NOTICES BIOGRAPHIQUES

Père Jean-Marie Guerner

1923 - - 2014

Jean-Marie, né le 26 mars 1923 à Nancy, fut baptisé le même jour en la cathédrale, et confirmé le 10 juin 1934 au collège Saint-Sigisbert de Nancy où il se lia d'amitié avec le futur P. Jean Chardin. Sur les 7 enfants, 4 se consacrèrent à Dieu : outre Jean-Marie, Anne devint dominicaine enseignante, Bruno, moine bénédictin, François, prêtre diocésain à Nancy. Et Xavier, devenu veuf, se mit aussi au service de l'Église, comme organiste chez les dominicains de Saint-Mandé. Seule, ,une fille, Marie, se maria et eut trois garçons. Le septième de la famille, un garçon, était mort à l'âge de 5 ans.

Le cours de philosophie de Jean-Marie fut perturbé par la guerre : commencé en octobre 1942, il ne se termina qu'en juillet 1947. Car, mobilisé en 1943 au 67e d'Artillerie, Jean-Marie fit la campagne d'Italie, puis débarqua à Cavalaire-sur-mer, pour la campagne de France et d'Allemagne. Démobilisé le 10 septembre 1945, avec la croix de guerre , il retrouva Thibar, puis fit l'année spirituelle à partir du 1er octobre 1947 à Maison-Carrée. Pour la théologie, on l'envoya à 's-Heerenberg où il prononça son serment le 26 juillet 1951 et il fut ordonné prêtre le 31 mai 1952, à Monteviot.

Il s'était révélé peu attiré par les études spéculatives, mais musicien et doué pour les travaux manuels, en particulier la mécanique automobile, et surtout aimant un peu trop faire le clown pour amuser ses condisciples ; mais il arriva à s'en corriger, aidé en cela par une piété solide. Au vu des ses efforts sérieux, c'est sans hésiter qu'on l'admit au serment et à la prêtrise. Comme il souffrait déjà de rhumatismes, il postula une mission où le climat fût assez sec.

Le 12 octobre 1952, il fut nommé vicaire à Matai, dans le diocèse de Sumbawanga, en Tanzanie, puis le 21 novembre 1953 à Chala, dans le diocèse de Karema. Il revint à Matai le 30 septembre 1956, une mission qui comptait 14.000 chrétiens dispersés en 63 villages, puis passa à Chiwanda le 8 juillet 1958. À partir du 15 janvier 1959, on le retrouve en province pour un congé médical : après une forte crise de malaria qui nécessita une hospitalisation à Chala, il souffrait d'une grave dépression nerveuse, heureusement bien soignée à Strasbourg. Aussi, le 30 mars 1960, il retrouva Mpanda comme Vicaire, puis le 3 octobre de la même année Chala. Le 19 décembre 1963, il est à Ulimi jusqu'à la grande retraite à la Villa Cavaletti, à partir du 16 septembre 1967. De retour à Ulimi le 1er janvier 1968, il en fut le supérieur. Il redevient vicaire à Matai le 1er novembre 1970, puis à Laela le 1er septembre 1975. Entre-temps, il avait subi une opération de hernie discale en 1972.

On a peu de renseignements sur ces 27 ans en Tanzanie, mais, dès 1954, le supérieur régional louait chez lui un grand zèle pour apprendre la langue, la fidélité aux exercices et un solide fond de piété : il ferait, disait-il, un excellent missionnaire. Mais le 30 juin 1979, on le rapatria à Strasbourg, allée de la Robertsau : son dos trop douloureux ne supportait plus les cahots des pistes tanzaniennes. Les médecins consultés sur ses multiples problèmes de santé, furent formels : pas de retour possible en Afrique : car, aux rhumatismes s'ajoutaient d'autres maux, troubles gastriques, becs de perroquet à la colonne vertébrale, hernie discale...

Une bonne partie de sa correspondance sera désormais faite de bulletins de santé. C'est donc en 1980 que, voyant fermée pour lui la porte de l'Afrique, il choisit un ministère hors communauté. On lui proposa d'aller épauler le Père Louis Brenner (+1989) à Chavannes-sur-l'Étang, près de Dannemarie, dans le Haut-Rhin.

Il allait y passer les 34 dernières années de sa vie. D'abord employé à mi-temps, sa santé s'améliorant, il réclama un travail à temps plein dès 1984 : il disait opter désormais pour l'Alsace 'pour sa foi, sa discipline et son esprit d'organisation' ! Le vicaire épiscopal voyait en lui un prêtre missionnaire plein d'enthousiasme et de zèle. En 1986, il écrivait déjà qu'il prêtait ses services en 19 clochers du doyenné de Dannemarie.

Dès lors, dans les années suivantes, il ne cessa de dire son désir de rester à Chavannes, même après le décès inattendu du Père Brenner, car, lui, réputé chahuteur jadis, disait aimer en fait le calme et le silence et que sa solitude était relative, car les prêtres du doyenné se voyaient très souvent. Les propositions de rejoindre tel ou tel autre confrère installé dans la région restèrent donc sans suite. Son courrier mentionne un projet de voyage aux États-Unis, avec son frère, curé de Dommartin-sous-Amance, près de Nancy, village d'où Mgr Lavigerie avait laissé partir pour l'Amérique un groupe de Sœurs de la Congrégation de la Sainte Humilité de Marie, congrégation née dans ce village. Mais la correspondance du Père Guerner ne signale pas la réalisation de ce projet, qui voulait répondre à la visite d'un groupe de ces Sœurs, venus d'Amérique se recueillir sur les lieux de leurs origines.

Les années passaient, le Père demeurait actif, comme curé-coopérateur résidant à Chavannes, et en 2002, la célébration de ses 50 ans de sacerdoce fut grandiose, mais peu à peu, le vieillissement faisait son œuvre, se manifestant notamment par des trous de mémoire. En 2013, le Père Vuillemin faisant sa visite annuelle à Chavannes en constata l'aggravation et insista pour que l'on dotât le Père d'un système de télésurveillance, pour qu'il pût éventuellement déclencher l'alarme. Le Père accepta dès lors l'inscription dans une maison médicalisée, le M.A.R.C.A. de Bréchaumont, village situé à 5 kilomètres à peine de Chavannes. On attendait qu'il y eut une place libre dans cette maison quand l'état du Père nécessita son hospitalisation à l'hôpital d'Altkirch, où il décéda le 23 mai 2014. Ses obsèques furent célébrées dans l'église de Chavannes-sur-l'Étang, où il comptait tant d'amis.

