NOTICES BIOGRAPHIQUES
Mgr Patrick Kalilombe
1933 - - 2012
Mgr Kalilombe est
né le 28 août 1933 à la mission catholique de Mua, dans
le diocèse de Dedza au Malawi. Il est le neuvième dune
famille de onze enfants, six filles et 5 garçons. Son père est
menuisier, employé de la mission, et fabrique des meubles.
Le jeune Patrick grandit au milieu des confrères et des
Surs Missionnaires de Notre-Dame dAfrique qui lui donnent le nom
de Patrick, bien que ses parents aient choisi celui dAugustin pour être
né le jour dédié à ce saint africain.
À lâge de onze ans, il part au petit séminaire
de Kasina, diocèse de Dedza, où il termine son éducation
primaire et secondaire en tête de sa classe (1944-1949). .
Après avoir terminé à Kasina, Patrick va
étudier la philosophie et la théologie au grand séminaire
de Kachebere à Mchinji, au Malawi, entre 1949 et 1954. Cest là
quil tombe amoureux des Écritures.
En mai 1954, encore à Kachebere, Patrick prend une décision
radicale : du sacerdoce diocésain il soriente vers le sacerdoce
missionnaire. Il quitte le Malawi pour le noviciat à Maison-Carrée,
en Algérie (1954-1955). Il est le premier Malawite à entrer
dans la Société. Il étudie ensuite la théologie
à Thibar, en Tunisie, où il prononce son serment missionnaire
le 26 juin 1957. Il est ordonné prêtre le 3 février 1958
à Carthage. Il est ensuite envoyé à luniversité
de la Grégorienne à Rome pour étudier la théologie
et lÉcriture sainte (1958-1962).
En 1962, Patrick retourne au Malawi, curé de la paroisse
de Bembeke, cathédrale du Vicariat, maintenant diocèse de Dedza.
En octobre 1964, il est le premier professeur Malawite au grand séminaire
de Kachebere et, en mars 1968, il en devient le premier recteur. Il démontre
un réel talent en initiant les séminaristes à la connaissance
biblique, en lien avec la culture locale.
Le 6 mai 1972, Patrick est nommé évêque
du diocèse de Lilongwe, maintenant archidiocèse. Il est le premier
évêque malawien du diocèse et est consacré le 27
août 1972.
En 1973, Patrick commence à travailler et écrit
son manifeste, lÉglise de Lilongwe : aujourdhui et
demain. En ligne avec le Concile Vatican II, il y propose lidée
révolutionnaire de lautonomie dans ladministration et lanimation.
Un programme est remis à tous les catholiques du diocèse, de
tous les niveaux, pour un mini-synode qui, après quatre ans, produit
des directives pastorales intitulées Mpingo Ndife Tonse,
Nous sommes tous lÉglise. Pour matérialiser
cette vision, Patrick invite les laïques à sengager activement
dans la vie et la mission de lÉglise. La principale initiative
pour construire et soutenir lÉglise est la création de
petites communautés chrétiennes (SCC). Son programme est adopté
quelques années plus tard par les pays de lAMECEA.
Malheureusement, lidée des petites communautés
chrétiennes est mal interprétée par le gouvernement de
ce temps-là. En enseignant aux gens comment se faire entendre dans
lÉglise et en leur signalant leurs droits, il leur était
aussi donné une ouverture sur la politique.
Des responsables catholiques furent considérés
désobéissants à la politique du Parti du Congrès
du Malawi et de son Président à vie, Kamuzu Banda. Par conséquent,
ils sont menacés, quelques-uns arrêtés. Lévêque
est contrôlé plusieurs fois, mais aucune preuve nest
trouvée contre lui.
Les choses saggravent en mars 1976 quand Patrick est interrogé
pendant six heures par des membres du Parlement. Les évêques
sont ensuite sommés de faire quelque chose au sujet de lévêque
de Lilongwe, sinon le gouvernement lui-même agira. Ils demandent alors
à Patrick de quitter immédiatement le Malawi.
Le 27 avril 1976, Patrick se rend au Kenya et ensuite au Ghana. En juillet
de la même année, apprenant que sa mère est très
malade, il retourne lui rendre visite au Malawi. Arrivé au pays, il
est mis en résidence surveillée par le gouvernement du 16 au
18 juillet. Il part ensuite à Rome.
La Société lui élabore dabord un programme de renouveau
biblique et spirituel à Jérusalem, puis fixe un temps sabbatique
pour un doctorat ès Lettres à luniversité Berkeley
de Californie. En 1979, il retourne à Jérusalem pour mettre
sur pied un centre cuménique pour des étudiants et des
pèlerins africains. Il reçoit alors une invitation pour passer
lannée 1980-1981 au collège de William Paton Fellow
à Selly Oak, Birmingham, Angleterre.
Il y va et sengage totalement dans ce collège cuménique
de Kingsmead qui offre une expérience de vie multiraciale. Chaque matin,
il participe à la prière dans la chapelle et prend son tour
dans lanimation. Les rencontres au collège et les soirées
culturelles sont souvent animées par ses histoires. Il reçoit
le surnom de Mike Yarwood du Malawi à cause de sa facilité
à changer daccents et à faire des imitations. Ses cours
de Théologie du Tiers-Monde et de Perspectives du Premier-Monde sont
très populaires. Il prêche très souvent à léglise
méthodiste et à dautres églises non-conformistes,
se montrant un vrai cuméniste.
Larrivée de Patrick a une grande influence sur dautres
Africains dans les collèges. Il est un vrai père pour eux, conseiller,
ami et, certainement, confident.
Fin 1981, il sen va à Berkeley pour terminer son doctorat ès
Lettres. Lannée suivante, il est invité à retourner
au département de missiologie comme titulaire de la chaire de théologie
du Tiers-Monde. Il vit dabord avec ses confrères de Sutton Coldfield,
voyageant chaque jour aux heures de pointe avec la voiture que Sur Mary
Hall lui a obtenue. En 1983, il se déplace à Bournville. Il
doit passer le permis de conduire britannique : cela lui fut peut-être
plus difficile que son doctorat ès Lettres.
Il est titulaire de la chaire de théologie du Tiers-Monde de 1982 à
1987. Sa facilité en langues se montre précieuse. Il est capable
de parler le français et lallemand avec les nombreux étudiants
venus améliorer leur anglais à Selly Oak, avant de sembarquer
pour la mission outre-mer.
En 1985, il est suppléant du codirecteur du Centre pour le partenariat
chrétien entre Blancs et Noirs (CBWCP). Il est aussi conférencier
en Mission et Doctrine Chrétienne pour le Certificat en Théologie
du Centre. Il démissionne de son poste en théologie du Tiers-Monde
pour devenir le directeur à temps plein de ce Centre en 1987.
En juin 1996, le Centre organise un concert dadieu pour Patrick à
la cathédrale anglicane. Il est reconnu comme enseignant, cuméniste,
évêque, constructeur de ponts et patriote ; ce dernier titre
lui est spécialement décerné par le Haut-commissaire
du Malawi de lépoque, son Excellence Jack Muwamba. Le 27 août
1997, Patrick célèbre son jubilé dargent de consécration
épiscopale, dans une présentation culturelle, à la paroisse
de Mua. Il en parle comme dune consolation par le fait que
cela ait eu lieu au Malawi.
Rétrospectivement, il décrit Selly Oak comme le lieu où
il passa les années les plus productives de sa vie et où il
vécut la réalisation de sa vocation missionnaire : En
regardant ces années, jen suis venu à penser que mon ministère
à Selly Oak représente ce qui, dans le plan de Dieu, doit avoir
été lactivité missionnaire la plus significative
de ma vie. Cest comme si toutes mes expériences antérieures
à 1980 étaient une préparation pour ma vie et mon travail
comme missionnaire, cuméniste et Théologien du Tiers-Monde.
Après avoir quitté le Centre du partenariat chrétien
interracial, Patrick va à Oxford. Mais il ny reste pas longtemps.
Son frère Pierre, étant malade en phase terminale, il doit retourner
au Malawi. En 1998, après plusieurs visites privées entre 1980
et 1990, quand le climat politique le permet, il retourne définitivement
au pays. La vie académique de Patrick continue. Il donne cours à
Zomba, au département détudes religieuses du Collège
Chancellor, à luniversité du Malawi (1998-2008).
Après avoir quitté luniversité, il continue à
coopérer avec plusieurs étudiants et universitaires. Il collabore
aussi à la Société Biblique du Malawi (2008-2012) et
il écrit plusieurs commentaires de lAncien et du Nouveau Testament
en langues locales. En cela, il retourne à ses racines car, déjà
en 1976, il avait traduit lÉvangile de St Marc en chichewa moderne.
Lorsquil est décédé, il écrivait un commentaire
des Évangiles en chichewa. Pendant les années précédentes,
il était engagé dans la vie du diocèse de Zomba. Il donnait
des conférences spirituelles, retraites et séminaires bibliques
au Malawi et à létranger.
Patrick a souffert du diabète pendant de nombreuses années mais
cela sétait amélioré en 2011. Le dénouement
malheureux et inattendu eut lieu le 20 septembre 2012 quand Patrick fut admis
à lhôpital central de Zomba pour une occlusion intestinale.
Il fut opéré durgence le même après-midi.
Lopération réussit et sa santé semblait saméliorer.
Il était sous le contrôle étroit des soins intensifs de
lhôpital.
Bill Turnbull, Supérieur délégué, le visita les
21 et 22 septembre. Patrick montrait son habituel sens de lhumour et
de bons signes damélioration après cette grosse opération.
Voyant que la santé de Patrick saméliorait, Bill est retourné
à Lilongwe. Le dimanche soir 23, la santé de Patrick se détériora
gravement et le lundi, les médecins pensaient le réopérer.
Mais il devenait si faible que lopération ne put avoir lieu.
Cest ce 24 septembre 2012 que Patrick rendit son dernier soupir. Étant
donné la distance, il ny avait aucun confrère à
ses côtés, mais son ami de toujours, Mgr Allan Chamgwere, était
présent avec plusieurs prêtres du diocèse et des religieuses.
