Pâques… Résurrection… Victoire de la vie… Celui que tous avaient abandonné, le « faux prophète », le séditieux, le condamné, le mis-à-mort, Jésus de Nazareth, est vivant. Car Dieu n’a pas oublié son Fils. Rien n’est jamais perdu pour Dieu. Avec Jésus, au matin du troisième jour, tout commence.

Christ, dans l’Evangile, fait jaillir ou rejaillir la vie à tout moment. Des morts que Jésus ressuscite : le fils de la veuve, la fille de Jaïre, et surtout Lazare. Des pécheurs pardonnés : le paralytique descendu par le toit de la maison, la femme adultère, Marie-Madeleine, la prostituée. Et aussi des handicapés à vie qui retrou-vent une nouvelle vie : la femme courbée, l’aveugle-né, le paralysé à la piscine de Bethesda. C’est à ce dernier que Jésus dit : « Lève-toi, prends ton lit et marche. » L’apôtre Pierre redira la même chose à l’infirme de la Belle Porte du Temple, après le départ de Jésus : « Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai, je te le donne : Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. »

A tout moment, Jésus, par sa Parole ou par les événements, nous dit à chacun : « Aujourd’hui, lève-toi et marche. » Invitation à ne pas céder à la désespérance, à croire que tout est encore possible, que Jésus marche avec nous sur la route, comme il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs, au soir de Pâques.

Le travail de l’ouvrier de l’Evangile, qu’il soit Missionnaire d’Afrique ou autre, est de redire à ceux qu’il rencontre : « Debout ! Lève-toi et marche. » « Debout ! Et sois l’homme, la femme que Dieu veut. »

Dans ce numéro, plusieurs Pères Blancs nous disent ce qu’ils font, ce qu’ils ont fait pour la rencontre et la libération des plus pauvres : rencontre des musulmans au Sahara, lutte pour la Justice et la Paix en Afrique du Sud, accueil des migrants et sans-papiers en plein cœur de Paris, soutien des projets dans les pays d’Afrique.

Tout cela continue l’œuvre de Jésus : mettre les hommes de-bout pour qu’ils trouvent la joie et puissent vivre en vrais fils de leur Père.

Pierre Meynet,
M.Afr

Chers lecteurs,
Il y a dix ans, en 1997, je quittais la rédaction de Voix d’Afrique pour retourner au Burkina-Faso, là où j’avais travaillé déjà longtemps.

Aujourd’hui, je reviens. On dit souvent : « La vie est un éternel recommencement. » Cela peut être vrai pour le missionnaire. Il va, il vient, il change de fonction au gré des besoins de la Mission et de la volonté des responsables. Il plante sa tente là où on lui dit de la planter ; et il essaie de refaire des racines et de fleurir là où il s’installe à nouveau.

C’est une joie pour moi de reprendre ce travail dans notre revue. J’espère que cela en sera une aussi pour vous. Que Dieu fasse que nous puissions nous enrichir les uns les autres.

N’ayez pas peur de nous donner vos réactions, par lettre ou par courriel. Nous sommes tous invités au dialogue pour mieux avancer ensemble.
Dieu bénisse le chemin que nous reprenons ensemble aujourd’hui.

Pierre Meynet
M. Afr.Adresse courriel
voix.afrique.redaction@orange.fr