NOTICES BIOGRAPHIQUES

Père Léon Gadet

1926 - - 2006

Léon est né à Maastricht, Pays-Bas, le 24 mai 1926. Il est l’ainé des six enfants de Gustave Gadet et d’Anna Maria Holten. Après l’école secondaire, il rencontre le P. Servaas Schumacher qui éveille en lui le désir d’entrer chez les Missionnaires d’Afrique. Il continue sa formation à Sterksel et à St-Charles de Boxtel. Léon fait son noviciat à ‘s Heerenberg. Il fait ses dernières années de théologie à Thibar, en Tunisie. Il s’engage par le Serment missionnaire, le 27 juin 1954, et est ordonné prêtre dans la cathédrale de Carthage le 10 avril 1955.

Léon est alors nommé au Rwanda, au diocèse de Nyundo, dans la mission de Ruhengeri. Il a pour évêque le premier africain nommé évêque en ‘Afrique belge’, Mgr Bigirumwami, qui a toute confiance en Léon. Le jeune missionnaire étudie la langue et apprend à bien connaître les Banyarwanda. Il écrit alors qu’il se sent chez-lui au Rwanda et aimé des gens. ‘Ils s’amusent de mes fautes de kinyarwanda, mais sont prêts à m’aider à les corriger.’
Léon entretient aussi des relations cordiales avec les fonctionnaires de l’administration belge et essaye de se maintenir en équilibre entre le monde colonial et le monde colonisé puisque pour lui ‘tous les hommes sont égaux’.

Léon est un missionnaire pratique. Il est rapidement engagé dans la construction d’une école normale, d’un collège pour les filles, d’une église, d’un couvent pour les religieuses et d’un complexe pour le catéchuménat. Rencontrant des difficultés dans son travail, il écrit : ‘Il est plus difficile de réaliser les bâtiments nécessaires à l’apostolat que de trouver des élèves et des catéchumènes.’
Quand il est nommé à Nyundo en 1962, il devient l’assistant de l’économe diocésain qui est un Rwandais. Léon écrit : ‘Il serait difficile de trouver une personne plus compétente que ce prêtre quant à son travail et à ses contacts d’affaires.’ Léon apprend beaucoup de lui et acquiert de l’expérience.

Léon a été ‘père supérieur’ des missions de Ruhengeri, Nyundo et Cyangugu, mais ses talents en font un homme de valeur pour le service des besoins matériels de la mission. En 1966, il est nommé économe général du diocèse de Kigali, la nouvelle capitale du Rwanda indépendant. Il prend en charge la procure et la maison d’accueil des missionnaires. En 1976, l’évêque le nomme directeur de Gemeca-Rwanda. Gemeca est un bureau qui coordonne les affaires matérielles et financières des diocèses, des organismes missionnaires et des congrégations en Afrique centrale. ‘Je n’avais pas demandé cette responsabilité’ écrit-il plus tard, tout en avouant qu’il a aimé ce travail. Léon s’engage aussi dans la promotion de Raptim, l’agence de voyage des missionnaires. Il coordonne les voyages de ceux et celles qui travaillent pour l’Église, il se procure des engins pour faciliter la construction des églises et des écoles et il supervise les chantiers.

Léon est le procureur de tout l’équipement nécessaire aux diocèses. Il cherche des fonds pour payer les ouvriers. Son travail est sous la responsabilité de la Conférence des évêques. Ces derniers lui font confiance et renouvellent son mandat quand il vient à échéance. Les évêques savent qu’ils pouvent compter sur Léon.

Léon soupire parfois : ‘Ils en mettent trop sur mes épaules et j’en suis responsable car j’ai tendance à toujours dire oui. Mais finalement, ça ira. Je fais ce que je peux et le Seigneur s’occupe du reste.’

De fait, Léon travaille beaucoup et le réseau Gemeca devient un instrument de travail efficace au service de l’Église au Rwanda, au Burundi et dans la région de Bukavu.
Ses services sont reconnus par les Pays-Bas et il reçoit une décoration royale dans l’Ordre de la Maison d’Oranje-Nassau.

Cependant, le dévouement de Léon a ses contraintes et tout n’est pas facile pour lui dans son Rwanda bien-aimé. On se rappelle les tensions pendant les années de l’indépendance, ces rivalités ethniques qui aboutirent au changement de régime du début des années ‘60. Des populations entières doivent fuir et

Léon se met au service des déplacés. Il demeurera très marqué d’avoir été présent au milieu de toutes ces années terribles, de ces horreurs qui n’allaient pas s’arrêter de sitôt. Lui-même doit s’enfuir quelques fois, mais revient toujours reprendre son poste au service des gens. C’est là qu’il développe sa ‘spiritualité’ en disant qu’il fait de son mieux et que le Seigneur s’occupe du reste.