Il y avait été curé-coopérateur depuis 1980 (34 ans). Avec ses 27 ans de Tanzanie, il comptait donc 61 ans de sacerdoce, un long temps de généreux travail apostolique. Parmi les condoléances reçues, celle du Père Chardin, depuis Yamoussoukro, était particulièrement émouvante : "Je perds un ami de jeunesse.

Nous avons fait nos études ensemble au collège Saint-Sigisbert de Nancy. Comme le chemin de ma maison passait non loin de chez lui, nous étions toujours ensemble. Par quelle disposition providentielle avons-nous été appelés à entrer tous deux chez les Pères Blancs, je ne saurais le dire... Je dois dire que j'ai été également lié à toute sa famille... Vous ne pouvez imaginer la multitude de souvenirs qui me montent à l'esprit. À l'heure où j'écris, les funérailles ont déjà été célébrées. C'est l'heure de l'amitié, l'heure de la prière..."

Armand Duval



Père Jean-Marie Mornet

1925 - - 2014

Jean-Marie naquit, deuxième enfant d’une famille de dix, le 7 juin 1925, à Angers, en France. Son père était l’architecte officiel, très estimé, de la ville ; il recevait beaucoup de monde à la maison et, comme il s’occupait aussi des scouts de France, Jean-Marie passa ses vacances d’enfant en camps scouts et dans les résidences de ses grands parents. Il fit des études secondaires au pensionnat Saint-Julien d’Angers.

Il fit ensuite une première année de philosophie au séminaire de Blois, puis la seconde à Kerlois. Après le noviciat à Maison-Carrée, en 1946, il rejoignit Thibar et Carthage. Ce n’était pas un intellectuel, mais il était dévoué et pieux ; il réussissait particulièrement dans l’apostolat près des enfants, comme il apparut lors d’une colonie de vacances qu’on lui avait confiée, mais on notait chez lui un besoin de mouvement, de dépenses physiques dans les travaux manuels.

Ses études étaient peut-être contrariées par des maux de tête continuels, dus à une constipation tenace, compliquée d’amibiase. Il fit son serment missionnaire à Carthage, le 30 janvier 1950, et fut ordonné prêtre à Thibar, le 28 juin 1950.

Le 10 avril 1951, une nomination à Nouna ayant été annulée, il était déjà vicaire à Ouahigouya, en Haute-Volta, un des diocèses qu’il avait postulé sur ‘sa carte de vœux’ ; dans ses lettres, enthousiastes, il se félicite des conversions en nette augmentation. On le jugeait un peu critique, mais dévoué pour rendre service et s’efforçant d’être plus calme, plus pondéré.

Il réussissait bien auprès des jeunes, mais n’était guère doué pour la gestion de l’argent, notait-on. Le 30 juin 1957, il passa, toujours comme vicaire, à Gourcy. Son premier congé en France lui permit de faire une cure à Vichy en 1958. Puis il fut nommé, le 1er janvier 1960, vicaire et fondateur de l’École de catéchistes de Baam, dans le diocèse de Ouahigouya.

C’est le 1er avril de cette année-là qu’il fut atteint de la lèpre. Le 2 novembre 1962, on le retrouve à Ouagadougou, sans doute pour des soins, mais, du 30 juin 1964 jusqu’en 1968, il dut subir un long traitement à l’hôpital Saint-Louis de Paris. Tout en se soignant, il fonda un foyer de travailleurs africains avec le Père Devulder et travailla ensuite à Mours, dans le service paroissial des environs. Il profita de cette longue période de maladie pour faire la grande retraite à la Villa Cavaletti, à partir du 16 janvier 1965, et fut nommé, le 15 mai de la même année, à Chaumontel.

Une fois la maladie vaincue, - le suivi du traitement consistant à prendre un simple comprimé -, il put reprendre une activité pastorale normale en Afrique et fut nommé, le 1er décembre 1967, aumônier diocésain de l’Action Catholique dans le diocèse de Ouahigouya. Il se consacra à ce travail jusqu’au 25 septembre 1975, date où il retrouva le travail paroissial à Gourcy. On le disait travailleur acharné, débordant d’activité, autant pour les tournées que pour le poste. Il menait un apostolat fécond, mais à sa manière très personnelle.

Il avait l’art de s’insérer parmi les gens et en était estimé, mais manquait de compréhension pour des confrères moins forts que lui ou ne partageant pas ses vues quant à l’organisation de l’apostolat. En fait, il aura toujours quelque difficulté à travailler avec ceux qui ne pouvaient suivre son rythme. Bon organisateur, mais très autoritaire, il risquait d’écraser un peu ses collaborateurs. On notait aussi chez lui une allergie aux nouvelles formes post-conciliaires de prière.

Il nous a laissé peu d’information sur son travail des années suivantes, coupé seulement de la session-retraite de Jérusalem à partir du 29 septembre 1982 ; on sait seulement qu’il était réputé bon pasteur dans les postes où il avait passé, mais pas toujours facile à vivre.

Il fut nommé, toujours comme curé, à Séguénéga, le 29 avril 1988, puis passa à Kongoussi. Là, il semble que l’entente ne se fit pas avec l’abbé qui en était curé, et Jean-Marie s’installa seul à Sabse, succursale importante de Kongoussi, le 10 septembre 1990, ce qui créa un malaise dans la chrétienté ainsi divisée.

L’âge venant, comme son élocution se faisait difficile et qu’il avait refusé d’aller à Séguénéga et Bourganza, le supérieur régional lui suggéra de prendre, à partir du 19 avril 1996, un congé prolongé que justifiait d’ailleurs l’état de sa santé. En fait, après 45 ans, il quittait définitivement le Burkina pour la Province de France où, ayant souhaité un service paroissial hors Paris, il fut nommé, le 1er juillet 1996, à Nantes.