Patrick a dit au revoir à ses amis de Zomba avec une
messe présidée par Mgr Msusa, à la cathédrale
de Zomba, le 25 septembre. Elle fut suivie par une vigile à la cathédrale.
Le matin suivant, Mgr Chamgwere présida une messe dadieu émouvante
suivie par le transfert du corps à la paroisse de Mua. À larrivée,
une autre messe fut célébrée, suivie par une vigile chantée.
Le matin suivant, le cortège funèbre partit pour Lilongwe où
des prières eurent lieu et où fut célébrée
une messe chez les Clarisses. Le corps fut ensuite transporté à
Likuni où fut aussi célébrée une messe suivie
dune vigile de prière.
La
messe de requiem eut lieu le 28 septembre 2012 en présence
de milliers de personnes, de tous les évêques du Malawi, à
lexception de larchevêque Rémi Ste-Marie qui était
à létranger, et de personnalités importantes.
Après la messe, le corps Patrick fut déposé
à son lieu de repos, au cimetière de Likuni, aux côtés
dautres confrères et de ses collègues évêques,
Mgr Mathurin Guilleme et Mgr Oscar Julien.
Quil repose en paix !
William Turnbull
Père Georges-Albert Mondor
1920 -
- 2012
Le Père
Georges-Albert Mondor est né le 24 juin 1920 à Lanoraie, dans
le diocèse de Joliette, au Canada. Il a la chance de faire partie dune
famille unie et chrétienne. Il reçoit donc une bonne éducation.
Il fait ses études primaires à lAcadémie St-Viateur
de Lanoraie. Pour ses études secondaires et les 2 années de
philosophie, il va au séminaire de Joliette. À sa dernière
année, il est président de la JEC (Jeunesse Étudiante
Catholique), vice-président des finissants et premier de classe. Il
a été un travailleur acharné et le succès lui
a souri avantageusement.
À 20 ans, Georges entre dans la Société
des Missionnaires dAfrique. En septembre 1940, il est à Éverell,
près de Québec, pour le postulat et la première année
de théologie. Lannée suivante, il fait son noviciat à
St-Martin. Pour les 3 dernières années de scolasticat, il est
à Eastview, près dOttawa. Cest là quil
fait son serment missionnaire le 2 juin 1944. Il est ordonné prêtre
le 26 mai 1945 au même endroit.
Étant doué intellectuellement, les études ne sont pas
un problème pour lui. Au contraire, il aime étudier et exprime
le désir de poursuivre des études pour être professeur
dans lavenir. Il a une volonté forte et droite, un bon caractère,
égal et équilibré. Ses formateurs ont une grande confiance
en ce confrère qui fera du bon travail missionnaire. Cependant, il
aura à prendre davantage contact avec le côté pratique
de la vie apostolique.
Après son scolasticat, sans surprise, il est nommé
pour étudier la philosophie à lUniversité Laval
de Québec. Il obtient sa licence avec grand succès après
2 ans de travail intense. Il prend un court congé et part pour lAfrique
en septembre 1947. Il est nommé pour le Nyassaland, le Malawi actuel.
Plus précisément, il va dans le Vicariat apostolique de Likuni,
qui deviendra plus tard le Vicariat apostolique de Lilongwe.
En octobre 1947, il est à la paroisse de Guillemé
pour apprendre la langue et sinitier à la pastorale. Très
vite, il rend de grands services dans la marche de la paroisse. Lannée
suivante, il devient curé de la paroisse de Ludzi. Son Régional
souligne quil a un très bon esprit, quil est pieux et zélé,
et quil sest sérieusement appliqué à mieux
maîtriser la langue. Il est aimé de ses confrères et des
gens pour sa douceur et son dévouement.
En septembre 1949, il est professeur au grand séminaire
de Kachebere. Il y enseigne la philosophie et est directeur spirituel. Après
2 ans, ses supérieurs lui demandent de rentrer au Canada pour être
professeur au scolasticat dEastview. En août 1953, il est nommé
Maître des novices à St-Martin, près de Montréal.
En 1957, à lâge de 37 ans, alors quil
ne participe pas au Chapitre général de la Société
qui se tenait à Rome, il est élu Assistant général.
Il demeure à Rome, pendant 10 ans, de 1957 à 1967. Membre du
Conseil général, il participe aux décisions, il visite
les confrères. Il est en contact avec les évêques dAfrique.
Et surtout, il est à Rome pendant le déroulement du Concile
Vatican II. Il suit alors de près et participe à toutes les
recherches théologiques, pastorales et liturgiques qui visent à
renouveler lÉglise. En 1967, il collabore avec tout son cur
au Chapitre général de renouveau de notre Société
missionnaire.
Au début de 1968, le Père Mondor rentre au Canada.
Tout en se reposant, il sengage dans lanimation missionnaire.
En février 1969, lAssemblée des évêques du
Canada le nomme Directeur de lanimation missionnaire au sein de luvre
pontificale de la Propagation de la Foi, organisme qui sert à soutenir
financièrement les territoires des missions du monde entier. Il prend
résidence à Québec où sont les bureaux du secteur
francophone.
En 1977, le Père Mondor devient Secrétaire national,
pour les diocèses francophones du Canada, de luvre pontificale
de Saint-Pierre Apôtre qui, via Rome, aide financièrement et
spirituellement les séminaires et maisons de formation religieuse dans
le monde entier. Les bureaux se trouvent à Montréal, et il réside
alors à notre procure de la rue St-Hubert. Il remplit cette tâche
avec beaucoup de compétence et de dévouement. Cest ainsi
que son mandat de 3 ans est renouvelé plusieurs fois.
En juin 1999, à lâge de 79 ans, son engagement
prend fin à Saint-Pierre Apôtre. Il prend alors sa retraite,
en demeurant dans notre maison et en simpliquant dans lanimation
et le ministère occasionnel. Cest cette même année
quil reçoit la décoration papale Pro Ecclesia et
Pontifice pour souligner ses 30 ans de service aux uvres Pontificales
Missionnaires.
Avec lâge, les troubles de santé se multiplient.
On ne peut lui offrir les soins dont il aurait besoin dans notre maison En
février 2011, le Père Mondor est très heureux dêtre
accueilli à linfirmerie des Pères Capucins, dans lest
de Montréal. Les Frères et le personnel lui offrent des soins
de santé qui répondent à ses besoins et pour lesquels
il ne cesse de remercier. En octobre 2012, il va plus mal et on le conduit
à lhôpital. Cest là quil est décédé
paisiblement le 27 octobre 2012. Dans les derniers jours, sa famille et des
confrères se relayaient à son chevet, et le Père Mondor
a pu manifester sa paix de partir rencontrer au ciel le Bon Dieu, son ami
Jésus et ses parents.
Les funérailles ont été célébrées le 3 novembre 2012 dans la chapelle des Pères Capucins à Montréal. Linhumation a eu lieu dans le lot familial du cimetière de Lanoraie. Le Père Julien Cormier, Provincial, a présidé la messe et donné lhomélie. En voici un extrait : Les lectures que nous venons dentendre nous parlent damour. Pourquoi avoir choisi ces textes ? Cest quà chaque rencontre avec le Père Mondor, il nous faisait des confidences sur son amour de Jésus. Dans les derniers mois de sa vie, il aimait témoigner de cet amour : Je suis prêt à partir pour le Ciel pour rencontrer mon ami Jésus, mon ami intime
Lamour de Dieu, de Jésus, a poussé le Père
Mondor à être un homme daction, un grand missionnaire.
Il a donné sa longue vie pour les autres, jusquà la fin,
et dans lamour
Lauréat Belley
Frère Anton Geiss
Le
Frère Anton Geiss est né le 10 juin 1932 à Neumais, dans
la forêt de Bavière, Allemagne. Son père, responsable
de surveiller lentretien des routes de la commune, est mort en 1940,
laissant léducation de 6 enfants à la maman.
Anton a fait les huit années habituelles de lécole primaire
à Regen et trois années de formation professionnelle, clôturées
avec un diplôme en maçonnerie.
Un prêtre, sentant chez lui une vocation religieuse, lenvoie chez
les Missionnaires dAfrique qui recrutaient des vocations tardives à
Zaitskofen. À Grosskrotzenburg, il termine son cours secondaire. En
1953, il va à Langenfeld pour le postulat et le noviciat des Frères.
Il fait son premier serment le 15 août 1955. Suivent trois années
de formation à Mours : vie de prière et de communauté,
apprentissage de la langue française, introduction à différents
métiers : plomberie, électricité, mécanique, cuisine,
menuiserie.
Constatant lurgence davoir une imprimerie en Afrique centrale,
le Conseil général a fait déboulonner quelques grandes
machines dimprimerie à Maison-Carrée en Algérie
pour les envoyer en Afrique. Mais où prendre les imprimeurs ? Anton
doit alors suivre un cours accéléré en imprimerie. Le
30 août 1961, il prononce son serment perpétuel à Trier
et, deux mois plus tard, en octobre 1961, il part pour le Burundi dans la
communauté des Presses Lavigerie dirigée par le P. Gérard
van der Ven. En 1974, Anton devient directeur de ces mêmes Presses et
responsable de la communauté. En 1975, ses confrères lélisent
conseiller régional. Il restera toujours représentant des confrères
dans la région, la délégation et dans le secteur Burundi.
Le secret de la vie dAnton a résidé en ceci : écouter
avec toute sa personne ce que Dieu veut et laccomplir très simplement
dans la joie et la confiance. Car Celui qui tappelle taccompagne
et te donne aussi la force, la paix et la joie ! Une intimité avec
le Seigneur dans une obéissance joyeuse ! À nous de puiser quotidiennement
la force chez Lui.
Durant les crises daprès lindépendance et pendant
toutes les guerres du Burundi, Anton a pu faire travailler pendant 43 ans
ses employés au service de lÉglise. La grande retraite
de Cavaletti en 1975, et la session retraite de Jérusalem en 1984,
et celle des Disciples du Christ en 1997, aussi à Jérusalem,
ont été pour lui une grande source de renouvellement. Il en
parlait très souvent. Au moment dune intervention chirurgicale
(cinq pontages), sa paroisse de München a pu lui procurer la présence
eucharistique dans sa chambre dhôpital. Ce fut pour lui une grande
source de joie et de paix.
