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Message du Pape François
pour la Journée Mondiale des Missions 2020
94ème Journée - 18 Octobre 2020

« Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8)

Voir sur le site des Oeuvres Pontificales Missionnaires OPM

Journée Missionnaire Mondiale: la mission est une réponse à l’appel de Dieu

Le Saint-Siège a rendu public ce dimanche 31 mai le message du Pape pour la Journée Missionnaire Mondiale, qui se tiendra le 18 octobre 2020. Un message empli d’une résonance particulière, compte tenu de cette année chamboulée par la crise sanitaire. «La mission est une réponse, libre et consciente, à l’appel de Dieu», rappelle François dans ce texte.

En cette année 2020 marquée par la pandémie de coronavirus, «ce cheminement missionnaire de toute l'Église se poursuit à la lumière de la parole que nous trouvons dans le récit de la vocation du prophète Isaïe : "Me voici : envoie-moi !" (Is 6, 8). C’est la réponse toujours renouvelée à la question du Seigneur : "Qui enverrai-je ?" (ibid.)». Ainsi le Saint-Père débute son message pour la journée Missionnaire Mondiale, qui aura lieu le troisième dimanche d’octobre, avant de reprendre ses paroles lors de la méditation solennelle livrée sur une place Saint-Pierre vide le 27 mars dernier, tandis que l’Italie se noyait dans les tourbillons de la pandémie: «Comme les disciples de l’Évangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : "Nous sommes perdus" (v. 38), nous aussi, nous nous sommes aperçus que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble».

La douleur et la mort font expérimenter notre fragilité humaine, a continué le Saint-Père, mais nous reconnaissons en même temps que nous «sommes tous habités par un profond désir de vie et de libération du mal», c’est dans ce contexte que l’appel à la mission se présente comme une «opportunité de partage, de service, d’intercession. La mission, que Dieu confie à chacun, fait passer du "moi" peureux et fermé au "moi" retrouvé et renouvelé par le don de soi».


Une invitation au don de soi

Puis François revient sur le sens même de la mission: «L’Eglise en sortie»: «Dans la mission d'annoncer l'Évangile, vous vous mettez en mouvement parce que l'Esprit Saint vous pousse et vous porte» (Sans Jésus nous ne pouvons rien faire, LEV-Bayard, 2020, p. 23). La vocation personnelle vient ainsi du fait que nous «sommes tous fils et filles de Dieu dans l’Eglise, sa famille, frères et sœurs dans cette charité que Jésus nous a témoignée». La vie que nous avons reçu gratuitement est une «invitation implicite à entrer dans la dynamique du don de soi».

L’Église continue dans l’histoire de la mission, a poursuivi François, «La mission est une réponse, libre et consciente, à l’appel de Dieu.» Cependant, cet appel ne peut être reçu que lorsque nous vivons une relation personnelle d’amour avec Jésus. «Demandons-nous : sommes-nous prêts à accueillir la présence de l’Esprit Saint dans notre vie, à écouter l’appel à la mission, soit à travers la voie du mariage, soit à travers celle de la virginité consacrée ou du sacerdoce ordonné, et de toute façon dans la vie ordinaire de tous les jours ?», «Comme Marie, la mère de Jésus, sommes-nous prêts à être sans réserve au service de la volonté de Dieu (cf. Lc 1, 38)? Cette disponibilité intérieure est très importante pour répondre à Dieu : Me voici, Seigneur : envoie-moi ! (cf. Is 6, 8). Et cela non pas dans l’abstrait, mais dans l’aujourd’hui de l’Eglise et de l’histoire.»

