St François de Sales
Texte Pris sur le site Zenit


MESSAGE DU PAPE FRANCOIS
POUR LA 50ème JOURNÉE MONDIALE
DES COMMUNICATIONS SOCIALES

le 8 Mai 2016

“Communication et miséricorde: une rencontre féconde”


Texte Complet

Rome, 22 janvier 2016

“Communication et miséricorde: une rencontre féconde” : c’est le titre du message du pape François pour la Journée mondiale des communications sociales, qui en est, en cette année 2016, Année sainte extraordinaire de la miséricorde, à sa 50e édition.
Le message est en date du 24 janvier, fête du saint patron des journalistes, saint François de Sales, mais il est publié et présenté ce 22 janvier à la presse, au Vatican, par le P. Federico Lombardi, S.J., directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Dario Edoardo Vigano, préfet du secrétariat pour la communication, M. Paolo Ruffini, directeur de la chaîne catholique italienne TV2000, et Mme Marinella Perroni, de l’athénée pontifical Saint-Anselme.

Le pape épingle les travers d’une communication qui n’a pas pour objectif la paix et invite au contraire à une « audace positive » : « Il est facile, fait observer le pape, de céder à la tentation (…) d’alimenter les flammes de la défiance, de la peur, de la haine. Il faut au contraire du courage pour orienter les personnes dans des processus de réconciliation ; et c’est justement cette audace positive et créative qui offre de vraies solutions à de vieux conflits, et l’occasion de réaliser une paix durable. »

Le pape salue les efforts des communicateurs de bonne volonté : « La communication a le pouvoir de créer des ponts, de favoriser la rencontre et l’inclusion, enrichissant ainsi la société. Comme il est beau de voir des personnes engagées à choisir avec soin des paroles et des gestes pour dépasser les incompréhensions, guérir la mémoire blessée et construire la paix et l’harmonie. (…) La parole du chrétien (…) se propose de faire grandir la communion et, même quand il faut condamner le mal avec fermeté, elle cherche à ne jamais briser la relation et la communication. »

Voici son invitation pour 2016 : « Je voudrais donc inviter toutes les personnes de bonne volonté à redécouvrir le pouvoir de la miséricorde de guérir les relations déchirées, et de ramener la paix et l’harmonie entre les familles et dans les communautés. »

A.B.

Texte complet

 

Communication et miséricorde: une rencontre féconde

Chers frères et sœurs,

L’Année Sainte de la Miséricorde nous invite à réfléchir sur le rapport entre communication et miséricorde. En effet l’Église, unie au Christ, incarnation vivante de Dieu Miséricordieux, est appelée à vivre la miséricorde comme un trait distinctif de tout son être et de tout son agir. Ce que nous disons et la manière dont nous le disons, chaque parole et chaque geste, devrait pouvoir exprimer la compassion, la tendresse et le pardon de Dieu pour tous. L’amour, par nature, est communication, il conduit à s’ouvrir et non pas à s’isoler. Et si notre cœur et nos gestes sont animés par la charité, par l’amour divin, notre communication sera porteuse de la force de Dieu.

En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes appelés à communiquer avec tous, sans exclusion. En particulier, c’est le propre du langage et des actions de l’Église que de transmettre la miséricorde, en sorte de toucher les cœurs des personnes et de les soutenir sur le chemin vers la plénitude de la vie que Jésus Christ, envoyé par le Père, est venu apporter à tous. Il s’agit d’accueillir en nous et de répandre autour de nous la chaleur de l’Église Mère, pour que Jésus soit connu et aimé; cette chaleur qui donne consistance aux paroles de la foi et qui allume dans la prédication et dans le témoignage l’«étincelle» qui les rend vivantes.

La communication a le pouvoir de créer des ponts, de favoriser la rencontre et l’inclusion, enrichissant ainsi la société. Comme il est beau de voir des personnes engagées à choisir avec soin des paroles et des gestes pour dépasser les incompréhensions, guérir la mémoire blessée et construire la paix et l’harmonie. Les paroles peuvent jeter des ponts entre les personnes, les familles, les groupes sociaux, les peuples; que ce soit dans le domaine physique ou dans le domaine numérique. Que les paroles et les actions soient donc telles qu’elles nous aident à sortir des cercles vicieux des condamnations et des vengeances, qui continuent à piéger les individus et les nations, et qui conduisent à s’exprimer avec des messages de haine. La parole du chrétien, au contraire, se propose de faire grandir la communion et, même quand il faut condamner le mal avec fermeté, elle cherche à ne jamais briser la relation et la communication.