Anton était arrivé à Bujumbura avec un diplôme
de maçon et de reliure. Il sest initié progressivement
à tous les rouages complexes du fonctionnement dune grande imprimerie.
Sur le plan financier, il a su inspirer la confiance des bailleurs de fonds.
Leur aide a permis la modernisation des Presses, qui avaient démarré
avec le vieux matériel de limprimerie de Maison-Carrée.
Que de services rendus à lapostolat dans la région des
Grands Lacs. La finalité apostolique de lentreprise fut toujours
sa grande préoccupation. Sa gestion fut rigoureuse et il était
fier et heureux de présenter un bilan positif à la Conférence
épiscopale du Burundi devenue, entre-temps, propriétaire des
Presses Lavigerie.
Au plus fort des crises du Burundi, Anton a toujours réussi à
obtenir les licences dimportation nécessaires au fonctionnement
de limprimerie, tout en soutenant les employés pour que leurs
familles puissent avancer dans la vie. Tous ses mérites furent un jour
reconnus par le Saint-Siège qui lui octroya la distinction pontificale
Pro Ecclesia et Pontifice.
Anton accepta de quitter pendant deux années la PAR, où il
résidait depuis de nombreuses années, pour devenir membre de
léquipe danimation missionnaire qui accompagnait les candidats
burundais regroupés dans une maison louée parce quils
ne pouvaient pas se rendre au séminaire de la Ruzizi à cause
dune des nombreuses guerres dans lest du Congo. Tous les jours,
il continuait de se rendre aux Presses. Il a donc participé à
luvre de formation de nos jeunes candidats avec lesquels il se
sentait très à laise et la réciproque était
vraie. Il mettait toujours la cantine des Presses à la disposition
des différents groupes pendant les rencontres danimation missionnaire.
Il fut toujours soucieux de la présentation de la vocation de Frère
dans la Société. Il a participé à Rome à
des rencontres organisées dans ce sens.
Pendant toutes les années de guerre au Burundi, il était très
important que les confrères soient bien accueillis dans notre maison
régionale de la PAR. Anton sy est dévoué corps
et âme. Un jour, des bandits ont tiré sur lui. Heureusement,
son il na pas été touché. Pendant les années
où on donnait des permis de quitter définitivement le
Burundi, Anton resta un jour le seul Missionnaire dAfrique
en compagnie des Surs Bene Mariya devenues propriétaires et gérantes
de la PAR. Ces dernières lui apportèrent soutien et réconfort.
Anton a toujours entretenu avec elles dexcellentes relations. Ce nest
certainement pas un hasard si elles étaient en train de le visiter
à lhôpital quand il quitta cette terre.
Anton était un homme très cordial. Il est bon pour les
confrères et paisible, écrivait un responsable. Il
ne prononce jamais de paroles dures envers eux.
Au début de lannée 2012, Anton a commencé à
ressentir continuellement une très grande fatigue. La communauté
lui proposa daller en congé. Lun ou lautre confrère
lui conseilla même de partir définitivement en Europe. Mais il
naimait pas lentendre. Il rêvait dun bon congé
au Tyrol en compagnie de sa sur et de son beau-frère pour revenir
ensuite au Burundi.
On commanda son billet davion pour le 8 juillet 2012. Le 5 juillet,
il ressentit des douleurs fortes du côté du cur. Les confrères
le conduisent chez le cardiologue qui constate un infarctus. Le lendemain,
un confrère lui apporte la Sainte Communion. Anton sentretient
bien avec ses visiteurs et sait rire de nouveau. Le soir du 7 juillet 2012,
il est terrassé par un deuxième infarctus. Ô mon
Dieu, cest la fin ! Dieu mappelle ! Ce furent ses dernières
paroles. Tous ses confrères se sont réunis pour prier autour
de lui. Les Surs ont préparé le corps qui fut ensuite
conduit à la morgue de lhôpital.
Le 11 juillet, nous lavons enterré au cimetière de la
cathédrale, à côté des tombeaux dautres confrères
avec lesquels il avait vécu. La cathédrale était remplie
et les paroles de remerciement ne finissaient pas. Le Seigneur a rappelé
Anton chez lui à lâge de 80 ans dont 56 de vie missionnaire
en Allemagne, en France et au Burundi (51 ans). Au plus profond de son cur,
Anton était frère de Jésus et frère de nous tous.
Il a incarné la vocation de Frère missionnaire selon le cur
de Lavigerie qui avait dit un jour quil y a plus de mérites à
soutenir un journal quà fonder une paroisse.
Benno Baumeister
Père Frans Balemans
1929 -
- 2012
Frans
est né à Zevenbergen, Pays-Bas, le 22 août 1929. Il
a reçu sa formation missionnaire à Sterksel, St- Charles près
de Boxtel, s-Heerenberg, à Thibar en Tunisie, où il
a fait son serment missionnaire le 26 juin 1956, et à Carthage. Il
a été ordonné à s-Heerenberg, le 22 avril
1957.
Frans était un homme enthousiaste par nature, et il avait le don
de rendre les autres enthousiastes ; cela pouvait conduire à précipiter
les choses. Il avait un solide jugement, il était très pratique
et parfois très direct ! Il avait une forte volonté, il était
persévérant, prenait beaucoup dinitiatives, davantage
concerné par les grandes lignes et moins par la finition. Il avait
un chaud optimisme et une spontanéité enjouée, toujours
prêt à rendre service. Son oncle était notre confrère,
Christian Balemans (Canut). Son frère Martinus est devenu Missionnaire
dAfrique au Ghana et son frère Chris, prêtre diocésain
en Allemagne.
Le 20 août 1957, Frans est parti pour le Burkina Faso, dans larchidiocèse
de Ouagadougou à la paroisse de Saba pour apprendre la culture et
la langue. Il sest trouvé là-bas avec un confrère
français et un prêtre burkinabè. En janvier 1960, il
est allé à la paroisse de Kologh-Naba, qui couvrait une partie
de Ouagadougou et une grande zone de brousse. Il était laumônier
de quelques mouvements. En novembre 1960, il est allé à la
paroisse de Gilongou, où il se préoccupa des évolués
qui étaient moins zélés dans leur foi.
Concernant ses multiples déplacements, il écrivit : Changer
nest pas un plaisir, mais je crois que cela a lavantage, au
début de la vie dun missionnaire, de lenrichir de multiples
expériences. En novembre 1961, il sen est allé
à la paroisse de Kaya, qui est devenue plus tard le centre dun
nouveau diocèse.
En mai 1962, il est parti en congé en Hollande et il est nommé
à la promotion vocationnelle à Boxtel. Le secrétaire
provincial nota lannée suivante : Il se déplace
beaucoup mais il aime être à la maison. Il a une pauvre mémoire
des personnes et des lieux. Au long des années, il sapercevait
que lenthousiasme pour la mission diminuait en Hollande. Selon lui,
la manière de faire la lanimation missionnaire ne correspondait
plus aux besoins du moment. Nen voyant pas de meilleure, il a demandé
à retourner en Afrique.
En novembre 1967, il est retourné au Burkina Faso pour un travail pastoral à Kaya, devenue la ville du siège épiscopal. Lannée suivante, il y eut une effrayante sécheresse, une pauvre récolte et une famine. Sa paroisse fut la plus durement touchée. Une connaissance de Frans envoya huit mille lettres dans toute la Hollande. En 1969, Frans commença à écrire lui-même. Depuis ce temps-là, beaucoup lont aidé généreusement. Tout en restant dans le travail pastoral, il fut très engagé dans luvre de développement.
Avec cette aide, quarante mille personnes furent ainsi rescapées,
sans considération de leur foi. Cette action fut limpulsion
qui fit démarrer la première union paysanne du Burkina Faso,
appelée ADRK.
En juin 1970, Frans fut nommé curé de Boulsa où il
se rendit pour le travail pastoral et de développement.
Avec une aide financière, il a pu commencer des méthodes
agricoles performantes et acheter des motoculteurs et des ânes attelés.
Le rendement par acre augmenta. Lavancée du désert du
Sahara fut contrecarrée. Il a fait forer 58 puits afin que des milliers
de personnes puissent avoir une eau plus abondante et de meilleure qualité.
Il soutenait un projet pour cultiver le riz ; il fit rénover une
maternité et construire un centre de formation pour filles. Pour
tout cela, il a été fait Chevalier de lOrdre du Mérite
du Burkina Faso en 1975. Six autres décorations nationales et internationales
sy sont ajoutées par la suite.
Il a introduit une nouvelle méthode de catéchisme ; il utilisa
la retraite mensuelle des catéchistes dans ce but. Il suivait les
mouvements de jeunesse et dAction catholique. Il commença un
conseil paroissial élu par tous les paroissiens et il restait en
contact avec tous par des visites à domicile. Son Supérieur
régional écrivit en mars 1979 : Il réussit dans
les deux : lévangélisation et le développement
humain, car lactivité pastorale nest pas négligée.
De mai 1977 à octobre 1982, il a été économe
diocésain de Kaya, en étant en même temps le responsable
de la pastorale de secteur et des projets de développement. Il remplit
ces fonctions à la satisfaction de chacun. En octobre 1982, il devint
le curé de Barsalogho. Là aussi, il est resté engagé
dans des projets de développement pour tout le diocèse. Il
écrivit en 1986 : Présenter la mentalité du Christ
: bonté, solidarité, respect pour le pauvre et le faible,
procurer une raison de vivre, tout cela, je le considère comme ma
principale tâche missionnaire.
En décembre 1987, il se déplaça à Tema Bokin.
Il commençait à se fatiguer plus rapidement et sut quil
devait ralentir. De septembre 1998 à 2000, il était à
Kaya pour la pastorale et le travail de développement. Il y remplaça
lÉconome diocésain pendant sept mois.