Finalement, après plus de 40 ans au Rwanda, sa santé commence à flancher. Il transmet ses responsabilité à d’autres et est nommé en Europe en 1999. Il s’installe chez sa soeur à Maastrich dans un milieu où il retrouve sa famille, des amis et des voisins pleins d’attention. Il visite aussi la communauté MAfr de Gand, en Belgique. Après la mort de sa soeur et après avoir fête son jubilé de 50 ans d’ordination, il se sentit plus faible et demanda l’aide de confrères de Belgique et finalement des Pays-Bas. Il est décédé à Heythuysen le 29 mars 2006. Que le Seigneur ressuscité le reçoive dans la vie éternelle.






Père Wim Settels

1928 - - 2006

Wilhelmus Johannes Maria Settels est né à Amsterdam le 6 juin 1928, fils d’Hendrik Settels et d’Elisabeth Kloek, dans une famille de dix enfants. Son père est propriétaire d’une blanchisserie et chacun membre de la famille doit y travailler dur car la vie de tous en dépend.

L’éducation familiale de Wim lui permet de développer ses qualités naturelles. Des liens très forts se tissent aussi entre Wim, ses parents et ses frères et soeurs. Malgré les difficultés rencontrées, la foi est vive dans la famille et permet d’aller de l’avant. Une soeur de Wim entre chez les Soeurs de la Miséricorde et lui opte pour la vocation missionnaire. Il prononce son Serment le 2 juillet 1957 et est ordonné prêtre à Galashiels, le 7 mai 1958.

Nommé à sa demande au Tanganyika, Wim part pour le diocèse de Mwanza où il devient professeur au petit séminaire de Nyegezi. Il en devient rapidement le trésorier et l’homme à tout faire. Précis et méticuleux, le travail de Wim est apprécié par ses confrères et par les élèves. Il sait mettre le bon esprit là où il passe. Wim est aussi connu pour le contrôle qu’il garde sur lui-même. Il est un de ces confrères qui n’ont pas marqué par le travail accompli en paroisse, mais par les années données à la formation des prêtres et des dirigeants. Le Cardinal Lavigerie, notre fondateur, n’a-t-il pas toujours répété que le véritable travail de conversion serait fait pas les Africains eux-mêmes ? Wim put admirer la vérité de cette consigne car Mgr Kiwanuka, Ougandais, le premier évêque d’Afrique, de même que le Cardinal Rugambwa, Tanzanien, le premier cardinal africain par son origine, viennent des maisons de formation des MAfr. Et chaque confrère peut penser ici aux évêques, prêtres et religieuses qu’il a connus dans nos écoles paroissiales ou diocésaines.

Wim aussi apporte sa contribution à la construction de l’Église en Afrique. Pendant ses 39 années de service en Afrique, Wim se dévoue dans l’enseignement, y contribuant par l’enseignement mais aussi par le témoignage de sa vie. Il est très à l’aise avec les jeunes générations qui se succèdent au séminaire. Il écoute, conseille, prenant soin de leur besoins matériels, humains et spirituels. Par exemple, Wim fait installer au séminaire des panneaux solaires pour qu’avec l’électricité à bon marché les jeunes puissent mieux étudier.

Wim n’est pas un missionnaire de type intellectuel. Il sait travailler fort même si physiquement, il n’est pas solide et a souvent mal au dos. Mais il vit sans se plaindre. Prêtre fidèle à son Dieu par ses prières, il est aussi fidèle à son prochain par les services matériels.

C’est seulement sous le coup d’une grande fatigue qu’il lui arrive de s’énerver et d’avoir des paroles dures. Habituellement, il accepte tranquillement les incidents de la vie comme ils se présentent. Il a toujours un grand sourire pour celui qui vient frapper à sa porte.

Wim retourne pour de bon aux Pays-Bas en 1995. Il peut encore profiter de quelques bonnes années à Heythuysen même si la maladie progresse. Il apprécie tout geste fraternel et est heureux. Par l’internet, il reste en contact avec ses anciens élèves. C’est un adepte des puzzles et il n’a de cesse de compléter celui qui vient d’être commencé. Ajoutons qu’il met autant de fidélité à participer aux offices communautaires à la chapelle.