Je voudrais donc inviter toutes les personnes de bonne volonté à redécouvrir le pouvoir de la miséricorde de guérir les relations déchirées, et de ramener la paix et l’harmonie entre les familles et dans les communautés. Nous savons tous de quelle manière les vieilles blessures et les ressentiments peuvent piéger les personnes et les empêcher de communiquer et de se réconcilier. Et ceci vaut aussi pour les relations entre les peuples. Dans tous ces cas, la miséricorde est capable de créer une nouvelle manière de parler et de dialoguer, comme l’a ainsi très bien exprimé Shakespeare: «La miséricorde n’est pas une obligation. Elle descend du ciel comme la fraîcheur de la pluie sur la terre. Elle est une double bénédiction: elle bénit celui qui la donne et celui qui la reçoit» (Le Marchand de Venise, Acte 4, Scène 1).

Il est souhaitable que le langage de la politique et de la diplomatie se laisse aussi inspirer par la miséricorde, qui ne donne jamais rien pour perdu. Je fais appel surtout à tous ceux qui ont des responsabilités institutionnelles, politiques et dans la formation de l’opinion publique, pour qu’ils soient toujours vigilants sur la manière de s’exprimer envers celui qui pense ou agit autrement, et aussi envers celui qui peut s’être trompé. Il est facile de céder à la tentation d’exploiter de semblables situations et d’alimenter ainsi les flammes de la défiance, de la peur, de la haine. Il faut au contraire du courage pour orienter les personnes dans des processus de réconciliation; et c’est justement cette audace positive et créative qui offre de vraies solutions à de vieux conflits, et l’occasion de réaliser une paix durable. «Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde […] Bienheureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu» (Mt 5, 7.9).

Comme je voudrais que notre manière de communiquer, et aussi notre service de pasteurs dans l’Église, n’exprime jamais l’orgueil fier du triomphe sur un ennemi, ni n’humilie ceux que la mentalité du monde considère comme perdants et à rejeter! La miséricorde peut aider à tempérer les adversités de la vie et à offrir de la chaleur à tous ceux qui ont seulement connu la froideur du jugement. Que le style de notre communication soit en mesure de dépasser la logique qui sépare nettement les pécheurs des justes. Nous pouvons et devons juger des situations de péché – violence, corruption, exploitation, etc. – mais nous ne pouvons pas juger les personnes, parce que seul Dieu peut lire en profondeur dans leur cœur.

C’est notre devoir d’avertir celui qui se trompe, en dénonçant la méchanceté et l’injustice de certains comportements, afin de libérer les victimes et de soulager celui qui est tombé. L’Évangile de Jean nous rappelle que «La vérité vous rendra libres» (Jn 8, 32). Cette vérité est, en définitive, le Christ lui-même, dont la douce miséricorde est la mesure de notre manière d’annoncer la vérité et de condamner l’injustice. C’est notre principal devoir d’affirmer la vérité avec amour (Cf. Ep 4, 15). Seules les paroles prononcées avec amour et accompagnées de douceur et de miséricorde touchent les cœurs des pécheurs que nous sommes. Des paroles et des gestes durs ou moralisants risquent d’aliéner plus tard ceux que nous voudrions conduire à la conversion et à la liberté, en renforçant leur sens du refus et de la défense.

Certains pensent qu’une vision de la société enracinée dans la miséricorde serait de façon injustifiée idéaliste ou excessivement indulgente. Mais essayons de repenser à nos premières expériences de relations au sein de la famille. Nos parents nous ont aimés et appréciés pour ce que nous sommes, plus que pour nos capacités et nos succès. Les parents veulent naturellement le meilleur pour leurs enfants, mais leur amour n’est jamais conditionné par le fait d’atteindre des objectifs. La maison paternelle est le lieu où tu es toujours accueilli (Cf. Lc 15, 11-32). Je voudrais vous encourager tous à penser la société humaine non comme un espace où des étrangers rivalisent et cherchent à dominer, mais plutôt comme une maison ou une famille, où la porte est toujours ouverte et où l’on cherche à s’accueillir réciproquement.

C’est pourquoi il est fondamental d’écouter. Communiquer signifie partager, et le partage exige l’écoute, l’accueil. Ecouter est beaucoup plus qu’entendre. Entendre concerne le domaine de l’information; écouter, en revanche, renvoie à celui de la communication, et exige la proximité. L’écoute nous permet d’avoir l’attitude juste, en sortant de la condition tranquille de spectateurs, d’auditeurs, de consommateurs. Ecouter signifie aussi être capable de partager des questions et des doutes, de faire un chemin côte à côte, de s’affranchir de toute présomption de toute-puissance et de mettre humblement ses capacités et ses dons au service du bien commun.

Ecouter n’est jamais facile. Parfois il est plus confortable de faire le sourd. Ecouter signifie prêter attention, avoir le désir de comprendre, de valoriser, respecter, garder la parole de l’autre. Dans l’écoute une sorte de martyre se consume, un sacrifice de soi-même dans lequel le geste sacré accompli par Moïse devant le buisson ardentse renouvelle : retirer ses sandales sur la «terre sainte» de la rencontre avec l’autre qui me parle (Cf. Ex 3, 5). Savoir écouter est une grâce immense, c’est un don qu’il faut invoquer pour ensuite s’exercer à le pratiquer.

