"Taab Yînga"

Au service des enfants
vivant dans des conditions
particulièrement difficiles.


* Pour leur retour en famille.
* Leur formation pré-professionnelle.
* Leur réinsertion socio-économique.

Bref historique :

L'association " Taab Yînga " a vu le jour en 1997, de la volonté de quelques adultes chrétiens préoccupés par le problème des enfants vivant dans la rue. Elle a été officiellement reconnue en 1998.

L'un des membres est allé pour trois ans au centre de formation de l'Action Sociale, et est revenu pour mettre en pratique la formation reçue.

Un foyer a été ouvert près de la Patte d'Oie et les cinq premiers enfants y ont été accueillis au mois de mars 2002. Depuis le nombre est monté jusqu'à douze. Parmi les enfants passés par le foyer, cinq ont rejoint leur famille. D'autres les ont remplacés. D'autres aussi sont retournés chez eux grâce à l'éducateur, sans passer par le foyer.

Les enfants logés au foyer sont aussi nourris, soignés, et placés chez des artisans pour apprendre un métier. Il y a surtout des tailleurs et des mécaniciens (moto ou auto) Une formation générale (alphabétisation ou cours du soir) est aussi donnée dans le cadre du foyer. Les enfants actuellement au foyer ont retrouvé une belle confiance en eux-mêmes, et l'espoir de s'en sortir.

Les enfants qui sont retournés dans leur famille sont eux aussi placés chez des artisans, et une petite aide alimentaire leur est fournie, car comment apprendre un métier le ventre creux, et les familles sont pauvres.

Enfin, le 1er novembre 2003, un mini-centre de formation a aussi été ouvert au secteur 29 pour les enfants encore dans la rue. Une formation de tailleur, de mécanicien moto, ou de peintre sur tissu était dispensée pour 17 enfants, 4 matinées par semaine.

Actuellement, nous avons un seul centre qui inclut le foyer et le centre de formation, à CISSIN, secteur 17, depuis octobre 2005

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Ce que vous pouvez faire pour les aider :

En fonction de votre âge, de vos compétences, de vos engagements, de vos convictions, de vos ressources.

- Nous contacter (voir plus bas les téléphones et adresses de contact)
- Apprendre à connaître le milieu des enfants, accompagné par l'éducateur sur le terrain.
- Contribuer matériellement : cotisation, don d'habits ou de livres, de matériel de classe ou d'atelier, un plat pour célébrer une fête, au foyer ou au centre de formation
- Parrainer un ou plusieurs enfants. Voir comment c'est possible et le coût de ces jeunes pris en charge par l'Association
- Participer à la formation proposée : alphabétisation ou autre formation (vous pouvez toujours proposer)
- Faire connaître l'association, ou plus généralement la problématique des enfants qui vivent dans ces conditions précaires. Les adultes ont eux aussi à être sensibilisés, pour porter un regard autre sur ces enfants et ces jeunes.
- Toute autre proposition sera la bienvenue : merci d'avance.

Nous sommes en recherche de fonds pour construire un atelier de soudure correct (c'est sous un hangar de paille pour l'instant) et deux bureaux, car les lieux d'entretien avec les jeunes sont insuffisants

Si vous désirez envoyer un don :

- Il y a le compte du Père Pierre Béné : CCP 236138 V à Lyon.
à l’ordre : « Pierre Béné» en mentionnant ce projet Taab Yinga au Burkina Faso

- Et le compte économat des Pères Blancs en France, qui font parvenir au Burkina.
5 rue Roger Verlomme, 75003 Paris
Tel : 01.42.71.06.70
FAX : 01.48.04.39.67
E-Mail : sma.pb.economat@wanadoo.fr
à l’ordre : « SMA Pères Blancs » en mentionnant ce projet Taab Yinga au Burkina Faso

Merci d'avance pour ces jeunes

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Siège de l'association (à Cissin) :
Tel : (226) 50 43 11 43 Fax : (226) 50 43 12 00

La présidente de l'association : Mme Michèle Linko : tel (226) 70 17 80 83 Email : linkobintou@yahoo.fr
Le secrétaire exécutif : Mr Edgar Bafo : tel (226) 70 26 99 25
Directeur du Centre : Tel : (226) 70 26 29 75
La gestionnaire : Mme M. Madeleine Ky : tel (226) 70 12 05 40

Père Pierre Béné, Missionnaire d'Afrique, co-fondateur de l'association : pierrebene45@gmail.com

Adresse Postale : Association Taab Yinga
S/c Missionnaires d'Afrique
01 BP 630 Ouagadougou 01
L'association est reconnue depuis 1998,
n° de récépissé : Récépissé n° 98 - 154 - MATS du 07 mai 1998
Email : assotaabyinga@gmail.com

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La réalité de la rue

A quoi les enfants sont exposés, entre autres… : tout d'abord bien sûr, l'exclusion, l'humiliation…les bagarres, le vol du peu d'habits qu'ils ont, les sévices des forces de l'ordre et les rafles, la drogue, les sévices sexuels, la maladie, la dépendance par rapport à l'argent,
Comment ils survivent, entre autres... ils aident les femmes restauratrices à porter leurs marmites et ont en échange un repas, ils lavent les pare-brise des voitures, poussent celles qui sont en panne, mendient, vendent des chewing-gum, des " lotus ", des cartes de téléphone…ont aussi recours au vol et au racket.
Au fond, pourquoi sont-ils venus en ville ? La pauvreté dans la famille d'origine, la division entre les parents, le renvoi de la mère, le décès de la mère, du père ou des deux parents, la maltraitance, la polygamie qui fait que chaque enfant n'est pas forcément bien traité. Toute situation qui fait que l'enfant n'est pas heureux là où il est peut le pousser à partir un jour vers la ville.