Comme sa maladie empire, Will fait connaître sa volonté. Au lieu de dépenser de grandes sommes pour essayer des médicaments extraordinaires, il préfére, si jamais il avait une rechute, que l’argent soit donné en faveur de familles nécessiteuses. ‘Il est naturel à l’homme de mourir, écrit-il, et il faut que la mort vienne de façon naturelle.’ Wim ne veut pas que l’on prolonge inutilement sa vie sur terre.

Un jour, alors qu’il essaye de ramasser une pièce de monnaie tombée par terre, il se brise une hanche. Il est hospitalisé. Il fait ce souhait devant le Provincial : ‘Laissons le Seigneur venir me prendre.’ Le Provincial répond : ‘C’est un service qui ne coûte pas cher. Pour une petite pièce de monnaie !’ Wim a du plaisir à répéter cette blague. Mais la grande épeuvre ne se fait pas attendre. Wim perd toutes ses forces et ne peutt plus s’occuper de lui-même. Pourquoi un homme bon doit-il souffrir autant ? Wim est décédé quelques jours avant la Semaine sainte. Le Seigneur a souffert sur la croix et nous précède tous en paradis, dans la vie nouvelle. Que Wim recoive cette vie en partage !





Père Roland Vezeau

1913 - - 2006

Roland Vezeau est né le 17 mars 1913 à Ste-Anne-des-Plaines, dans le diocèse de St-Jérôme, au Québec. Il est le dernier enfant d’une famille de treize. Son frère Ernest, de 10 ans son aîné, est ordonné prêtre séculier pour le diocèse de Montréal en 1929. Ses parents exploitent la ferme paternelle. Ils sont des chrétiens convaincus et pratiquants, très sensibilisés à tout ce qui touche la charité et la justice. Ce climat familial marque fortement Roland. Il travaille beaucoup pour aider la famille. Il sera lui aussi diligent et vaillant, sans trop de concession devant ce qui lui semblait son devoir.

Il fait ses études primaires à l’école de sa paroisse tenue par les Frères de St-Gabriel. En septembre 1926, il entre au collège classique de St-Jean-sur-Richelieu. Comme ses parents sont pauvres, c’est Mgr Edmond Coursol, cousin de sa mère et curé de la paroisse, qui va l’aider en le logeant au presbytère, moyennant quelques petits travaux domestiques. En 1929, son frère prêtre est nommé assistant-procureur au séminaire Ste-Thérèse de Blainville. Roland s’inscrit alors comme interne à ce petit séminaire, et c’est son frère qui paie les frais de scolarité. Il va terminer là ses études secondaires et sa philosophie, en se classant parmi les premiers.

C’est pendant ses années de philosophie qu’il commence à penser à la vocation missionnaire, en lisant régulièrement le bulletin des Pères Blancs. Il fait sa demande d’admission chez les Missionnaires d’Afrique et, en septembre 1933, il entre au postulat d’Éverell, près de Québec. Ce sera en même temps sa première année de théologie. Il fait ensuite une année de noviciat à Maison-Carrée, en Algérie.

En septembre 1935, il commence sa deuxième année de théologie à Thibar, en Tunisie. Les deux dernières années de théologie se font à Carthage. Il y fait son serment missionnaire le 27 juin 1937, et est ordonné prêtre le 11 juin 1938, toujours à Carthage.

D’une façon générale, durant ses années de formation, ses professeurs le reconnaissent comme quelqu’un d’intelligent, qui réussit bien dans ses études. Mais il a souvent des petits accrocs de santé. Il dit lui-même qu’il a souffert à un moment « d’épuisement nerveux, de stress spirituel », et que la vie d’études le fatiguait beaucoup. Un professeur le décrit ainsi : « Bon sujet. Les moyens intellectuels sont bons, mais son rendement, à cause d’un état de santé un peu chétif, ne serait pas tout ce qu’on pourrait attendre. »

Le Père Vezeau est au Canada à l’été 1938. Comme sa santé laisse à désirer, les supérieurs n’osent pas l’envoyer tout de suite en mission ou aux études. On le nomme alors professeur de Bible et d’autres matières au nouveau scolasticat d’Eastview. Mais ce n’est pas la solution idéale pour lui. Il ne se plait pas dans cette fonction d’enseignant. Porté à la contention, il a besoin de bouger, d’être actif dans un travail qui le motive et le stimule.