Depuis Nantes, il devint aumônier d’un groupe ‘Cancer-Espérance’ de la ville d’Angers, qu’il accompagnait lors de leurs pèlerinages à Lourdes. Ce fut aussi l’époque où, après la Rencontre des Seniors à Rome le 9 avril 1997, il subit l’opération de la prostate et la pose d’une prothèse à un genou.

Le 1er décembre 1999, on le retrouve aumônier à Amillis, près de Coulommiers, sur requête de la Congrégation romaine de Saint Dominique. Cette communauté de Sœurs âgées recevait aussi une quarantaine de convalescents : le poste offrait quelques perspectives de ministère en diverses maisons de retraite de la région et à l’hôpital de Provins. Jean-Marie demanda alors à être rattaché au poste de Maison-Alfort où se trouvait son ami Bernard Faivre.

À vrai dire, ses lettres, déjà au Burkina, mais plus encore en France, sont souvent empreintes de pessimisme et de jugements sévères : il se plaignait notamment de ne voir dans son nouveau ministère à Amillis, “un trou perdu”, que des ‘vieux’ et il fallait lui expliquer qu’il n’était plus dans une jeune Église, mais dans une vieille chrétienté où les jeunes ne pratiquaient plus guère…

Très exigeant pour ses confrères, il portait des jugements trop négatifs dans ses lettres, même s’il y mettait parfois une pointe d’humour. Peut-être d’ailleurs ces missives, parfois amères, destinées à des supérieurs qu’il connaissait bien, lui servaient-elles d’exutoire pour ne pas extérioriser ses sentiments en communauté.

Fin janvier 2000, il eut la joie d’aller fêter ses 50 ans de sacerdoce au Burkina avec des membres de sa famille. C’est aussi en ces années-là qu’il fut opéré de la cataracte et qu’il subit une prothèse de la hanche dans une clinique où travaillait un de ses frères médecin.

Il retrouva une communauté Pères Blancs le 1er mai 2001, toujours pour une aumônerie de religieuses, à Aubenas, dans l’Ardèche. Mais, il ne s’y plut pas et, le 18 juin 2002, il rejoignit la maison des anciens à Billère, où il demeura jusqu’à ce que le Seigneur le rappelle à Lui, à l’hôpital gériatrique de Vignalou, à Pau, le 25 mai 2014.

La messe d’obsèques eut lieu dans la chapelle des Pères à Billère, où l’on put confier au Père de miséricorde un missionnaire valeureux, de forte personnalité, mais tout donné à l’évangélisation du peuple burkinabè qu’il avait beaucoup aimé.

Armand Duval




Père Robert Hamert

1925 - - 2014

Robert, fils d’Eugène et de Clotilde Faucher, naquit le 3 septembre 1925 à Vatimont, un des villages de langue française du diocèse de Metz en France. Il avait, si l’on s’en tient à ses rares confidences, au moins deux frères et une sœur. Se sentant très tôt attiré à la vie sacerdotale, après ses études primaires à Vatimont, il rejoignit l’école apostolique des Pères Blancs à Altkirch, dans le Haut-Rhin. Il y demeura de septembre 1936 à septembre 1939, date où, en raison de la guerre, il fallut se replier, jusqu’en juillet 1940, sur Saint-Laurent-d’Olt, dans l’Aveyron. De retour à Altkirch, Robert étudia au collège, d’octobre 1940 à 1943. C’était un temps où l’on imposait la germanisation dans toutes les localités de l’Alsace et de la Moselle.

Mobilisé de juin à octobre 1943, il fut envoyé au STO, à Mayence, puis enrôlé de force dans la Wehrmacht ; dès la réception de sa feuille de route, il déserta, le 15 octobre 1943, et alla se cacher, sous le nom de Dupuis, au séminaire des Pères Blancs à Béruges (à 10 km de Poitiers) où il étudia la philosophie sous ce nom d’emprunt. C’est durant ce séjour qu’il eut la douleur de perdre son père, en 1944.

La paix retrouvée, il retrouva Altkirch de septembre 1945 à septembre 1946 comme étudiant en théologie. Il fit ensuite l’année spirituelle, à partir du 23 septembre 1946, à Maison-Carrée, avant d’aller terminer sa théologie à Thibar de 1947 à 1949 et à Carthage en 1949-1950. Les appréciations de ses formateurs sont élogieuses : bonne intelligence et profonde piété, très appliqué dans ses études et très dévoué pour les travaux manuels, même les plus rebutants ; on le trouvait seulement un peu brusque dans ses relations et parfois sévère dans ses appréciations ; jouissant de bonne santé, il était énergique, mais très réservé.

Il prononça son serment missionnaire à Thibar le 29 juin 1949 et fut ordonné prêtre à Carthage le 1er février 1950. Comme aucun prêtre n’avait été ordonné à Vatimont depuis 1918, il fut accueilli triomphalement à la gare voisine de Baudrecourt et célébra dans l’église Saint-Martin de Vatimont, bondée de fidèles, sa première messe au pays natal, le 2 juillet 1950, assisté de l’abbé Barbier, curé retiré de Saint-Epvre, du P. Beh, Père Blanc lorrain et de l’abbé Schwartz, retraité à Vatimont. Le Père Paris, autre Père Blanc lorrain, de Meisenthal, assura la prédication.

Nommé au Tanganyika, qui deviendrait en 1964 la Tanzanie, il fit d’abord, à partir du 1er septembre 1950, le stage du British Way of Life à Claughton Hall, en Grande-Bretagne. Le 28 janvier 1951, il fut nommé vicaire à Mkulwe, dans le diocèse de Mbeya, au Tanganyika, puis, le 15 décembre 1954, à Galula. Le 15 mars 1956, on le retrouve supérieur de ce poste, avant qu’il ne fasse la Grande Retraite à Mours à partir du 19 mai 1959.

