Notre-Dame d'Afrique

RESTAURATION
DE NOTRE DAME D'AFRIQUE

fiche n° 9 - les vitraux de la basilique et leur restauration

La basilique présente quarante six vitraux, dont certains d'un grand intérêt artistique. Tous ont été composés et posés, à l'origine, entre 1868 et 1873, par le maître-verrier Guilbert d'Auelle, de l'école d'Avignon. A la suite du bombardement du 16 avril 1943, les vitraux les plus exposés ont été restaurés par le maître-verrier Bessac, de Grenoble, en même temps qu'il composa de nouveaux vitraux.

Vitraux de l'abside centrale

Les vitraux historiés, sauvés par Maître Bessac, sont consacrés à Marie (l'annonciation, le mariage avec Joseph, la visitation de Marie à Elisabeth, la naissance de Jésus, ...). Les autres vitraux de l'abside se répondent selon une composition symétrique : 1.2.3 / 3.2.1. Les vitraux 2 sont les vitraux historiés. Le motif de base des vitraux 1 et 3 est un carré encadrant une fleur de lys stylisée, d'où jaillit un bouquet, le tout dans une profusion de bleus, de rouge et de jaune. Le lys rappelle le Sermon sur la montagne de Jésus.. Quant aux couleurs, la gamme des bleus et la palette de rouge, orange, jaune, célèbrent la beauté du jour aux diverses heures de la journée.
Dans le tambour de la coupole, il y a vingt vitraux groupés cinq par cinq, selon la formule : 1.1.2.1.1. Les vitraux 2 sont faits de carrés et de fleurs de lys ; les vitraux 1 ne comportent que des carrés portant des figures géométriques.

Vitraux des absides latérales

Les vitraux historiés évoquent Saint Augustin dans l'abside de gauche, et Sainte Monique, la mère d'Augustin, dans l'abside de droite. La scène dédiée à Ste Monique est intitulée " Vision du ciel ", à partir d'un récit des Confessions : le vitrail placé au couchant, illuminé par les derniers éclats du soleil, est bien dans la ligne de ce qu'il suggère. Le vitrail central de l'abside de St Augustin porte la mention " Vision de St Augustin " Il est de même facture que celui de Ste Monique, tous deux s'avérant toutefois différents des vitraux historiés de l'abside centrale. Des vitraux floraux encadrent ces vitraux historiés, comme dans l'abside centrale, à partir des mêmes motifs : fleur de lys, carré, couleurs bleues et lumières rouges, oranges et jaunes.

Vitraux de la nef

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Dans la nef, deux vitraux de chaque côté montrent quatre personnages : à gauche, St Jean-Baptiste et St Pierre : on ne rentre pas à Notre Dame d'Afrique sans rencontrer ces figures qui mènent à Jésus ; à droite, St Norbert, fondateur de l'Ordre des Prémontrés à qui fut confié le sanctuaire à l'origine, et St Louis, en souvenir du fondateur de Notre Dame d'Afrique Les vitraux de la tribune de l'orgue sont des rosaces et entrelacs. Ces motifs ont été repris par l'artiste algérien qui, en 2001, décora les murs autour de l'orgue qui venait d'être reconstruit.

Restauration des vitraux

Les vitraux de la nef sont dans un état de dégradation relatif. En revanche, les vitraux du chœur sont dans un état laissant beaucoup à désirer. Des ouvertures apparaissent en certains points ; parfois des chutes de matériau menacent le public et sa sécurité. Il y a donc un important travail à entreprendre et qu'il faut conduire en même temps que la restauration de la basilique pour profiter des installations techniques mises en place, pour travailler en hauteur

La restauration des vitraux fait partie du marché confié à l'entreprise générale choisie par la wilaya pour conduire le chantier. Le marché prévoit que ces travaux sur vitraux seront sous-traités à un maître-verrier choisi en accord avec le maître d'œuvre et le maître d'ouvrage.

Les vitraux sont restaurés avec le concours de la Fondation d'entreprise Gaz de France, qui intervient au titre du mécénat de la Fondation en faveur des œuvres d'art.

