Témoignage de François NOBLET,
époux de Chantal DUPREY, nièce de Monseigneur Pierre DUPREY,
lors de la Veillée de Funérailles du Jeudi 17 Mai 2007, Jour
de l'Ascension.
Les photos inédites sont celles de la famille
Comment
braver l'émotion, comment braver l'insuffisance des mots, dès
lors qu'il convient de tracer devant vous ce soir le profil de notre Oncle
Pierre, vu sous l'angle plus intime de la vie familiale ?
Comme vous, nous savions bien qu'il s'agissait d'un homme extra-ordinaire, mais heureusement sa personnalité, son attitude familière à notre égard, empêchaient qu'une telle évidence soit écrasante. Au contraire elle était exaltante !
Il n'y avait pas deux Pierre DUPREY, le prêtre que vous connaissiez, et l'oncle que - trop rarement - nous rencontrions. Comme vous, nous avions devant nous un homme chaleureux et généreux. Comme vous, nous ne connaissions qu'un homme discret, sérieux quand il s'agissait de l'Essentiel, mais aussi capable de beaucoup d'humour : alors son visage s'illuminait de ce sourire radieux qui, avec des yeux si concentrés sur les vôtres, transmettait une lumière intense. …L'unique vérité de son âme était traduite sans faille par ce regard inoubliable.
Notre Oncle Pierre avait eu, ainsi que vous l'entendîmes déjà,
dix frères et sœurs. Dans ce foyer, il y eut : trois prêtres
- dont deux moines bénédictins à l'Abbaye de La-Pierre-Qui-Vire
-, deux célibataires oblats, puis trois mariés, et trois trop
précocement décédés. Il me fut raconté
que Madame DUPREY Mère, interrogeant ses enfants mariés, s'enquêtait
: " Et chez vous, mes enfants, combien de prêtres ? " Les
temps ont bien changé…
Au fil des jours, contempler la vie de notre Oncle Pierre, c'était
tout simplement tourner les pages de l'Evangile !
- La lampe sous le boisseau…Ce n'était vraiment pas le cas !
- Le magot enterré …Il ne fut pas concerné non plus !
- La fécondité de ses talents en toute humilité, le plus
naturellement du monde !
Et surtout, sa vie fut l'illustration la plus exacte de la fameuse mention
du " serviteur ordinaire ", adjectif si mal adapté ici, et
si délicat à bien traduire…
Notre Oncle Pierre nous laisse, en s'élevant vers le Seigneur qu'il
a tant servi, une invitation à mettre en valeur, à notre tour,
chacun, nos propres talents, " ad Majorem Gloriam Dei ".
Photo 2006 Mgr Duprey et Mme Paola à la fenêtre
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