À la fin de 1939, notre confrère arrive au Nyassaland (aujourd’hui le Malawi). Il s’initie à la langue et à la vie de mission comme vicaire dans les paroisses de Mpherere, Guilleme, Nambuma, Ntakataka. Puis il est nommé curé à Ludzi pour environ une année, en même temps qu’inspecteur diocésain des écoles. Durant ces neuf premières années de mission, Roland rencontre beaucoup de difficultés. En 1949 on lui demande d’aller faire sa grande retraite à Maison-Carrée, puis de partir en congé au Canada pour se reposer. C’est là qu’il apprend qu’il est nommé supérieur de la communauté des jeunes Pères Blancs qui étudient à l’université de St. Andrews en Écosse. Il y reste trois ans. Il a aimé son séjour à cet endroit.

Cependant le désir de retourner en Afrique demeure vif. Roland fait une demande en ce sens. La maison mère le nomme alors à la procure de Dar-es-Salaam. Après un congé au Canada, en février 1953, il arrive en Tanzanie. Peu de temps après son arrivée, il tombe malade, sans doute à cause du climat, des difficultés d’adaptation, de la tension. Le sommeil lui est devenu impossible. Alors en juin de la même année, ses supérieurs décident de l’envoyer à Rome. Avec l’aide d’un médecin et de ses confrères, il remonte la pente et est nommé au centre d’information appelé CIPA. Pendant 14 ans, à la maison généralice, il collabore à la rédaction du Petit Écho et aux diverses publications de CIPA. Il fait aussi beaucoup de ministère. Il aime ce travail. C’est pendant cette période qu’il publie plusieurs livres sur le communisme qui tentait de gagner de l’influence dans les pays nouvellement indépendants d’Afrique .

... ...

En 1967, à sa demande, il est nommé au Malawi, dans le diocèse de Dedza. Il est d’abord vicaire à Kasina pour quelques mois, puis curé à Nsipe pendant cinq ans. Par après il travaille surtout comme vicaire dans les paroisses de Chikwawa, Bembeke, Nsipe, et comme aumônier des catéchistes à Mtendere en 1986. L’année suivante, il est malade, déprimé. Alors on lui demande d’entrer définitivement au Canada, après un travail de 9 ans, puis de 20 ans, au Malawi. Il faut noter qu’à partir de 1985 il est chargé d’écrire l’histoire du Vicariat Apostolique du Nyassa de 1889 à 1935. Un livre de 171 pages sera publié en 1989 par la maison généralice.

Au Canada, en 1988, le Père Vezeau fête son jubilé de 50 ans de sacerdoce. C’est l’occasion de grandes célébrations avec sa grande famille qu’il aime tant visiter. En septembre 1989, il est nommé assistant du supérieur à la Maison provinciale de Montréal. Avec une santé déficiente, il se donne à ce service pendant six ans. En 1993 il va à Lennoxville pour recevoir les soins appropriés à son état de santé. Là il continue de rendre des services selon ses possibilités. Mais progressivement sa santé se détériore. Il devient de plus en plus dépendant.

Le Père Roland Vezeau est décédé le 5 mars 2006 à notre maison de Lennoxville. C’est là qu’ont été célébrées les funérailles le 8 mars, suivies de l’inhumation au cimetière St-Antoine de Lennoxville, à côté de ses nombreux confrères.


Lac Malawi

Le Père Guy Vezeau, neveu de Roland, a présidé les funérailles. Il parle ainsi de sa relation avec son oncle : ‘Je n’ai pas eu l’occasion de vivre avec mon oncle Roland en communauté. Cependant, en 1985, je lui ai rendu visite au Malawi, à la mission de Nsipe. En l’accompagnant dans les villages et succursales, j’ai pu me rendre compte de la confiance que les gens avaient en lui, de la simplicité avec laquelle il savait communiquer.’ 

Le Père Georges Mondor, dans son homélie des funérailles, témoigne ainsi : ‘Quel cheminement suivi par notre confrère, et quel exemple de dévouement apostolique il nous a donné au cours de sa longue vie, puisqu’il est mort quelques semaines avant d’atteindre 93 ans ! Partout où il est passé, il a fait sa marque parce que, dans son apostolat, il a donné le meilleur de lui-même. Il a fait beaucoup de bien dans sa vie, parce qu’il avait l’étoffe d’un saint. Il a vécu sa vie d’apôtre en Jésus-Christ. Merci, cher Roland, pour ta foi enracinée dans la charité. Merci pour ce que tu as été, pour tout ce que tu as accompli, en toute fidélité à ton engagement missionnaire. Reçois la récompense du fidèle serviteur.”