Les supérieurs louaient ses efforts pour la langue, - il parlera d’ailleurs plusieurs langues locales, outre le swahili - mais son tempérament nerveux le rendait parfois irritable avec les gens, aussi devait-il y veiller. Il est vrai que les postes de Mkulwe et de Galula étaient les plus chauds du diocèse, dans la plaine du lac Rukwa, et chacun sait qu’un climat pénible agit sur le caractère : chaleur et soucis apostoliques vous mettent parfois les nerfs à vif, écrivait-il en 1959, après 8 ans sans congé. En plus, durant ce laps de temps, il avait appris le décès de huit de ses oncles et tantes et surtout celui de sa maman en 1957. Malgré tout, il se disait heureux dans cette mission, fondée en 1901, et comptant près de 8 000 chrétiens et autant de païens. Mais il regrettait la tiédeur et les mauvais exemples de nombreux vieux chrétiens, ce qui décourageait certains catéchumènes. La tâche était rude pour les pasteurs.

À son retour de congé, il fut d’abord vicaire à Mlowo, le 27 février 1960, puis supérieur à Vwawa, le 5 mai suivant et, dans la même charge, le 28 août 1960 à Gua. Le 1er juillet 1962, il redevint vicaire à Galula et, le 20 mars 1963, supérieur à Mkulwe, puis supérieur à Mwambani (ex-Galula). Durant ces années, il avait joui d’une bonne santé. En 1966 cependant, des douleurs de dos l’inquiétèrent : elles venaient du déplacement de 3 vertèbres qui commençaient à se souder dans leur nouvelle position. Il dut recourir à des soins appropriés.

Le 20 novembre 1971, on l’envoya comme supérieur à Vwawa, et, le 1er janvier 1977, vicaire, puis curé de Kisa. Il y resta jusqu’au 1er janvier 1985, date où il redevint vicaire à Vwawa, avant de faire, à partir du 1er septembre de cette année-là, la Session-Retraite à Jérusalem.

À son retour, le 1er janvier 1986, il devint curé d’Igogwe, toujours dans le diocèse de Mbeya jusqu’à son congé du 5 mai 1989 au 9 novembre 1989. Il prit dès lors ses congés tous les trois ans. Mais, le 23 novembre 2000, ce fut un congé médical qui le retint en France jusqu’au 4 juillet 2001 : il subit une prothèse du genou droit et l’implantation d’un stimulateur cardiaque. Après un bon repos, les médecins, dès juillet 2001, jugèrent qu’il pouvait repartir pour l’Afrique.

Entre-temps, des deuils douloureux l’avaient encore frappé, en son frère aîné André, dès 1995 et, le 23 mars 2001, en son frère Eugène, employé de la SNCF comme André, médaillé d’or du travail, conseiller municipal de sa commune et visiblement très estimé de ses concitoyens.

Fait très rare, il passa tout son long séjour en Tanzanie dans le même diocèse de Mbeya, du 5 janvier 1951 au 7 avril 2002 : vicaire durant six ans en quatre missions et curé durant 46 ans en sept missions ; il fut même doyen de Rungwe de 1997 à 2002.

Nommé en Province le 1er mai 2002, il fit la session des plus de 70 ans à Rome, à partir du 11 septembre 2002, puis se rendit à Strasbourg. Pas pour longtemps, puisqu’il prit résidence à Bry-sur-Marne le 1er septembre 2003. Durant près de 11 ans de séjour dans cette maison, il ne fut pas épargné par la maladie : ablation de la prostate, pontage veineux fémoral, opération de deux hernies inguinales... Mais, toujours sérieux, il aimait rendre service, ne se plaignant jamais de ses propres misères.

Le 29 juin 2014, il allait fêter ses 65 ans de serment missionaire ; il l’aura fait dans la Maison du Père, car le Seigneur le rappela à lui le 7 juin 2014 à l’hôpital Saint-Camille. Les obsèques de ce valeureux missionnaire eurent lieu dans la chapelle de Bry : “Dieu, notre Père, garde-le près de toi, dans la paix, dans la joie, dans ta Vie,” disait la prière finale, avant le chant du Sancta Maria.

Armand Duval






Père Michel Tremblais


1942 - - 2014

Michel était né le 8 octobre 1942 dans une famille de cultivateurs, à Combrand, commune des Deux-Sèvres, l’un des deux départements du diocèse de Poitiers en France. Il fut baptisé le 11 octobre suivant et confirmé le 14 juin 1951. La famille compta 12 enfants : l’un d’entre eux mourut alors qu’il était séminariste chez les Missions Étrangères de Paris, un autre est Frère de Saint-Gabriel, au Sénégal, et un autre, Petit Frère de Jésus. Si l’on ajoute un oncle prêtre, on devine que Michel grandit dans un milieu familial profondément chrétien. Il fit ses études secondaires en divers collèges de Poitiers avant de les achever à Bonnelles. De là, il fit le cours de philosophie à Kerlois, de 1961 à 1963.

Après quoi, ce fut l’année spirituelle à Gap à partir du 11 septembre 1963, puis, dispensé de service militaire, il put entamer le cours de théologie en Belgique, à Heverlee ; un cycle entrecoupé, à sa demande, d’une année de coopération en Haute-Volta en 1965-1966. Durant cette année, à Pabré, il fut professeur de latin et de français en 6e, de géographie aussi en d’autres classes. Le staff fut si satisfait de son travail qu’il exprima clairement le désir de voir Michel revenir après son ordination.

Son retour en France fut malheureusement endeuillé par la mort de sa sœur aînée ; un cancer du poumon l’emporta à 41 ans seulement. Ayant réintégré Heverlee, Michel y prononça son serment missionnaire le 27 juin 1968. Il reçut la prêtrise le 29 juin 1969 à Poitiers, des mains de l’évêque local, Mgr Vion. Ses formateurs voyaient en lui un homme de bon sens, joyeux, réservé, sensible, mais équilibré. Actif et travailleur, il était très agréable en communauté.

