NOTICES BIOGRAPHIQUES
(Bionotes click sur la photo)

Père Dionisio Segura

1924 - - 2004

Dionisio Segura Gómez est né à Excaray (dans La Rioja, en Espagne), le 23 octobre 1924. Il était un homme bon, au sens plein de ce termem doté d'une belle intelligence tout en étant assez distrait quant aux choses de la vie quotidienne. Tous ceux qui l'ont connu savent que c'est parce qu'il était bon qu'il avait conservé une bonne dose de naïveté. À l'âge de 28 ans, il entre dans la Société des Missionnaires d'Afrique, plus connue alors comme les Pères Blancs. Il poursuit sa formation missionnaire en Algérie et en Tunisie. Il compte parmi les six premiers espagnols à avoir revêtu la gandoura et le burnous blancs, coiffé la chéchia rouge et porté autour du cou le rosaire aux grains blancs et noirs, sans chaîne, enfilés sur une corde à la façon des hommes pieux de l'islam. Dionisio est envoyé à Rome pour compléter ses études à l'Université grégorienne où il obtient le doctorat en philosophie.

Son diplôme académique sous le bras, au lieu d'aller enseigner, sa première nomination l'envoie s'initier au travail pastoral dans le diocèse de Nouna, à la frontière du Mali, au milieu des Boboulés dont il apprend la langue. Après un premier contact avec la mission de Bomborokuy, Dionisio exerce son ministère à Dedougou.

En 1960, la Province d'Espagne ouvre à Logroño, sur la route vers Soria, l'Africanum, une maison de formation au niveau de la philosophie. L'équipe de formateurs est composée de quelques jeunes missionnaires espagnols qui avaient déjà une certaine expérience de la mission et avaient été préparés pour la tâche d'éducateurs. Parmi eux se trouve Dionisio. Plus tard, le père Segura retourne en Afrique, à nouveau en Haute-Volta (Burkina-Faso) en tant que professeur de philosophie au grand séminaire de Koumi, à 20 km de Bobo-Dioulasso, alors le seul séminaire tenu par les M.Afr en l'Afrique Occidentale. Dionisio est alors reconnu pour son accueil des confrères qui souvent vont le consulter ou simplement bavarder avec lui.

Un infarctus met fin à son activité missionnaire en Afrique. Avec un pacemaker, les médecins lui conseillent de rester en Europe. Il est nommé au service de la bibliothèque de la maison généralice à Rome. Mais Rome ne s'avère pas être l'endroit idéal pour sa santé. Il rentre en Espagne au moment où prend naissance le projet du CIDAF, On cherchait un bibliothécaire. En 1978, Dionisio prend en main la bibliothèque du Centre et lui imprime sa marque. Le CIDAF remplit un vide en Espagne par la création d'un centre d'information et de documentation sur l'Afrique de valeur internationale. Dionisio voyage pour trouver les livres de bibliothèque, principale composante du CIDAF : Rome, Tervuren (Belgique), Lisbonne, Genève, Paris, Bordeaux et Toulouse. Homme méthodique dans son travail, le nouveau bibliothécaire visite systématiquement les librairies de Madrid et ne manque jamais à ses promenades dominicales dans la Cuesta de Moyano au parc du Retiro où l'on pouvait faire les plus intéressantes trouvailles. Tous les vendeurs des livres d'occasion finissent par le connaître et ils lui gardent les exemplaires les plus rares sur les sujets africains. Quelques années plus tard, le P. René Dionne, des USA, vient le seconder dans sa tâche et les deux forment une belle équipe.

On dit, en Afrique, que "Quand un ancien meurt, c'est toute une bibliothèque qui disparaît". Dionisio s'assure, que le moment de son départ venu, on trouverait encore en Espagne une bibliothèque de valeur internationale sur l'Afrique. La bibliothèque du CIDAF - la Bibliothèque Padre Dionisio Segura - est la preuve que son projet est un succès. Travaillant sans répit, il s'y donne jusqu'au derniers moments. Esprit méthodique, il se maintient à jour jusqu'à la fin, sachant s'adapter aux temps nouveaux et aux nouvelles méthodes. (L'équipe du CIDAF)

Dionisio était un homme simple, plein de qualités, qu'il savait mettre au service des autres avec amour. À mon avis, le plus significatif dans sa vie a été que, malgré ses années, il a su garder jusqu'à la fin sa curiosité intellectuelle. Il aimait les livres et il admirait les travaux bien faits. Plus d'un parmi nous a été témoin du soin avec lequel il corrigeait les textes. Il était méticuleux en tout, sans devenir lourd ni ennuyant. Il était précis dans ses informations tout en gardant un cœur de philosophe.

Dioni a été capable de vivre ce qui nous dit saint Paul: 'Lutter contre toute obscurité et méchanceté', en essayant, et en réussissant souvent à manifester la vie, en ouvrant des chemins de confiance, de joie, de respect et d'amour. Dioni a vécu pour Dieu. Comme missionnaire, il a crié dans le désert des paroisses du Burkina, où il n'y avait pas des chrétiens, préparant le chemin pour la venue du Sauveur dans les cœurs de ceux qui l'écoutaient et l'accueillaient; il a crié à la société espagnole et africaine pour que des jeunes, désirant devenir prêtres ou missionnaires, n'aient pas peur. Il a crié contre tout ce qui marginalise et humilie les Africains, aidant les gens qui approchaient le CIDAF à découvrir les richesses, non pas d'une Afrique théorique, mais des personnes qu'il portait dans son cœur et que grâce à lui, d'autres aiment et apprécient aujourd'hui.

Avec Dioniso s'en va un homme bon, aimé et apprécié de tous ceux qui l'ont rencontré et connu. Avec sa mort se sont ouvertes pour lui les portes d'un bonheur sans limites ni frontières. Nous nous rappellerons de son témoignage de grand missionnaire d'Afrique. Son aide ne nous manquera jamais. Que le Seigneur lui accorde le repos mérité !Que Dioni intercède pour nous soutenir dans les diverses tâches de chaque jour !

José Manuel Pérez Charlín
(alors Provincial d'Espagne)






Frère Andreas Amberger (Frère Vitus)

1910 - - 2005

"Mourir n'est pas une sombre fin,
c'est comme une lampe
qui s'éteint quand le jour point."

Le mardi 31 mai 2005, le Frère Andreas (Vitus) Amberger a remis sa vie entre les mains de Dieu, dans la 95e année de sa vie.

Pendant 50 ans, Andreas a eu la joie d'œuvrer dans le champ du Seigneur en Afrique et son nom de Frère Vitus était connu dans tout le Malawi. Comme artisan, agriculteur, constructeur, dans tous les domaines où il a pu rendre des services, il a été le serviteur discret et humble tel que le Seigneur et Maître le désire. Il était un des plus importants agents de développement dont on ne parle pas souvent et qui comprend sa tâche comme un service du royaume de Dieu. Vitus était un homme calme, mais fidèle et tenace, disponible pour tout travail et à tel point qu'il accepta toute tache et nomination possible sans hésitation. Il était un frère silencieux et pieux que, le soir après son travail, on pouvait rencontrer dans le poste de mission, entrain de prier son chapelet. Ses ouvriers l'appréciaient et l'appelaient Bambo (père) bien qu'il ne fut pas prêtre, mais leur frère, qui, cependant, vivait et travaillait pour Dieu et son royaume.

La ferme paternelle, dans laquelle Andreas Amberger est né le 6 juillet 1910, se trouve dans la commune de Ketterschwang dans l'arrondissement de Kaufbeuren (Allgäu). C'est là qu'il vécut une jeunesse sans souci avec ses sept sœurs et qu'il reçut une solide éducation chrétienne.

Le 15 novembre 1929, Andreas entra chez les Pères Blancs à Zaitzkofen. Le supérieur de l'époque, le Père Brindl, après six mois de postulat, envoya le jeune homme à Marienthal, où Andreas, à partir de mai 1930, fit son noviciat de deux ans et sa formation professionnelle. Il s'intéressa surtout au métier de menuisier, mais il montra aussi de bonnes dispositions pour le métier de serrurier-ajusteur et de maçon.
Sa première nomination après le noviciat fit retourner le Frère Vitus à Zaitzkofen et il développa ses aptitudes en menuiserie à Grosskrotzenburg. Il fut plein de joie lorsqu'en 1935, il reçut sa nomination pour l'Afrique. Il prit le bateau à Anvers, en compagnie des Pères Kneer et Dostert et le Frère Nazarius. Leur voyage en bateau les conduisit de Southampton, au large des Azores, autour du Cap de Bonne Espérance jusqu'à Beira au Mozambique. Ensuite ils prirent le train jusqu'au Nyasaland (Malawi). Comme pécule de voyage le gouvernement allemand leur autorisait à chacun la somme de dix R.M.

À Chiphaso, une nouvelle mission, Andreas commença avec le Père Kneer et le Frère Nazarius l'apprentissage de la langue locale et son travail. Ici, il put, en toute liberté, faire d'excellentes expériences dans le domaine de la construction. Souvent il fallait improviser parce que c'était un temps où l'argent était rare. Il se rendait aux nouveaux chantiers et réparations de Chiphaso à Kasina, Likuni et Guillemé. Après la déclaration de la guerre en 1940 suivit son internement dans un camp au Transvaal en Afrique du Sud. Les confrères s'efforcèrent de le faire libérer. Le Père Hovington, Canadien, en prit la responsabilité et ainsi le Frère Vitus arriva à Ludzi en 1942. Il se mit à la cuisson de briques et de tuiles; des travaux de menuiserie furent exécutés sous sa direction. Ainsi fut créée cette belle mission avec des maisons pour des pères et des sœurs, une église, des bureaux et un hôpital. Ces constructions durèrent cinq ans. Ensuite en 1947, il se rendit à Nambuma pour construire une digne demeure pour les sœurs.

En 1948, après un séjour de treize ans dans le pays, il vint dans son pays natal pour un congé bien mérité. Le voyage fut une aventure dont il parla souvent avec joie. D'abord l'avion Raptim ne put pas atterrir à Chipata à cause d'une pluie trop forte et retourna à Lusaka sans les partants. Ils prirent le train et allèrent jusqu'à Johannesburg; là ils ne trouvèrent pas de places pour la poursuite du voyage. Un chrétien leur donna le conseil de se rendre tous les matins à 6 heures au point d'embarquement parce que certaines places réservées n'étaient pas occupées. Ils ont eu de la chance; ils atteignirent Le Cap le 7 décembre et arrivèrent à Southampton le 26 décembre 1948. Comme ils n'avaient pas de permis d'entrée dans la zone américaine, ils ont dû attendre les papiers officiels chez les confrères à Heston. Finalement ils arrivèrent dans leur pays natal le 19 mars 1949.

Après la visite de sa famille et la retraite de 30 jours à Haigerloch, le Frère Vitus se trouva de nouveau sur son chantier à Mlale en octobre 1949. On lui avait confié la construction de cette nouvelle mission. Après la construction des bâtiments projetés, il commença l'établissement d'une ferme. Comme Mlale couvrait mille arpents de terre, il lança la culture du tabac. De la plantation jusqu'à la vente du produit, il s'occupa de tout et put ainsi assurer au vicariat de Likuni de bons revenus. Il fit aussi planter de grandes surfaces en bois utiles qui, plus tard, fourniront du bois de construction pour tout le vicariat. Vitus oeuvra plus de 16 ans à Mlale comme un gérant silencieux; cette période fut seulement interrompue par un congé de courte durée. Il continua son actif travail de construction jusqu'en 1970. Alors il prit la direction du garage à Likuni. Mais ses capacités n'étaient pas encore épuisées avec cela. Lorsqu'on lui demanda de prendre la direction de l'atelier de menuiserie à Namitete, il y vit la volonté de Dieu et il fit ses malles pour rejoindre son poste. Cependant, les forces commençaient à lui faire défaut. En mars 1983, il accepta l'économat à Mpherere avec tous les travaux dans la paroisse, jusqu'à ce que sa santé épuisée le força à rentrer en Allemagne en 1985.

A sa grande surprise, le gouvernement allemand lui attribua la Croix du mérite. Pour cette occasion, le Frère Vitus retourna au Malawi en 1986. À la paroisse de Ludzi, son premier amour; il assista à la consécration de l'église rénovée. Pendant cette cérémonie, l'ambassadrice d'Allemagne lui remit la distinction. Le président fédéral soulignait qu'il désirait aussi honorer un homme simple qui s'est distingué par une vie exemplaire et fidèle. Le Frère Vitus s'est certainement encore réjoui davantage pour le "dinar de la vie éternelle" que le Seigneur. a promis à tous ceux qui ont porté le poids du travail et de la chaleur dans le champ du Seigneur en Afrique.