Un défi pour la mission de l’Église

Comprendre le message de Dieu en ce temps de pandémie est un défi pour l’Église, explique le Saint-Père. «La maladie, la souffrance, la peur, l’isolement nous interpellent. La pauvreté de qui meurt seul, de qui est abandonné à lui-même, de qui perd son travail et son salaire, de qui n’a pas de maison et de nourriture nous interroge. Obligés à la distance physique et à rester à la maison, nous sommes invités à redécouvrir que nous avons besoin de relations sociales, et aussi de la relation communautaire avec Dieu.» Cette condition devrait donc nous rendre plus attentifs aux autres, et l’impossibilité «de nous réunir en tant qu’Église pour célébrer l’Eucharistie nous a fait partager la condition de nombreuses communautés chrétiennes qui ne peuvent pas célébrer la Messe chaque dimanche.»

En conclusion, selon le Souverain pontife, célébrer la Journée Missionnaire Mondiale «signifie aussi réaffirmer comment la prière, la réflexion et l’aide matérielle de vos offrandes sont une opportunité permettant de participer activement à la mission de Jésus dans son Eglise.»

 

Texte du message du Pape François

Chers frères et sœurs,

Je désire rendre grâce à Dieu pour l’engagement avec lequel le Mois Missionnaire Extraordinaire a été vécu dans toute l’Eglise, durant le mois d’octobre passé. Je suis convaincu qu’il a contribué à stimuler la conversion missionnaire dans beaucoup de communautés, sur le chemin indiqué par le thème "Baptisés et envoyés : l’Eglise du Christ en mission dans le monde".

En cette année, marquée par les souffrances et les défis causés par la pandémie de COVID-19, ce cheminement missionnaire de toute l’Eglise se poursuit à la lumière de la parole que nous trouvons dans le récit de la vocation du prophète Isaïe : « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8). C’est la réponse toujours renouvelée à la question du Seigneur : « Qui enverrai-je ? » (ibid.). Cet appel provient du cœur de Dieu, de sa miséricorde qui interpelle tant l’Eglise que l’humanité, dans la crise mondiale actuelle. « Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : "Nous sommes perdus" (v. 38), nous aussi, nous nous sommes aperçus que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble » (Méditation à la Place Saint Pierre, 27 mars 2020). Nous sommes vraiment effrayés, désorientés et apeurés. La douleur et la mort nous font expérimenter notre fragilité humaine ; mais en même temps, nous reconnaissons que nous sommes tous habités par un profond désir de vie et de libération du mal. Dans ce contexte, l’appel à la mission, l’invitation à sortir de soi-même par amour de Dieu et du prochain, se présente comme une opportunité de partage, de service, d’intercession. La mission, que Dieu confie à chacun, fait passer du moi peureux et fermé au moi retrouvé et renouvelé par le don de soi.

Dans le sacrifice de la croix, où s’accomplit la mission de Jésus (cf. Jn 19, 28-30), Dieu révèle que son amour est pour chacun et pour tous (cf. Jn 19, 26-27). Et il nous demande notre disponibilité personnelle à être envoyés, parce qu’il est Amour en perpétuel mouvement de mission, toujours en sortie de soi-même pour donner vie. Par amour pour les hommes, Dieu le Père a envoyé son Fils Jésus (cf. Jn 3, 16). Jésus est le Missionnaire du Père : sa Personne et son œuvre sont entièrement obéissance à la volonté du Père (cf. Jn 4, 34 ; 6, 38 ; 8, 12-30 ; He 10, 5-10). A son tour Jésus, crucifié et ressuscité pour nous, nous attire dans son mouvement d’amour, par son Esprit même, lequel anime l’Eglise, il fait de nous des disciples du Christ et nous envoie en mission vers le monde et les nations.

« La mission, "l'Église en sortie", ne constituent pas un programme à réaliser, une intention à concrétiser par un effort de volonté. C'est le Christ qui fait sortir l'Église d'elle-même. Dans la mission d'annoncer l'Évangile, vous vous mettez en mouvement parce que l'Esprit Saint vous pousse et vous porte » (Sans Jésus nous ne pouvons rien faire, LEV-Bayard, 2020, p. 23). Dieu nous aime toujours le premier et avec cet amour, il nous rencontre et nous appelle. Notre vocation personnelle provient du fait que nous sommes tous fils et filles de Dieu dans l’Eglise, sa famille, frères et sœurs dans cette charité que Jésus nous a témoignée. Tous, cependant, ont une dignité humaine fondée sur l’appel divin à être enfants de Dieu, à devenir, par le sacrement du baptême et dans la liberté de la foi, ce qu’ils sont depuis toujours dans le cœur de Dieu.