Père Gaston Ampe

1927 - - 2006

Le jour de son enterrement, Gaston aurait fêter ses 79 ans mais voilà, il n’était pas destiné à entrer dans la catégorie des plus vigoureux, du moins selon la Bible. Il est né le 11 mars 1927 à Oostrozebeke en Flandre occidentale, Belgique, et commença l’école primaire dans son village natal. Son père avait une petite entreprise de textiles mais la famille dut déménager à Gand en 1936, quand le père devint inspecteur d’une compagnie d’assurances.

En conséquence Gaston termina ses études primaires et secondaires au collège des Jésuites de Gand. Il commença sa formation missionnaire en 1945, juste après la seconde guerre mondiale. Un de ses oncles étant Scheutiste (congrégation missionnaire belge), il alla frapper à leur porte mais, étant de constitution plutôt fragile, on ne l’accepta pas.

Il s’adressa alors aux Pères Blancs qui lui ouvrirent leurs portes. Il fut formé à Boechout pour la philo et ensuite à Varsenare pour le noviciat. Entre-temps le Chapitre de 1947 avait insisté avec force sur la nécessité d’internationaliser les maisons de formation de la Société et Gaston partit faire sa théologie à Eastview au Canada. C’est là qu’il fit son serment le 23 juin 1951 et qu’il fut ordonné prêtre le 27 janvier 1952. Il appartenait à l’année record de la Province belge : 44 nouveaux prêtres.

Il fut nommé en Ouganda. Après s’être initié au British way of life à Londres, il arriva en 1953 au diocèse de Ruwenzori dans le sud-ouest de l’Ouganda. Gaston travailla sept ans dans ce qui est aujourd’hui le diocèse de Kabale et à partir de 1960 dans le diocèse de Mbarara. Toute sa vie il fut un de nos grands curés de paroisse. Comme il était doué pour le ministère pastoral, son évêque lui demanda d’être le coordinateur de la pastorale diocésaine, fonction qu’il exerça pendant deux ans. Il parlait couramment plusieurs langues locales et ce talent lui permettait d’entrer en contact avec tous.

Son grand souci était les catéchistes qui dans ces grandes paroisses étaient les principaux collaborateurs du curé et des missionnaires bien souvent surchargés de travail. Les années 50 à 70 voyaient se développer de grosses missions avec tout leur réseau de chapelles écoles. L’on peut dire qu’à cette époque des milliers de chrétiens furent formés par les catéchistes. Gaston lui s’occupa de la formation des catéchistes par des sessions et des retraites. Les paroisses voisines faisaient également appel à ses compétences et à son expérience

Gaston s’entendait fort bien avec son évêque Mgr François-Xavier Lacoursière (1885-1970, vicaire apostolique du Ruwenzori puis évêque de Mbarara). Quand celui-ci prit sa retraite, il tint à aller résider dans la paroisse de Kagamba où Gaston était curé. Ensemble il bâtirent la paroisse et son immense église. On raconte que Gaston se chargeait du travail courant et que l’évêque mettait l’argent sur la table. Lorsque Gaston fut déplacé vers Rwaza, Mgr. Lacoursière le suivit là aussi. La famille Ampe garda toujours un bon souvenir de Mgr Lacoursière ; en effet lors d’une visite à la famille il n’hésita pas à s’offrir pour jouer Saint Nicolas pour leurs enfants.

Gaston était toujours avide de se mettre au courant de nouvelles expériences pastorales et spirituelles et il savait en parler avec enthousiasme. Ainsi en 1966, après treize ans de mission, il fit sa grande retraite à Villa Cavalletti, suivie d’une année de formation à l’Institut de pastorale Lumen Vitae à Bruxelles. Il passa également quelques mois chez les Foccolari en Italie. 20 ans plus tard il fit la session de Jérusalem et prit contact avec différents groupes charismatiques.

Gaston un homme d’action qui n’avait rien du théoricien doctrinaire. Un jour, alors qu’il avait fait aux prêtres du diocèse une conférence qui les avait tous enthousiasmés, on lui demanda son texte pour le bulletin diocésain et on s’aperçut qu’il n’en avait aucun.

Pendant plusieurs années, il fut aussi l’animateur d’une coopérative de jeunes familles paysannes. Avec son enthousiasme légendaire, il voyait les choses en grand avec des tracteurs et tout un matériel agricole importé de Belgique. Leur maïs devait être le meilleur et les vaches produire la plus grande quantité de lait, etc.