Père Jean-Marie Hébert

1912 - - 2005

Né à Amiens, France, le 16 avril 1912, Jean revendiquait cependant ses racines normandes; de fait, c'est à Trouville, où résidera sa mère jusqu'à sa mort, qu'il reviendra lors de ses congés. Il fit son Serment à Carthage en 1936 et y fut ordonné prêtre le 29 juin 1937. Durant ses études, s'il ne passe pas pour un intellectuel, on loue son application, son grand souci de se préparer à l'apostolat: c'était, notait-on, un bon confrère, ne craignant pas la fatigue, sérieux, surnaturel, charitable, le cœur sur la main, appelé à faire beaucoup de bien plus tard.

Nommé en Haute-Volta, il commença son ministère comme vicaire à Massala (Bobo-Dioulasso), le 29 septembre 1937, puis fut nommé au petit séminaire de Dingasso. Dès cette époque, sa générosité lors d'une épidémie de fièvre jaune lui valut la sympathie de l'un ou l'autre Blanc assez remontés contre la mission. Mobilisé en septembre 1939 à Léo, il put regagner Massala dès le 1er novembre de la même année et en fut nommé supérieur. Requis de nouveau le 23 janvier 1940, les aléas de la guerre le menèrent tour à tour en Angleterre, à Lisbonne, puis au Sierra Leone. Démobilisé le 14 septembre 1940, il retrouva Massala, puis Dano, comme curé, le 26 septembre 1941, et en avril 1943, Bobo-Dioulasso. Pour peu de temps, car le 1er juin, le voilà de nouveau sous les drapeaux, affecté comme Agent spécial auprès de l'administrateur de Batié le 6 octobre 1943. Il a résumé cette période agitée de sa vie dans une brochure: Ma drôle de guerre.

Pour un jeune Père arrivant en mission,plein d'illusions et de projets, ces multiples changements de situation n'étaient guère favorables. Aussi est-ce de bon cœur qu'il troqua définitivement l'uniforme pour la gandoura, le 21 décembre 1945, et fut nommé supérieur-fondateur du petit séminaire de Nasso.

Le 3 septembre 1948, bénéficiant d'un repos bien mérité, il fit sa grande retraite à Maison-Carrée en avril-mai 1949. De retour en Haute-Volta le 12 août suivant, il est supérieur de Dano: on voit en lui un très bon prêtre, se donnant à fond à son travail, apprécié des supérieurs comme des gens, grands et petits, noirs et blancs: la seule critique que l'on fait: Trop de zèle! De fait, en 1950, il est terrassé par une hépatite très grave due au surmenage, à des veilles prolongées, entretenues à coup de remèdes; après un coma profond, il est sauvé, mais c'est alors qu'il est atteint de surdité, une surdité qui deviendra bientôt totale. Cela ne l'empêchera pas de continuer à travailler dans sa mission de prédilection, lançant des coopératives pour aider les humbles gens à lutter contre les abus des commerçants dioulas, puis comme aumônier du collège des Frères des Écoles Chrétiennes à Toussiana, en juin 1952, un poste dont il devient le supérieur en 1957. On déplore alors sa tendance à travailler seul, mais la surdité de plus en plus handicapante la favorisait forcément. Et s'il parlait le dagari et le bobo-oulé, il ne pouvait plus songer à apprendre la langue locale, ce qui l'obligeait à utiliser des interprètes; il eut pourtant le grand mérite d'ouvrir au christianisme une région fortement islamisée.

En 1957, se décrivant sourd comme un pot, il commence, dans son enfermement relatif, à accumuler des notes sur les populations locales et leur histoire. Cet intérêt sera un remède à sa solitude, car si, en 1961, un appareillage lui permit pour un temps de converser un peu avec une personne seule, toute réunion de groupe lui était un supplice. En 1965, il rentre en France très malade, mais obtient la permission de retourner en Haute-Volta, pourvu qu'il sache se ménager: on le nomme alors à l'évêché.

Pour peu de temps: en 1968, ce sera le retour définitif au pays. Ayant de gros soucis familiaux: mère âgée et malade, soignée par une de ses sœurs, elle-même malade, Jean souhaite ne pas trop s'éloigner; on lui propose l'aumônerie, à Lourdoueix-Saint-Michel, un village de l'Indre, aux confins de la Creuse, d'un collège pour enfants riches où il ne se plut guère; puis, le 2 mai 1969, celle de la Fondation Anne de Gaulle à Milon-la-Chapelle, tout près de Versailles et de ce que Louis XIV a bien voulu laisser de la célèbre Abbaye de Port-Royal, dans le très beau parc régional de la vallée de Chevreuse : limité lui-même par sa surdité, il était l'homme idéal pour comprendre la souffrance des autres; heureux apparemment dans sa vie d'ermite, il va assurer là, sans bruit, un fructueux ministère auprès des Sœurs, des jeunes filles handicapées et, bientôt, des paroissiens de Milon; il leur restera fidèle jusqu'en 1995, même après qu'il eût réintégré, en 1990, la communauté de Bry-sur-Marne: on viendra le chercher le vendredi pour le ramener le lundi matin. En 1969, il avait été fait chevalier de l'Ordre du Mérite: on le voit alors soucieux de trouver le moyen de recevoir cette croix 'privatim, sans tralala', des mains d'un confrère compétent.

Son abondante correspondance depuis Milon est détendue: il vit sa devise que rappellera le Père Alexis Hellard, lors de ses obsèques: C'est comme le Bon Dieu veut! Son attachement aux Pères Blancs et à sa mission transparaissent à toutes les lignes; son départ forcé de l'Afrique ne l'en sépara pas ses recherches historiques l'eussent d'ailleurs empêché de l'oublier : il avait toujours été soucieux d'aider les Africains venant en France pour divers stages; il consacrera ses temps libres à la publication d'articles et de brochures sur les populations qu'il avait servies et aimées. Impossible d'en donner ici une liste exhaustive : sans préparation spécifique, mais, torturé par la désinformation fréquente sur l'Afrique, il accumula des données qui serviront certainement à d'autres pour des études ultérieures. Citons seulement, publiés par la revue Anthropos ou l'IFAN: Notion du culte de Dieu chez les Toussian; Prénoms théophores en pays Dagare; Mission de Dissin, Mission de Dano; La révolte des enfants des Pères (1915-1916); L'âme pour les Toussian; Le mariage toussian, tiéfo, turca; Histoire du pays tiéfo, turca, toussian; Les fétiches toussian; Catéchisme toussian, etc. Des notes sur le fameux chef Mwéro, un converti célèbre, près de Dissin.

Profitant des vacances des jeunes filles de Vertcœur, la fondation de Milon, il put faire en 1972 la session biblique de Jérusalem('aller sur les pas du Christ', disait-il), puis un pèlerinage à Rome en 1975.

Les ennuis de santé ne l'épargnèrent pourtant pas tout au long de ces années: outre sa surdité totale, sa vue lui donna de plus en plus de soucis; un jour, on lui découvrit dans la vésicule biliaire un calcul de la taille d'une balle de ping-pong! Je ne me savais pas si fort en calcul! commente-t-il. Mais surtout, depuis l'Afrique, il souffrait d'une affection très pénalisante due, pensait-il, à la nivaquine: la myasthénie, une sorte de paralysie des muscles qui lui rendra la marche de plus en plus pénible et le privera de sa mobylette; il la remplacera par une sorte de tricycle, puis finalement par une 2 CV. Peu après son jubilé d'or, en 1987, il fit une hémorragie interne dont on le sauva de justesse; après chaque à-coup, il reprenait vaillamment sa tâche, jusqu'à ce qu'ayant frôlé par deux fois un grave accident de voiture, il se rendît à l'évidence: le temps du repos était arrivé.En 1995, il cessa donc ses allées et venues entre Bry et Milon. L'année suivante, la présidente de la Fondation, Madame Annick de Gaulle, belle-fille de l'Amiral, lui annonçait un don de 20.000 F pour ses œuvres d'Afrique, en signe de gratitude pour son apostolat de 25 ans parmi les jeunes handicapées.

Le 6 juin 2005, il fallut l'hospitaliser à Athis-Mons, dans l'Essonne, pour insuffisance cardiaque et pulmonaire. C'est dans cet hôpital que le Seigneur est venu le rappeler le 15 juin, à l'âge de 93 ans et 68 ans de vie missionnaire au Burkina Faso et en France. Lors des obsèques en la chapelle de Bry, le lundi 20 juin, le Père Hellard souligna, la sainteté de vie et la générosité apostolique de ce vrai missionnaire, malgré la surdité qui l'affecta durant 55 ans. À Bry, sa relation profonde au Seigneur, sa foi intense en l'Eucharistie se traduisaient par des visites répétée à la chapelle: il était 'comme une autre lampe du Saint-Sacrement', et le Père Hellard mettait dans la bouche de Jean les paroles de l'hymne eucharistique: Je t'adore, Seigneur, Dieu invisible, mais bien là, conduis-moi à vivre de Toi. Je te prie de réaliser ce dont j'ai tellement soif, le bonheur de voir ta face dévoilée, de contempler ta Gloire.

Une Burkinabé, Awa Burlet, née Maïga, lui rendit aussi un vibrant hommage: "C'est un père que je pleure. Un père dans tous les sens du mot, le père missionnaire que j'ai rencontré pour la première fois à Toussiana en 1961, le père spirituel qu'il n'a cessé d'être pour moi. Dieu n'a pas permis qu'il me donnât le baptême, car j'étais déjà musulmane. Je sais qu'il n'a eu de cesse de prier dans ce sens. Si sa prière n'a pas encore été exaucée dans le sens du baptême, elle l'est dans le sens de l'amour du prochain et des chemins de la tolérance, valeurs qu'il a su me transmettre après mes parents biologiques. Sur ses pas, j'ai connu Ars, Lourdes, Lisieux. Aujourd'hui, je suis présidente du syndicat des travailleurs chrétiens de l'établissement où je travaille." Et s'adressant au Père Jean, elle ajoutait: "À Toussiana, vous êtes celui qui se bat contre le mariage forcé des jeunes filles. Vous y laissez une bonne partie de votre santé.Vous avez beaucoup écrit sur l'Afrique, parce que vous avez cherché à la connaître de l'intérieur, en allant à la rencontre des gens dans les villages et concessions.Je sais que dans la Maison où vous vous trouvez aujourd'hui, vous êtes en train de dire comme sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus: 'Je passerai mon ciel à faire du bien sur terre'.. .. Adieu, Père Hébert. Continuez à prier pour nous, comme vous l'avez fait tout au long de votre vie."

Armand Duval

 




Mgr Joseph Perrot
Evêque émérite de San

1921 - - 2005

Joseph naquit le 18 janvier 1921 à Grand'Combes-des-Bois, dans le Doubs (diocèse de Besançon), au sein d'une famille très chrétienne qui donna à l'Église deux prêtres et une religieuse; un des oncles de Joseph était aussi curé dans le diocèse. Son village natal longe la frontière suisse. Il étudia au petit séminaire Notre-Dame de Consolation, puis au grand séminaire de son diocèse, à Faverney. Après deux ans de théologie, il demanda à entrer chez les Pères Blancs; comme son condisciple, Jean Longin, faisait la même requête, ce ne fut pas sans regret que le supérieur du séminaire vit partir deux de ses meilleurs éléments chez les Pères Blancs. Joseph entra au noviciat en 1942, mais la guerre l'en éloigna bientôt et ce, jusqu'en 1945.

Entre-temps, il servit comme infirmier dans la défense anti-aérienne, à Oran, Colomb-Béchar, Sidi Bel Abbès, Casablanca et Médiouna, et durant la campagne de France jusqu'à Colmar : ses aumôniers militaires successifs sont unanimes pour saluer son dévouement à la fois discret et profond, son rayonnement sur ses camarades, et les appréciations de ses chefs sont flatteuses. Est-ce en raison des souffrances côtoyées durant la guerre, on le juge, à son retour, moins enthousiaste, facilement déprimé, un peu timide aussi: mais on pensait qu'il s'épanouirait plus tard en brousse. Après son Serment missionnaire le 29 juin 1948, il fut ordonné prêtre le 1er février 1949 et nommé à Nouna, au Soudan d'alors.

