L'Aïd El Fitr est de loin la fête la plus populaire de
l'Islam.
Elle est précédée, la nuit du 26 au 27
Ramadan, par
Lailat al qadr, "la nuit du
destin" : célébration de la révélation du Coran à Mohammed.
" En vérité nous
l'avons révélé en la nuit de la destinée ! - c'est une nuit de paix
jusqu'au lever du jour".
(Sourate 97)
C'est une "nuit bénie", une
nuit de grande ferveur religieuse que les musulmans pieux passent à la
mosquée en psalmodiant le texte coranique.
Vous verrez aussi qu'en cette période de l'année un vent de
solidarité souffle sur le monde musulman.
Au Maghreb,
par exemple, voisins, cousins et amis, se réunissent pour mettre la
main à la pâte et préparer des gâteaux ! Enfants et maris aident aux
préparatifs en amenant les immenses plateaux remplis de pâtisseries
orientales dans les grandes boulangeries de quartier qui louent leurs
fours. Par ailleurs, les hommes sont chargés de faire les courses (amande,
miel, farine pistache...) et supervisent les opérations entre deux parties
de dominos sur le trottoir de l'épicier du quartier !
En Afrique Occidentale, au
Burkina Faso par exemple, où vivent en paix les 40% de musulmans que
compte la population avec les 20% de chrétiens et les 40% de religion
traditionnelle, les musulmans envoient des plats de nourriture aux familles
amies, chrétiennes ou autres, et celles-ci viennent les saluer pour
leur souhaiter « Bonne Fête ».
Les enfants
musulmans se promènent tout l’après-midi, visitent d’autres familles, de
toute religion, chantent une petite chanson et reçoivent quelques sous ou
friandises.
L’Evêque du lieu écrit une lettre de félicitations et,
avec une délégation, va la remettre au grand Imam.
La fête commence par des prières en commun tôt
le matin à la mosquée. Elle sont suivies par un sermon prononcé par
l'Imam.
Puis après cette longue période de jeûne,
c'est
l'occasion de faire des repas plus abondants, en famille, de visiter les
siens pour leur présenter ses vœux.
C'est aussi la
fête des enfants qui arborent des habits neufs
et à qui l'on offre des cadeaux.
Toute la vie sociale se colore alors
de gaieté et de joie.
Il est aussi du devoir
religieux de tout musulman de penser à
la part du
pauvre en aumône
(Zakat) et en
nourriture.