En janvier 2001, il partit dans un autre diocèse, Koudougou, et
devint le secrétaire exécutif de JPIC des Missionnaires dAfrique
au Burkina Faso. Dans le Lien des Pères Blancs de septembre 2004,
il lança un appel à ceux qui nont pas peur et
qui ne veulent pas rester assis sur la barrière ! Il a écrit
une colonne hebdomadaire dans Le Pays, le plus grand quotidien
du pays ; il sen tenait aux faits, mais pas toujours diplomatiquement
Sa mission était la conscientisation, légalité
des droits et la justice. À 75 ans, il écrivit en Hollande
: Je me sens chez moi au Burkina Faso : ici, je suis quelquun,
ici, les gens me connaissent et je les connais ; ici, je sens que jen
fais partie?. Et en janvier 2006 : On dit : Il donna sa
vie pour les missions. Non-sens : Jai eu une vie magnifique
ici. Il aima vivre et travailler avec les gens les plus amicaux
que lon peut souhaiter.
En février 2007, il retourna en Hollande pour de bon et alla à
Heythuysen en juillet. Il devint le représentant de la communauté
dans la commission JPIC du Secteur. Comme il aimait visiter les membres
de la famille et les amis, il était souvent à lextérieur.
Chaque jour, il passait trois heures en prière et une heure à
marcher. Une fois par semaine, il lisait à haute voix pour un confrère
aveugle et mal entendant. Une fois par mois, il visitait des personnes seules.
Il écrivit des articles et il conservait des centaines de contacts
par lettres ou e-mail.
Il voulait approfondir sa vie spirituelle et pensa le réaliser en
devenant moine. Il essaya en 2010 et il fut chaudement reçu pendant
quelques mois dans la communauté de lAbbaye cistercienne à
Tilburg. Quand il devint clair que ce nétait pas sa voie, il
essaya de devenir aumônier dun home pour personnes âgées
; ensuite, il essaya encore dans une autre abbaye ; finalement, il décida
de vivre une vie plus contemplative dans son appartement à Heythuysen.
Début 2012, il devint sérieusement malade et déclina
rapidement ; cela devint une longue maladie prolongée. Il décéda
paisiblement le 6 décembre 2012 dans son appartement.
Les funérailles eurent lieu en léglise paroissiale
de Heythuysen le 12 décembre, présidée par ses frères
Chris et Martien, notre Supérieur délégué Jan
Mol, et lévêque de Kaya. Le frère aîné
et Martien parlèrent tous deux de leur frère défunt.
Jan Mol releva combien Frans sétait consacré toute sa
vie à la justice ; cétait visible dans tous ses engagements,
particulièrement dans la défense de ceux qui étaient
faussement accusés de sorcellerie. Lévêque exprima
sa gratitude au nom de tout le diocèse pour tout ce que Frans avait
signifié comme prêtre et, avec laide des bienfaiteurs,
tout ce quil avait fait pour le développement. Ensuite, nous
avons enterré Frans dans notre cimetière de St. Charles.
Marien van den Eijnden
Père Jacques
Avisse
1924 -
- 2012
Le
Père Avisse est né au Havre en France le 21 septembre 1924.
Après son noviciat à Maison-Carrée en 1946, il poursuit
ses études à Thibar. Il prononce son serment missionnaire
le 29 juin 1949 et il est ordonné prêtre à Carthage,
le 1er février 1950. Sa première nomination est pour Nouna
au Burkina Faso (Haute Volta à lépoque). Il sert à
Nouna, Toma, Zaba et Dédougou. En 1952, il est même directeur
de lenseignement à Dédougou. Il suit la grande retraite
à la Villa Cavalletti en 1961, puis il est nommé à
San (au Mali). À nouveau, il est directeur de lenseignement
puis devient Procureur du nouveau diocèse.
En 1979, on le trouve à Bamako où il participe à la
construction du grand séminaire Saint-Augustin à Samaya. En
1985, il est nommé à Paris pour aider à la comptabilité
de la Maison provinciale. Il est ensuite nommé à Bry-sur-Marne
où il assure de nouveau léconomat. Il fera le même
travail dans notre maison de Tassy. Enfin, en 1994, il peut prendre une
retraite bien méritée et il est envoyé à Pau-Billère.
Cest là que le Seigneur lappelle à le rejoindre
le 28 septembre 2012. Jacques Avisse a pratiquement consacré toute
sa vie à lenseignement et aux travaux déconomat
et de gestion. Il y a donné toutes ses forces.
Témoignage du Père Jos Verdeyen de lécole des
catéchistes de Dobwo dans le diocèse de San (Mali) :
Jai rencontré le Père Avisse le jour de mon arrivée
à San, le 17 janvier 1966. Il était alors économe et
directeur diocésain de lenseignement depuis la création
du diocèse de San. Ce jour-là, Mgr Perrot me nomme à
Mandiakuy et le Père Avisse me dit quil me conduira, le lendemain.
En partant assez tôt le matin, le Père me dit quil doit
dabord passer par Mopti pour y rapporter du matériel ayant
servi pour le sacre de Monseigneur Perrot (9 janvier 1964). À midi,
nous étieons à Mopti et, dans laprès-midi, nous
reprenions la route pour arriver à Mandiakuy dans la soirée,
assez tard ; tout le monde dormait déjà. Sans réveiller
personne, le Père trouve une porte ouverte et un lit pour que jy
passe la nuit. Lui, il continue sa route pour rentrer à San (mission
accomplie).
Voilà ma première rencontre avec le Père Avisse. Jai
gardé de lui limage dun homme disponible, libre pour
rendre service aux confrères et au diocèse. Dans la voiture,
sur la route pour Mopti, il me confiait en allumant une cigarette : Il
y a différentes manières dêtre missionnaire. Ma
mission est derrière le volant de ma voiture, pour aller là
où on menvoie, là où on mappelle.
Comme économe, il venait dinstaller une pompe dessence
à Téné, sur la route de Mopti et, quelques années
plus tard, il en installera une autre à San, afin de rendre service
aux voyageurs et comme source de revenus pour léconomat du
diocèse.
Il était au service du diocèse. Je me souviens quà
la fin de chaque mois, il passait dans les postes de mission avec le salaire
des enseignants et des autres employés de la paroisse. Si on avait
des commissions à San, à Nouna, ou même à Bobo,
il les notait et on était sûr dobtenir ce que lon
avait demandé. Un jour, je lui dis que la pompe dessence de
ma voiture (une Volkswagen) ne fonctionnait plus. À Bamako, il navait
rien trouvé. Alors, un matin, il est parti pour Bobo et là,
sur la casse, il trouva ce quil cherchait pour moi. Le
jour même, il arriva à Mandiakuy pour me dépanner.
Il était vraiment un missionnaire derrière le volant,
au service des confrères, qui ne comptait ni les kilomètres,
ni lheure. Un jour, je devais aller à Bamako pour une rencontre
des Pères Blancs (au temps du Père Antoine Paulin). Nous avons
quitté San à 2 heures du matin pour arriver à Bamako
vers 8 heures. Nous sommes arrivés à temps, lui pour faire
ses courses déconome, et moi pour la rencontre des Pères
Blancs. À 18 heures, il avait fini ses commissions en ville, et moi
javais la route pour rentrer à San ; nous sommes arrivés
un peu après minuit.
Voilà sa manière dêtre apôtre dans le diocèse
de San. Grâce à lui, le diocèse a pu contribuer à
construire des écoles, le séminaire à Togo, lécole
à Fio, Wanewi et Mwanewi, compléter les classes
à Tuba et à Bénéna, sans oublier la construction
de la cathédrale à San, les postes de mission à Tuba,
Tominian et Sokura.
Il a connu, comme économe, une frontière entre le Mali et
le Burkina, le franc malien et le franc CFA, nécessaires pour lachat
du matériel de construction venant de la Haute Volta à lépoque.
Il se rendait régulièrement à Nouna et à Bobo-Dioulasso
pour faire ses achats.
Le Père Avisse était un Père procureur pour le bien
du diocèse et des confrères.
Je ne peux pas dire avoir vu le Père Avisse à des rencontres
diocésaines, ni aux journées pastorales (en septembre généralement).
Je ne suis pas sûr non plus que les paroissiens de San le rencontraient
souvent.
Il était économe procureur ; il avait un petit magasin de
produits de première nécessité ; cest aussi lui
qui cherchait à Bamako les bouteilles de gaz pour les différents
postes du diocèse, ou qui revenait de la ville avec des futs de 200
litres de pétrole ou dessence.
Voilà quelques souvenirs que je garde dun Père dévoué
pour le bien matériel de la mission. Cela, il y a bientôt 50
ans, quand les voitures de ses confrères étaient une 2 CV.
À Togo où jai vécu trois ans (1967-1969), il
ny avait même pas de voiture, ni à la paroisse ni au
séminaire.
Un grand merci au Père Avisse pour son dévouement et les services
rendus, le temps que je lai connu dans le diocèse.
Le Père Jacques Avisse nous a quittés le 28 septembre 2012
à lhôpital de Pau (France), à lâge
de 88 ans, dont 63 ans de vie missionnaire au Burkina Faso, au Mali et en
France.
Quil repose maintenant en paix.
Jos Verdeyen
Père Fridolin
Zimmermann
1946 - - 2012
Frido, comme
on lappelait, est né le 7 juillet 1946 à Vilters, dans
le canton de Saint-Gall en Suisse. Ses parents ayant déménagé
à Sargans, cest là quil reçut le sacrement
de confirmation en 1958. Après son école primaire, il étudia
au collège St-Michel à Fribourg de 1965 à 1967. Un
an après, il entra au noviciat des Missionnaires dAfrique à
Gap, puis il alla à Strasbourg pour ses études de théologie.
Il a fait son serment missionnaire le 28 octobre 1972 et il a été
ordonné prêtre dans sa paroisse de Sargans le 3 mai 1973.
La même année, il partit pour la Tunisie sinitier
à la mission en milieu musulman. En 1977, après une période
de repos en Suisse, il alla à Rome suivre les cours de lInstitut
Pontifical dÉtudes Arabes et Islamiques (PISAI).
Deux ans plus tard, il sinscrivit à lUniversité
des Sciences humaines de Strasbourg où il étudia la patrologie
syriaque comme matière principale. Son travail de fin détudes
porta sur la doctrine dAphrahat, le plus ancien Père de lÉglise
dexpression syriaque. Plus tard, il découvrira en ce dernier
un intermédiaire entre les Pères grecs et le Coran.