Arrivé sur place en juin de la même année, il fut vicaire, puis curé de l'importante mission de Mandyakuy, aujourd'hui dans le diocèse de San, au Mali. Les premiers prêtres et catéchistes y étaient arrivés en 1922 et la mission avait pris assez vite un bel essor. Ce serait le seul poste de Joseph durant quinze ans, chez les Bobo-Oulé dont il parlait aisément la langue: on ne peut imaginer curriculum vitæ plus court pour un missionnaire d'Afrique! Les supérieurs religieux et le chef de mission apprécient son zèle à soutenir la foi de ses chrétiens, à l'entretenir par les tournées et les sessions, son travail bien ordonné, sa régularité, la construction d'écoles, de dispensaires et d'ouvroirs, bien que lui, parfois un peu pessimiste, manifestât qu'il aurait préféré n'avoir pas la responsabilité de ce poste important.

Ce manque de confiance en soi, les supérieurs n'en tinrent pas compte, puisque le 30 avril 1962, il fut promu supérieur de ce que Rome appelait la mission sui juris de San, prélude à la création prochaine de la hiérarchie au Mali; Joseph fit sa grande retraite à la Villa Cavaletti avant de prendre possession de son siège de préfet apostolique. Nommé premier évêque de San lors de l'érection du diocèse, le 9 janvier 1965, il fut sacré à Mandyakuy par le Délégué apostolique de Dakar, Mgr Maury, en présence de nombreuses personnalités maliennes. L'église de Mandyakuy est la plus vaste de la région, mais la communauté locale y étant aussi la plus nombreuse, on dut faire la célébration sur le parvis. Mgr Perrot, s'adressant à la foule des assistants, déclara alors: Cette Église ne sera vraiment du pays que lorsque des prêtres, frères, sœurs du pays auront pris en charge Église. À chacun de tout faire pour que bien vite de nombreuses vocations y surgissent.


Mgr Perrot lors d'une audience avec Jean-Paul II

Il exerça sa charge jusqu'en août 1988, si l'on excepte la session biblique et une nouvelle grande retraite à Jérusalem, du 29 septembre au 14 décembre 1982, un séjour dont il revint enchanté, regrettant de l'avoir fait trop tard. Dans l'homélie de sa messe d'obsèques à Tassy, le Père Paulin souligna les traits caractéristiques de son action épiscopale: bonne connaissance de la langue, une mémoire prodigieuse qui lui permettait de retenir le nom de quantité de diocésains qui se sentaient reconnus et proches de lui, une grande attention aux vocations de prêtres et de religieuses et à leur formation. Tout cela, à chaque congé, il allait le confier à sainte Thérèse de Lisieux envers qui il avait grande dévotion. C'est aussi durant son épiscopat que des Pères Salésiens vinrent fonder Touba et que les Frères du Sacré-Cœur s'installèrent à Dobwo.

Dans une lettre, citant son compatriote Mgr Groshenry, il disait avec humour: "Ici, l'évêque n'est pas un confesseur pontife, mais un confesseur bon type." De fait, il avait cette simplicité de cœur qui lui faisait découvrir dans l'apostolat le déploiement de la force du Père dans notre communion aux abaissements du Fils. Tout n'était pas pour autant facile, et de temps à autre, il fait état du difficile passage de l'Église missionnaire à une jeune Église en croissance, des heurts entre ethnies ou castes; parfois même le ton est quelque peu désabusé. Car on lui reproche de ne pas assez consulter, de trop s'occuper de la région bobo, chère à son cœur depuis ses débuts missionnaires, et de ne pas entreprendre assez au nord du diocèse. En homme d'origine rurale, il partageait l'angoisse des gens, quand l'hivernage n'apportait pas de pluie, qu'aucun endroit n'était suffisamment arrosé pour les semailles, comme ce fut le cas à plusieurs reprises. La mort accidentelle d'un jeune Père de San, perte cruelle pour l'animation de la chrétienté locale, l'affecta aussi profondément.

C'est après quelque 25 ans à la tête du diocèse de San qu'il céda la place à un évêque malien; le 26 janvier 1989, il rentrait définitivement en France. Le changement fut rude, et se réaccoutumer à la France, après 40 ans d'absence, lui fut pénible : son moral en pâtit. Ayant 'un côté énigmatique et un tantinet râleur', au dire de quelqu'un qui le connaissait bien et l'appréciait tout autant, il tâtonnera beaucoup pour trouver la bonne insertion en province: un évêque émérite est tout de même plus difficile à placer que monsieur tout le monde. Il désirait faire du ministère, tout en reconnaissant que la catéchèse actuelle lui faisait un peu peur: mais il oubliait surtout la question âge et santé, le climat aussi et les changements intervenus en France durant sa longue absence. Deux hospitalisations d'entrée, à Lons-le-Saunier, furent nécessaire pour traiter son diabète.

Après un court transit par le Centre spirituel de Consolation, dans son diocèse d'origine, l'archevêque de Besançon lui proposa un poste de vicaire-prêtre auxiliaire au doyenné de Maîche, à partir du 1er octobre 1989: on lui confiait la coopération missionnaire, les messes dominicales, la Vie montante, l'Œuvre du Rosaire et la Fraternité des malades. Il assura ce service durant deux ans, célébrant entre-temps à Strasbourg ses 25 ans d'épiscopat, le 11 janvier 1990. À cette occasion, il envoya un message à tous les anciens de San, leur demandant de s'unir à son action de grâces et faisant sienne la parole pleine de sagesse de saint Paul: L'un plante, l'autre arrose, mais c'est Dieu qui donne la croissance.

Quittant Maîche pour son village natal de Grand'Combe-des-Bois, le 17 septembre 1991, il y emporta son diabète, son arthrose et ses rhumatismes: l'hiver est rigoureux dans le Haut-Doubs, aussi alla-t-il, de Noël à mars 1992, se réchauffer au Mali à l'occasion de nouvelles ordinations à San. Les problèmes de santé continuant, à son retour, il souhaita se retirer à Tassy, avec l'accord des supérieurs et l'intention d'y faire du ministère. C'est alors que l'évêque du lieu lui proposa l'aumônerie d'une communauté nouvelle de Sœurs Dominicaines, à Villecroze, dans le Haut-Var, à quelque 50 km de Tassy. L'essai, renouvelable, était pour six mois. Joseph y resta cinq ans, à la grande satisfaction des Sœurs qui peinaient à s'insérer dans le diocèse. Lui était heureux de ce climat de prière, tout en restant très préoccupé des nouvelles de la mission, notamment du drame du Rwanda, dans ces années-là.

Quand il partit de Villecroze, le 17 juin 1997, il envisageait une nouvelle aumônerie, tout en craignant les effets des frimas de l'hiver sur sa santé de plus en plus chancelante, mais on lui demanda d'assurer le poste de responsable à Toulouse-Ringaud. Après un ultime voyage au Mali, pour les 75 ans de la fondation de sa chère paroisse de Mandyakuy, de novembre à février 1998, il vint donc à Toulouse; pour peu de temps, car en juillet suivant, il rejoignit la maison de retraite de Tassy où sa santé continua de décliner, tandis que son esprit était de plus en plus perturbé. Le Seigneur est venu l'y chercher le 22 juin 2005. Il s'était préparé à la rencontre lors de son jubilé sacerdotal de 50 ans, en juin 1999, faisant imprimer sur le faire-part cette phrase du cardinal Marty: Quand on monte vers Dieu, on ne vieillit jamais, on grandit toujours, on rajeunit sans cesse. Et aussi le versetMagnificat : Dieu fit pour moi des merveilles, Saint est son nom… Rendons grâces à Dieu.

Jusqu'à la fin, tout comme, très souvent, il se rendait machinalement à la chapelle, l'obsession de l'apostolat ne le quitta pas: n'écrivait-il pas encore au Provincial en 2003, qu'à l'occasion d'une visite à sa sœur religieuse, alors malade, 'il en profiterait pour chercher un emploi'…? Il fut jusqu'au bout missionnaire. Selon ses vœux, ses obsèques furent célébrées dans son village natal où il repose avec ses proches. Nul doute qu'à Tassy comme dans le diocèse de San et les autres lieux où il exerça son ministère, de nombreuses prières reconnaissantes auront accompagné celles des assistants.

Armand Duval

 




Père Franz Maurer

1929 - - 2005

"Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux." (Mat 5, 12)

Le 26 juillet 2005, de manière soudaine et inattendue, le Seigneur qui est maître de la vie et de la mort, a appelé à lui dans sa gloire le Père Franz Maurer. Il avait 76 ans. Comme d'habitude, ce dimanche matin, Franz avait pris part à la vie de la communauté à Dillingen. Lorsque ses confrères sont partis pour leur ministère, Franz est monté dans sa chambre. À midi, le fait qu'il ne soit pas allé le prendre le repas dans la maison de retraite toute proche n'avait rien d'inhabituel. Lorsque le soir, comme d'habitude, il n'est pas venu à la salle de télévision, ses confrères sont montés dans sa chambre et l'ont trouvé étendu sur son lit. Il était parti aussi discrètement vers le Père des cieux qu'il avait participé à la vie de communauté depuis qu'il était à Dillingen.

Franz Maurer est né le 16 avril 1929, dans la famille d'Alois et de Maria Maurer à Schiffweiler (Sarre, Allemagne). En compagnie de ses frères et sœurs, il a une enfance heureuse, sans souci et reçoit de ses parents une solide éducation catholique.

De 1942 à 46, Franz fréquente le collège public de St-Wendel et poursuit ses études secondaires au petit séminaire des Pères Blancs à Grosskrotzenburg où il réussit son examen final en 1951. Après les études de philosophie à Trèves, il reçoit l'habit des Missionnaires d'Afrique au noviciat de Maison-Carrée, Algérie, et fait sa théologie à Thibar, Tunisie. Le 15 avril 1957, il prononce son Serment missionnaire à Carthage et y est ordonné prêtre le 10 octobre de la même année. Après un stage pastoral à Thibar, Franz reçoit sa nomination pour le Rwanda en 1958. Mais il doit encore faire une année d'études en Belgique pour recevoir des autorités coloniales belges l'autorisation d'exercer la fonction de directeur des écoles dans le diocèse de Ruhengeri.

En septembre 1959, il est prêt à rejoindre son diocèse et il arrive à Rwasa, où il apprend la langue du pays. À cette période il n'y avait pas encore de centres d'apprentissage de la langue. Ensuite Franz habite pendant des décennies dans la maison de l'évêque à Ruhengeri. Il en devient le conseiller et il l'accompagne souvent pendant ses voyages en Europe. Ses nombreux charismes lui permettent d'assumer une grande variété de fonctions dans le diocèse. En sa qualité de directeur des écoles, en 1962, il prend l'initiative de faire construire le premier collège de filles au Rwanda. Comme aumônier des enseignants, il s'engage à adapter le système scolaire de l'époque. Il suggère une étape d'orientation qui prévoit une spécialisation dans les domaines agricoles et professionnels après la huitième année scolaire. Comme directeur de la Caritas diocésaine, il se lance dans le développement avec l'aide provenant du land Rhénanie-Palatinat. Il fonde ainsi des coopératives pour augmenter le niveau de vie des paysans. Il lance la culture de la pomme de terre et l'élevage avec stabulation. Grâce à l'aide du fumier ainsi obtenu, la production des champs augmente subtantiellement.

Franz participe aussi aux activités de la paroisse de Kampanga. Il est un pasteur très estimé parce que les fidèles sentent qu'il lui tient à cœur d'être au service de l'homme dans sa totalité. L'établissement des communautés de base devient pour lui une priorité parce qu'il se rend compte que ces groupes répondent à l'attende des fidèles.

En 1989, le président de la République fédérale d'Allemagne lui remet la croix du mérite pour ses services en faveur de la population du Rwanda.

En 1991, après son retour en Europe, le P. Maurer est d'abord supérieur de la communauté de Hörstel. Ensuite il fonde avec le P. Benfried Müller l'Afrika-Center de Berlin. Plus tard, il réside encore un court moment à Axams en Autriche jusqu'à la fermeture de cette communauté. Sa nomination à Dillingen en Sarre est pour lui une grande joie parce que cela le remet en contact avec sa famille et son pays natal. Aucune autre maison de la Province, n'aurait pu lui permettre de passer le soir de sa vie avec autant de satisfaction et de joie. Une messe de Requiem pour le cher confrère a été célébrée le vendredi 1er juillet 2005 dans sa paroisse natale de Schiffweiler. Ensuite nous l'avons accompagné à sa dernière demeure dans le cimetière de la commune.