Déjà dans le fait de l’avoir reçue gratuitement, la vie constitue une invitation implicite à entrer dans la dynamique du don de soi : une semence qui, chez les baptisés, prendra une forme mature en tant que réponse d’amour dans le mariage et dans la virginité pour le Règne de Dieu. La vie humaine naît de l’amour de Dieu, grandit dans l’amour et tend vers l’amour. Personne n’est exclu de l’amour de Dieu, et dans le sacrifice du Fils Jésus sur la croix, Dieu a vaincu le péché et la mort (cf. Rm 8, 31-39). Pour Dieu, le mal – même le péché – devient un défi d’aimer et d’aimer toujours plus (cf. Mt 5, 38-48 ; Lc 23, 33-34). Pour cela, dans le Mystère pascal, la divine miséricorde guérit la blessure originelle de l’humanité et se déverse sur l’univers entier. L’Eglise, sacrement universel de l’amour de Dieu pour le monde, continue dans l’histoire la mission de Jésus et nous envoie partout afin que, à travers notre témoignage de foi et l’annonce de l’Evangile, Dieu manifeste encore son amour et puisse toucher et transformer les cœurs, les esprits, les corps, les sociétés et les cultures en tout lieu et en tout temps.

La mission est une réponse, libre et consciente, à l’appel de Dieu. Mais cet appel, nous ne pouvons le percevoir que lorsque nous vivons une relation personnelle d’amour avec Jésus vivant dans son Eglise. Demandons-nous : sommes-nous prêts à accueillir la présence de l’Esprit Saint dans notre vie, à écouter l’appel à la mission, soit à travers la voie du mariage, soit à travers celle de la virginité consacrée ou du sacerdoce ordonné, et de toute façon dans la vie ordinaire de tous les jours ? Sommes-nous disposés à être envoyés partout, pour témoigner de notre foi en Dieu Père miséricordieux, pour proclamer l’Evangile du salut de Jésus Christ, pour partager la vie divine de l’Esprit Saint en édifiant l’Eglise ? Comme Marie, la mère de Jésus, sommes-nous prêts à être sans réserve au service de la volonté de Dieu (cf. Lc 1, 38) ? Cette disponibilité intérieure est très importante pour répondre à Dieu : Me voici, Seigneur : envoie-moi ! (cf. Is 6, 8). Et cela non pas dans l’abstrait, mais dans l’aujourd’hui de l’Eglise et de l’histoire.

Comprendre ce que Dieu est en train de nous dire en ce temps de pandémie devient aussi un défi pour la mission de l’Eglise. La maladie, la souffrance, la peur, l’isolement nous interpellent. La pauvreté de qui meurt seul, de qui est abandonné à lui-même, de qui perd son travail et son salaire, de qui n’a pas de maison et de nourriture nous interroge. Obligés à la distance physique et à rester à la maison, nous sommes invités à redécouvrir que nous avons besoin de relations sociales, et aussi de la relation communautaire avec Dieu. Loin d’augmenter la méfiance et l’indifférence, cette condition devrait nous rendre plus attentifs à notre façon d’entretenir nos relations avec les autres. Et la prière, par laquelle Dieu touche et meut notre cœur, nous ouvre aux besoins d’amour, de dignité et de liberté de nos frères, de même qu’au soin de toute la création. L’impossibilité de nous réunir en tant qu’Eglise pour célébrer l’Eucharistie nous a fait partager la condition de nombreuses communautés chrétiennes qui ne peuvent pas célébrer la Messe chaque dimanche. Dans ce contexte, la question que Dieu pose : « Qui enverrai-je ? », nous est adressée de nouveau et attend de nous une réponse généreuse et convaincue : « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 8). Dieu continue de chercher qui envoyer au monde et aux nations pour témoigner de son amour, de son salut du péché et de la mort, de sa libération du mal (cf. Mt 9, 35-38 ; Lc 10, 1-12).