Le 20 janvier 1984, il retourna en Tunisie, dabord pour
y travailler à lIBLA (Institut des Belles-lettres Arabes) pendant
quatre ans. Dans ces mêmes années, il exerça un ministère
sacerdotal à la paroisse St-Félix de Sousse où il fit
preuve dune grande créativité. On lui doit notamment
la fondation de la JCAT (Jeunesse Chrétienne Africaine en Tunisie)
destinée aux jeunes dAfrique subsaharienne venus en Tunisie
pour leurs études universitaires. Fondé à Tunis en
1986, le mouvement essaima à Sousse, Sfax, Gabès et en dautres
villes. Il a permis à des jeunes Africaines et Africains chrétiens
de se rencontrer, de sentraider, de vivre leur foi et de souvrir
à la population locale. Ce mouvement existe encore aujourdhui,
et il est plus vivant que jamais. Il a contribué pour sa part à
donner un nouveau visage à la communauté chrétienne
de ce pays. En 1994, Frido fit un voyage au Cameroun où il contracta
une malaria cérébrale qui lobligea à prendre
un congé médical en Suisse, et dont il ne se remit que très
lentement.
En 1995, il fut nommé curé de Sousse. Les années
que Frido passa en Tunisie lui donnèrent loccasion de déployer
ses nombreux talents, tant au point de vue intellectuel que pastoral. Il
na jamais cessé dapprofondir ses connaissances de larabe
et de lislam. À la bibliothèque de lIBLA, dont
il fut un temps directeur, il a été précieux pour tous
les membres de léquipe avec qui il a travaillé étroitement
et avec acharnement. Ses notes sur les comparaisons entre la Bible et la
tradition juive, et celles sur le Coran et la tradition musulmane sont encore
consultées aujourdhui par les chercheurs de lIBLA. Il
poussa aussi très loin létude des Évangiles de
lenfance. Il trouva encore le temps danimer des groupes bibliques
pour les communautés chrétiennes dans les lieux où
il fut successivement nommé. Sa capacité à nouer des
relations humaines lui attira de nombreuses amitiés.
Cest avec regret que Frido quitta la Tunisie en 2000
pour une tâche danimation missionnaire en Suisse. Peu après
son arrivée, il sentit la nécessité de constituer un
groupe de réflexion et daction pour les Africains chrétiens
présents en Suisse. Il voulait quils deviennent une réalité
avec laquelle lÉglise en Suisse peut et doit compter.
Il a commencé à les rassembler pour des moments de partage
de leurs problèmes et pour des moments de prière commune.
En 2003, il a lancé le bulletin VoCAS (Volontaires Chrétiens
Africains en Suisse) envoyé pour la première fois à
400 adresses, et presque autant de copies ont été distribuées
de main à main. Mais Frido ne sest pas limité à
lécriture. Il a voulu rendre les Africains sensibles à
leur histoire chrétienne en allant avec eux à St-Maurice unir
le souvenir des martyrs de lOuganda à celui de Saint Maurice
et de ses compagnons, eux aussi Africains. Il organisa dans ce même
lieu un pèlerinage aux saints dAfrique célébré
chaque année le premier dimanche de juin. Autour de ce pèlerinage,
sest greffée la création dune dizaine de chorales
africaines dans lensemble de la Suisse. Lactivité
liturgique, disait Frido, est parmi les plus belles choses que les chrétiens
dAfrique peuvent offrir à nos Églises.
Les dernières années de la vie de Frido ont
été à lopposé de la créativité
que nous lui connaissions auparavant. Dès 2008, il cessa toute activité,
ne se rendant même plus à son bureau pour suivre ses dossiers
ou répondre à ses correspondants. À part le repas de
midi, on le voyait de moins en moins en communauté. Il se rendait
encore un soir par semaine aux réunions de la Société
détudiants suisses dont il était membre depuis ses études
secondaires. Son addiction à lalcool eut de plus en plus dimpact
sur sa santé et sur ses facultés. Les efforts de plusieurs
confrères pour lencourager à consulter un médecin
ont été vains ; il se disait toujours en bonne santé,
accusant parfois les autres dêtre malades.
Le 8 décembre 2012, alors que la communauté
et les Surs de Notre Dame dAfrique célébraient
ensemble la fête de lImmaculée Conception, Frido ne se
montra pas durant toute la journée. Dans la soirée, on le
découvrit inanimé dans sa chambre. Le médecin de garde
appelé sur place ne put que constater le décès. Les
funérailles ont été célébrées
à la chapelle de lAfricanum le 14 décembre en présence
de sa famille, de ses confrères, des responsables dorganismes
missionnaires et dune forte délégation de la section
fribourgeoise de la Société des Étudiants Suisses.
Toute la vie de Frido fut marquée par le désir
de se mettre au service des Africains. Ses problèmes de santé
ne lui ont pas permis de conduire jusquau bout lensemble de
ses projets. Plusieurs messages reçus à loccasion de
son décès ont témoigné du rayonnement quil
a exercé auprès de ses nombreux amis, en Tunisie et en Suisse.
Jean-Marie Gabioud
PROFILES
Bishop Patrick Kalilombe
1933 - - 2012
Bishop Patrick
Kalilombe was born on 28th August 1933 at Mua Catholic Mission, Dedza Diocese,
Malawi. He was the 9th child in a family of 11 children, 6 girls and 5 boys.
His father was employed as a skilled carpenter to provide furniture for
the mission and at the same time trained young apprentices at the Parish
carpentry workshop.
Patrick grew among the confreres and among the Missionary
Sisters of Our Lady of Africa (MSOLA) who gave him the name of Patrick,
although his parents chose Augustine as he was born on the feast of the
African saint.
When he was eleven, Patrick went to Kasina Minor Seminary,
Dedza Diocese, where he finished his primary and secondary education always
finishing at the top of the class (1944-49).
After Kasina, Patrick went to study Philosophy and Theology
at Kachebere Major Seminary in Mchinji, Malawi from 1949 to 1954. It was
here that Patrick fell in love with Scriptural studies.
In May 1954, while still in Kachebere, Patrick made a radical
decision to follow a missionary orientation and join the Missionaries of
Africa. He left Malawi for the novitiate in Maison-Carrée, Algeria
(1954-1955). He was the first Malawian to join the Society. He studied Theology
(1955-1957) at Thibar, Tunisia. He took the Missionary Oath on 26th June
1957. He was ordained priest on the 3rd February 1958 in Carthage. After
his ordination Patrick was sent to study theology and scripture at the Gregorian
University in Rome (1958-1962).
In 1962, Patrick returned to Malawi as curate at Bembeke Parish,
the Cathedral of the Vicariate, now the Diocese, of Dedza. In October 1964,
he became the first Malawian lecturer at Kachebere Major Seminary and,
in March 1968, he became the first Malawian Rector. There he showed his
talent as he introduced the students to biblical studies and the study of
local culture.
On 27th August 1972, Patrick was consecrated Bishop of Lilongwe
Diocese, (now Archdiocese). He was the first Malawian to be appointed Bishop
of the Diocese.
Patrick set to work straight away and wrote his Manifesto entitled The Church in Lilongwe: today and tomorrow. In this, he proposed the revolutionary idea of a self-ministering, self-propagating, and self-reliant Church in line with Vatican II. All the Catholics of the Diocese were consulted and over a period of four years, pastoral guidelines were agreed. They were entitled Mpingo Ndife Tonse (We are all the Church). Patrick called upon all the laity to be actively involved in the whole life and mission of the Church.
The main thrust of building and sustaining the Church was
by creating Small Christian Communities (SCC, Miphakati or Malimana). His
programme would be adopted a few years later by the AMECEA Countries.
Unfortunately, the concept of the SCC was misconstrued by the Government
of the time and disagreements began to emerge with politicians. By teaching
people how to have a voice in the Church and an awareness of their rights,
they were also given a political voice.
Leading Catholics were considered to be disobedient to the
Malawi Congress Party Policies and the Life President, Kamuzu Banda. Consequently,
many leaders of the SCC were intimidated and some were arrested. The Bishops
House was raided several times but no incriminating evidence found.
Things came to a head in March 1976 when Patrick was interrogated by members
of Parliament for six hours. Later, the other Bishops were asked to do something
about the Bishop of Lilongwe or else the Government itself would act. Patrick
was consequently asked to leave Malawi immediately.
On 27th April 1976, Patrick left Malawi for Kenya and then Ghana. In July
the same year, he came back to Malawi to visit his sick mother in Mua. The
Government detained him (house arrest) from 16th to 18th of July. He then
went to Rome until the end of 1976.
The White Fathers in Rome first arranged a programme of spiritual
and biblical renewal for him in Jerusalem, and then a sabbatical to work
on a PhD at the University of California in Berkeley. He returned to Jerusalem
in 1979 to set up an Ecumenical Centre for African students and pilgrims.
He received an invitation to spend the year 1980-81 as William Paton Fellow
in Selly Oak College, Birmingham, England.
Patrick played a full part in the ecumenical, multi-racial
college life of Kingsmead, attending prayers in the chapel each morning,
and occasionally leading them. College meetings and social evenings were
often enlivened by his story-telling, and earned him the nickname the
Mike Yarwood of Malawi for his facility with accents and imitations.
His classes in Third World Theology and Primal World Views in the Mission
Department were very popular. It was in Methodist and other non-conformist
churches that Patrick preached most often that year, showing himself to
be a real ecumenist.
Patricks arrival made a great impact on other Africans
in the colleges. He was a real father to them, counsellor, friend and no
doubt confidant.
At the end of 1981, Patrick returned to Berkeley to complete
the PhD. In 1982, he was invited to return to the newly-created post of
Third World Theology lecturer in the Mission Department. Initially
he lived with the White Fathers in Sutton Coldfield but travelling in the
car that Sr. Mary Hall had obtained for him in rush hour was too much and
so he moved to Bourneville. He had to pass a British driving test and this
may have been harder for him than his PhD, but eventually he passed.