Père Joseph Gamache

1926 - - 2005

Le Père Joseph Gamache est né le 24 janvier 1926 à St-Modeste, dans le diocèse de Rimouski au Québec (Canada). Il est le troisième d'une grande famille de 16 enfants, dont quatre morts en bas âge. Il fait toutes ses études primaires à St-Modeste, et huit ans d'études secondaires et de philosophie au Collège Ste-Anne-de-la-Pocatière. "J'ai été heureux durant ces années. Je garde de précieux souvenirs, surtout de mes braves et généreux amis qui me sont restés fidèles. Je voulais devenir un Oblat de Marie Immaculée, mais mon directeur m'a conseillé les Pères Blancs car, avec eux, j'étais certain de partir en mission." Le supérieur de cette institution le recommande ainsi: "À part sa timidité qu'il achève de vaincre, c'est un sujet sur lequel on peut compter. Généreux, dévoué, persévérant, il a été bienveillant à l'égard de tous ses confrères. Il nous fait plaisir de le recommander et nous le faisons sans réserve aucune."

Joseph commence son noviciat chez les Pères Blancs, à St-Martin, près de Montréal, le 2 août 1948. " Durant cette année, j'ai bien des fois pensé à quitter, mais quelque chose me retenait. Le dernier jour de la première retraite, la méditation " ad amorem" m'a beaucoup aidé et m'a été d'un grand soutien durant mes années de formation." À la fin de cette année, il se sent appelé à continuer sa formation au scolasticat. Il fait ses quatre années de théologie à Eastview, près d'Ottawa. Après son serment missionnaire le 26 juin 1952, il est ordonné prêtre le 25 janvier 1953, à Ottawa, par Mgr Tessier alors évêque auxiliaire de ce diocèse. " le soir de mon ordination, j'ai eu le bonheur de lire la consécration des nouveaux prêtres à Notre-Dame d'Afrique. Et à la fin du scolasticat, j'ai quitté avec une certaine nostalgie. J'ai aimé cette vie d'études, de prières, et de fraternité." Durant ces années de formation, ses professeurs l'ont grandement apprécié. Dans la bonne moyenne au plan intellectuel, Joseph est considéré comme un bon sujet, avec un caractère jovial, dévoué, zélé, surnaturel. On pense qu'il a d'excellentes dispositions pour le ministère paroissial.

Son scolasticat terminé, et après un séjour en famille, le Père Gamache quitte Québec en bateau le 19 août 1953 en direction de Liverpool, en Angleterre. Pendant quatre mois, il suit des cours pour se préparer à son apostolat en Rhodésie du Nord, la Zambie actuelle, où il est nommé.
En janvier 1954, il arrive à Chilubula, dans le diocèse de Kasama, pour apprendre la langue et aider comme vicaire. Il va travailler environ 45 ans en Zambie, presque toujours dans la diocèse de Kasama, surtout à Malole et Chilubula, moins longtemps à Kapatu et Nondo, et quelques mois à Nsombo et Rosa.

Pendant ses nombreuses années comme curé à Malole, Joe - pour les intimes - fait preuve d'un zèle plus qu'ordinaire. " le 17 octobre 1955, j'arrive à Malole et j'y trouve le Père Prieur qui fut pour moi un bon papa, me dirigea spirituellement, pastoralement, et me prépara à devenir supérieur de cette paroisse."

Un confrère, qui était en Zambie à ce moment, décrit ainsi ses principales réalisationsà Malole: "À chaque mois, Joseph consacrait une semaine pour rencontrer les responsables de tous les différents mouvements de la paroisse, avec sa trentaine de succursales. Il les encourageait et les réconfortait.

Parmi ces nombreux mouvements, il faut mentionner celui des Pioneers (pionniers) pour l'abstinence totale de boisson alcoolique, un mouvement basé sur la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Il en a été l'initiateur et le fervent propagateur malgré les réticences qu'il rencontrait. Il était à la fois audacieux et tenace, et ce qu'il entreprenait connaissait très souvent le succès, ce qui a été particulièrement vrai pour ce mouvement des Pioneers. Il se tenait en relation avec ses paroissiens et les membres des divers mouvements par une petite publication écrite et imprimée avec des moyens de fortune. En plus de cette publication, il rencontrait ses paroissiens en les visitant et en passant quelques jours dans chaque centre.

Toujours à la mission de Malole, Joseph a organisé en 1972 un Congrès eucharistique qui a débordé le cadre de sa mission, et même du diocèse de Kasama. Ce Congrès a connu un grand succès et a révélé la dévotion particulière qu'il avait pour l'Eucharistie et le Sacré-Cœur de Jésus."

Joe travaille plus de 10 ans à la paroisse de Chilubula. Pendant cette période il continue d'animer différents mouvements au niveau diocésain. Mais c'est surtout comme directeur du Centre diocésain pour la formation des catéchistes de l'archidiocèse de Kasama, qu'il va laisser sa marque. Pendant presque huit ans, il accomplit cette mission avec zèle et compétence. Mais les dernières années à Chilubula furent marquées par des problèmes avec ses yeux, et cela va influencer, sans l'arrêter, son ministère et ses engagements futurs.

Le Père Provincial, dans son homélie des funérailles,décrit ainsi ce changement: " En 1982, il commence à avoir de sérieux problèmes avec ses yeux. En tout il subit neuf opérations au Canada, et deux en Hollande. Cela l'oblige à quitter son poste comme directeur du Centre de formation. Ce sérieux handicap ne ralentit pas son zèle missionnaire. Au contraire il continue comme vicaire à Kapatu et à Nondo, consacrant son énergie à la formation des animateurs et au ministère paroissial sur place, pendant que ses confrères visitent les succursales. Chose remarquable, la publication de ses 12 livres de spiritualité en chibemba ne date que de 1990, lorsqu'il voit de moins en moins, grâce à l'assistance d'un secrétaire. Commencer une carrière d'écrivain quand on est malvoyant, c'est tout un défi. À cette époque les supérieurs lui conseillent de rentrer définitivement au Canada. On lui dit qu'il en avait assez fait, et que c'est imprudent de rester en Afrique. C'était méconnaître le zèle de Joseph et sa détermination."

En 1983, il écrit: " Avec toutes ces opérations, j'ai connu ce qu'était l'hôpital. et ce que le Seigneur demande dans ces croix qu'Il nous offre. Je n'ai qu'à dire merci.d'autant plus que mes supérieurs me permettent de retourner en Afrique. en me recommandant de ménager ce qui me reste de ma vue."
Il faut encore souligner un autre aspect de la vie spirituelle de Joseph. C'est sa grande dévotion à la Sainte-Vierge. Un autre confrère témoigne en ce sens: " 1988, c'est par obéissance à son évêque qu'il accepte le défi d'organiser un congrès marial. Il le fera avec grand succès. Il a trouvé ça difficile, mais il s'est engagé dans ce projet avec joie et entrain, pour la bonne raison que cette entreprise cadrait bien avec sa grande dévotion à Marie qu'il aimait depuis sa plus tendre enfance. Notre bonne mère du ciel a dû lui venir en aide, car ce congrès a eu un grand rayonnement."

En l'an 2000, à l'occasion d'un congé au Canada, il sent venir la fin de son travail en Zambie: "Il y aura bientôt d'importantes décisions à prendre.mais c'est la Providence qui aura le dernier mot."

En mai 2002, le Père Gamache rentre définitivement au Canada. Car, en plus de sa cécité, d'autres problèmes de santé le handicapent beaucoup. Il s'installe à notre maison de Lennoxville, tout en continuant d'être actif selon ses possibilités. La prière occupe aussi une grande place dans sa vie: on le voit prier de longs moments à la chapelle. Mais il ne pourra pas terminer ses projets, spécialement celui d'écrire ses souvenirs, avec l'aide de sa nièce, car de multiples maladies se développent, dont la fameuse infection C. difficile (Clostridium difficile), nécessitant de fréquents séjours à l'hôpital. Au début de 2005, tout se complique et se détériore rapidement. Le 14 mars il est admis au Centre St-Vincent-de-Paul, un centre d'hébergement pour soins de longue durée, et le 30 juin il est transféré aux soins palliatifs. C'est là qu'il décède, le 2 juillet 2005. Il avait 79 ans.

Les funérailles furent célébrées en l'église paroissiale de Saint-Antoine de Lennoxville afin de pouvoir accueillir ses nombreux parents et amis. L'inhumation eut lieu au cimetière de cette paroisse, dans la partie réservée aux Missionnaires d'Afrique.

" Une vie bien remplie, une mission accomplie, et un beau rêve réalisé. Sa mort aura été la seule limite à son zèle. Que le Seigneur récompense ce cœur de feu."

 




Père Hugh Regan

1933 - - 2005

Hugh est né le 8 juillet 1933 à Tranent, pas très loin d'Édimbourg (Écosse). Il est l'aîné d'une famille de quatre enfants, deux frères et deux sœurs. Son père travaille dans un commerce de quincaillerie à Tranent. La famille déménage et vit à Galashiels, Selkirkshire, de 1938 à 1948 quand le père est y promu gérant d'un magasin. Les Pères Blancs de St-Boswell's étaient connus dans la région. Hugh étudie à l'école primaire catholique, voisine de l'église paroissiale. Il débute ses études secondaire à l'Academy de Galashiels et après trois ans, en 1948, il demande son admission au petit séminaire MAfr de St-Boswell's.

Pour son noviciat (1952-1953) et les trois premières années de théologie (1953-1956), il est envoyé à 's-Heerenberg aux Pays-Bas. C'est là qu'il fait son Serment missionnaire. Hugh est un bon étudiant, doué pour les langues. Les scolastiques devaient apprendre l'anglais et le français en vue de l'apostolat futur. Mais Hugh se débrouilla pour devenir à l'aise en néerlandais, découvrant des affinités entre cette langue et l'ancien écossais.
Après une dernière année de théologie à Monteviot, il est ordonné prêtre le 16 mai 1957 à Galashiels dans l'église de sa première communion et de sa confirmation.

Il continue ses études à Rome où pendant trois ans il fréquente la Grégorienne pour y approfondir la théologie dogmatique. Nommé au Nigeria, il travaille de 1961 à 1968 dans trois paroisses du diocèse d'Oyo, Inisha, St-Peter and Paul d'Ile-Ife et St. Benedict d'Oshogbo. Ces quatre ans en paroisse lui permettent de connaître les Yorubas, d'apprendre leur langue et de s'initier à leur culture.

En 1968, il est nommé au grand séminaire Saints-Pierre et Paul d'Ibadan. Il y travaillera pendant près de 40 ans. En 1981, il revient à Rome pour deux ans de perfectionnement en théologie morale à l'Alfonsianum des Rédemptoristes. De même, en 1994, il passe trois mois à Berkeley, aux États-Unis, pour rafraîchir sa théologie. Hugh veut être un professeur compétent et à la fine pointe des nouvelles technologies utiles à l'enseignement. Dès la sortie sur le marché des ordinateurs, il en maîtrise la technique et s'équipe de divers modèles d'appareils.
Non seulement est-il fidèle à son engagement comme professeur au séminaire, mais pendant 40 ans, il occupe au séminaire la même chambre et le même bureau.

De 1975 à 1978, tout en continuant à enseigner, Hugh est aussi supérieur régional du Nigeria. Comme le séminaire n'est pas dans le diocèse d'Oyo, alors le seul diocèse des MAfr au Nigeria, Hugh ne peut visiter ses confrères que pendant les vacances scolaires.

Un confrère britannique, qui a travaillé quelques années au Nigeria, nous envoie ce témoignage : " Je suis parti au Nigeria en 1968. Quand je quittais Oyo pour Ibadan, la capitale administrative de la région, mon premier arrêt était chez Hugh. Il accueillait chaleureusement les confrères de passage. Dans son bureau, il y avait, ouverts et déposés un peu partout, une multitude de livres sur tous les sujets qui l'intéressaient, des auteurs classiques jusqu'à la mécanique auto. Dans un autre coin, un batterie se rechargeait à côté d'une pièce de rechange pour son auto.
C'est cependant dans cette chambre, après quelques aménagements (!), que le pape Jean-Paul II logea lors de sa visite à Ibadan. Hugh était alors en congé en Écosse.

À ses funérailles, le recteur du séminaire me confia que quelques semaines avant sa mort, Hugh donnait encore des cours aux séminaristes. Hugh était de ces personnes qui malgré leurs nombreuses occupations trouvent toujours du temps pour le visiteur. Hugh aimait aussi voyager et pendant ses vacances il sillonnait tout le Nigeria. Il était d'ailleurs le conseiller de nombreux prêtres, ses anciens élèves."

