Pendant une cinquantaine
d'années, Jean Fontaine, migrant inversé, s'est engagé
dans diverses activités en dehors de l'Institut des Belles Lettres
Arabes : le Centre d'études de Carthage, l'accompagnement des
malades du Sida, la visite des prisonniers étrangers dans les
établissements pénitentiaires locaux, la conscientisation
de l'exploitation humaine des migrantes subsahariennes. Cette solidarité
« aller » lui a valu, en « retour », une reconnaissance
des Tunisiennes et des Tunisiens
Jean
Fontaine Père Blanc.
Né 1936, arrivé en Tunisie 1956, titulaire de la licence
d'arabe 1968, d'un troisième cycle 1970 sur « La révolte
religieuse des écrivains libanais au 19ème siècle
», d'une thèse d'État 1977 sur « Mort-résurrection
: une lecturede Tawfiq al-Hakim », conservateur de la bibliothèque
de l'Institut des Belles Lettres Arabes 1965-1977, directeur de la revue
IBLA 1977- 2008. On lui doit une autobiographie spirituelle («
Itinéraire dans le pays de l'autre ») et deux essais («
La blessure de l'âne » et « Points de suspension »),
ainsi que « Bréviaire des prisonniers étrangers
en Tunisie.»