Patrick held the post of Lecturer in Third World Theology
from 1982 to 1987. He was able to speak French and German and Italian to
the many students who had come to Selly Oak to improve their English before
embarking on mission overseas.
In 1985, he was Acting Co-Director of the Centre for Black
and White Christian Partnership (CBWCP). He was also lecturer in Mission
and Christian Doctrine for the Centres Certificate in Theology
course. He resigned from the Third World Theology post in order to become
the full-time Executive Director of the Centre in 1987.
In June 1996, the Centre organised a Valedictory concert in
the Anglican cathedral as a farewell for Patrick. Tributes were paid to
Patrick the teacher, the ecumenist, the bishop, the bridge-builder and the
patriot, which included a tribute by the Malawian High Commissioner, His
Excellency Jack Muwamba. On 27th August 1997, he celebrated his Silver Jubilee
as Bishop in a cultural way at Mua Parish. He described it as a consolation
that this could be held while he was in Malawi.
Patrick said in 1998: Looking back over these years,
I have come to believe that my ministry at Selly Oak represents what, in
Gods plan, must have been the most significant missionary activity
of my life. It is as if all my experiences before 1980 were a preparation
for my life and work as a Missionary, an ecumenist and a Third World Theologian.
Patrick moved to Oxford. However, he did not stay there long,
as his brother Peter was terminally ill. He returned to Malawi. He had made
several private visits during the 1980s and 1990s. By 1998, the political
climate was more conducive for him to return home to stay. His academic
life continued and he lectured in the Religious Studies Department at Chancellor
College, the University of Malawi in Zomba from 1998 to 2008.
After leaving the University, he continued to cooperate with
several students and academics in their studies. He also collaborated with
the Bible Society of Malawi (2008-2012) and wrote several commentaries on
Old and New Testament Books in local languages. With the Society, Patrick
returned to his roots because in 1976 he had translated into modern
Chichewa the Gospel of St Mark. His death found him writing a Commentary
on the Gospels in Chichewa. Up until a few years ago, he was also involved
in the life of Zomba Diocese. He gave spiritual talks, retreats and conducted
Bible seminars in Malawi and abroad.
Patrick had suffered from diabetes for many years but it had improved over
the last year or so. However, on Thursday 20th September 2012 he was admitted
to Zomba Central Hospital and was found to have a bowel obstruction. The
medical staff carried out a successful emergency operation the same afternoon
and his health seemed to improve in the hospitals ICU.
Bill Turnbull, the Delegate Superior, visited Patrick on the
21st and the 22nd and he was his usual joking self, showing good signs of
recovery from such a big operation. Seeing that Patrick was pulling through,
Bill returned to Lilongwe. On the Sunday evening Patricks health deteriorated
and the following day the doctors thought doing another operation. However,
he was so weak that the operation could not take place.
In the evening of the 24th September Patrick breathed his
last. Due to the distances involved, there were no M.Afr by his side but
his lifelong friend, Bishop Allan Chamgwere, was there with several local
priests and sisters from Zomba Diocese.
Patrick said good-bye to his friends in Zomba with a Mass;
the main celebrant was Bishop Msusa, at Zomba Cathedral on the 25th September,
which was followed by an overnight vigil in the Cathedral. The next morning,
Bishop Chamgwere presided over an emotional farewell Mass before the body
travelled to Mua Parish. On arrival at Mua, another Mass was celebrated
followed by an overnight choir vigil. The next morning, the funeral cortège
set off for Lilongwe where there was a Mass and prayers at the Poor Clares
Convent. Then the body was taken to Likuni and a Mass was celebrated followed
by the final vigil.
On the 28th September 2012, Patricks RequiemMass
began before many thousands of people, all the Malawian Bishops (except
for Archbishop Remi Ste-Marie, who was abroad), and a high-level representation
from the Government. After the Mass, Patrick was laid to rest beside other
confreres and his fellow bishops of Lilongwe, Bishop Mathurin Guilleme and
Bishop Oscar Julien in Likuni graveyard.
May he rest in peace!
William Turnbull
Faher
Georges-Albert Mondor
1920 -
- 2012
Fr. Georges-Albert
Mondor was born on the 24th June 1920 in the Diocese of Joliette, Canada.
He came from a close knit Christian family where he received a good education.
For his primary education he went to Académie St-Viateur de Lanoraie.
He attended Joliette Seminary for his secondary schooling which included
two years of Philosophy. In his final year, he was President of the JEC
(Young Christian Students), Vice-President of his Class and first academically.
He was a relentless worker and success put a smile on his face.
At 20 years of age, Georges entered the Society of the Missionaries
of Africa. He began in September 1940 in the postulancy at Everell, near
Quebec and also did one year of Theology. The following year, he did his
novitiate in St. Martin. He did his final three years of Theology at the
Scholasticate of Eastview near Ottawa. He took his Missionary Oath there
on the 2nd June 1944 followed by ordination at the same place on the 26th
May 1945.
Georges was very gifted intellectually and studies were no
problem for him. In fact, he liked to study and expressed a wish to be a
Professor some day. He had a strong and straightforward will, an equable
and balanced character. Those in charge of his formation felt that he would
do great missionary work, however it would be good if he could be put in
contact with the practical end of Apostolic Life.
It was no surprise that Georges was sent to the University
of Laval in Quebec to study Philosophy. He got his Licentiate with honours
after two years of hard work. After a short holiday, he left for Africa
in September 1947. He was appointed to Nyasaland (now Malawi) to the Apostolic
Vicariate of Likuni which would later become the Apostolic Vicariate of
Lilongwe.
In October 1947, Georges arrived at the Parish of Guilleme
to learn the language and get initiated into pastoral work. He settled in
very quickly and gave great services in the running of the Parish. The following
year he was appointed Parish Priest of Ludzi. The Regional remarked on his
great spirit, his piety and his zeal and that he had worked very hard at
the language. He was well liked by the confreres and by the people for his
dedication and mild manner.
By September 1949, Georges was teaching Philosophy in the
Major Seminary of Kachebere. He was also a Spiritual Director to the students.
Two years later his Superiors asked him to return to Canada to teach at
the Eastview Scholasticate. In August 1953, he was appointed Novice Master
at St. Martin, near Montreal.
In 1957, at the age of 37, Georges was elected Assistant General
even though he was not present at the Chapter which was taking place in
Rome. He stayed in Rome for 10 years from 1957 to 1967. As a member of the
General Council, he was part of the decision making team, he visited the
confreres, and kept up contact with the African Bishops. Above all he was
in Rome at the time of the Second Vatican Council. He followed closely and
took part in all the new studies in the Theological, Pastoral and Liturgical
fields that were aiming to renew the Church. At the 1967 Chapter, which
was aiming to renew our Society, he was an enthusiastic participant.
At the beginning of 1968, Fr. Mondor returned to Canada. Even
though he was resting, he did some Missionary Promotion Work. In February
1969, the Canadian Bishops Conference appointed him as the Director of Missionary
Promotion, part of the Pontifical Society of the Propagation of the Faith,
an organisation which financially supports the mission territories of the
whole world. He lived in Quebec because the office of the French Sector
was there.
In 1977, Fr. Mondor was appointed the National Secretary of
the Pontifical Work of St. Peter the Apostle for the French speaking Dioceses
of Canada. This organisation financially helps, via Rome, the Seminaries
and Formation Houses of Religious Congregations throughout the world. As
the offices were in Montreal, he moved to rue St Hubert. He carried out
this task with a great deal of competence and commitment. His initial appointment
was for three years but it was renewed on many occasions because he was
considered indispensible.
At the age of 79 in June 1999, Georges contract with
St. Peter Apostle came to an end and he retired. He stayed in our house
in St. Hubert and got involved in promotion and occasional ministry. It
was in this year that he received the Papal Honour of « Pro Ecclesia
et Pontifice » for his 30 years work for the Pontifical Missionary
Societies. As he got older, he had increasing health problems. Our house
could not give him the care that he needed and, in February 2011, he was
happy to go to the Capuchin Fathers Nursing Home in East Montreal. The Brothers
and the personnel were able to give him the necessary health care and he
never got tired of thanking them. In October 2012, he got worse and he was
taken to hospital. He died there peacefully on the 27th October 2012. In
his final days, confreres and members of his family took it in turns to
be at his bedside. He was peaceful and ready to meet the Good God, his friend
Jesus and his parents.
The funeral was celebrated on the 3rd November 2012 in the
Chapel of the Capuchin Fathers in Montreal. He was buried in the family
plot in the cemetery of Lanoraie. Fr. Julien Cormier, Provincial, presided
at the Mass and gave the homily in which he said: the readings that
we have just heard spoke to us of love. Why were these texts chosen? Every
time one met Fr. Mondor, he told us of his trust in the love of Jesus. In
the last months of his life, he liked to talk about this love. He said:
I am ready to leave for heaven to meet my friend, Jesus, my intimate
friend. The love of God, of Jesus motivated Fr. Mondor to be a man
of action, a great missionary. He gave his long life for others, right up
to the end and in love.
Lauréat Belley
Brother Anton Geiss
Anton Geiss was
born on the 10th June 1932 in Neumais in the Bavarian Forest. His father
was the Supervisor for the Roads Department of the local commune. He died
in 1940 just one year after the beginning of the Second World War and left
the education of the six children to the mother.
Anton followed the usual eight years of primary school education in Regen
followed by three years of vocational training finishing with a Diploma
in Masonry.
A priest, who felt that Anton had a vocation to the Religious
Life, sent him to the Missionaries of Africa who were accepting late vocations
in Zaitskofen. He finished six years of secondary education in Grosskrotzenburg.
In 1953, he went to the postulancy and novitiate for the Brothers in Langenfeld.
He took his first Oath on the 15th August 1955. This was followed by three
years of training in Mours, consisting of community and prayer life, learning
French and an introduction to various trades: plumbing, electricity mechanics,
cooking and carpentry.
At that time, the General Council recognised there was a great
need for a printing works in Central Africa. Some of the big machines in
Maison-Carrée, Algiers, were dismantled and sent to Africa. Now it
was a question of finding printers! Anton did a quick course in printing.