Nommé en Haute-Volta le 1er septembre 1969, il étudia la langue mooré avant d’être nommé vicaire à Gourcy, dans le diocèse de Ouahigouya. Déjà, on soulignait sa vie spirituelle profonde, sa foi sérieuse, son zèle, sa délicatesse envers les autres, son attention à leurs besoins. Le 15 mai 1972, il renoua avec l’enseignement au petit séminaire, mais à Koudougou : il y resta 9 ans. Là encore, en 1977, le supérieur régional ne tarissait pas d’éloges sur Michel : “Ce qui caractérise ce confrère, c’est l’équilibre qu’il y a en lui, et, en conséquence, dans toutes ses activités. Homme de Dieu, profondément surnaturel, très apprécié au séminaire”. Mais il reprit bientôt un ministère paroissial, de nouveau à Gourcy, le 1er juin 1981, puis, le 1er décembre 1982, à la cathédrale de Ouahigouya, jusqu’au 1er septembre 1984, date où il fit la session-retraite à Jérusalem.

Le 14 juin 1985, il eut un accident de moto, avec grave traumatisme de la jambe droite. Soigné à l’hôpital Saint-Joseph de Paris, il obtint le feu vert, après une longue rééducation, pour un retour en Afrique, à la fin juin 1986, mais il fallut beaucoup insister pour qu’il renonçât à la moto et prît une auto : il lui répugnait visiblement de s’offrir ce luxe, par solidarité, disait-il, avec les prêtres africains.

Le 21 avril 1988, il fut nommé supérieur rue Ringaud, à Toulouse, pour l’animation missionnaire et vocationnelle, mais, avant de prendre son poste, il dut d’abord recouvrer la santé : en effet, il relevait à peine d’une mauvaise hépatite virale, et le moment était venu aussi d’ôter vis et plaques de sa jambe réparée en 1986. Il fut ensuite élu Assistant provincial, le 1er juillet 1990, à Paris. Si l’on excepte un stage d’anglais Outre-Manche à partir du 16 mars 1991, et le Chapitre général comme délégué de la Province, en décembre 1992, il exerça sa charge d’Assistant provincial jusqu’en 1996.

Ses deux termes de trois ans terminés, le 1er juillet 1996, il retrouva la Région Burkina pour un cours de langue et coutumes à Ndoguindi, dans le diocèse de Moundou, au Tchad. Il lui fallait étudier le ngambaye, et ce n’était pas une mince affaire, car sa mémoire avait faibli après 27 ans de ministères divers. Le 1er juillet 1997, on le nomma vicaire à Bendone, diocèse de Doba, et, de nouveau, il fut élu délégué de la Province au Chapitre général de 1998. À son retour, il fut nommé au Centre de formation des catéchistes à Bendone. Élu aussi conseiller de la PAO en septembre 1999, il devint, le 1er décembre suivant, supérieur du Centre de Bendone.

Mais avant d’assumer ces charges, il lui fallut prendre un congé médical de deux mois pour stabiliser son diabète et dilater une artère fémorale déficiente. Son retour au Tchad ne fut pas pour longtemps, car, le 7 mai 2001, il fut de nouveau nommé en France pour la formation des candidats Pères Blancs à Toulouse Vélane. Il en devint recteur le 1er octobre 2002, jusqu’à la fermeture de la maison en 2006. Fort de l’expérience de Toulouse, il fut envoyé à Kinshasa pour le petit groupe de formation de Salongo, en RDC.

Pas pour longtemps non plus, car, nommé à la PAC le 1er juillet 2006, il était déjà rappelé, le 22 mai 2007, comme Économe de la 1re étape de formation à Ouagadougou, au Burkina, puis élu conseiller de la Province d’Afrique de l’Ouest, le 1er novembre 2010. C’était vraiment un homme disponible, et que l’on se disputait, car, à la demande du Secteur France de la Province d’Europe, il dut y revenir définitivement pour un service délicat, celui de nos confrères aînés. Mis face à ce projet, qui privait la PAO d’un formateur, il laissa simplement, selon sa coutume, les responsables respectifs des différentes Provinces peser le pour et le contre et décider de son sort : lui, obéirait, comme il l’avait toujours fait.

Parti se reposer à Mours, il se trouva mal le soir du 15 juillet : transporté à l’hôpital de Beaumont-sur-Oise après un arrêt cardiaque, les médecins ne purent le ranimer.Il fut conduit à l'hôpital de Pontoise, et c'est là qu'il mourut. On devine la peine de ses proches et la consternation des supérieurs et de tous ceux qui appréciaient les qualités de Michel : on l’avait retiré d’Afrique pour remplacer éventuellement des supérieurs de maisons de retraite qui avaient dépassé ou frisait les 80 ans, et voilà que le Seigneur le rappelait à Lui, à un âge où l’on est, de nos jours, en droit d’espérer encore beaucoup d’années de vie. Mais Dieu a ses desseins qui parfois nous échappent et sans doute a-t-il voulu faire de Michel un intercesseur pour l’œuvre importante qu’on voulait lui confier.

Michel fut, de l’avis de tous, un confrère précieux, agréable, humble, discret, attentif aux autres, sur qui on pouvait s’appuyer, habité par Celui en qui il avait mis sa foi. Ses obsèques furent célébrées en la chapelle de Mours, le 21 juillet.

Armand Duval




PROFILES

Father Jean-Marie Guerner

1923 - - 2014

Jean-Marie was born on the 26th March 1923 in Nancy, France. He was baptised the same day in the Cathedral of the city. He was confirmed on the 10th June 1934 in the École Saint-Sigisbert of Nancy. He became friends with Jean Chardin who also became a White Father and who is still in the Ivory Coast. Of the seven children in the family, all became religious except for a boy who died at five years of age and a girl who married.

Jean-Marie began his Philosophical studies in Thibar in October 1942. However, he was conscripted to serve in the 67th Artillery Regiment in January 1943. He took part in the Italian campaign, landed in Cavalaire in August 1944, and took part in the French and German campaigns. He was demobbed on the 10th September 1945 and was decorated with the “Croix de guerre.” He returned to Thibar and continued his studies. He then went to the novitiate at Maison-Carée in October 1947. He went to
's-Heerenberg for Theology and he took his Missionary Oath there on the 26th July 1951. He did his final year of Theology in Monteviot, Scotland, where he was ordained priest on the 31st May 1952.