Le P. Englebert Beyer a travaillé avec lui pendant 29 ans au séminaire Saints-Pierre et Paul. Il écrit : " Hugh était un homme pratique. Il avait tous les outils nécessaires pour tous les types d'entretien imaginables. Il était très méticuleux dans son travail. Son écriture fine et régulière est probablement un autre signe qu'il avait un esprit cherchant la perfection.

Dans son ministère sacerdotal, il était d'un grand dévouement. Ce qu'il s'imposait à lui-même, il l'attendait aussi des autres. Quant aux méthodes des MAfr, il pensait que certaines auraient pu s'améliorer car il les avaient testées. Son expérience du temps présent et du contexte local lui suggérait de nouvelles approches.

Son principal ministère, qu'il eut toujours à cœur de bien remplir, fut la formation du clergé africain. Il aida de jeunes hommes à devenir des prêtres compétents, fiables, fidèles et sur le chemin de la sainteté. Pendant quelques années, il fut le 'directeur spirituel' du séminaire. Par la suite, il travailla surtout comme professeur et formateur, préparant soigneusement ses cours et s'y rendant avec une pile de livres. Avec lui, on devait être sérieux quant aux études et à la discipline.

Il fit aussi du ministère en dehors du séminaire. Il était devenu très demandé chez les religieuses. les 'Reverend Sisters' comme on dit au Nigeria. Elles pouvaient toujours compter sur lui. Les Medical Missionaries of Mary semblaient avoir la priorité et lui rendirent bien des services dans ses dernières semaines de maladie au Nigeria.

Le recteur du séminaire Saints- Pierre et Paul, l'abbé Benedict Etafo, écrit quant à lui : " Le Révérend Père Hugh Regan, était le doyen du corps professoral de notre séminaire. Il y a enseigné, depuis 1968, à plus de mille deux cents prêtres, dont 20 évêques d'Afrique de l'ouest, spécialement du Nigeria. Le Père Regan a aussi été le professeur de tous les prêtres qui enseignent maintenant à notre séminaire, y compris le recteur, le vice-recteur et tous leurs adjoints. Il nous connaissait personnellement et nous le considérons comme notre père. Malgré cela, il entretenait avec nous des relations de fraternité et nous considérait comme ses collègues. Nous étions honorés et toujours émerveillés par son attitude envers nous. Il faisait tout pour nous aider dans notre tâche d'enseignant et notre ministère de prêtre. Si quelqu'un ne pouvait célébrer la messe à son tour, le Père Regan était toujours prêt à le remplacer.

Comme professeur et formateur, il aimait sincèrement les séminaristes et l'Église. Au cours de sa vie, on a demandé au Père Regan d'enseigner à peu près tous les cours de théologie. C'est lui qui a monté et équipé notre bibliothèque. Il connaissait de façon encyclopédique tous les détails de sa science et a réussi à faire de notre bibliothèque un service important. Tout l'intéressait mais il ne transigeait jamais sur la qualité. C'est qu'il avait une haute idée du sacerdoce catholique. Il laisse à tous les prêtres et évêques qu'il a formé l'image d'une encyclopédie vivante."

Une Sœur missionnaire de Notre-Dame des Apôtres écrit : " Le P. Hugh était pour nous comme pour tous ceux qui l'ont connu un prêtre merveilleux, un ami et un frère. Il savait se rendre disponible n'importe quand pour aider, conseiller et encourager les autres. Il était bon, réfléchi, effacé, dévoué, toujours prêt à rendre service sans poser d'objections. Il ne comptait pas ce que ça lui coûtait. Le résultat, c'est qu'il pouvait demander le même don de soi à ses étudiants. Il était très uni à ses collègues et comme un père pour ses séminaristes. Il désirait qu'ils deviennent des prêtres adultes et qu'ils progressent chaque jour dans ce sens.

Sa vie personnelle était toute simple, 'simple life style', et on pouvait l'approcher facilement. Plus on le connaissait, plus on faisait référence aux mots d'Isaïe : 'Il n'écrase pas le roseau, ni n'éteint la mèche qui fume encore.'

Comme tous les prêtres du séminaire, il venait à son tour célébrer la messe au noviciat de nos Sœurs à Ibadan. Ses homélies étaient courtes, intéressantes, basées sur des histoires vécues. On l'écoutait avec attention, dans l'attende de la conclusion, la petite phrase qui allait nous lancer le défi du don de soi au Seigneur et aux autres. Nous savions bien qu'il s'adressait à lui-même les mêmes défis. Quant à la manière de faire l'homélie, il disait : Pense avec ta tête, médite avec ton cœur, et fais ce qu'il te demande !

Nous considérions le P. Regan comme une bibliothèque vivante. Combien de fois ne l'a-t-on pas vu marcher vers sa classe au grand séminaire les bras chargés de livres.
Une visite chez-lui, pour affaires ou pour prendre une tasse de café, nous obligeait toujours à enjamber les piles de livres qui jonchaient le sol et encombraient les fauteuils et les tables.
Malgré toutes ses occupations, il lui restait toujours du temps pour ses amis, sauf s'il devait donner un cours.

Ce service total, ce don de soi au Nigeria, ne l'avait cependant pas coupé de sa famille et de ses amis en Écosse. Il s'intéressait à eux et en parlait avec beaucoup d'affection.
La mort du P. Hugh nous laisse devant un grand vide car il a fait partie de nos vies et a eu beaucoup d'influence sur nous toutes. Il continuera à prier pour nous en restant tout près des personnes et des lieux qu'il a aimés."

Pendant les quatre dernières années de sa vie, Hugh se bat contre un cancer de la prostate. D'autres problèmes de santé s'y ajoutent. Il revient chaque année en Écosse pour voir son médecin. Hugh sait rappeler qu'on peut prendre des médicaments aussi bien au Nigeria qu'en Écosse. Il veut absolument continuer son travail au séminaire.

C'est ce qu'il fait jusqu'au début de juin 2005. Mais le 23 juin, il prend l'avion pour rentrer au pays natal. On l'admet le jour même à l'hôpital, à Glasgow. Deux semaines plus tard, le 7 juillet, la mort l'emporte vers une vie nouvelle. Sa nièce Tricia, qui lui était très proche, ses sœurs Catherine et Joséphine l'entouraient. Sa famille, des amis et des confrères participèrent à ses funérailles à Rutherglen.

PROFILES
(Bionotes click on the picture)

Father Dionisio Segura

1924 - - 2004

Fr Dionisio Segura Gómez was born at Excaray (in the Rioja, Spain) on the 23rd October 1924. He was a good man in every sense of the word. He was endowed with a fine intelligence while at the same time quite absent-minded about aspects of daily life. His lively and penetrating look was a sign of intelligence. All those who knew him know it was because he was good that he had retained a good measure of naiveté.

At the age of 28 he entered the Society of Missionaries of Africa, better known then as the White Fathers. He did his missionary formation in Algeria and Tunisia. He is numbered among the first six Spaniards to wear the white gandoura and burnous, don the red chechia and wear around the neck the Christian rosary, made up of black and white beads, without a chain, threaded on a string after the manner of pious Muslims. He was sent to Rome to complete his studies at the Pontifical Gregorian University where he obtained a doctorate in Philosophy.

Armed with his diploma, instead of going to teach, his first appointment sent him to pastoral activity in Nouna Diocese, on the border with Mali, among the Bobulé people where he learned the language with its two variants Bwaba and Bwamu. After an initial stay at Bomborokuy mission, Dionisio carried out his pastoral work in Dédougou.

In 1960, the Spanish Province opened Africanum, a philosophy house of formation at Logroño, on the road to Soria. The team of formators was made up of some young Spanish missionaries who already had a mission experience and had been prepared for the task of educating. Among them was Dionisio.

Later, Father Segura returned to Africa, again to Upper Volta (Burkina-Faso), as professor of philosophy at the Major Seminary of Koumi, 20km from Bobo-Dioulasso, at that time the only major seminary run by the MAfr in West Africa. Dionisio was renowned for his welcoming attitude to confreres who came for advice or simply to chat with him.

A coronary thrombosis put an end to his missionary activity in Africa. Having inserted a pacemaker in his heart, doctors advised him to remain in Europe. He was appointed to the service of the library in the Generalate in Rome. However Rome with its continual changes in weather proved not to be the ideal setting for his health. He returned to Spain as soon as the CIDAF project took off and they were looking for one of their key men, the librarian. In 1978, Dionisio took the library of the Centre in hand and made his mark on it. The aim of the new Spanish project was to fill a void in Spain by creating an African information and documentation centre of international standing. Dionisio began a long series of journeys; Rome, Tervuren (Belgium), Lisbon, Geneva, Paris, Bordeaux and Toulouse looking for material that would constitute the library, the principal feature of CIDAF. As a very methodical man, the new librarian systematically visited all the bookshops in Madrid and never missed his Sunday walk in the Cuesta de Moyano or the grounds of the Ritiro where the most interesting finds could be had. All the second-hand booksellers ended up knowing him and put aside for him the rarest copies they found on African topics. Some years later Fr. René Dionne, a White Father from the USA came to second him in his task and the two formed a great team.

In Africa it is said that 'when an elder dies, a whole library disappears.' Dionisio made provision that when he departed this life, there would still be an African library of international standing in Spain. The CIDAF library - the Padre Dionisio Segura Library - is proof of the success of his project. Working unstintingly, he gave himself to it until his last moments. With his methodical mind, he kept himself up to date until the end, knowing how to adapt to new times and new methods.

For his constant effort, his commitment, his open-mindedness and his discipline, his great love for Africa, the example of his life and many other things, we give him our heartfelt thanks. (CIDAF Team)
Dionisio was a simple man full of qualities that he knew how to put at the services of others in love. In my view, the most significant is that in spite of age, he knew how to maintain his intellectual curiosity. He loved books and admired work well done. More than one of us is witness to the care he took in correcting texts. He was meticulous in everything without becoming heavy or boring. He was precise in his information while remaining a philosopher at heart.

Dioni was able to live what Saint Paul tells us, "combat all obscurity and wickedness" in trying and often succeeding to show forth life, in opening pathways to confidence, joy, respect and love. Dioni lived for God. As a missionary, he cried out in the desert parishes of Burkina, where there were no Christians, preparing the way for the coming of the Saviour in the hearts of those who listened to him and welcomed him. He cried out to Spanish and African society so that young people seeking to become priests or missionaries would have no fear. He cried out against all that marginalizes and humiliates Africans, helping people who came to CIDAF to discover the riches, not of a theoretical Africa, but of the people he carried in his heart and whom, thanks to him, others now love and appreciate today.

With the passing of Dioniso goes a good man, love and appreciated by all those who met and knew him. With his death, the gates of happiness without end open for him. We bear in mind his example as a great Missionary of Africa. His help will never fail us. May the Lord grant him the rest he deserves. May Dioni intercede for us to sustain us in our various daily tasks.

José Manuel Pérez Charlín
(then Provincial of Spain)






Brother Andreas Amberger (Brother Vitus)

1910 - - 2005

"Dying is not a sad end,
it is blowing out the candle
because the dawn has come."

Brother Andreas (Vitus) Amberger passed away in the Lord on Tuesday 31st May 2005, in his 95th year. For 50 years Andreas had had the joy of working in the Lord's vineyards in Africa and his chosen name of Brother Vitus was known throughout Malawi. As a skilled craftsman, farmer, and builder in all areas wherever he could be of service, he was the humble and discreet servant his Lord and Master would have desired. He was one of the most important unsung architects of development who saw his task as a service for the Kingdom of God. Vitus was a calm, dependable and resolute man, ready for any task to such an extent that he took any jobs and appointments possible without hesitation. He was a quiet and devout Brother who could be found in the mission station telling his rosary beads in the evening after work. His workers appreciated him and called him Bambo (Father) although he was not their priest but their Brother, who moreover lived and worked for God and his Kingdom.

The paternal farm where Brother Andreas Amberger was born on the 6th July 1910 is in Ketterschwang, Kaufbeuren, Allgäu, Germany. There he lived a carefree early life with his seven sisters and received a solid Christian upbringing. On the 15th November 1929, Andreas entered the White Fathers at Zaitzkofen. Father Brindl, then Superior sent Andreas after six months postulancy to Marienthal where the young man did his two-year novitiate and professional training from May 1930 onwards. He was particularly interested in carpentry, but he also showed aptitudes for locksmithing and masonry.