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fiche n° 10 - Coût et financement


Coût global du projet

Le montant total du programme, comprenant le coût des travaux confiés à la wilaya, les honoraires de maîtrise d'œuvre, et les frais de gestion du projet, s'élève à 5 270 000 € HT. Le coût d'objectif des travaux est estimé par Monsieur Xavier DAVID, architecte, maître d'œuvre, à la suite des études actualisées en février 2006.


Financement du projet

L'Association Diocésaine d'Algérie a la charge d'assurer la couverture financière de l'opération et de garantir à la wilaya, maître d'ouvrage délégué, la sécurité du plan de financement des travaux.

Dès le départ du projet, l'Association a reçu le soutien de la wilaya d'Alger, au titre des dommages résultant du séisme de 2003. Le concours de la wilaya est de 56 000 000 dinars, TVA inclus, c'est-à-dire l'équivalent hors taxe de 520 000 € . Les collectivités françaises de Provence - Région, Département et Ville de Marseille - se joignent à cet effort en apportant chacune 440 000 €, soit au total 1 320 000 €. L'Etat français appuie les collectivités en contribuant comme elles au projet.

Reste à l'Association à apporter le solde prévisionnel, soit 2 110 000 €. Elle reçoit pour ce faire, le concours de l'Union Européenne, pour 1 000 000 €. Elle sollicite par ailleurs les entreprises ou institutions susceptibles de contribuer au projet, à titre de mécènes, sans négliger les dons personnels qui peuvent être apportés par des particuliers..


plan de financement prévisionnel

- Wilaya : 520 000 HT, correspondant à 56 millions de dinars TTC
- Région PACA: 440 000 €
- Département: 440 000 €
- Ville Marseille : 440 000 €
- Etat français: cofinancement avec les collectivités
financements acquis à travers la convention de coopération décentralisée : 3 160 000 €
- Union Européenne 1 000 000 €
- Autofinancement ADA 1 110 000 €
financement de mécénat

Total recettes prévisionnelles 5 270 000 €

La part contributive restant à la charge de l'ADA doit cependant être portée par précaution à 1 500 000 euros : l'incidence partielle possible de la TVA, les risques de change, les aléas dans la collecte de certaines contributions annoncées, peuvent en effet engendrer des évolutions de coûts et de recettes qu'il revient à l'ADA, maître d'ouvrage, de supporter

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fiche n° 11 - Mécénat d'entreprise

Notre Dame d'Afrique ne pourrait être restaurée sans le concours de nombreuses entreprises s'engageant, de manière décisive, aux côtés des pouvoirs publics dans le projet.

L'Association Diocésaine doit en effet réunir, à titre d'autofinancement, une somme de 1 500 000 € pour garantir le financement du projet auprès de la Wilaya, maître d'ouvrage délégué pour les travaux. Cette somme de 1 500 000 € est réunie par voie de mécénat.

Aujourd'hui (juin 2007), la mobilisation des entreprises est tout à fait significative du très fort intérêt qu'elles portent au projet, en raison de certains aspects spécifiques, telle la formation et le chantier-école ; elles sont aussi soucieuses de participer à la restauration d'un édifice constitutif du patrimoine national de l'Algérie ; elles sont sensibles enfin à l'idée que le projet contribue à rapprocher les communautés, à un moment où certains chercheraient à opposer celles-ci, comme à consolider des liens durables entre le Nord et le Sud de la Méditerranée

Dans cet esprit, il faut citer et remercier les entreprises qui se sont engagées les premières :

- SONATRACH
- TOTAL €&P Algérie
- SONELGAZ
- la Fondation d'entreprise GAZ DE FRANCE
- Monsieur Djillali MEHRI
- la Fundazione Monte dei Paschi di Siena
- SUEZ-Environnement
- CEVITAL
- Groupe NATEXIS - Banques Populaires
- N.C.A. (Nouvelle Conserverie Algérienne)
- Groupe BEL Algérie
- Groupe HENKEL
- CIAR (Compagnie Internationale d'Assurances et Réassurancesà
- RAZEL Algérie
- INGEROP
- BAD (Banque Algérienne de Développement)

A ce jour, c'est un montant équivalent à environ 1 200 000 € qui est réuni par voie de mécénat. Les entreprises mécènes se sont acquis la gratitude de l'Association Diocésaine pour leur concours déterminant ; elles méritent la reconnaissance publique pour l'acte citoyen ainsi accompli.