Célébrer la Journée Missionnaire Mondiale signifie aussi réaffirmer comment la prière, la réflexion et l’aide matérielle de vos offrandes sont une opportunité permettant de participer activement à la mission de Jésus dans son Eglise. La charité, exprimée dans les collectes des célébrations liturgiques du troisième dimanche d’octobre, a pour objectif de soutenir le travail missionnaire accompli en mon nom par les Œuvres Pontificales Missionnaires, pour répondre aux nécessités spirituelles et matérielles des peuples et des Eglises dans le monde entier, pour le salut de tous.

Que la Très Sainte Vierge Marie, Etoile de l’évangélisation et Consolatrice des affligés, disciple missionnaire de son Fils Jésus, continue d’intercéder pour nous et de nous soutenir.

Rome, Saint Jean de Latran, 31 mai 2020, Solennité de la Pentecôte.

François


 


 

en Français

MESSAGE OF POPE FRANCIS
FOR the 94th WORLD MISSION SUNDAY 2020

18 October 2020

Here am I, send me (Is 6:8)

Dear Brothers and Sisters,

I wish to express my gratitude to God for the commitment with which the Church throughout the world carried out the Extraordinary Missionary Month last October. I am convinced that it stimulated missionary conversion in many communities on the path indicated by the theme: “Baptized and Sent: the Church of Christ on Mission in the World”.

In this year marked by the suffering and challenges created by the Covid-19 pandemic, the missionary journey of the whole Church continues in light of the words found in the account of the calling of the prophet Isaiah: “Here am I, send me” (6:8). This is the ever new response to the Lord’s question: “Whom shall I send?” (ibid.). This invitation from God’s merciful heart challenges both the Church and humanity as a whole in the current world crisis. “Like the disciples in the Gospel we were caught off guard by an unexpected, turbulent storm. We have realized that we are on the same boat, all of us fragile and disoriented, but at the same time important and needed, all of us called to row together, each of us in need of comforting the other. On this boat… are all of us. Just like those disciples, who spoke anxiously with one voice, saying ‘We are perishing’ (v. 38), so we too have realized that we cannot go on thinking of ourselves, but only together can we do this” (Meditation in Saint Peter’s Square, 27 March 2020). We are indeed frightened, disoriented and afraid. Pain and death make us experience our human frailty, but at the same time remind us of our deep desire for life and liberation from evil. In this context, the call to mission, the invitation to step out of ourselves for love of God and neighbour presents itself as an opportunity for sharing, service and intercessory prayer. The mission that God entrusts to each one of us leads us from fear and introspection to a renewed realization that we find ourselves precisely when we give ourselves to others.

In the sacrifice of the cross, where the mission of Jesus is fully accomplished (cf. Jn 19:28-30), God shows us that his love is for each and every one of us (cf. Jn 19:26-27). He asks us to be personally willing to be sent, because he himself is Love, love that is always “on mission”, always reaching out in order to give life. Out of his love for us, God the Father sent his Son Jesus (cf. Jn 3:16). Jesus is the Father’s Missionary: his life and ministry reveal his total obedience to the Father’s will (cf. Jn 4:34; 6:38; 8:12-30; Heb 10:5-10). Jesus, crucified and risen for us, draws us in turn into his mission of love, and with his Spirit which enlivens the Church, he makes us his disciples and sends us on a mission to the world and to its peoples.