Durant les années 60-70, les Missionnaires d’Afrique allaient encore à la chasse. Gaston fut certainement un des derniers grands chasseurs parmi les missionnaires et ses histoires à la Tartarin (avec beaucoup d’exagération) étaient connues de tout le diocèse.

Il passa la dernière période de sa vie en Ouganda à Nyabushozi, la région natale du président actuel, Joweri Museveni, qu’il connaissait personnellement et admirait, du moins pendant les années 80-90. C’est à cette époque que, avec Théo De Jong, il construisit dans un coin de l’immense mission d’Ibanda, la nouvelle paroisse de Kazo. Ce n’est qu’après avoir terminé cette œuvre qu’il jugea sa mission enfin accomplie.


Ruwenzori

Il résida encore quelques mois à la résidence des missionnaires d’Afrique à Mbarara, mais après peu de temps, en 1999, à cause de sa santé, il rentra définitivement en Belgique. Il fut placé à Avondrust (Paix du soir), une maison de soins située à côté de notre maison de Varsenare. Ce fut très difficile pour Gaston de l’accepter mais il vivait de plus en dehors du monde réel. Son contact avec les autres devint de plus en plus restreint. Sa mémoire se détériora totalement et vers la fin de sa vie ce n’est que rarement qu’il reconnaissait durant quelques instants un membre de sa famille ou un confrère. Le trois mars 2006, il retourna vers le Père qui est au ciel ! Qu’il l’accueille comme un fils bien-aimé et comme l’un de ses plus fidèles serviteurs.


PROFILES

Father Léon Gadet

1926 - - 2006

Léon was born at Maastricht, on the 24th May 1926. He was the eldest of six children in the family of Gustave Gadet and Anna Maria Holten. He attended secondary school where he came into contact with Father Servaas Schumacher. This kindled in him the desire to join the Missionaries of Africa. Leon continued his education at Sterksel, at ‘St Charles’, Boxtel and made his novitiate at ‘s Heerenberg. During his last years of theology he studied at Thibar in Tunisia. He took the Missionary Oath on the 27th June 1954 and was ordained in Carthage Cathedral on the 10th April 1955.

Leon was appointed to Ruhengeri mission in Nyundo Diocese, Rwanda. The Bishop was Right Reverend Aloys Bigirumwami, one of the first Africans to hold this post. Leon appreciated his leadership qualities. The bishop placed great trust in Leon. Leon applied himself fully to learning Kinyarwanda and so got to know the people well. He wrote that he soon felt at home and appreciated the people. ‘They enjoy themselves when I am struggling with the language, but are ready to correct me in it’.

He also got to know the white colonial governors and had good relations with them, but he stressed that for him black and white were equal.

Léon was a practical man. Soon he was building a teacher-training college, a girls’ school, a church, a house for Sisters and a house for catechumens. Here trouble came and he wrote: ‘It is more difficult to lodge catechumens and schoolchildren than to find them’.

When he was transferred to Nyundo in 1962, he became Assistant to the Rwandan diocesan treasurer. He wrote about this person: ‘It will be difficult to find a more capable person than this priest as regards his work and contacts’. Here he learned much for his later life.

For short durations he was parish priest in Ruhengeri, Nyundo and Cyangugu, but his gifts in the practical field as well as his business acumen were directed to the service of the material needs of the mission in general. In 1966, he became treasurer general of Kigali diocese, the capital, and here he also took care of the procurement office and the guesthouse. In 1976, the bishop appointed him director of GEMECA, Rwanda. GEMECA takes care of and co-ordinates the financial and business interests of dioceses, mission organisations and Congregations in Central Africa. ‘I did not ask for this,’ he wrote about this later, but he enjoyed the work and carried out the job with flair. Léon also got involved with RAPTIM, the travel agency for missionaries. He took care of the transport of mission personnel, he bought building equipment for churches and school buildings and he supervised building projects.

He took care of the ordering of material and equipment for the different dioceses and paid out the salaries of the labourers. His work depended on the Diocesan Bishops’ Conference and they trusted him and extended his term again and again because they could count on him.

Léon exclaimed: ‘They put too much on my shoulders; maybe I said yes too often; but I will be fine, I will do what I can do and leave the rest to the Lord’.
With the bursars of Rwanda, Burundi and Bukavu and authorities of the dioceses and Congregations he formed a rather efficient network.