His first appointment after novitiate sent Brother Vitus back to Zaitzkofen where he developed his skills in carpentry at Grosskrotzenburg. He was overjoyed when he received his appointment to Africa in 1935. He took ship at Antwerp along with Fathers Kneer and Dostert and Brother Nazarius. The sea voyage took them from Southampton to the Azores, then around the Cape of Good Hope to Beira in Mozambique. They then took the train to Nyasaland, today's Malawi. The German government gave each of them a travel allowance of ten Reichsmarks.

At the new mission of Chiphaso, Andreas, in the company of Father Kneer and Brother Nazarius, began learning the local language and finding out about his work. In complete freedom he could now do some excellent work in the area of building. Sometimes improvisation was required, as it was a time when money was scarce. He went to the new sites and renovations in Chiphaso at Kasina, Likuni and Guillemé. After the 1940 Declaration of War, he was interned in a camp in Transvaal in South Africa. Confreres tried hard to have him released. Father Covington, a Canadian, stood surety for him and as a result Brother Vitus arrived in Ludzi in 1942. He set about baking bricks and tiles, and carpentry jobs were done under his supervision. In this way, this lovely mission with houses for the Fathers, the Sisters, along with a church, offices and a hospital, was built. The buildings took five years to complete. Then in 1947 he went to Nambuma to build proper accommodation for the Sisters. In 1948, after thirteen years in the country, he returned to his homeland for a well-deserved leave. The journey was an adventure he often spoke of with joy. First the Raptim plane could not land at Chipata due to heavy downpours and returned to Lusaka without the passengers. They took the train to Johannesburg, but there were no berths available to continue their journey. A fellow-Christian advised them to come every morning at 6 o'clock to the embarkation point, as some reserved places were sometimes not taken. They were lucky; they reached the Cape on the 7th December and arrived in Southampton on 26th December 1948. However, as they had no permits to enter the American zone, they had to wait for official papers with the confreres in Heston, Middlesex. They finally arrived in their home country on the 19th March 1949.

After his visit to the family and the 30-day Retreat in Haigerloch, Brother Vitus was once again back on his building site in Mlale in October 1949. The building of this new mission was entrusted to him. After the completion of the buildings planned, he started building a farm. As Mlale covered a thousand acres, he started a tobacco plantation. He took charge of everything from the planting to the sale of the crop, and was thus able to guarantee a good income for Likuni Vicariate. He also had huge areas planted with useful trees that would later provide timber for the whole vicariate. Vitus worked for more than 16 years in Mlale like a silent partner; this period was only interrupted by a short home leave. He continued his active building work until 1970, when he took over the management of the garage in Likuni. However, his abilities were still not depleted even with that. When he was asked to take over the running of the carpentry workshop in Namitete, he saw in it the will of God and packed his belongings to go to his post. Nonetheless, his strength began to fail him. In March 1983 he accepted the financial management of Mpherere with all the parish enterprises, until his broken health obliged him to return to Germany in 1985.

To his great surprise, the German Government awarded him the Cross of Merit. On that occasion, Brother Vitus returned to Malawi in 1986 to Ludzi parish, his first love; he attended the consecration of the newly renovated church. During the ceremony, the German Ambassador presented him with this distinction. The President of the Federal Republic emphasised that he wished to honour a humble man who had distinguished himself by an exemplary and faithful life. Brother Vitus in addition undoubtedly rejoiced in the 'denarius for life eternal' that the Lord promised to all those who have borne the heat of the midday sun in the Lord's vineyards in Africa.





Père Jean-Marie Hébert

1912 - - 2005

Born in Amiens on the 16th April 1912 Jean nonetheless claimed Norman roots. In fact, on his home leaves, he would go back to Trouville where his mother lived until her death. He took his Oath in Carthage in 1936 and was ordained a priest on the 29th June 1937. During his studies, if he did not pass for an intellectual, he was praised for his application and his careful preparation for the priesthood. It was noted he was a good confrere, scorned fatigue, was serious, supernatural in outlook, charitable, kind-hearted, and called to do a lot of good later.

Appointed to Upper Volta he began his pastoral work as curate in Massala (Bobo-Dioulasso), on the 29th September 1937, then was appointed to the Junior Seminary of Dingasso. At this time his generosity during a yellow fever epidemic earned him the gratitude of one or other White person quite hostile to the Mission. He was called up in September 1939 at Léo, but he was able to return to Massala from the 1st November the same year and was made superior. Called up again on the 23rd January 1940 the fortunes of war led him by turns to England, Lisbon and Sierra Leone. Demobbed on the 14th September 1940, he returned to Massala then Dano as parish priest, and then in April 1943 he was in Bobo-Dioulasso. This was only for a short time as on the 1st June he was once again called up as a special agent assigned to the Administrator of Batié on the 6th October 1943. He summed up this turbulent period of his life in a booklet entitled 'Ma drôle de guerre.'

These multiple changes in events and circumstances were not very conducive to a young Father arriving on the Mission full of illusions and plans. Therefore he willingly swapped his uniform for the gandoura on the 21st December 1945 and was appointed superior-founder of the Junior Seminary of Nasso.

On the 3rd September 1948, taking the benefit of a well-earned rest, he made his Long Retreat at Maison Carrée in April-May 1949. Back in Upper Volta on the following 12th August, he became superior of Dano. He was seen as a very good priest, giving himself completely to his work, appreciated as much by his superiors as by the people, both great and small, Black and White. The only criticism was he was too full of zeal! In fact, in 1950 he was floored by a very serious hepatitis due to overwork and long evenings into night, trying to manage it with medication. After a deep coma, he was saved, but became hard of hearing that developed into total deafness. This did not hinder him from continuing to work in his mission of choice. He launched co-operatives to help the lowly people combat the abuses of Dioula businessmen. He was then chaplain to the Brothers of the Christian Schools in Toussiana in June 1952, and became mission superior in 1957. He was reproached for his tendency to work alone, but his increasingly debilitating deafness made this inevitable. Furthermore, even if he could speak Dagari and Bobo-Oulé, he could no longer contemplate learning the local language and it obliged him to pass through interpreters. To his great merit, he opened up a Muslim stronghold to Christianity.

In 1957, describing himself as deaf as a post, he began to gather notes on the local population and their history, in his relative isolation. This interest was a remedy for his solitude as even if in 1961 a hearing aid enabled him to converse a little with a person alone, any group meeting was a form of torture for him. In 1965 he went back to France very ill but got permission to return to Upper Volta provided he looked after himself. He was then appointed to the diocesan offices.

However, this was only for a short time. In 1968, he returned home for good. With major family problems, his aged infirm mother, looked after by one of his sisters who was herself ill, Jean no longer wanted to be far away from them. He was offered a chaplaincy in Lourdoueix-Saint-Michel, a village in l'Indre on the borders of the Creuse. It was in a college for rich children and he was not happy there.

Then on the 2nd May 1969 he took the chaplaincy of the Anne de Gaulle Foundation, Milon-la-Chapelle, very close to Versailles and what Louis XIV graciously left of the famous Abbey of Port-Royal, in the very beautiful regional park of the Chevreuse valley. Limited by his deafness, he was the ideal man to understand the suffering of others. Seemingly content in his hermit's life, he afforded a fruitful ministry to the Sisters, the young handicapped girls and within a short time, the parishioners of Milon. He remained their faithful servant until 1995 even after being received into the community of Bry-sur-Marne in 1990. They came to collect him on Friday and brought him back on Monday morning. In 1969 he had been made a Knight of the Order of Merit. He was very concerned to find the way to receive this cross 'privatim, without tralala', from the hands of a competent confrere.

His copious correspondence from Milon was quite relaxed. He lived out his motto recalled by Father Alexis Hellard at the funeral, "As the Good Lord wishes!" His attachment to the White Fathers and his mission was transparent in all his writing. His forced departure from Africa did not separate him from it and his historical research prevented him from forgetting it. He was always very concerned to help Africans coming to France for various sessions. He devoted his free time to publishing articles and booklets on populations he had served and loved. It would be impossible to give an exhaustive list of them here. He was not trained as a scientist, but tortured by frequent disinformation on Africa, he accumulated data that will certainly be of use for future studies. We may mention articles published in Anthropos or IFAN. Notion du culte de Dieu chez les Toussian; Prénoms théophores en pays Dagare; Mission de Dissin, Mission de Dano; La révolte des enfants des Pères (1915-1916); L'âme pour les Toussian; Le mariage toussian, tiéfo, turca; Histoire du pays tiéfo, turca, toussian; Les fétiches toussian; Catéchisme toussian, etc… Des notes sur le fameux chef Mwéro, un converti célèbre, près de Dissin…
Taking advantage of the Vertcœur girls' holiday time at the Milon foundation, he was able to attend the JerusalemBible Session and 'follow in the footsteps of Christ', as he put it). This was followed by a pilgrimage to Rome in 1975. Health problems did not spare him throughout these years. Besides his total deafness, his eyes gave him increasing concern. One day they found a stone the size of a ping-pong ball in his gallbladder. He made a pun in French equivalent to having had a galling experience. Above all, from his time in Africa he suffered from a very punishing affliction due, he thought, to Nivaquine. Myasthenia gravis is an autoimmune chronic condition of muscle weakness that made walking difficult depriving him of his moped; he replaced it with a kind of tricycle and finally with a 2CV. Shortly after his Golden Jubilee in 1987, he had an internal haemorrhage from which he was saved just in time. After each setback he valiantly took up his tasks again, until having twice come close to a serious car accident, he accepted the inevitable: he had to retire. In 1995 he therefore gave up all his comings and goings and went to Bry and Milon. The following year Madame Annick de Gaulle, the daughter-in-law of the Admiral made known a donation of 20,000 F for his works in Africa as a sign of gratitude for his 25-year apostolate among the young handicapped.

On the 6th June 2005, he had to be hospitalised at Athis-Mons, Essonne for heart and lung failure. There, the Lord came to call him on the 15th June at the age of 93, of which 68 of missionary life in Burkina Faso and France. During the funeral in the chapel in Bry, on the Monday 20th June Father Hellard underlined the sanctity of the life and the apostolic generosity of this real missionary in spite of his deafness affecting him for 55 years. At Bry his deep relationship to the Lord and his intense faith in the Eucharist was translated into repeated visits to the chapel. He was like 'another sanctuary lamp for the Blessed Sacrament', and Father Hellard put in Jean's lips the Eucharist hymn, "O Godhead hid, devoutly I adore thee. Jesu! whom for the present veiled I see, What I so thirst for, oh, vouchsafe to me That I may see Thy countenance unfolding, And may be blest Thy glory in beholding".

Awa Burlet, née Maïga, Burkinabé, also paid him a glowing tribute, "I mourn a father, in every sense of the word. A Missionary Father I met for the first time in Toussiana in 1961, a spiritual Father who never failed to be there for me. God did not allow him to give me Baptism, as I was already a Muslim. I know he never stopped praying for that. If his prayer is not yet heard in the sense of Baptism, it has been heard in the sense of love of neighbour and the pathways of tolerance, values he was able to pass on to me after those of my natural parents. In his footsteps I got to know Ars, Lourdes, and Lisieux. Today, I am president of the union of Christian workers of the establishment where I work." Addressing herself to Father Jean, she added, "At Toussiana, you were the one who fought against the forced marriage of young girls… You left a good part of your health there. You have written a great deal on Africa because you have sought to know it from the inside, going out to meet the people in the villages and townships… I know that in the House you are in today you are saying like Saint Thérèse of the Child Jesus, "I will spend my heaven doing good on earth." … Adieu, Father Hébert. Continue to pray for us, as you have done every day of your life."

Armand Duval





Bishop Joseph Perrot
Bishop Emeritus of San

1921 - - 2005

 

Joseph was born on the 18th January 1921 at Grand'Combes-des-Bois, in the Doubs (Diocese of Besançon) into a very devout family that gave two priests and a Sister to the Church. In addition, one of Joseph's uncles was a parish priest in the Diocese. Joseph's home village runs along the Swiss border.

He studied at the junior seminary of Notre-Dame de Consolation, then at the diocesan major seminary at Faverney. After two years of theology he asked to join the White Fathers. As his fellow student Jean Longin, was making the same request, it was not without regret that the Rector of the Seminary saw two of his best pupils go to the White Fathers. Joseph entered the novitiate in 1942 but the war took him out of it early on, right until 1945. In the meantime, he served as a nurse in the anti-aircraft defence in Oran, Colomb-Béchar, Sidi Bel Abbès, Casablanca and Médiouna, and during the French campaign up to Colmar. Successive military chaplains were unanimous in praising his discreet yet deep devotion, his good influence on his comrades and the tributes of his superiors were flattering.