His professors considered that Jean-Marie had little aptitude for speculative studies; he was, however, a musician and good at manual work particularly at car mechanics. He liked to fool around for the amusement of his fellow students and on this point, he had to make an effort to control himself helped by his solid piety. Because of his serious efforts in this regard, there was no hesitation in admitting him to the Oath and Missionary priesthood. As he was already suffering from rheumatism, he asked for a mission where the climate was dry.

Jean-Marie was appointed to the Diocese of Sumbawanga in Tanzania. On the 12th October 1952, he became curate in Matai. He moved to Chala in Karema Diocese on the 21st November 1953. He returned to Matai in September 1956 and moved to Chiwanda in July 1958.

However, bad health forced him to return to France in January 1959, suffering from nervous depression. He received treatment in Strasbourg and he returned to Mpanda as curate in March 1960. In October of the same year, he transferred to Chala.

In December 1963, he was appointed to Ulimi again as curate. He did his Long Retreat at Villa Cavaletti in September 1967 and returned to Ulimi, this time as Superior, in January 1968. In November 1970, there was another move back to Matai as curate followed by an appointment to Laela in September 1975. We have little information about his 27 years in Tanzania. In 1954, his Superior praised him for his zeal in learning the language, his fidelity to the spiritual exercises and his solid piety. He concluded that he would be an excellent missionary.

In June 1979, he was repatriated to France and took up residence in Strasbourg. He had back problems because of the jolting he received driving on the Tanzanian tracks. He decided on taking up a ministry in France and went to help Fr. Louis Brenner (+1989) in Chavannes-sur-l’Étang in Haut-Rhin.
Jean-Marie died on the 23rd May 2014 in the hospital of Altkirch. His funeral was celebrated in the Church of Chavannes-sur-l’Étang where he had served as Parish Priest and assistant priest since 1980, a total of 34 years. Adding in his 27 years of service in Tanzania, he was a priest for 61 years.

Armand Duval




Father Jean-Marie Mornet

1925 - - 2014

Jean-Marie was born on the 7th June 1925 in Angers, France. He was the second child in a family of ten children. His father was the highly respected town architect. There were many visitors to the house and, as his father was involved in the Scout movement, Jean-Marie spent his childhood holidays in scout camps and in the homes of his grandparents. He received his secondary school education as a boarder in the College of Saint-Julien d’Angers. After his secondary school studies, he spent one year studying Philosophy in the Seminary of Blois before doing a second year in Kerlois.

After his novitiate in Maison-Carrée in 1946, he studied Theology in Thibar and Carthage. His professors noted that he was not an intellectual but that he was devout and pious. He was good in the apostolate to children as was evident in the manner he ran a summer camp for children. He needed to be physically active by doing manual work. He found studying difficult because of reoccurring headaches due to chronic constipation complicated by amoebiasis. He took his Missionary Oath in Carthage on the 30th January 1950 and he was ordained priest in Thibar on the 28th June 1950.

On his wish list for Africa, he had asked to go Upper Volta (Burkina Faso) and in April 1951, he was curate in Ouahigouya after a first nomination to Nouna was cancelled. His letters show enthusiasm and he congratulates himself on the increase in conversations. He could be critical but it was recognised that he was keen to render a service while trying to remain calm and reasonable. He got on well with young people but was not very good at handling money.

He transferred to Gourcy, again as curate in June 1957. During his first home leave in France in 1958, he took treatment at Vichy. In January 1960, he was appointed curate and founder of the Catechists School in Baam in the Diocese of Ouahigouya.

Jean-Marie was diagnosed with leprosy on the 1st April 1960, which meant treatment in Ougadougou in 1962 and a more prolonged period of treatment in France from 1964 to 1968 at the St. Louis de Paris hospital. During this period of treatment, he founded a hostel for African workers in collaboration with Fr. Devulder. He also worked for a time in Mours and the surrounding area in parish ministry. In January 1965, he did his Long Retreat in Villa Cavaletti and in May of the same year, he was appointed to Chaumontel.

Once his illness had been brought under control, treatment consisted of one pill a day, Jean-Marie returned to normal pastoral activity in Africa. He was appointed chaplain to the Catholic Action movement in Ouahigouya and he devoted himself to this work until September 1975 when he moved to parish work in Gourcy. It was said of him that he was an unrelenting worker, always on the move, not only on the rounds of the parish, but also at the mission.

His apostolate was fruitful but delivered in a very personal way. He could fit in with people and they respected him for this quality. However, he could not understand confreres who were not as strong as he was or did not share his views as to the organisation of the apostolate. In fact, he always found it difficult with those who could not follow his rhythm of work.

He was a good organiser but authoritarian in style. There was always the risk of him overwhelming his collaborators. He was allergic to the new forms of prayer following Vatican II.

He left us with little information about his work over the following years. We know that he did the Session/Retreat in Jerusalem from September 1982. He had the reputation of being a good pastor but not always easy to live with.

In April 1988, Jean-Marie was appointed Parish Priest of Séguénéga before moving on to Kongoussi. He did not get on with the local diocesan priest and installed himself in Sabse, an important outstation in December 1990. This created an uneasiness and division among the Christians. As he got older, his diction got worse.

When he refused proposed appointments to Séguénéga and Bourganza, the Regional Superior suggested he go on a prolonged home leave to France. Such an appointment was justified anyway by his state of health. In fact, after 45 years in Burkina, he left definitively for France. He asked for work in a parish outside Paris and he took up residence in Nantes in July 1996. From Nantes, he became chaplain to a cancer support group in Angers and he accompanied them on their pilgrimage to Lourdes. He took part in the Session for Seniors in Rome in April 1977, after which he underwent an operation for the prostate and got himself a new knee.

The Roman Congregation of St. Dominic asked Jean-Marie to become chaplain to the community of old sisters in Amillis, near Coulommiers. They also had a facility for receiving up to 40 convalescents. The post offered the possibility of various ministries in the different retirement homes in the region and in the hospital of Provins. He asked to be attached to the house in Maison-Alfort where his friend, Bernard Faivre was residing.