On the 30th August 1961, he took his Perpetual Oath at Trier and two months
later he left for Burundi. He was appointed to the community of Lavigerie
Press directed by Fr. Gerard van der Ven. In 1974, Anton himself became
Director of the Press and Superior of the Community. In 1975, his confreres
in the Region elected him as Regional Councillor. He was to remain as the
representative of the confreres in the Region, the Delegation, and
the Sector of Burundi.
Antons secret for life was based on the following: listen
to what God wishes with all your heart and do it very simply in trust and
joyfulness, Because He who calls you, will be with you, and give you
the strength, the peace and joy! Intimacy with the Lord in a joyful obedience!
It is up to us to draw daily from his Strength.
For 43 years, despite the conflicts after independence and
during all the wars in Burundi, Anton was able to continue working and give
employment for the service of the Church. Great sources for renewal for
him, and he spoke of them often, was the Long Retreat in Villa Cavaletti
in 1975, the Session/Retreat in Jerusalem in 1984 and a session with the
Disciples of Christ, again in Jerusalem, in 1997. When he was hospitalised
in Munich for a bypass operation, his Parish was able to arrange for the
Eucharist Presence to be placed in his hospital room. This was a great source
of consolation and peace for him.
Anton arrived in Bujumbura with a Diploma in Masonry and Book
Binding. He gradually learnt all the complex workings of a big printing
establishment. He was able to gain the trust and confidence of the financial
backers so that he could modernise the plant as they had started with the
old machinery from Maison-Caree. It is impossible to calculate the services
rendered to the Apostolate in the Great Lakes region by Anton. He always
had in mind that the aim of the enterprise was to help the apostolate. His
management style was strict and he was proud to present a positive financial
account to the Burundian Bishops Conference, who had become the owners
of the Press in the course of the years.
No matter how deep the crisis was in Burundi, Anton always
managed to get the necessary import licences essential for the functioning
of the Press. He supported the employees so that their families could move
forwards in life. All these achievements were rewarded with the granting
of the pontifical medal Pro Ecclesia et Pontifice by the Holy
See.
Anton left the PAR (WF compound in Bujumbura), after many
years of residence, in order to help with the formation team for Burundian
candidates who were living in rented accommodation unable to go to Ruzizi
because of the conflict in East Congo. However, he went to the Press every
day. So, he played a part in the formation of young candidates with whom
he felt very much at ease and they felt the same for him. He was always
ready to open the canteen of the Press to facilitate the many meetings of
Missionary Promotion groups. He was always anxious to highlight the Brothers
vocation in the Society and he took part in many meetings in Rome organised
for this purpose.
During all the years of conflict in Burundi, it was very important that the confreres were given a warm welcome in the Regional House in the PAR compound. Anton took this task very seriously. One day he was shot at by bandits but happily his eye was not affected. On one occasion, when confreres were being given permission to leave Burundi definitively, Anton found himself as the only White Father in residence accompanied only by the Sisters of Bene Mariya who had become owners and managers of the PAR.
They gave him great comfort and support. Anton always had
great relations with them and it was certainly not due to luck that they
were visiting him when he died.
Anton was a warm hearted person. One of his superiors wrote:
he is first-rate for the confreres, he is calm and he has never said
a bad word about anyone.
At the beginning of 2012, Anton began to feel continually
tired. The community proposed that he go on a holiday and some confreres
even suggested that he return home definitively. But he would not hear of
it. He did dream of a good holiday in the Tyrol with his sister and her
husband and to return to Burundi afterwards. A flight was booked for the
8th July 2012 but on the 5th July he felt a very sharp pain near his heart.
The confreres brought him to a heart specialist who diagnosed a heart attack.
The following day, a confrere brought him Holy Communion and he seemed
to be in good form laughing and entertaining his visitors. On the evening
of the 7th July, he suffered another heart attack and his final words were:
O my God, it is the end! God calls me! All the confreres were
gathered in prayer around him. The Sisters prepared the body which was brought
to the hospitals morgue.
On the 11th July we buried him in the Cathedral cemetery besides
the tombs of the other confreres he had lived with. The Cathedral was filled
to overflowing and the words of thanks went on forever. The Lord called
Anton home at the age of 80 years of age of which 56 as a missionary in
Germany, France and Burundi (51 years). In the depths of his heart, Anton
was a Brother of Jesus and brother to us all. He incarnated his vocation
as a missionary brother very much as Lavigerie would have wished it. Lavigerie
had once said that there was more merit in supporting a newspaper than to
found a Parish.
Benno Baumeister
Father Frans Balemans
1929 -
- 2012
Frans was born
in Zevenbergen, The Netherlands, on the 22nd of August 1929. In view of
becoming a missionary he received his formation in Sterksel, St. Charles
near Boxtel and s-Heerenberg, The Netherlands, and Thibar in Tunisia,
where he took the oath on the 26th of June 1956. He was ordained in s-Heerenberg
on the 22nd of April 1957.
Frans was enthusiastic by inclination, and he had the gift
of making others enthusiastic; this could lead him into rushing things.
He had a sound judgement, was very practical and straight forward. He was
quite blunt sometimes! He had a strong will, was persistent with lots of
initiatives, and was more concerned with the general outline of a project
rather than finishing it off. He was spontaneous and cheerful and always
ready to render a service. His uncle was our confrere Christian Balemans
(Canut), who died in 1979. His brother Martien is a White Father in Ghana
and his brother Chris is a diocesan priest in Germany.
On the 20th of August 1957, Frans left for Burkina Faso, to
the parish of Saba in the Archdiocese of Ouagadougou. There he learnt the
culture, the language, and was introduced to pastoral work. He was there
with a French confrere and a Burkinabe priest. In January 1960, he moved
to the parish Kologh-Naba, which covered a part of Ouagadougou and a large
area of bush. He was the chaplain of some movements. He moved
to the parish of Gilongou in November 1960, where he concerned himself with
the evolués (educated), as these were less zealous in
living out their faith.
Frans wrote concerning his frequent moves: Moving is
no pleasure, but I do believe it has its advantages in the beginning of
ones missionary life, as it enriches ones experience.
In November 1961, he moved to Kaya parish, which later became the centre
of a new diocese.
Frans went for home leave in The Netherlands in 1962, and
was appointed for Promotion work in Boxtel. The Provincial Secretary noted
a year later: He is on the move a lot, but loves being at home. He
has a poor memory for persons and places. In the course of the years,
he became aware that enthusiasm for mission was waning in The
Netherlands. He thought the method of promotion work no longer met the needs
of the times. He asked to be allowed to return to Africa.
In November 1967, he returned to Burkina Faso, to pastoral
work in the town of Kaya. The following year, there was a fearful drought,
a very poor harvest, and famine. His parish suffered very badly. An acquaintance
of Frans sent 8.000 letters to people throughout The Netherlands. In 1969,
Frans started writing himself. As a result, many people helped him generously.
While remaining in pastoral work, he got drawn into development work too.
With that help, 40.000 people in the Diocese were kept alive. This action
was the impetus to start the first Farmers Union in Burkina Faso, called
ADRK.
In June 1970, he moved to Boulsa as parish priest, for pastoral and development
work. With further financial assistance, courses on effective farming methods
were started, and draught donkeys were bought.
The yield per acre increased. The Sahara desert was being
pushed back. They dug 58 wells so that thousands had more and better drinking
water. He had a project for cultivating rice; he had a maternity clinic
renovated and a training centre for girls built. For all that, he was made
a Knight in the Order of Merit of Burkina Faso in 1975. This was followed
by six other national and international decorations.
He introduced a new way of teaching Catechesis; especially during the monthly
retreat of the Catechists. He was looking after youth movements and Catholic
Action groups. He had started a parish council elected by all parishioners,
and kept in touch with all through home visiting. His Regional Superior
wrote in March 1979: He is succeeding well with both evangelisation
and human development, and pastoral work is not neglected.
From May 1977 to October 1982, he was the Treasurer General
of Kaya Diocese, while at the same time he was responsible for the pastorate
of a sector and for the Diocesan Development Project. He fulfilled those
functions to everyones satisfaction. In October 1982, he became the
Parish Priest of Barsalogho while remaining involved in the Development
Project for the whole diocese. He wrote in 1986: Presenting the mentality
of Christ: goodness, solidarity, respect for the poor and weak, providing
the meaning for life, all that, I still consider my main missionary task.
He moved to Tema Bokin in December 1987. He was getting tired
more quickly and knew that he ought to slow down. From September 1998 to
December 2000, he was in Kaya for pastoral and development work. He then
replaced the Treasurer General of the Diocese for 7 months.
In January 2001, he moved to yet another diocese, that of
Koudougou. He was the Executive Secretary for JPIC for the White Fathers
in Burkina Faso. In the White Fathers link of September 2004, he appealed
to those who are not afraid, and who do not want to remain sitting
on the fence! He wrote a weekly column in Le Pays, the
largest daily newspaper of the country. He kept to the facts, but not always
diplomatically! His mission was conscientisation, equal rights and justice.
He was then 75 and wrote home to The Netherlands: I feel at home
in Burkina Faso: here, I am someone, here the people know me and I know
them; here I feel that I belong. And in January 2006: It is
said: He gave his life for the missions. Nonsense: I have had
a splendid time here. He enjoyed living and working with the
friendliest people one could wish for.
In February 2007, he returned to The Netherlands for good
and went to live in Heythuysen in July. He became the representative of
the community in the Sector Commission for JPIC. He was often out as
he enjoyed visiting relatives and friends. Every day, he spent 3 hours in
prayer and 1 hour for walking. Once a week, he read out loud to a blind
and deaf confrere. Once a month, he visited lonely people. He wrote articles,
and kept up some hundreds of relationships by letter or e-mail.
He wanted to deepen his spiritual life and thought of becoming
a monk. In 2010, he entered the Cistercian Abbey in Tilburg where he was
warmly received by the community. After a few months, it became clear that
this way of life was not for him so he went to a Home for the Elderly as
a resident pastor. Subsequently he had another spell in a monastery before
deciding to return to his flat in Heythuysen to follow a more contemplative
life. At the beginning of 2012, he became seriously ill and rapidly declined;
it proved to be a long drawn-out illness. He died peacefully in his flat
on the 6th of December 2012.