Perhaps because of the suffering he had witnessed during the war he was seen on his return as less enthusiastic, easily depressed and even a little timid. However, it was thought he would open up later when in the rural areas. After his Missionary Oath on the 29th June 1948 he was ordained a priest on the 1st February 1949 and appointed to Nouna, in the then French Sudan.

Reaching the place in June of the same year, he was curate, then parish priest of the important mission of Mandyakuy, today in the Diocese of San, Mali. The first priests and catechists had arrived there in 1922 and the mission very soon achieved rapid expansion. This would be Joseph's only post for fifteen years, among the Bobo-Oulé whose language he spoke effortlessly. It is hard to imagine a shorter curriculum vitæ for a Missionary of Africa! The religious superiors and the head of the mission appreciated his zeal in supporting the faith of his Christians, maintaining it by pastoral trips and sessions. His work was well ordered and he was dependable. He built schools, dispensaries and operating theatres although for him, somewhat pessimistically, he would say he would prefer not to have the responsibility of such a major post.

His superiors did not take this lack of self-confidence into account since on the 30th April 1962 he was promoted superior of what Rome called the mission sui juris of San, a prelude to the imminent creation of the hierarchy of Mali. Joseph made his Long Retreat at Villa Cavaletti before taking over his charge as Prefect Apostolic. Appointed the first Bishop of San when the diocese was erected on the 9th January 1965, he was consecrated at Mandyakuy in the presence of numerous Malian personalities by Archbishop Maury, Apostolic Delegate of Dakar.

The church of Mandyakuy is one of the largest in the region, but the lcoal community were also the largest and the celebration took place in the church square. In his address to those present, Bishop Perrot declared, "This Church will only be truly national when priests, Brothers and Sisters from here will have taken charge of their Church. It is everyone's duty to do their utmost so that very many vocations arise from it."


Bishop Perrot received by Pope Jean-Paul II

He exercised his functions until August 1988, except for the Biblical Session and Long Retreat he did in Jerusalem from the 29th September till the 14th December 1982. He returned from this session delighted, regretting making it so late. In his homily at the funeral in Tassy, Father Paulin underlined the characteristics of his episcopal activity: a good knowledge of the language, a prodigious memory enabling him to remember the names of a quantity of diocesan priests who felt appreciated and close to him. Further, he paid much attention to priestly and Religious vocations and to their formation. On each home leave, he would go to confide all this to Saint Thérèse of Lisieux towards whom he had a great devotion. During the time he was bishop, the Salesians came to found Touba and the Sacred Heart Brothers set themselves up in Dobwo.

In a letter quoting his compatriot Bishop Groshenry, he fondly made a play on words in French approximating "Here, the Bishop is not a Confessor and Pontifex, but Confessor oft perplex." Indeed, he had that purity of heart that enabled him to uncover in the apostolate the power of the Father operating to the degree of our communion in the abnegation of the Son. Not everything however was that easy, and at times he had trouble when the missionary Church moved to a young Church just beginning. There were clashes between ethnic groups or castes. The tone was even sometimes of disillusionment. This was due to reproaches on not consulting enough, being too preoccupied with the Bobo region, dear to his heart since his missionary beginnings and not taking on enough in the north of the diocese. As a man with his roots in the country, he shared the concerns of the people when the rainy season was not sufficient and nowhere was sufficiently watered for sowing, as was the case on several occasions. The accidental death of a young Father of San Diocese was a cruel loss to leadership in the local Christian communities and it too affected him greatly.

After some 25 years at the head of San diocese, he gave up his See to a Malian Bishop. On the 26th January 1989 he returned home to France for good. The change was hard and to readjust to France after 40 years of absence was tough for him. His self-esteem suffered as a result of it. 'Possessing an enigmatic bent and slightly inclined to grousing' as someone who knew him and appreciated him nonetheless said, he would go from pillar to post to find the right insertion in the Province. A bishop emeritus is nonetheless more difficult to find a place for than mister average. He wanted to do ministry, while recognising that he was wary of modern catechesis. However, he was forgetting above all the question of age and health as well as the climate and the changes that had taken place in France during his long absence. Two hospital stays at Lons-le-Saunier, were required to treat his diabetes. After a short transit at the Consolation Spiritual Centre in his home diocese, The Archbishop of Besançon proposed the post of auxiliary-priest vicar in the Maîche deanery from the 1st October 1989. He was entrusted with missionary co-operation, Sunday Masses, Vie Montante, (Third Age), Works of the Rosary and the Fraternity of the Sick. He did this for two years, in the meantime celebrating his 25 years of episcopate on the 11th January 1990 in Strasbourg. On that occasion he sent a message to all the former members of the Diocese of San, asking them to join with him in thanksgiving, applying to himself the wise words of Saint Paul, "One plants, another waters, but only God gives the increase."

When he left Maîche for his home village of Grand'Combe-des-Bois, on the 17th September 1991 he took with him his diabetes, his arthritis and his rheumatism. Winter is severe in the Haut-Doubs and so from Christmas to March 1992 he went to warm himself in the Mali sun on the occasion of new ordinations in San. Health problems continued and on his return he was hoping to retire to Tassy with the agreement of his superiors and the intention of doing some pastoral work. It was then the bishop of the place proposed the chaplaincy of a new community of Dominican Sisters at Villecroze in the Haut-Var, some 50 km from Tassy. The renewable trial period was for six months. Joseph stayed there for five years to the great satisfaction of the Sisters who were having trouble finding a place in the diocese. He himself was happy in this climate of prayer, while remaining very taken up with news from the missions, notably in those years the drama in Rwanda.

When he left Villecroze on the 17th June 1998, he envisaged a new chaplaincy, fearful of the wintry weather on his increasingly fragile health. Instead, he was asked to become superior of Toulouse-Ringaud. After a final trip to Mali from November to February 1998, for the 75th anniversary of the founding of his beloved parish of Mandyakuy, he went to Toulouse. It was only for a short time, as in the following July he went to the retreat community in Tassy where his health continued to decline, while his mind became increasingly perturbed.

The Lord came to call him to Himself on the 22nd June 2005. He had prepared himself for it at the gathering on the occasion of his Golden Jubilee of priesthood in June 1999. He had the following phrase from Cardinal Marty printed on the invitations: "When we ascend to God, we never get old; we always grow and rejuvenate without end." In addition, there was this verse from the Magnificat, "God has done great things for me, Holy is his name. Let us give thanks to God."

Right up to the end, just as very often he went mechanically to the chapel, the obsession with the apostolate never left him. Even in 2003, when visiting his sick sister, a nun, he wrote to the Provincial 'that he would take the opportunity to look for work.' He was a missionary to the very end. According to his wishes, his funeral was celebrated in his home village where he was laid to rest among his own. There is no doubt that in Tassy as well as in the Diocese of San and in the other places he ministered, in union with those who attended, many grateful prayers were offered.

Armand Duval

 




Father Franz Maurer

1929 - - 2005

Rejoice and be glad,
for your reward will be great
in heaven (Matt 5: 12)

On the 26th July 2005, in a sudden and unexpected manner, the Lord who is Master of life and death called Father Franz Maurer to Himself. He was 76. On that Sunday morning as was his wont, Franz had taken part in the community routine at Dillingen. When his confreres left for their pastoral commitments, Franz went up to his room. It was not at all unusual when he did not go to take his midday meal at the nearby retreat house. In the evening he did not come to the television lounge as was customary; his confreres went up to his room and found him stretched across the bed. He departed this life to his heavenly Father as discreetly as he had taken part in community life in Dillingen since his arrival.

Franz Maurer was born on the 16th April 1929 into the family of Alois and Maria Maurer at Schiffweiler, Sarre, Germany. He had a happy carefree childhood in the company of his brothers and sisters and received a sound Catholic education from his parents.

From 1942-1946, Franz attended the state college of St. Wendel and continued his secondary studies at the White Fathers junior seminary at Grosskrotzenburg where he passed his final exams in 1951. After philosophy studies at Trier he received the Missionary of Africa habit at the novitiate at Maison Carrée, Algeria and did his theology at Thibar, Tunisia. On the 15th April 1957 he took his Missionary Oath at Carthage and was ordained a priest there on the 10th October the same year.

After a pastoral course at Thibar in 1958, Franz received his appointment for Rwanda. However, he still needed a year of studies in Belgium to obtain certification from the Belgian colonial authorities to function as director of schools of Ruhengeri Diocese.

In September 1959 he was ready to join his diocese and arrived in Rwasa where he learned the national language. At this time there were no language learning centres. After this, Franz went to live for many decades in the bishop's house in Ruhengeri. He became his advisor and often accompanied him on his trips to Europe. His many charisms enabled him to take on a great variety of functions in the diocese. In 1962, as director of schools, he took the initiative of having the first secondary school for girls in Rwanda built. As chaplain to teachers, he took on the task of adapting the schools system of the period.

He suggested an orientation course in view of specialising in professional and agricultural areas after the eighth year of schooling. As diocesan director of Caritas, he launched out into development with help from the Rhine-Palatinate region. He also formed cooperatives to increase the farmers' standard of living. He promoted the planting of potatoes and rearing cattle with stabling. Thanks to the manure obtained from this, the yield from the fields was considerably increased.

Franz also took part in the parish activities of Kampanga. He was a very highly esteemed pastor because the parishioners knew that at heart he sought to be entirely at the service of the person as a whole. Forming basic Christian communities became a priority for him as he became aware that these groups responded to the expectations of the parishioners. His health was then a cause of continual concern. He lived with heart problems that obliged him to visit the Tropical Medicine Hospital of Tübingen every home leave. The diagnosis was always the same: blood pressure too high due to overweight. To lessen the risk, he was advised to follow a slimming plan in Oberstaufen or a residential weight-reduction programme in the University of Ulm Medical Centre.

In 1989 the President of the Federal Republic of Germany awarded him the Cross of Merit for services to the people of Rwanda.

In 1991, after returning to Europe Fr Maurer was firstly superior of the Hörstel community. Then, with Fr Benfried Müller, he founded the Berlin Afrika-Center. Later on, he stayed for another short time at Axams, Austria, until this community closed down. His appointment to Dillingen in Sarre was a great joy for him as this put him in contact again with his family in his home region. No other house in the Province could have enabled him to spend the evening of his life with such satisfaction and joy. A Requiem Mass for our dear confrere was celebrated on Friday 1st July 2005 in his home parish of Schiffweiler. We then accompanied his mortal remains to the village cemetery and his final place of rest.




Father Joseph Gamache

1926 - - 2005

Father Joseph Gamache was born on the 24th January 1926 at St-Modeste, in Rimouski Diocese, Quebec. He was the third born of a large family of 16 children, four of whom died in infancy. He did all his primary school at St-Modeste and eight years of secondary school and philosophy at Ste-Anne-de-la-Pocatière College. "I was happy during those years. I have fond memories especially of my staunch and generous friends who were loyal to me. I wanted to become an Oblate of Mary Immaculate, but my director advised me to join the White Fathers, as with them I would be sure to leave for the missions." The Superior of this institution recommended him thus: "Apart from the shyness he has just got over, he is someone on whom you can depend. He is generous, dedicated, persevering and kindly towards his fellows. It is a pleasure for us to recommend him and we have no hesitations at all in doing so."

Joseph began his novitiate with the White Fathers at St-Martin, near Montreal on the 2nd August 1948. "During that year, I often thought of leaving, but something held me back. On the last day of my first retreat, the meditation 'contemplatio ad amorem'me a lot and was a great support in my years of formation." At the end of that year, he felt called to continue his formation at the scholasticate. He did his four years of theology at Eastview, near Ottawa. After his Missionary Oath on the 26th June 1952, Bishop Tessier, then Auxiliary in Ottawa, ordained him a priest on the 25th January 1953. "In the evening of my ordination, I had the joy of reading the New Priests' Consecratory Prayer to Our Lady of Africa. I left at the end of the scholasticate with some nostalgia. I enjoyed the life of studies, prayer and fraternity."

He was greatly appreciated by his professors during his formation years. Broadly average intellectually, Joseph was considered a good candidate with a jovial, dedicated, zealous and spiritual character. He was reckoned to have excellent qualities for parish ministry.

