84e SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE

du 17 au 24 octobre 2010 :



« Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu »
(Psaume 104, 3).

Cette année, il s’agit d’aller à la rencontre de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Impossible d’oublier nos amis d’Haïti et toute l’Église catholique de ce pays. Tous sont durement touchés par le tremblement de terre. Ils auront longtemps besoin de nous pour se remettre debout et pour que la mission de l’Église puisse reprendre et continuer sa tâche d’Évangélisation. Nos solidarités le plus souvent s’essoufflent vite : elles sont d’un instant. Pour Haïti, pour les Haïtiens, nous savons que nos solidarités devront durer.

De façon plus habituelle, nous avons à servir autant que nous le pouvons l’Église en Amérique latine, comme dans les autres continents. Cette Église, dans le contexte de la mondialisation, vit des changements économiques et politiques très nombreux. Elle connaît des débats passionnés entre les diverses sensibilités spirituelles qui la traversent. Par ailleurs, la multiplication des communautés plus ou moins évangéliques et le grand nombre des sectes la questionnent. Et pourtant à tous les niveaux, dans les quartiers surpeuplés des villes, comme dans les campagnes immenses, dans les écoles, les hôpitaux, les paroisses, les communautés chrétiennes continuent d’agir courageusement pour le Christ. Des prêtres, des religieuses, des frères y vivent leurs vocations particulièrement auprès des plus pauvres. Des novices et des séminaristes osent s’engager dans cette voie du service de tous.

Nous autres, en France, nous connaissons peu l’Amérique latine : la Semaine Missionnaire 2010, par vous, la fera découvrir au plus grand nombre. Par l’information, par la prière, et par le partage financier, soutenons les engagements missionnaires pris, il y a trois ans, à Aparécida – un sanctuaire marial du Brésil – par tous les évêques réunis autour du Saint Père, en particulier celui-ci : « promouvoir et former des disciples et des missionnaires qui répondent à la vocation reçue et communiquent partout, par débordement de gratitude et de joie, le don de la rencontre avec Jésus-Christ. » (Aparécida n°14)

Cette semaine 17 au 24 octobre 2010 nous donnera enfin l’occasion de nous interroger sur nous-mêmes : quelle est notre vocation dans la société française telle qu’elle est aujourd’hui ? Comment allons-nous mieux soutenir la mission d’évangélisation non seulement là-bas mais ici ? Car c’est bien la vocation première des OPM, par la Semaine Missionnaire Mondiale, que d’inviter toutes les paroisses, les mouvements, et les services à s’ouvrir à la Mission Universelle en retrouvant la joie d’être tous missionnaires par le partage là où l’on habite.

Par vous, l’Église qui est en France osera davantage répercuter l’appel du Christ auprès de nombreux jeunes.

Puissent toutes les propositions que nous vous faisons dans ce livret vous y aider !

Mgr François Garnier, Président de la Commis-sion Épiscopale pour la Mission Universelle, archevêque de Cambrai

P. Pierre-Yves Pecqueux, Directeur du Service de la Mission Universelle et des Œuvres Pontificales Missionnaires

 

La photo du haut représente une famille latino-américaine, famille, première cellule l’Eglise et le premier creuset des vocations : famille comme lieu de partage de la Parole de Dieu, d’apprentissage de la prière et de la charité.

En bas à gauche, un jeune homme, tenant la Bible (très lue et partagée en Amérique latine). Il est souriant, de son temps sans être absolument "victime de la mode". Il pourrait faire penser à un séminariste ? Pas forcément. Il garde une part de mystère ! En tout cas, il incarne la nécessité d’avoir aussi une vie personnelle intérieure riche, en complément de la vie communautaire, pour se recentrer, relire sa vie à la lumière de la Parole... Il est repris sur les banderoles, et là, l’impact visuel est garanti. Son sourire, le slogan, la Bible, sont une invitation, dans un monde de doute et de cacophonie des propositions spirituelles et philosophiques, à se recentrer sur l’essentiel, avec confiance : chercher Dieu. Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu, cette phrase n’enferme pas celui qui la contemple, elle dit aussi que l’on peut se sentir "en recherche", peut-être un peu perdu sur le chemin, et recevoir la joie. Elle est un message d’espérance pour aujourd’hui !