Les e-mail, sms, réseaux sociaux, chat peuvent, eux aussi, être des formes de communication pleinement humaines. Ce n’est pas la technologie qui décide si la communication est authentique ou non, mais le cœur de l’homme et sa capacité de bien user des moyens mis à sa disposition. Les réseaux sociaux sont capables de favoriser les relations et de promouvoir le bien de la société, mais ils peuvent aussi conduire plus tard à des polarisations et des divisions entre les personnes et les groupes. Le domaine numérique est une place, un lieu de rencontre, où l’on peut caresser ou blesser, avoir une discussion profitable ou faire un lynchage moral. Je prie pour que l’Année jubilaire vécue dans la miséricorde «nous rende plus ouverts au dialogue pour mieux nous connaître et nous comprendre. Qu’elle chasse toute forme de fermeture et de mépris. Qu’elle repousse toute forme de violence et de discrimination» (Misericordiae vultus, n. 23). Une véritable citoyenneté se construit aussi en réseau. L’accès aux réseaux numériques comporte une responsabilité pour l’autre, que nous ne voyons pas mais qui est réel, il a sa dignité qui doit être respectée. Le réseau peut être bien utilisé pour faire grandir une société saine et ouverte au partage.

La communication, ses lieux et ses instruments, ont comporté un élargissement des horizons pour beaucoup de personnes. C’est un don de Dieu, et c’est aussi une grande responsabilité. J’aime définir ce pouvoir de la communication comme «proximité». La rencontre entre la communication et la miséricorde est féconde dans la mesure où elle génère une proximité qui prend soin, réconforte, guérit, accompagne et fait la fête. Dans un monde divisé, fragmenté, polarisé, communiquer avec miséricorde signifie contribuer à la bonne, libre et solide proximité entre les enfants de Dieu et les frères en humanité.

Du Vatican, le 24 janvier 2016

FRANCISCUS

Thèmes des Journées précédentes

2015 La famille, milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l'amour
2014 La communication au service d'une culture de la rencontre
2013 Réseaux Sociaux: portes de vérité et de foi; nouveaux espaces pour l’évangélisation.
2012 Silence et Parole: chemin d’évangélisation.
2011 Vérité, annonce et authenticité de vie à l’ère du numérique.
2010 Le prêtre et la pastorale dans le monde digital: les nouveaux medias au service de la Parole.
2009 Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue, d’amitié.
2008 Les médias: au carrefour entre rôle et service. Chercher la Vérité pour la partager.
2007 Les enfants et les moyens de communication social: un défi pour l'education.
2006 Les médias: réseaux de communication, de communion et de coopération.

 


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St François de Sales


MESSAGE OF POPE FRANCIS
FOR THE 50th WORLD COMMUNICATIONS DAY

8th May 2016

Communication and Mercy: A Fruitful Encounter

Full Text

 

Communication and Mercy: A Fruitful Encounter

Dear Brothers and Sisters,

The Holy Year of Mercy invites all of us to reflect on the relationship between communication and mercy. The Church, in union with Christ, the living incarnation of the Father of Mercies, is called to practise mercy as the distinctive trait of all that she is and does. What we say and how we say it, our every word and gesture, ought to express God’s compassion, tenderness and forgiveness for all. Love, by its nature, is communication; it leads to openness and sharing. If our hearts and actions are inspired by charity, by divine love, then our communication will be touched by God’s own power.

As sons and daughters of God, we are called to communicate with everyone, without exception. In a particular way, the Church’s words and actions are all meant to convey mercy, to touch people’s hearts and to sustain them on their journey to that fullness of life which Jesus Christ was sent by the Father to bring to all. This means that we ourselves must be willing to accept the warmth of Mother Church and to share that warmth with others, so that Jesus may be known and loved. That warmth is what gives substance to the word of faith; by our preaching and witness, it ignites the “spark” which gives them life.

Communication has the power to build bridges, to enable encounter and inclusion, and thus to enrich society. How beautiful it is when people select their words and actions with care, in the effort to avoid misunderstandings, to heal wounded memories and to build peace and harmony. Words can build bridges between individuals and within families, social groups and peoples. This is possible both in the material world and the digital world. Our words and actions should be such as to help us all escape the vicious circles of condemnation and vengeance which continue to ensnare individuals and nations, encouraging expressions of hatred. The words of Christians ought to be a constant encouragement to communion and, even in those cases where they must firmly condemn evil, they should never try to rupture relationships and communication.

