellent lawyer as he said himself I
am always ready to agree with anybody as long as they agree with me.
He was generous, handy with his hands, clever and did not accept defeat.
After the evacuation and destruction of his parish in Uganda, he felt crushed
and he found this difficult to accept. He controlled his sorrow and deception
but it went deep. Recovering from this traumatic experience was going to
take a long time...
Lauréat Belley
Father
Paul De Buck
1928 - -
2014
Paul was born
on the 10th February 1928 at Schoten, near Antwerp in Belgium. He came from
a well off and very Christian family. He attended the Jesuit College of
Saint-Xavier at Borgerhout. He was an altar server and a member of Chiro,
a Christian youth organisation.
Paul entered the White Fathers at Boechout in September 1947.
After his novitiate in Varsenare, he left for his theological studies in
Thibar, Tunisia. He took his Missionary Oath there on the 26th June 1953.
Bishop Durrieu (+1965) ordained him priest on the 18th April 1954 in Carthage.
Those in charge of his formation described him as sociable and friendly,
generous and sensitive, a born leader, good at communicating indeed a bit
talkative. He was a man of action, practical and a good organiser. They
also pointed out that he tired easily as he suffered from asthma and sinusitis.
Paul was appointed to Upper Volta (Burkina Faso) and left
Marseilles on the 22nd April 1955. On the 12th May, he arrived at his destination
in Temnaoré in the Diocese of Koudougou where he became curate and
bursar. He got down to learning the local language and the Regional of the
time noted that he did so seriously and with very good results. Two years
later, he was appointed to the Cathedral Parish of Koudougou again as curate
and bursar. After his first home leave in Belgium, Paul returned to the
Parish of Yako where he became Parish Priest in 1965. He left on his home
leave in April 1966 not knowing that he would never return to Africa.
Paul did his Long Retreat in Rome in 1966 but on returning
home, he found a grave family situation: his father was seriously ill and
his married brother was suffering a nervous breakdown. Paul was obliged
to remain at home. At the same time, the Belgian Provincial was desperately
looking for a fundraiser in the Antwerp region. He asked the Regional of
Upper Volta to lend him Paul de Buck for a couple of years.
Paul was appointed to Keizerstraat in Antwerp. A few months later, Fr. Plessers
(+1993) wrote that Paul was very active, devoted, and likes the work because
it was necessary for the Province and for Africa. He does very well
and is looking for new addresses... Excellent.
In 1970, Paul was asked to look for a second house in Antwerp.
He looked at some forty houses, and decided on a beautiful house on the
avenue Cogels-Osy in Berchem. Those who were still at Boechout, which had
been sold and some confreres from Keizerstraat moved in. Paul looked after
all the fitting out and bought the necessary equipment. He became the first
superior of the new community. He began to devote less and less time to
his work as a fundraiser.
In 1975, Paul became a member of the Diocesan Pastoral Commission
for missionary promotion. He continued to be involved in pastoral work at
weekends, chaplain to a group of residential homes and accompanied groups
of sick people on holidays or on pilgrimages to Lourdes. From September
1979 to June 1980, he followed a missiology course in
Nijmegen (Netherlands). He wrote that he needed to take time
out to reflect on his priestly vocation. He returned reinvigorated and with
clearer ideas on his pastoral commitments. In the meantime, he was replaced
as superior in the community of Berchem. At the beginning of 1980, the General
Council wanted him to come to Rome as bursar of IPEA (Institut Pontifical
dÉtudes Arabes, later known as PISAI). However, Paul preferred
a more direct apostolate. He accepted to join the White Fathers team
in charge of the Parish of the Sacred Heart where he very quickly became
superior.
At this time, the Parish was the only one where the Province
had a contract. The confreres tried to put a missionary outlook in their
work. Paul became a specialist in the Pontifical Mission Societies at parish
level. Workshops, working parties, and youth movements were all made aware
and oriented towards the missionary dimension of the Church thanks to Paul
and his confreres. They also paid special attention to the many immigrants
in the parish.
On the 1st September 2000, Paul ought to have officially retired.
He accepted a post as a voluntary pastoral worker in the Hospital Sainte
Monique in Deurne. The hospital offered him a flat and he took up residence
there. The sick as well as members of staff appreciated this jovial and
smiling man, who was always ready with a joke but who also knew how to be
serious and could speak of death and of a God who was always near. He continued
this ministry until a little time before his death, when he felt completely
worn out.
On Sunday 6th April 2014, Paul celebrated his jubilee of 60
years of priesthood, surrounded by his family, confreres and friends.
On the 15th July, at around 8 oclock in the morning,
Paul died quietly in the Hospital Sainte-Monique in the presence of his
Guardian Angel Mrs Hilde Verstrepen, his colleague in the pastoral
service of the hospital. The farewell liturgy took place on the 22nd July
in the presence of a number of former parishioners and of many confreres.
Paul asked to be buried in Borsbeek, near to his family. May he rest in
peace.