Enfin, en bas à droite, la magnifique cathédrale de Brasilia, dans sa simplicité architecturale, témoigne de la capacité de l’Homme à inscrire dans la pierre sa relation à Dieu, et sa quête spirituelle. Elle est le lieu de la communauté, de la rencontre, de la célébration des Sacrements, du partage de la Parole.

© OPM-CM www.mission.catholique.fr
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Benoit XVI parlant avec John Abob M.Afr. (Formateur au Ghana)

Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale des missions 2010 en Français,
in English


Résumé du Message

Message du Pape pour la 84e Journée Missionnaire : le mandat missionnaire reçu de tous les baptisés et de l’Église entière, “ne peut se réaliser de manière crédible sans une profonde conversion personnelle, communautaire et pastorale”

Cité du Vatican (Agence Fides) – “C’est à partir de cette rencontre avec l’amour de Dieu que change l’existence, que nous pouvons vivre en communion avec lui et entre nous et offrir aux frères un témoignage crédible, en donnant raison de l’espérance qui est en nous” : c’est ce qu’affirme le Saint Père Benoît XVI dans son Message pour la 84e Journée Mondiale de la Mission, qui sera célébrée dimanche 24 octobre sur le thème : “La construction de la communion ecclésiale est la clef de la mission”.

Chaque année la Journée Mondiale de la Mission offre à tous “l’occasion de renouveler l’engagement d’annoncer l’Évangile et de donner aux activités pastorales un souffle missionnaire plus ample”, et en outre durant le mois d’octobre “l’Église nous invite à apprendre de Marie, grâce à la prière du saint rosaire, à contempler le projet d’amour du Père sur l’humanité, pour l’aimer comme il l’aime”.

Le Pape rappelle ensuite que l’engagement et le devoir d’annoncer l’Évangile est incombent à l’Église tout entière, ‘missionnaire de par sa nature’”, et il poursuit : “Dans une société multiethnique qui expérimente toujours davantage des formes de solitude et d’indifférence préoccupantes, les chrétiens doivent apprendre à offrir des signes d’espérance et à devenir des frères universels, en entretenant les grands idéaux qui transforment l’histoire et, sans fausses illusions ou craintes inutiles, s’engagent à faire de la planète la maison de tous les peuples”.

Après avoir mis en évidence que “les hommes de notre temps demandent également aux croyants, pas toujours de manière consciente, de « parler » non seulement de Jésus, mais de « faire voir » Jésus, de faire resplendir le visage du rédempteur dans tous les coins de la terre, face aux générations du nouveau millénaire et surtout, devant les jeunes de tous les continents”, le message du Pape se poursuit : “Ces considérations renvoient au mandat missionnaire que l’Église entière et tous les baptisés ont reçu, mais qui ne peut être réalisé de manière crédible sans une profonde conversion personnelle, communautaire et pastorale.

En effet, la conscience de l’appel à annoncer l’Évangile stimule non seulement chaque fidèle, mais toutes les communautés diocésaines et paroissiales, à vivre un renouveau intégral et à s’ouvrir toujours davantage à la coopération missionnaire entre les églises pour promouvoir l’annonce de l’Évangile dans le cœur de chaque personne, de chaque peuple, culture, race, nationalité, sous toutes les latitudes”. Benoît XVI rappelle ensuite l’engagement constant des ouvriers pastoraux pour promouvoir la communion ecclésiale, “de manière que le phénomène « interculturel » puisse s’intégrer dans un modèle d’unité, dans lequel l’Évangile soit ferment de liberté et de progrès, source de fraternité, d’unité et de paix”.

Ensuite, il souligne que “La communion ecclésiale naît de la rencontre avec le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui, dans l’annonce de l’Église, atteint les hommes et crée une communion avec lui et donc, avec le Père et le Saint-Esprit” et que “l’Église devient ‘communion’ à partir de l’eucharistie, dans laquelle le Christ, présent sous forme de pain et de vin, par son sacrifice d’amour édifie l’Église comme son corps, nous unissant à Dieu un et trine et entre nous”. Mais nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans ce sacrement, “il demande par sa nature d’être communiquée à tous”, et donc “Une Église authentiquement eucharistique est une Église missionnaire”. Dans la partie conclusive de son Message, le Saint Père exhorte à nous sentir “tous protagonistes de l’engagement de l’Église qui consiste à annoncer l’Évangile”, et il renouvelle “l’invitation à la prière et, malgré les difficultés économiques, à l’engagement de l’aide fraternelle et concrète pour soutenir les jeunes églises”.