His economic work was appreciated and he was knighted just like his brothers, although they for different reasons, and received the Royal Distinction of the Order of Oranje-Nassau.
For Léon however, all this work meant a service to religious communities in Rwanda. Sometimes service was very demanding and Léon met hard times in his beloved Rwanda.

There were tensions during the time of Independence. There were tribal rivalries and all this brought about a coup d’état in the early years of 1960; there were people fleeing and Léon helped the refugees. This and further developments affected Léon intensely.

He had to flee, but returned, because he wanted to remain close to those whom he served.
Léon fully understood that he could only do his best, but that the Lord would take care of the rest.
Finally, after more than forty years in Rwanda his strong health gave way. He handed over his tasks to others and returned to Maastricht. He could move in with his sister. He had good relations with people in the neighbourhood and affection from family and friends.

Nearby there was the mission community of Genk, where Léon had contacts as well.
He had some more good years in spite of the death of his sister.

However, after his Golden Jubilee as a priest sickness followed. He was taken care of by confreres and nurses in Belgium and finally in the Netherlands. He died at Heythuysen on the 29th March 2006, during the fourth week of Lent.

May he receive new life with the risen Lord!





Father
Wim Settels
1928 - - 2006

Wilhelmus, Johannes Maria Settels was born in Amsterdam, the 6th June 1928. His parents were Hendrik Settels and Elisabeth Kloek. The family numbered ten children. A laundry service run by their father kept them alive. Hard work was expected of members of a big family in Amsterdam. Wim was endowed with worthwhile qualities from his family upbringing. Friendly family ties always remained strong and, in spite of hardships, the parents persevered in the Faith. Wim experienced such things at home. One of the daughters became a Sister of Mercy. Wim opted for the Missionaries of Africa. He had his education at Sterksel, Boxtel, ‘s-Heerenberg and later Monteviot House in Scotland. Wim joined the Society of the White Fathers (Missionaries of Africa) by taking the Missionary Oath on the 2nd July 1957 and was ordained a priest at Galashiels on the 7th May 1958.

Wim asked to be appointed to Tanganyika, present-day Tanzania, and that request was granted: he was appointed to Mwanza diocese where he started teaching at Nyegezi junior seminary. Later on, he was also its bursar and handyman. Ever a precise and meticulous worker, he was appreciated in the community to which he belonged as well as by his students. He had real spirit in him. Besides that, he had a fair amount of self-control.

Wim is one of the many confreres who did not work so much in parishes but for the formation of priests and leaders. Cardinal Lavigerie our Founder always stressed that the real work of conversion ought to be taken up by the Africans themselves. This resulted in the fact that the first African Cardinal, and a good number of bishops, priests and religious men and women passed through our houses of formation.

We are proud of that. In this way, Wim also made his contribution to the great work of the many missionaries who helped in the formation of African clergy and leaders. During his thirty-nine years of service in Africa Wim contributed to this ideal. Countless young people have benefited from his teaching, his witness, his life and his example. He had easy contacts with young people to whom he was devoted.

They had his attention, he was counsellor to many, cared for them as a teacher as well as bursar, providing food and drink and maintaining the seminary buildings, where he looked after electrical appliances and the construction of solar panels.

He was not an intellectual type, but he knew how to work hard. Physically, he was not strong and for many years he suffered from backaches and later on from some weakness of the muscles. However, he did not complain easily. He continued with his tasks with courage and always was a pious priest.

His backaches limited his activities considerably without, however, preventing him from leading a meaningful life at the service of others. Nonetheless, his sickness did oblige him to keep his words and his movements strictly under control else something go awry. On rare occasions he failed to do so and then he would express himself angrily. Usually, however, he was a quiet man and accepted what was coming. He welcomed people with a smile when they arrived for a visit.

Wim finally returned to the Netherlands in 1995. In spite of the sickness spreading, he enjoyed some good years at Heythuysen, thanks also to the friendly care which he appreciated. Through the Internet he kept in contact with his former students. He was extremely patient in fitting jigsaw puzzles together till all the pieces were used, and was faithful to attend all the services in chapel.

Nevertheless, the sickness persisted. Wim laid down very realistically that if ever there were a serious relapse in his sickness, no extraordinary measures should be taken. Such expense would better be used for the benefit of families with children. He wrote, ‘To die is a natural process for all who live and let it remain a natural process. I do not require an unnecessary prolongation of life.’