Jef Vleugels
Brother Alphonse
(Lionel) Daigneault
Alphonse was born on the 12th
April 1923 at Bromptonville, Québec Province, Canada. The death of
his mother when he was only six years old deeply marked his childhood. Following
her death, he was placed in the orphanage attached to the Hotel-Dieu of
St-Hyacinth. He did a number of years of primary schooling there. In 1987,
Alphonse wrote: At the age of 11, I was put on a farm. I had to earn
my keep by doing some work just like other children in the same situation
as myself. Five years later, I was working in the cotton mill of St-Hyacinth.
When I was 20, I spent two years in the Agricultural School in Ste-Martine
in Chateauguay.
Following his studies, he found himself on the labour market. He worked
for a number of years as a gardener at the Sisters of Charity. They noticed
that he went regularly to the Dominicans of St-Hyacinth for day retreats.
In 1948, Fr. Boulay, O.P who regularly gave him spiritual advice discerned
a vocation in him. He guided him towards the White Fathers. He wrote to
Fr. Charles Brunet, Superior of the Postulancy for Brothers: I have
been dealing with Alphonse Daigneault for about two or three years. He is
a good child, obedient, honest, pious, sober, straight and from a good family.
The African missions seem to interest him a lot. I am sure that he will
make an excellent brother on the condition that he is helped to take more
initiatives.
Alphonse contacted the Missionaries of Africa and with the encouragement
of his Parish Priest, he entered the Brothers Postulancy of St-Martin, near
Montreal
on the 21st February 1949. A few months later, he began his novitiate in
the same place. As a White Father Brother, he chose the name of Lionel,
which was the baptismal name of his father. His Superiors were pleased with
him and he took his first Missionary Oath of one year on the 31st July 1951.
Thereafter, he continued his training mainly at St. Martin helping on the farm, gardening, cooking and helping with the formation of the aspirants. In 1953, he went to Franklin in the USA for a years training. In 1955, he went to Lac Vert, which was the summer residence of the theology students in order to carry out some construction work. The following year he went to the Brothers TrainingCentre in Lennoxville where he followed courses in mechanics and welding.
Missionary Oath in 1952.
During these years, he regularly renewed his missionary oath for one year,
three years before finally taking his perpetual Missionary Oath on the 24th
July 1957 at Lavigerie House in Lennoxville. Those in charge of his training
considered him as somebody with a great spirit of generosity. He had a good
character and was very devoted being always willing to learn as much as
possible.
Finally towards the end of 1957 came the big day for Bro. Lionel, he was
appointed to Zambia. He first went to the Diocese of Fort-Rosebery, nowadays
the Diocese of Mansa, to the Parish of Lubwe where he got involved in construction
work. He stayed there for nearly three years and then followed a number
of appointments in quick succession to the parishes of Kabunda, Lufubu,
Kashikishi and Fort-Rosebery. He was mainly involved in building work and
he only stayed about a year in each mission.
Alphonse took his first home leave in 1964. It came just at the right moment,
because he needed a good rest after many years of adaptation and hard work.
Bishop René-Georges Pailloux wrote to the Canadian Provincial telling
him about Alphonse in these words: I am very keen to let you know
that the good Bro. Lionel is an excellent missionary, regular, devoted,
ready to anything that is asked of him, charitable, humble, discrete, pious,
and serious. He is one of those humble and fervent people who can manage
in all conditions.
After his home leave and the long retreat in Italy, Alphonse returned to
Lubwe Parish in Zambia. He stayed in this mission for the more than twenty
years until the end of his missionary life in Africa in 1986. He returned
home regularly for home leave sometime for medical reasons because his health
was diminishing and pulmonary problems were frequently handicapping him.
Lubwe will remember Bro. Lionel for a long time for he left his mark there.
Many testimonies emphasize that he was the pillar of the mission because
of all the work he did regarding maintenance, repairs, gardening, cooking
etc. It was only after he left that one realised how much he had contributed.
On his return to Canada, Aphonse took some time out to receive treatment.
He then followed some courses in Montreal. He quickly realised that he could
not return to Africa. He was appointed to our retirement home in Lennoxville.
He helped in the maintenance especially in the garden as best as he could
taking into account his limits. He did this for 24 years. However, in the
last few years, he became more and more handicapped and at the beginning
of 2011 to his huge disappointment, he was admitted to the nursing home
of the Capuchin Fathers in Montreal in order to receive appropriate care.
He died there on the 24th October 2014.
Alphonses funeral took place on the 28th October in the chapel of
the Capuchins in the presence of his funerary urn. After the ceremony, his
ashes were brought to Lennoxville to be placed in the plot of the Missionaries
of Africa in the cemetery of St. Antoine.
Fr. Pierre Gouin gave the homily at the funeral. Among other things, he
said: A life spent in giving service, following the example of Jesus.
This was the missionary vocation of Alphonse in Lubwe. He gave his talents,
his hands, and his practical intelligence to help, to help everybody.
His one weakness was for the poor. Beside the gardens, the building, the
meals, the engines and herd of cows that were all his responsibility at
the mission, how many bikes and pickaxes did he repair? How many workers
did he train? For about 24 years, Alphonse devoted himself humbly to the
smooth running of the most important mission of the diocese (which was also
well patronised, well stocked, and most welcoming). Today, he has heard
the beautiful words of Jesus: Good and faithful servant; enter into the
joy of your Lord.
Lauréat Belley