Témoignages

Régis Chaix

Un jubilaire témoigne

La Houe-Manga de Régis Chaix

L’Ardèche est une très belle région de France. J’y suis né en 1929, quatrième d’une famille de sept enfants. J’ai fait mes études au collège de Privas, puis deux années de philosophie au grand séminaire de Viviers.
En septembre 1950 j’ai rejoint Maison Carrée pour le dernier noviciat du Père Blin. Service militaire un an dans la cavalerie à Bizerte (Tunisie)
Quatre ans au scolasticat de Thibar. La dernière année à Carthage, avec l’ordination sacerdotale le 1er avril 1956.
De septembre 1956 à juillet 1993 au Burkina Faso (Haute Volta)
De 1993 à 1998 le Tchad.
1998 à 2004, directeur de la maison de retraite de Billère.

Au Burkina, j’ai été 25 ans dans le diocèse de Ouagadougou, passant dans quatre des cinq paroisses au sud du diocèse. En même temps j’ai été pendant dix-huit ans aumônier diocésain des mouvements de JAC (Jeunesse Agricole Chrétienne) et d’ACRA (Action Catholique Rurale des Adultes.)
Après vingt-cinq ans j’ai été nommé au centre du CESAO à Bobo Dioulasso ou j’étais dans l’équipe des formateurs pendant cinq ans.

C’est là que la Société est venue me chercher pour prendre l’animation de la région Est-Volta pendant trois ans et demi, puis des deux régions Est et Ouest Volta devenant la région Burkina, durant trois ans. Ainsi nous avions les communautés du Burkina, du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Tchad. Bien de quoi se promener.

En partant au Tchad en 1993, nous ouvrions une troisième communauté dans ce pays pour la mise en place d’une école de catéchistes au diocèse de Doba nouvellement créé.
Mon apostolat m’ayant toujours mis en relation avec les ruraux et leurs problèmes, nous avons ensemble mis en place une méthode de culture attelée et fabriqué un matériel adapté pour améliorer la façon de cultiver.


Au début le matériel était fabriqué à POTELIERES dans le Gard. La demande devenant importante (plusieurs milliers), il a fallu prendre un brevet. Comme à cette époque j’étais dans la paroisse de Manga, l’usine m’a proposé de l’appeler la « HOUE-MANGA » Maintenant elle est fabriquée au Burkina dans des usines et surtout chez les artisans locaux, ce qui la met facilement à la disposition de tous et assure son succès qui ne diminue pas. La poursuite de cette action pendant plus de trente ans a fait qu’elle est assez liée à mon nom au Burkina.

Maintenant je commence une autre étape à Tassy !

Régis CHAIX
50 ans de serment