Truth to tell, his letters continued to express the pessimism and severe judgements already seen in his correspondence from Burkina Faso. He complained notably that his new ministry in Amilis was in the middle of nowhere and among old people. It had to be explained to him that it was no longer a young Church but an old Christianity where the young hardly practiced any more.

He was still very critical of confreres and he passed very negative judgements on them in his letters, even if he introduced a little bit of humour from time to time. Perhaps these missives, sometimes very bitter, and written to people who knew him well, were an outlet for the anger that he could not express in community. In January 2000, he had the joy of celebrating 50 years of priesthood in Burkina Faso with members of his family. During these years, he had an operation for cataracts and had a hip replacement done in a hospital where one of his brothers was a doctor.

Jean-Marie returned to a White Fathers’ community in May 2001, again as a chaplain to sisters in Aubenas in the Ardèche. However, he was not happy there and in June 2002, he joined the retirement home in Billère. He remained there until the Lord called him on the 25th May 2014 in the Geriatric Hospital of Vignalou, Pau.

He loved the people of Burkina Faso and was devoted to their evangelisation.The funeral Mass took place in the White Fathers’ chapel in Billère when this brave missionary with a strong personality was entrusted to the merciful Father.

Armand Duval




Father Robert Hamert

1925 - - 2014

Robert was born on the 3rd September 1925 in Vatimont, a French-speaking village in the Diocese of Metz, France. He was the son of Eugene and Clotilde (née Faucher) and if one is to believe some of his rare confidences, he had at least two brothers and one sister. Early in life, he was attracted to the priesthood. He joined the Apostolic School of the White Fathers in Altkirch, Haut-Rhin, after primary school in Vatimont. He studied there from September 1936 to September 1939. With the outbreak of war, the school moved to Saint-Laurent-d’Olt in Aveyron and stayed there until July 1940. It returned to Altkirch in October 1940 and Robert moved with it.

He studied at the college until 1943. It was the time when Germanisation was being imposed in Alsace and Lorraine. Robert was called up and sent to a forced labour camp in Mayence, Germany from June to October 1943. He was then forcibly conscripted into the German Army. He received his travel orders on the 15th October 1943 and immediately deserted. He changed his name to Dupuis and hid in the White Fathers seminary at Béruges near Potiers where he studied Philosophy under his assumed name. It was during this period that he had the sorrow of losing his father in 1944.

When peace returned, Robert returned to Altkirch to study Theology for a year (1945-46). He did his novitiate in Maison-Carrée from 1946-1947. He finished his Theological studies in Thibar (1947-49) and Carthage (1949-50). Those in charge of his training were full of praise for his intelligence, deep piety, resolute in his studies and dutiful to manual work even the most repugnant. There was some criticism for his brusque temperament and severe judgements of others. He enjoyed good health, was energetic but somewhat reserved.

He took his Missionary Oath in Thibar on the 29th June 1949 and was ordained priest in Carthage on the 1st February 1950. As he was the first priest to be ordained from Vatimont since 1918, he received a triumphant welcome at the nearby station of Baudrecourt on his return home. He celebrated his first Mass in his native region on the 2nd July 1950 in a church packed with the faithful. Among those who attended was Fr. Barbier, retired Parish Priest of Saint-Epvre, Fr. Schwartz a retired priest living in Vatimont as well as two White Fathers from Lorraine, Frs. Antoine Beh (+1983) and Fr. Joseph Paris (+1974) who gave the homily.

Robert was appointed to Tanganyika (Tanzania since 1964) but first he had to follow a session on the British Way of Life in Claughton Hall in Great Britain beginning in September 1950. At the end of January 1951, he arrived in the Diocese of Mbeya and was appointed curate in Mkulwe Parish. In 1954, he moved to Galula and in 1956, he became superior of the mission.

He did the Long Retreat in Mours in the summer of 1959. His superiors praised him for efforts at learning the local languages. He spoke several of them as well as Swahili. His nervous disposition made him irritable with people and he had to be careful in this respect. It is true that the missions of Mkulwe and Galula, situated in the Lake Rukwa valley, were the hottest in the Diocese and everybody appreciates that a difficult climate can affect a person’s character. He wrote in 1959 that the heat and apostolic cares could make one impatient especially as he had not had a holiday in eight years.

There was also bad news from his family as he learnt of the death of eight of his uncles and aunts and especially the death of his mother in 1957. Despite all this he said he was happy in the mission founded in 1901 and counting 8.000 Christians and as many pagans. He was sorry at the lukewarmness and bad example of many old Christians, which discouraged some catechumens. It was a tough task for the pastors.

Robert returned from home leave in February 1960 and was appointed (curate) in Mlowo and the following May, to Vwawa as Parish Priest and yet again to Gua in August also as Parish Priest. In July 1962, he became curate in Galula and in March 1963, superior in Mkulwe followed by a stay again as superior in Mwambani (formerly Galula).

During this period, he enjoyed good health, but in 1966, he began to suffer from increasing back pain. It came from three displaced vertebrae that had begun to knit together in their new position. He needed appropriate treatment. In November 1971, he was sent as superior to Vwawa and in 1977, curate then Parish Priest in Kisa. He stayed there until January 1985 before returning to Vwawa as curate. In September of that year, he did the Session/ Retreat in Jerusalem.

Robert returned to Mbeya in January 1986 and became Parish Priest of Igogwe. He went on home leave from May 1989 to November 1989. From then on, he began taking his home leave every three years.

However, in November 2000, he had to go home for medical treatment that meant a pacemaker for his heart and to get a new knee. After a good rest, the doctors gave him the all clear to return to Africa. In the meantime, there were painful periods of mourning as his elder brother André had died in 1995 and his brother Eugène died in 2001. Both worked for the SNCF (French Railways). André got a gold medal for his services, he was a municipal councillor and very much esteemed by his fellow citizens.

Robert was one of a rare breed in that he spent all his missionary life in Tanzania and in the same Diocese from the 5th January 1951 to 7th April 2002. He was curate for six years in four missions and Parish Priest for 46 years in seven missions. He was even Dean of Rungwe from 1997 to 2002.