“The mission, the ‘Church on the move’, is not a programme, an enterprise to be carried out by sheer force of will. It is Christ who makes the Church go out of herself. In the mission of evangelization, you move because the Holy Spirit pushes you, and carries you” (Senza di Lui non possiamo fare nulla: Essere missionari oggi nel mondo. Una conversazione con Gianni Valente, Libreria Editrice Vaticana: San Paolo, 2019, 16-17). God always loves us first and with this love comes to us and calls us. Our personal vocation comes from the fact that we are sons and daughters of God in the Church, his family, brothers and sisters in that love that Jesus has shown us. All, however, have a human dignity founded on the divine invitation to be children of God and to become, in the sacrament of Baptism and in the freedom of faith, what they have always been in the heart of God.

Life itself, as a gift freely received, is implicitly an invitation to this gift of self: it is a seed which, in the baptized, will blossom as a response of love in marriage or in virginity for the kingdom of God. Human life is born of the love of God, grows in love and tends towards love. No one is excluded from the love of God, and in the holy sacrifice of Jesus his Son on the cross, God conquered sin and death (cf. Rom 8:31-39). For God, evil – even sin – becomes a challenge to respond with even greater love (cf. Mt 5:38-48; Lk 22:33-34). In the Paschal Mystery, divine mercy heals our wounded humanity and is poured out upon the whole universe. The Church, the universal sacrament of God’s love for the world, continues the mission of Jesus in history and sends us everywhere so that, through our witness of faith and the proclamation of the Gospel, God may continue to manifest his love and in this way touch and transform hearts, minds, bodies, societies and cultures in every place and time.

Mission is a free and conscious response to God’s call. Yet we discern this call only when we have a personal relationship of love with Jesus present in his Church. Let us ask ourselves: are we prepared to welcome the presence of the Holy Spirit in our lives, to listen to the call to mission, whether in our life as married couples or as consecrated persons or those called to the ordained ministry, and in all the everyday events of life? Are we willing to be sent forth at any time or place to witness to our faith in God the merciful Father, to proclaim the Gospel of salvation in Jesus Christ, to share the divine life of the Holy Spirit by building up the Church? Are we, like Mary, the Mother of Jesus, ready to be completely at the service of God’s will (cf. Lk 1:38)? This interior openness is essential if we are to say to God: “Here am I, Lord, send me” (cf. Is 6:8). And this, not in the abstract, but in this chapter of the life of the Church and of history.

Understanding what God is saying to us at this time of pandemic also represents a challenge for the Church’s mission. Illness, suffering, fear and isolation challenge us. The poverty of those who die alone, the abandoned, those who have lost their jobs and income, the homeless and those who lack food challenge us. Being forced to observe social distancing and to stay at home invites us to rediscover that we need social relationships as well as our communal relationship with God. Far from increasing mistrust and indifference, this situation should make us even more attentive to our way of relating to others. And prayer, in which God touches and moves our hearts, should make us ever more open to the need of our brothers and sisters for dignity and freedom, as well as our responsibility to care for all creation. The impossibility of gathering as a Church to celebrate the Eucharist has led us to share the experience of the many Christian communities that cannot celebrate Mass every Sunday. In all of this, God’s question: “Whom shall I send?” is addressed once more to us and awaits a generous and convincing response: “Here am I, send me!” (Is 6:8). God continues to look for those whom he can send forth into the world and to the nations to bear witness to his love, his deliverance from sin and death, his liberation from evil (cf. Mt 9:35-38; Lk 10:1-12).

The celebration of World Mission Day is also an occasion for reaffirming how prayer, reflection and the material help of your offerings are so many opportunities to participate actively in the mission of Jesus in his Church. The charity expressed in the collections that take place during the liturgical celebrations of the third Sunday of October is aimed at supporting the missionary work carried out in my name by the Pontifical Mission Societies, in order to meet the spiritual and material needs of peoples and Churches throughout the world, for the salvation of all.

May the Most Blessed Virgin Mary, Star of Evangelization and Comforter of the Afflicted, missionary disciple of her Son Jesus, continue to intercede for us and sustain us.

Rome, Saint John Lateran, 31 May 2020, Solemnity of Pentecost


Franciscus