For this reason, I would like to invite all people of good will to rediscover the power of mercy to heal wounded relationships and to restore peace and harmony to families and communities. All of us know how many ways ancient wounds and lingering resentments can entrap individuals and stand in the way of communication and reconciliation. The same holds true for relationships between peoples. In every case, mercy is able to create a new kind of speech and dialogue. Shakespeare put it eloquently when he said: “The quality of mercy is not strained. It droppeth as the gentle rain from heaven upon the place beneath. It is twice blessed: it blesseth him that gives and him that takes” (The Merchant of Venice, Act IV, Scene I).

Our political and diplomatic language would do well to be inspired by mercy, which never loses hope. I ask those with institutional and political responsibility, and those charged with forming public opinion, to remain especially attentive to the way they speak of those who think or act differently or those who may have made mistakes. It is easy to yield to the temptation to exploit such situations to stoke the flames of mistrust, fear and hatred. Instead, courage is needed to guide people towards processes of reconciliation. It is precisely such positive and creative boldness which offers real solutions to ancient conflicts and the opportunity to build lasting peace. “Blessed are the peacemakers, for they will be called children of God” (Mt 5:7-9)

How I wish that our own way of communicating, as well as our service as pastors of the Church, may never suggest a prideful and triumphant superiority over an enemy, or demean those whom the world considers lost and easily discarded. Mercy can help mitigate life’s troubles and offer warmth to those who have known only the coldness of judgment. May our way of communicating help to overcome the mindset that neatly separates sinners from the righteous. We can and we must judge situations of sin – such as violence, corruption and exploitation – but we may not judge individuals, since only God can see into the depths of their hearts. It is our task to admonish those who err and to denounce the evil and injustice of certain ways of acting, for the sake of setting victims free and raising up those who have fallen. The Gospel of John tells us that “the truth will make you free” (Jn 8:32). The truth is ultimately Christ himself, whose gentle mercy is the yardstick for measuring the way we proclaim the truth and condemn injustice. Our primary task is to uphold the truth with love (cf. Eph 4:15). Only words spoken with love and accompanied by meekness and mercy can touch our sinful hearts. Harsh and moralistic words and actions risk further alienating those whom we wish to lead to conversion and freedom, reinforcing their sense of rejection and defensiveness.

Some feel that a vision of society rooted in mercy is hopelessly idealistic or excessively indulgent. But let us try and recall our first experience of relationships, within our families. Our parents loved us and valued us for who we are more than for our abilities and achievements. Parents naturally want the best for their children, but that love is never dependent on their meeting certain conditions. The family home is one place where we are always welcome (cf. Lk 15:11-32). I would like to encourage everyone to see society not as a forum where strangers compete and try to come out on top, but above all as a home or a family, where the door is always open and where everyone feels welcome.

For this to happen, we must first listen. Communicating means sharing, and sharing demands listening and acceptance. Listening is much more than simply hearing. Hearing is about receiving information, while listening is about communication, and calls for closeness. Listening allows us to get things right, and not simply to be passive onlookers, users or consumers. Listening also means being able to share questions and doubts, to journey side by side, to banish all claims to absolute power and to put our abilities and gifts at the service of the common good.

Listening is never easy. Many times it is easier to play deaf. Listening means paying attention, wanting to understand, to value, to respect and to ponder what the other person says. It involves a sort of martyrdom or self-sacrifice, as we try to imitate Moses before the burning bush: we have to remove our sandals when standing on the “holy ground” of our encounter with the one who speaks to me (cf. Ex 3:5). Knowing how to listen is an immense grace, it is a gift which we need to ask for and then make every effort to practice.

Emails, text messages, social networks and chats can also be fully human forms of communication. It is not technology which determines whether or not communication is authentic, but rather the human heart and our capacity to use wisely the means at our disposal. Social networks can facilitate relationships and promote the good of society, but they can also lead to further polarization and division between individuals and groups. The digital world is a public square, a meeting-place where we can either encourage or demean one another, engage in a meaningful discussion or unfair attacks. I pray that this Jubilee Year, lived in mercy, “may open us to even more fervent dialogue so that we might know and understand one another better; and that it may eliminate every form of closed-mindedness and disrespect, and drive out every form of violence and discrimination” (Misericordiae Vultus, 23). The internet can help us to be better citizens. Access to digital networks entails a responsibility for our neighbour whom we do not see but who is nonetheless real and has a dignity which must be respected. The internet can be used wisely to build a society which is healthy and open to sharing.

Communication, wherever and however it takes place, has opened up broader horizons for many people. This is a gift of God which involves a great responsibility. I like to refer to this power of communication as “closeness”. The encounter between communication and mercy will be fruitful to the degree that it generates a closeness which cares, comforts, heals, accompanies and celebrates. In a broken, fragmented and polarized world, to communicate with mercy means to help create a healthy, free and fraternal closeness between the children of God and all our brothers and sisters in the one human family.

From the Vatican, 24 January 2016

Francis