Il y a aussi donc bien sûr : l'espoir de trouver autre chose, un travail, de quoi manger, une autre vie, un peu de bonheur, un peu d'affection, autre chose en tous cas que ce qu'ils vivaient. Le rêve est souvent au départ, mais la réalité n'est pas ce qu'ils pensaient…

Saurons-nous les aider à trouver ce qu'ils cherchent ? Rien n'est perdu, tout est encore possible, en partant de la réalité telle qu'elle est.

Les activités de l'association

1. Le contact avec les enfants dans la rue :
(La base du travail.)

Connaître les sites où se retrouvent les enfants.
Passer les voir à différents moments, les écouter, les sensibiliser, connaître leurs difficultés du moment (blessure, faim, drogue…)
Apprendre à les connaître chacun tel qu'il est : d'où il vient, s'il a de la famille, à quel endroit. Contacter éventuellement l'oncle ou le parent qui est sur Ouaga.
Arriver à connaître le désir de l'enfant, ce qu'il souhaite faire si on l'aide.
Bien l'observer pour éventuellement l'accepter au foyer, ou lui proposer de retourner directement en famille. Nous ne proposons pas de formation chez un artisan si l'enfant reste dans la rue : en effet, il ne sera pas régulier et sa tentative est vouée à l'échec.

2. Le foyer : actuellement 24 enfants en internat :
Nous sommes maintenant à Cissin, au secteur 17 et pouvons accueillir jusqu'à 48 jeunes et enfants.

Les objectifs poursuivis :
- réapprendre ou apprendre à mener une vie régulière et disciplinée, en groupe
- être propre, nourri, et habillé correctement, y reprendre goût
- vivre en harmonie avec les gens du quartier
- apprendre un métier de son choix, chez un artisan du quartier (nous favorisons le travail en milieu ouvert, toujours dans le sens de vivre en harmonie avec la société)
- reprendre la formation générale si interrompue, la commencer s'il n'y en a pas eu : alphabétisation et cours du soir. Ecole pour les plus jeunes
- bénéficier d'un fonds d'équipement pour démarrer.

3. Les ateliers du centre de formation : ils se trouvent eux aussi à Cissin, sur la même parcelle que le foyer, mais séparés de ce dernier. Certains éléments du foyer sont provisoirement au centre de formation.
Actuellement plus de vingt enfants sont formés, quatre moniteurs ont été embauchés.

Objectifs :
Dans le contexte de ce centre de formation, les éducateurs peuvent :
- observer les enfants dans une activité suivie, et établir une relation personnelle
- donner les bases de la formation dans quatre domaines, et plus si nous le pouvons. Pour l'instant :
* couture
* mécanique vélomoteur
* peinture sur tissu (fabrication de cartes de vœux " batik ")
* soudure électrique
- éventuellement les orienter, au cas par cas :
* soit vers le foyer,
* soit vers leur famille, pour un placement chez un artisan, une fois la formation de base terminée.
- proposer l'alphabétisation, ou les cours du soir pour les plus avancés.


La sensibilisation :

Grâce à une série éducative que nous avons commandée au G.R.A.A.P. (groupe de recherche et d'appui à l'autopromotion des populations, dont le siège est à Bobo- Dioulasso, nous aidons les jeunes et les adultes à réfléchir sur cette question très actuelle et préoccupante des jeunes qui quittent leur famille, sur les conséquences d'une telle situation et sur ses causes.
On regarde ensemble la situation telle qu'elle est
On se pose des questions sur les causes et conséquences
On cherche des solutions ensemble

L'objectif principal : le retour en famille

Toutes les activités que nous menons, la sensibilisation des enfants, celle des adultes, la formation donnée aux jeunes, au centre de formation comme chez des patrons, a pour but la réinsertion des enfants dans leur famille et dans la société. Cela prend du temps, et chacun a son histoire personnelle, ses hauts et ses bas, ses victoires et ses échecs.

Nous avons jusqu'ici réussi à réintégrer plus de cent enfants dans leur famille. Certains sont encore à notre charge au moins en partie, d'autres sont maintenant devenus complètement indépendants, même si nous continuons à les suivre dans leur cheminement.


C'est seulement une fois que la confiance est établie qu'on peut espérer pouvoir prendre les premiers contacts avec la famille. Ecoute au centre, visite en famille, que ce soit à Ouagadougou ou dans un village… Puis quand le temps est opportun, un premier séjour du jeune lui permet de voir concrètement s'il peut faire ce pas du retour. Chacun a son rythme et son histoire à respecter.

Le suivi :

- Même si un enfant est retourné en famille, il est important de garder le contact, soit nous-mêmes, soit par l'intermédiaire d'éducateurs connus dans le secteur.
- Visites aux parents, suivi chez le patron ou lorsque le jeune est déjà à son compte.