Robert was appointed back to the French Province on the 1st May 2002. He did the Session for over 70s in Rome in September and then went to Strasbourg. However, the following year in September 2003, he moved to Bry-sur-Marne. He lived there for nearly 11 years. He liked to be of service and never complained about his own troubles. He had operations for removal of the prostate, a bypass for blocked veins in his leg and for two inguinal hernias.

The Lord called him on the 7th June 2014 at the Saint-Camille Hospital and so he celebrated the 65th Anniversary of his Oath on the 29th June in the house of the Father. The funeral of this valiant missionary took place in the chapel of Bry-sur-Marne. “God, Our Father, keep him close to you, in peace, in joy, and in Life” as the final pray said before the singing of the Sancta Maria.

Armand Duval






Father Michel Tremblais

1942 - - 2014

Michel was born on the 8th October 1942 into a farming family in Combrand, in the Diocese of Potiers, France. He was baptised on the 11th October and confirmed on the 14th June 1951. There were 12 children in the family. One of his brothers died while studying with the Paris Foreign Missions Society and two other brothers are serving in the Brothers of St. Gabriel working in Senegal and the Little Brothers of Jesus. One can add that an uncle of his was also a priest. He did his secondary school studies in various colleges of Potiers before finishing them in our Junior Seminary of Bonnelles.

He studied Philosophy in Kerlois from 1961 to 1963. He went for his novitiate in Gap in September 1963. As he was dispensed from military service, he was able to go to Heverlee straightaway for his Theological studies. At his own request, he took a year out and spent the year from 1965 to 1966 teaching in the Junior Seminary of Pabre in Burkina Faso. He taught Latin and French to First year and Geography to other classes. The staff were very happy with his work and expressed the desire to see him again after his ordination.

Michel’s return to France was marred by the death of his older sister from lung cancer at the age of 41. He settled back into life in Heverlee and took his Missionary Oath there on the 27th June 1968. He was ordained to the priesthood on the 29th June 1969 in Potiers. Staff members saw him as man of common sense, joyful, reserved, sensitive, but well balanced. He was active, a good worker and pleasant in community.

Michel was appointed to Upper Volta and arrived there in September 1969. He studied Mooré before being appointed curate in Gourcy in the Diocese of Ouahigouya. Already, one noted his deep spiritual life, his genuine faith, his zeal, his tactfulness and attention to the needs of others. In 1972, he returned to teaching, this time to the Junior Seminary of Koudougou. He remained there for nine years. The Regional Superior was not afraid to sing his praises and in 1977 wrote, “What characterises this confrere is his equilibrium and this is found in all his activities. A man of God, very supernatural and very much appreciated in the seminary.” Nevertheless, this same superior wanted him to get back to parish work as soon as possible.

He was appointed again to Gourcy in June 1981 but was transferred to the Cathedral Parish in Ouahigouya in December 1982. In September 1984, he did the Session/Retreat in Jerusalem.

Michel had a serious motorbike accident in June 1985 and his right leg was severely injured. He was treated in the Hospital of St. Joseph de Paris and eventually got the green light to return to Africa in June 1986 but only after a long period of rehabilitation. He was persuaded, very much against his will, to give up his motor bike and get a car. He felt this showed lack of solidarity with the African priests.

Michel returned to France in April 1988 and was appointed to rue Ringaud in Toulouse for Missionary and Vocation Promotion. However, before taking up this post, he needed to regain his health. He was just recovering from a bad bout of viral hepatitis and the time had come to take out the screws and metal plate from his leg that had been repaired in 1986. He was elected Assistant Provincial in July 1990. In this role, he crisscrossed France until 1996 apart from a short period to learn English in March 1991 and as Delegate of the Province to the General Chapter in 1992.

Once he had finished his two mandates as Assistant Provincial, he returned to the Burkina Faso Region in July 1996. He went to the Diocese of Moundou in Chad. At Ndoguindi, he studied Ngambaye and this was not at all easy for him, as his capacity for memorising things had got weaker after 27 years of diverse ministries. He was appointed curate of Bendone in the Diocese of Doba in July 1997. He attended the General Chapter of 1998 as the elected delegate of the Province. On his return, he was appointed to the Catechetical Training Centre in Bendone. In September 1999, he was elected counsellor of the PAO and in December 1999, he became Superior of the Bendone Centre.

In early 1999, Michel took medical leave in order to stabilise his diabetes and to repair the femoral artery in his leg. He returned to Chad but not for long. In May 2001, he was appointed once again to France to the staff of the Theology house in Toulouse beginning on the following 1st August. He became Rector in October 2002 and remained in that post until the house was closed in 2006.

He was appointed to PAC in July 2006 and went to the Small Formation Group in Salongo, Kinshasa, DRC. This did not last long either as he was appointed once again to the PAO in May 2007 as the Bursar of the 1st Phase house in Ouagadougou, Burkina Faso. He was elected as Counsellor to the Province of PAO in November 2010. He was always available and Provinces vied with one another for his services. He left the Superiors sort things out among themselves and he would obey and go to where they decided. This is what happened when the French Sector asked him to return to France definitively to look after elderly confreres; it meant that the PAO was deprived of an important formator.

He went to Mours to rest for a while in a climate of peace and prayer. In the night of the 15th July 2014, he felt unwell. He was taken to the hospital of Beaumont-sur-Oise suffering from cardiac arrest . The Doctors were not able to revive him, So he was taken to the Hospital of Pontoise and he died shortly afterwards on the 16th July . One can only guess at the pain of his relatives and the consternation of his superiors and everybody who appreciated his qualities. He had been withdrawn from Africa in order to replace older men, some over or close to 80 years of age, as superiors of Retirement Homes.

The Lord called him to Himself at the age of 71, an age where one could expect to live a good number of years longer. However, God has his purposes that sometimes escape us and, no doubt, he wanted to make Michel an intercessor for the important work we wanted to entrust to him.

In the opinion of all, Michel was a very special confrere. He was pleasant, humble, discreet, and attentive to the needs of others. One could rely on him because the One in whom he placed his trust lived in him. His funeral took place in the chapel of Mours on the 21st July 2014. No doubt, he had already received the just reward of a devoted life.

Armand Duval