Once his scholasticate was over, and after a home leave in family, Father Gamache left Quebec by boat on the 19th August 1953 for Liverpool, England. For four months he followed a course to prepare himself for his appointment and apostolate in Northern Rhodesia, nowadays Zambia. In January 1954 he arrived at Chilubula in Kasama Diocese to learn the language and help as curate. He would work for around 45 years in Zambia, usually in Kasama Diocese, notably in Malole and Chilubula, less at Kapatu and Nondo and some months at Nsombo and Rosa. During these many years as parish priest at Malole, Jo - to his friends - demonstrated a more than ordinary zeal. "On the 17th October 1955, I arrived in Malole and found Father Prieur there. For me he was like a good father, directing me spiritually and pastorally and preparing me to become superior of this parish." One confrere who was in Zambia at that time describes his main accomplishments at Malole: "Every month, Joseph devoted a week to meet the heads of all the different movements in the parish with its thirty-or-so outstations. He encouraged and reassured them.

Among these many movements were the 'Pioneers' a total abstinence association from beverage alcohol based on devotion to the Sacred Heart of Jesus. He was the initiator and a fervent advocate of it in spite of the reluctance he faced. He was both daring and persistent in whatever he undertook and it was very often successful; this was particularly true for the 'Pioneers'. He maintained contact with his parishioners and the members of the various movements by writing and printing out a little makeshift publication. In addition to this publication, he met his parishioners by visiting them and spending some days in each centre. All the while at Malole, Joseph organised a Eucharistic Congress in 1972. It went beyond the borders of the mission and even of the diocese of Kasama. The Congress was a great success and revealed his particular devotion to the Eucharist and the Sacred Heart of Jesus."

Jo was more than ten years in Chilubula parish. During this time, he continued to direct different movements at diocesan level. However, it is above all as Director of the Diocesan Centre for Catechist Training for the Archdiocese of Kasama that he would leave his mark. For almost eight years, he accomplished this mission with zeal and competence. However, the last years at Chilubula were marred by problems with his eyes and it would affect, without halting them, his ministry and future commitments.

In his funeral homily, the Provincial described the change in this way, "In 1982 he started to have serious problems with his eyes. In all, he underwent nine operations in Canada and two in Holland. It obliged him to leave his post as Director of the Training Centre. This serious handicap did not slow his missionary zeal. On the contrary, he continued as curate at Kapatu and Nondo, putting all his energy into the training of leaders and parish ministry on the spot, while his confreres went to outstations. What is amazing is that the publication of his 12 books of spirituality in Chibemba date from around 1990, when he was beginning to see less. This was made possible by the help of a secretary. Having poor eyesight and beginning a writing career is quite a challenge. At this point his Superiors advised him to return home to Canada for good. He was told he had done enough and it would be unwise to remain in Africa. This was a complete misunderstanding of Joseph, his zeal and his determination."

In 1983 he wrote, "With all these operations, I know what it is like to be in hospital… and what the Lord is asking in these crosses he sends us… I can only offer thanks, all the more since my Superiors allow me to return to Africa…recommending me to look after what is left of my sight."

Another aspect of Joseph's spiritual life should be underlined here: his great devotion to the Blessed Virgin. Another confrere pays tribute in this way, "In 1988, in obedience to his bishop, he accepted the challenge of organising a Marian Congress. He did so with great success. He found it hard, but he committed himself to the project with joy and enthusiasm, for the good reason that this undertaking fitted in well with his great devotion to Mary whom he had loved since his tender years in childhood. Our Heavenly Mother must have come to his aid, for this Congress had a great impact."
In 2000, when on home leave in Canada, he felt the end of his work in Zambia approaching. "There will soon be important decisions to make, but Providence will have the last word."

In May 2002, Father Gamache returned to Canada for good, for in addition to blindness, other health problems became severe handicaps for him. He settled in our house in Lennoxville while continuing to be as active as he could. Prayer took up a good slice of his life: he was often to be found praying at length in the chapel. However, he could not finish his projects, especially that of writing his memoirs with the help of his niece, as he developed several infections, among them the notorious 'Clostridium difficile', requiring frequent stays in hospital. At the beginning of 2005, complications set in and he rapidly deteriorated. On the 14th March he was admitted to the Centre St-Vincent-de-Paul, a home for long-term nursing and on the 30th June began palliative care. He passed away there on the 2nd July 2005. He was 79. The funeral Mass was celebrated in the parish church of Saint-Antoine de Lennoxville to accommodate his many relatives and friends. The burial took place in the cemetery of this same parish in the part reserved for Missionaries of Africa.

"A well-filled life, a mission accomplished, the realisation of a beautiful dream; only death could limit his zeal; may the Lord reward this ardent soul."




Father Hugh Regan

1933 - - 2005

Hugh was born on the 8th July 1933 in Tranent, East Lothian, not far to the east of Edinburgh. He was the eldest of a family of four children - two brothers and two sisters. His father worked in the cooperative hardware store in Tranent. The family moved to Galashiels, when his father became manager of the hardware department in the coop there.

From 1938 to 1948 family lived in Galashiels, Selkirkshire [Scottish Borders]. The White Fathers from St. Boswell's were well known there. Hugh attended the Catholic primary school next to the church. Then he went to Galashiels Academy for three years. At the end of 3rd year he had to decide which subjects to concentrate on in view of his future career. So he made enquiries at St. Boswell's and in 1948 he went to Bishop's Waltham and the family moved back to Tranent, where his father started his own hardware business and from where it was possible for his brothers and sisters to attend Holy Cross Academy. Hugh was bright and precocious and interested in everything that was going on. He was an omnivorous reader. He collected stamps and was keen on athletics and rugby. Hugh also picked up from his father an ability to mend anything mechanical or electrical.

One of his sisters recalls how the Church, the faith and the Mass were always very important in their lives. They always had night prayers and the family rosary and kept the first Fridays. Hugh felt called to the priesthood from a very early age. From 1950 to 1952 he was at Broome Hall, Surrey for philosophy studies. He got his first bike when he was twelve years old, and became a great cyclist and on free days he cycled for miles around the local countryside and persuaded others to go with him. On two occasions for his holidays he cycled all the way to Scotland, a distance of around 400 miles and then back again.

He made his novitiate at 's-Heerenberg in Holland from September 1952 to September 1953 and then did three years of his scholasticate there. Hugh was a good student and good at languages. The scholastics were not encouraged to learn Dutch, but were told to concentrate on other languages such as English and French, which they would need in the future. Hugh managed to learn French and pick up quite a lot of Dutch, discovering it had affinities with the old Scots language.

He was ordained in 1957 at Galashiels where he and his brothers and sisters had all received their first Communion and Confirmation.

After ordination he spent three years in Rome studying dogmatic theology at the Gregorian. He was then appointed to Nigeria, where he first worked in three parishes: 1961, Inisha; 1965 St. Peter and Paul, Ile-Ife; 1967 - 68 St. Benedict, Oshogbo. During these four years in parish work, Hugh was able to learn the language and get to know the people and their culture.

In 1968, he was appointed to SS Peter and Paul Major Seminary Ibadan. He spent the rest of his life - nearly 40 years - on the staff of the seminary, apart from two breaks for further study in order to enhance his work in the seminary. In 1981, he was back in Rome for two years at the Alfonsianum studying moral theology. In 1994 he went to JSTB Berkeley USA for three months updating in theology. Hugh always sought and worked to be as competent as possible for his work in the seminary. He soon acquired skill in the use of computers when they became generally available and he had several in his room. Not only did he have this one appointment for nearly 40 years, but also occupied the same two rooms for all that time. from 1975 to 78 Hugh was also the Regional Superior, and combined this job with his work at the seminary, which was not in Oyo diocese where all the confreres were stationed. It meant a lot of travelling for him when the seminary was not in session.

A British confrere who worked for some time in Nigeria, writes the following: 'I went to Nigeria in 1968. Hugh was usually my first port of call when I went from Oyo Diocese to Ibadan - the administrative centre for the Region - for business or shopping. I always had a great welcome in Hugh's room-cum-office. It was something of a special place; books would be lying open around the room showing the terrific width of his interests - from his lectures to classics to car repairs. A battery would probably be charging in a corner with perhaps a piece of a car part for repair. During one of Hugh's home leaves, his room was transformed to become the room of Pope John Paul during his visit to Ibadan.

Hugh was one of those people who was always busy but always had plenty of time for the person in front of him. Hugh was a great traveller when the Seminary was not in session; he was well known in church circles over a large area of Nigeria and was a valued advisor to many.

Fr. Englebert Beyer was with him in SS Peter and Paul seminary for 29 years. He writes: "Hugh was very practical; he had tools to repair all that could be repaired and to prepare works that could be done by himself. He could do it in a meticulous way, carefully paying attention to everything. Is his small precise handwriting an indication of his quality? He was devoted in his priestly life and ministry. What he demanded from himself he expected also from others. As regards the Missionaries of Africa he thought certain methods could be done or should be done in a better way according to his experience or views of present local conditions.

His main task that he tried to perform wholeheartedly was the formation of African clergy, helping young men to become competent and reliable, faithful and holy priests. For some time at the beginning he was 'spiritual director', then mostly lecturer and formator. He prepared his lectures well, sometimes going to classes with a lot of books. He was strict and demanding as regards studies and discipline.
He helped with ministry outside the seminary. The 'Reverend Sisters' especially, as they are known here, could always rely on his help. The Medical Missionaries of Mary had perhaps priority amongst them, and they helped him most in the last weeks he spent in Nigeria."

Appreciation from Fr. Benedict Etafo, Rector of SS Peter and Paul Seminary: "Very Rev. Fr. Hugh Regan is our oldest member of staff in this Seminary. He has been in this Seminary since 1968. Father Regan has trained over one thousand two hundred priests and about twenty Bishops for the Church in the sub-region of West Africa, especially Nigeria. Father Regan has also taught every Nigerian priest that is now on the Staff of this Seminary, including the Rector, Vice-Rector and all the other principal officers. He knows each and every one of us and he is like our father. His ability to still relate with us as a colleague even though he was our Professor and Formator is one of his gifts that we always marvel at.

As a colleague Fr. Regan was very concerned and solicitous about our good and our welfare. He was always very willing to volunteer to celebrate Mass when the priest on duty was not available. As a Professor, Fr. Regan has taught almost every course in all areas of Theology. Fr. Regan single-handedly developed our Seminary Library to its present enviable size and standard. The many priests and bishops he has taught lovingly referred to him as a "moving encyclopaedia. He was interested in everything.

He never at any time agreed to let down on standards since his idea of the Catholic priesthood was sound and lofty. Fr. Regan was respected and loved by the students. All, Formators, Staff and Students, shall surely miss him."

Appreciation from a Sister of the Sisters of Our Lady of Apostles: "Fr. Hugh was a wonderful priest, a friend and brother to all the Sisters of Our Lady of Apostles (O.L.A.) and to everyone.He made himself available at all times to assist and was ever ready to support and encourage others.
was kind, thoughtful, self-sacrificing, always ready to fulfil a need without questioning, not counting the cost to himself. There was such a good rapport between him and his students that he could make similar demands upon them (even in unusual circumstances). He was one with his colleagues and a father to his students, concerned that they become mature priests and working tirelessly to this end. He lived a simple life and was quietly effective and gentle. The words of Isaiah's first song of the servant of Yahweh: "He does not break the crushed reed nor quench the wavering flame" could well be applied to Hugh.

His stance towards homiletics could be summed up in his own words: "Think with your head, reflect with your mind and put it into action." He took his turn with the other priests on the Seminary Staff offering Mass in the O.L.A Novitiate, Ibadan.His homilies were short, interesting, always based on current, personal, real-life stories, demanding whole-hearted attention and always with a punch line which challenged us to a greater gift of self to the Lord and to one another.Without doubt they reflected the demands he made on himself.

Fr Hugh was a store of knowledge and a walking library!If one visited his office on business or to enjoy a cup of coffee with him, one must expect firstly to pick one's way through the many books on the floor or scattered on chairs, tables and every available space!

In spite of Fr. Hugh's busy life and complete dedication to the students he was always ready to have a chat and to give of his time if he was not due in class.
His selfless dedication did not cut him off from his family and friends in Scotland. He spoke of them with the greatest concern and affection.

Fr. Hugh's passing leaves a deep void in the many lives he touched. No doubt he will pray for all of us and never be far away from the people and places he loved."
For the last four years of his life, Hugh struggled with prostate cancer and connected health problems.

He came home each year to see the doctor, but insisted that he could just as well take the medication in Nigeria as in Scotland and continued with his work in the seminary. He was still giving some lectures at the beginning of June 2005, but had to come home on 23rd. He was so ill that he went straight to hospital that very day. He died, in Glasgow, two weeks later on the 7th July. His sisters Catherine and Josephine and his devoted niece Tricia were with him during his last days. His family, many relatives, friends and confreres attended his funeral at Rutherglen.