Des contacts se poursuivent pour atteindre le niveau nécessaire à l'aboutissement du chantier, qui peut toutefois s'ouvrir, le financement de la première tranche étant assuré.

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fiche n° 12 - fiche signalétique de synthèse

Propriétaire et maître d'ouvrage du projet : Association Diocésaine d'Algérie (ADA), association privée de droit algérien, fondée en 1972 et agréée par le Ministère de l'Intérieur algérien en 1974 - Statuts disponibles

Assistance au maître d'ouvrage : ARENDA, 14 place du Colonel Edon à Marseille (organisme chargé d'apporter à l'association diocésaine les compétences juridiques, administratives, financières, techniques nécessaires)

Maîtrise d'ouvrage des travaux déléguée à la Wilaya d'Alger
Responsable du projet au sein de la wilaya : M. GHIDA, directeur de la D.A.R.Q.

Maître d'œuvre : Xavier DAVID, architecte à Marseille (en charge actuellement de la restauration de Notre²Dame de la Garde à Marseille)

Entreprise chargée des travaux de la première tranche : entreprise A. GIRARD, et des sous-traitants

Une caractéristique : un chantier-école, assurant la formation de professionnels algériens aux métiers de la restauration du patrimoine, associé au chantier de travaux

Coût global du projet : 5 270 000 euros HT

Durée des travaux : Trois ans (ouverture du chantier : juin 2007)

Financement assuré en partenariat public-privé et internationalo-algérien

Financement public initial : 60 %
- Etat algérien : 56 millions DA, et maîtrise d'ouvrage déléguée sans honoraires
- Région PACA, Département des Bouches du Rhône, ville de Marseille : 1 320 000 €
- Etat français : cofinancement avec les collectivités françaises
Financement institutionnel ou privé, de type mécénat : 40 % (prévision)
- acquis à ce jour : Union Européenne, les sociétés nationales SONATRACH et SONELGAZ, TOTAL €&P Algérie, Fondation d'entreprise GAZ de France, Djillali MEHRI, Fundazione Monte dei Paschi, SUEZ-Environnement, CEVITAL, Groupe NATEXIS-Banques Populaires, NCA, Groupe BEL, CIAR, HENKEL, RAZEL Algérie, INGEROP, BAD
- sollicitations et négociations en cours

Besoin de financement à ce jour : l'écart entre le coût prévisible du projet et les financements déjà réunis, laisse encore apparaître un besoin de financement de 300 000 euros environ. Toutefois la première tranche de travaux, dont le financement est couvert, peut être lancée

Versement des contributions publiques et de mécénat : il peut être étalé sur les années 2007 à 2009 du programme pour alléger la charge contributive annuelle.

Contacts pour en savoir plus

Pour en savoir plus

- consultez le site de la restauration ouvert par l'association diocésaine d'Algérie à l'adresse suivante : www.ada.asso.dz/projetnda/index.htm

- ou contactez Dominique HENRY, directeur du projet à l'Association Diocésaine d'Algérie - email : dohenrydz@yahoo.fr - tel : 021 60 37 57 ou 076 32 53 27

Pour nous contacter

- pour contacter le maître d'ouvrage (Association ADA) :

Dominique HENRY, tel : 021 60 37 57 ou 076 32 53 27
depuis l'étranger : 00 213 21 60 37 57 ou 00 213 76 32 53 27
email : dohenrydz@yahoo.fr

- pour contacter le recteur de la basilique :

Père Bernard LEFEBVRE, tel : 021 95 45 06

- pour contacter l'assistant du maître d'ouvrage (ARENDA)

Dominique BECKER - email : nicdo.becker@wanadoo.fr

- pour contacter le maître d''œuvre :

Xavier DAVID - email ; xavierdavid.architecture@club-internet.fr

- pour contacter l'entreprise :

Christian PONS - email : cpons@gtm-construction.com