The funeral was in the parish church of Heythuysen on the
12th December, presided by his brothers Chris and Martien, our Delegate
Superior Jan Mol and the bishop of Kaya. The elder brother and Martien both
spoke about their brother. Jan Mol, in the homily, emphasised how Frans
had a lifelong devotion to Justice; this was shown in all his undertakings,
particularly in his defence of those falsely accused of witchcraft. The
bishop expressed his gratitude in the name of the whole diocese of Kaya
and for all that Frans had meant to them as a priest and, together with
the benefactors, what he had done for development. We then buried him in
our cemetery at St. Charles.
I will make a way in the wilderness and rivers in the
desert, Is: 43, 19.
Marien van den Eijnden
Father Jacques Avisse
1924 - - 2012
Fr. Avisse was born in Le
Havre, France, on the 21st September 1921. He did his novitiate in Maison-Carrée
in 1946 and his theological studies in Thibar. He took the Missionary Oath
on the 29th June 1949 in Thibar and was ordained priest at Carthage on the
1st February 1950. His first appointment was to Nouna in Burkina Faso (then
Upper Volta). He was to serve in Nouna, Toma, Zaba, and in Dedougou where
he also served as Director of Education. He did the long Retreat in Villa
Cavalletti in 1961. He was then appointed to San in Mali where he was, again,
made Director of Education followed by an appointment as the bursar of the
new Diocese.
In 1979, we find him in Bamako where he took part in the building of the
Senior Seminary of St. Augustine at Samaya. He was appointed to Paris in
1985 to help with the accounts at the Provincial House. He was then appointed
to Bry-sur-Marne where he again took on the job of bursar. He was to do
the same work in Tassy. He was able to take a well merited retirement in
1994 and took up residence in Pau-Billere. It was there that the Lord called
him home on the 28th September 2012. Jacques Avisse spent practically all
his life teaching or working as a bursar or in administration. He gave himself
totally to these works.
Fr. Jos Verdeyen, working in the Catechists School in Dobwo in San
Diocese, gave this testimony concerning Fr. Jacques:
I met Fr. Avisse the day I arrived in San on the 17th January 1966. He
was bursar and Director of Education in the Diocese. On the same day, Bishop
Perrot appointed me to Mandiakuy and Fr. Avisse told me that he would drive
me there the following day. We left very early in the morning and Father
told me that he wanted to pass by Mopti in order to pick up some stuff that
had been used for the ordination of Bishop Perrot (9th January 1964). At
midday we were in Mopti and in the afternoon we were on the road again and
arrived at Mandiakuy very late at night. Everybody was in bed. Without waking
anybody, Father found an unlocked door and a room with a bed which is where
I spent the night. He himself took the road to San, mission accomplished!
That was my first meeting with Fr. Avisse. I have always kept an image
of him as a man who was always available to be of service to the confreres
and to the Diocese. As he told me on the road to Mopti while lighting a
cigarette: There are different ways of being a missionary. My mission
is behind the wheel of a car going where I am sent or called. As bursar,
he installed a petrol pump at Tene on the road to Mopti and some years later
another at San so as to help travellers and have a source of income for
the bursars office of the Diocese.
He was really at the service of the Diocese. I remember that at the end
of every month, he passed through every mission with the salaries of the
teachers and other employees of the Diocese. If one needed something in
San, Nouna or even Bobo, he would note it down and one was sure to get what
one needed. One day, I told him that the petrol pump of my car was broken
(a Volkswagen). He did not find anything in Bamako, then one morning he
left for Bobo and there in a scrap yard he found the required spare part.
The same day, he came to Mandiakuy and fixed it for me.
He was a driving missionary at the service of the confreres, without counting
the kilometres or the hours. One day, I had to go to Bamako for a White
Fathers meeting (at the time of Fr. Antoine Paulin). We left San at
2.00 in the morning and arrived in Bamako at 8.00. We arrived in time, me
for my meeting and he for shopping. At 18.00, he had finished his shopping
and I was ready to return to San. We arrived a little after midnight.
This was his way of being an apostle in the Diocese of San. Thanks to him,
the Diocese was able to help in building schools, the seminary in Togo,
schools in Fio, Wanewi and Mwanewi, to complete classrooms in
Tuba and Benena without forgetting the building of the Cathedral of San
and the missions at Tuba, Tominian and Sokura. He overcame the problem of
different currencies as Mali had its own currency, the Malian franc, whereas
Upper Volta used the CFA which was necessary to buy building material for
construction work. He went regularly to Nouna and Bobo-Dioulasso for shopping
trips.
Fr. Avisse was a real procurer for the good of the Diocese and the confreres.
I cannot say that I often saw him at Diocesan meetings or pastoral workshops
(in September generally). Neither can I say that the parishioners of San
met him very often.
He was an old fashioned bursar/procurer; he had a small shop where he sold
essential items. He went to Bamako to buy bottled gas and 200 litre barrels
of kerosene and petrol for the mission posts.
These are some memories of a Father devoted to the material well being of
the mission. Nearly 50 years ago the only car any of the confreres had was
the humble 2CV. In Togo, where I spent three years (1967-1969), neither
the parish nor the seminary had a car.
So a big thank you to Father for his dedication and for all the services
he gave during the time I knew him in the Diocese.
Fr. Jacques Avisse died on the 28th September in hospital in Pau at the
age of 88 years of which 63 were spent in the service of the mission in
Burkina Faso, Mali and France.
May he rest in peace.
Jos Verdeyenl
Father Fridolin Zimmermann
1946 - - 2012
Frido, as he was called, was
born on the 7th July 1946 at Vilters in the Canton of Saint-Gall in Switzerland.
His parents moved to Sargans and it was there that he received the Sacrament
of Confirmation in 1958. After primary school, he studied at the Collège
St-Michel in Fribourg from 1965 to 1967. A year later he joined the Missionaries
of Africa in Gap, France. He did his Theological studies in the University
of Strasbourg, France. He took the Missionary Oath on the 28th October 1972
and he was ordained priest in his parish of Sargans on the 3rd May 1973.
Later that year, he left for Tunisia to learn about the mission in the
Muslim milieu. In 1977, after some rest in Switzerland, he went for studies
at the Pontifical Institute for Arabic and Islamic Studies (PISAI) in Rome.
Two years later, he enrolled in the University of Strasbourg where he studied,
as his principal subject, the writings of the early Syrian Fathers. His
thesis was on Aphrahat, one of the earliest Syriac-Christian writers of
the 4th century. Later on, he discovered in Aphrahats writings a link
between the Greek Fathers of the Church and the Koran.
Frido returned to Tunisia in January 1984, first of all to work in IBLA
(Institut des Belles-lettres Arabes). He spent four years there and at the
same time, exercised his priestly ministry in the Parish of St-Félix
de Sousse where he showed himself to be very creative. Notably, he founded
JCAT (Young Christian Africans in Tunisia) which was aimed at students from
sub-Saharan Africa studying at Universities in Tunisia. The movement was
founded in 1986 and spread to Sousse, Sfax, Gabès and other cities.
It gave young Africans the opportunity to meet, to support each other, to
practice their faith and come in contact with the local people. This movement
is still in existence today and livelier than ever. It has also played its
part in giving the Christian Community a new visage. Frido went to Cameroon
in 1994 where he contracted cerebral malaria. He had to return to Switzerland
to recuperate but it took a long time for him to recover from that kind
of malaria.
In 1995, Frido was appointed Parish Priest of Sousse. In the years that
he spent in Tunisia, he used his considerable talents in a number of ways.
He continued to study in depth Arabic and Islam. He was, for a time, the
Director of the Library of IBLA where he worked closely and constantly with
the members of the team. His notes on the comparisons between the Bible
and Jewish Tradition and between the Koran and Muslim tradition are still
consulted by the researchers of IBLA today. He also studied, in great depth,
the Infancy narratives. He still found time to lead Bible groups in the
Christian communities in the places where he was appointed. He had a great
talent for establishing human relationships which resulted in many friendships.
Frido reluctantly left Tunisia in 2000 for Switzerland to work in Missionary Promotion. Soon after his arrival, he thought it necessary to set up a study group looking at the situation of African Christians in Switzerland. He wanted them to become a reality with which the Swiss Church could and ought to reckon with. He began by getting them to come together to share their problems and for moments of prayer. In 2003, the newsletter VoCAS (African Christian Volunteers in Switzerland) was launched. It was sent to 400 addresses and as many were delivered by hand. However, Frido did not confine himself to writing. He wanted to make the Africans aware of their Christian history by going with them to St. Maurice and unite the memory of the Uganda Martyrs with that of St. Maurice and his companions who were also Africans.
He organised a pilgrimage for the African Saints on the first Sunday in
June each year to St. Maurice. In the framework of this pilgrimage, there
was the creation of dozens of African choirs coming from all parts of Switzerland
because as he said: One of the nicest things that the African Christians
can offer to our Churches is in Liturgical activities.
The last years of Fridos life seemed to be in direct contrast to
the creativity that we had known beforehand. From 2008 onwards, he stopped
work not even going to his office to study the files or reply to his letters.
Except for lunch, he was rarely seen in community. He did go, once a week,
to meetings of the Swiss Student Society of which he was a member since
his secondary student days. His addiction to alcohol began to have more
and more of an effect on his health and on his faculties. Many confreres
urged him to see a doctor but it was in vain. He always replied that he
was in good health and sometimes told them that they were the ones that
were sick.
On the 8th December, the community and the Sisters of our Lady of Africa
celebrated the feast together, but Frido was not seen for the entire day.
In the evening, he was found unconscious in his room. The duty doctor could
only confirm his death. The funeral was celebrated in the Chapel of the
Africanum on the 14th December in the presence of his family, his confreres,
Superiors of Missionary Organisations in Switzerland and a big delegation
from the Fribourg Section of Swiss Students.
The life of Frido was marked by a deep desire to be of service to Africans.
His health problems prevented him from achieving his goals. Many messages
received on the occasion of his death testified to the influence he exercised
on his many friends in Tunisia and Switzerland.
Jean-Marie Gabioud