En exprimant sa reconnaissance pour le service précieux rendu par les Œuvres Pontificale Missionnaires dans le soutien de la formation des prêtres, des séminaristes et des catéchistes dans la terre de mission et pour encourager les jeunes communautés ecclésiales, le Pape manifeste une affectueuse reconnaissance aux missionnaires, qui témoignent dans les endroits les plus éloignés et les plus difficiles, l’avènement du Royaume de Dieu”. (SL) (26 mai 47 lignes, 666 mots)




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Prière proposée pour cette semaine missionnaire mondiale 2010

Image et prière du Mexique : Notre Dame de Guadalupe

Vierge au visage métis, patronne du continent de l’espérance : l’Amérique latine.

Toi qui connais ce monde ravagé
par la guerre, l’indifférence et l’injustice,
où certains vivent dans
l’abondance, où d’autres meurent
de faim,

Intercède auprès de ton Fils pour
que de nombreux jeunes du
monde entier, avec un regard et
un coeur universels, soient prêts
à quitter leur pays.

Qu’ils suivent ton exemple de
don total à Dieu et soient au service
des plus pauvres.

Qu’ils vivent et annoncent dans
la joie à tous les hommes, sans
distinction de race ni de nation, la
bonne nouvelle du Royaume de
Dieu, Royaume de fraternité, de
justice et de paix.

Qu’ils fassent le monde nouveau,
où nous vivrons tous solidaires
les uns des autres. Et que Dieu
Père reçoive la louange de tous.


Avec le continent latino-américain, nous vous proposons pour 2010 une image prière consacrée à Notre-Dame de Guadalupe. Ce lieu d’apparition mariale est en effet capital pour les catholiques d’Amérique latine. Voici pourquoi.

Notre-Dame de Guadalupe ou Vierge de Guadalupe (en espagnol Virgen de Guadalupe) est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Mexique en 1531. C’est une figure catholique du continent américain. Elle porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico depuis 1737, patronne du Mexique depuis 1895, Reine du Mexique et Impératrice des Amériques depuis l’an 2000 (Jean-Paul II), patronne de l’Amérique latine, patronne de la ville de Ponce à Puerto Rico et patronne des étudiants du Pérou depuis 1951 (Pie XII). Elle est vénérée dans de nombreux foyers, le 12 décembre est le jour qui lui est dédié, et quelques quatorze millions de pèlerins se rendent tous les ans à la Basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico.

Une apparition
L’apparition de la Vierge fut retranscrite par Antonio Valeriano en nahuatl réformé dans le Nican Mopohua (littéralement livre « qui raconte »), texte daté de 1649. Le 9 décembre 1531, sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparait à un Indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. Selon l’homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l’évêque de faire construire une église sur le lieu même de l’apparition.

Le prélat, d’abord incrédule, demande au voyant d’obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l’envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l’homme redescendant tout ébahi, sa « tilma » - manteau - remplie des plus belles roses qu’il ait jamais vues en plein hiver ! Sous l’injonction de la Vierge, il retourne alors chez l’évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat. Quelle stupeur pour tous de voir à cet instant s’imprimer miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d’un manteau couvert d’or.

Quelque temps plus tard, les Espagnols lui dédient un sanctuaire. Chaque année, des milliers de pèlerins viennent se recueillir pour rendre hommage à leur protectrice. Elle est exposée dans l’église construite sur le Tepeyac.

Déclarée Patronne des Amériques par le pape Jean-Paul II, la Vierge de Guadalupe est aussi spécialement invoquée par les mouvements de défense de la famille et pro-vie. Elle est en effet représentée enceinte.

Un voyant indien
L’apparition de Guadalupe à un Indien est très chère au coeur des croyants de ce continent, elle montre la sollicitude du Créateur pour tous ses enfants, de toutes origines, et qu’Il ne fait pas acception des personnes...

Parler de l’Amérique latine, pour cette Semaine Missionnaire Mondiale 2010, sans évoquer la figure de Notre Dame de Guadalupe était donc inimaginable.



Voir aussi :
* M.Afr. : L’animation missionnaire et vocationnelle en Afrique, en Europe, au Mexique, en Asie

Site des Missionnaires d'Afrique au Mexique

et nos communautés au Mexique