One day, when attempting to pick up a small coin from the floor, he broke his hip and ended up in hospital. He told the Father Provincial: ‘Let the Lord come and fetch me’. The latter replied wittily, ‘You got a front seat for a penny!’ Wim laughed heartily. Then came the major trial. He became completely powerless and helpless. Suffering and death remain a mystery to all, good men suffering as much as any other. Wim died a few days before Holy Week. The Lord endured death on the Cross, but we believe He precedes us in newness of life. May Wim share in that new life of the Risen Lord.





Father Roland Vezeau

1913 - - 2006

Father Roland Vezeau was born on the 17th March 1913 at Ste-Anne-des-Plaines, diocese of St-Jérôme, Québec. He was the lastborn of a family of thirteen. Ernest, his elder by ten years, was ordained a priest for the diocese of Montreal in 1929. His parents worked on the family farm. They were a convinced and practising Christian family, very conscious of anything to do with charity and justice. This family atmosphere made a strong impression on Roland. He worked a lot to help the family. He too would become diligent and stouthearted, with strong determination in what he considered his duty.

He completed his primary schooling in the parish school run by the Brother of St. Gabriel. In September 1926, he entered the St-Jean-sur-Richelieu College for his secondary school studies. As Roland’s parents were poor, Mgr Edmond Coursol, a cousin of his mother and parish priest, helped him by giving him accommodation at the presbytery in return for a few domestic duties. In 1929, his priest brother was appointed assistant bursar at the St. Thérèse de Blainville Seminary. Roland then enrolled in this junior seminary and his brother paid the tuition fees. He completed his secondary studies there as well as his philosophy, gaining a place among the first.

During his years of philosophy, he began to consider a missionary vocation, regularly reading the White Fathers newsletter. He applied to join the Missionaries of Africa and in September 1933 he entered Everell postulancy near Quebec. This would also be his first year of theology. He then did the Spiritual Year at Maison Carrée, Algeria. In September 1935 he began his second year of theology at Thibar, Tunisia. The last two years were completed at Carthage. There, he took his Missionary Oath on the 27th June 1937 and was ordained a priest on the 11th June 1938 still at Carthage.
During his years in formation, his professors found him generally intelligent and successful in studies.

However, he often had small health complaints. He himself said he suffered at one time for ‘nervous exhaustion and mental stress’, and that studies tired him out. One of his professors wrote, ‘A good candidate. Intellectually he is able, but not at full capacity due to a rather weak state of health; he will not be all that one could expect of him.’

Father Vezeau was back in Canada in the summer of 1938. As his health left something to be desired, his Superiors did not want to risk sending him to the missions or studies right away. He was therefore appointed to teach Bible and other subjects at the new Eastview scholasticate. However, it was not an ideal solution for him. He was not happy in this teaching assignment. Inclined to be argumentative, he needed to move around, to be active in a task that would motivate and stimulate him.

At the end of 1939, Roland arrived in Nyassaland (nowadays Malawi). He was introduced to the language and life of the mission as a curate in the parishes of Mpherere, Guilleme, Nambuma, and Ntakataka. Then he was appointed parish priest of Ludzi for about a year, while at the same time diocesan inspector of schools. In these nine first years of mission, Roland came across lots of problems.

In 1949, he was asked to do his Long Retreat at Maison Carrée and then take his home leave in Canada to have some rest. There, he learned that he was appointed superior of the community of young White Fathers studying at St. Andrew’s University, Scotland. He remained for three years and enjoyed his stay there.

Nevertheless the desire to return to Africa stayed alive in Roland. He made a request with this in mind. The Mother House then appointed him to the procurement office in Dar-es-Salaam. After a home leave in Canada, in February 1953 he arrived in Tanzania. Shortly after his arrival he fell ill no doubt due to the climate, difficulties in adapting and tension. It was impossible for him to find sleep. In June of the same year therefore his Superiors decided to send him to Rome. With the help of a doctor and his confreres, he recovered and was appointed to the information centre called CIPA. For 14 years at the Generalate, he collaborated in the writing of the Petit Écho and various CIPA publications. He also did a lot of ministry. He liked the work. During this period he published several editions of his books on communism.

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At his request in 1967, he was appointed to Dedza Diocese, Malawi. He was firstly curate at Kasina for some months, then parish priest at Nsipe for almost five years. Afterwards, he would work especially as a curate in the parishes of Chikwawa, Bembeke, and Nsipe as well as chaplain to catechists at Mtendere in 1986. The following year he became ill and depressed. He was then asked to return to Canada for good after working 9, then 20 years in Malawi. It is worth noting that from 1985 he was commissioned to write the history of the Vicariate Apostolic of Nyassa from 1889-1935. The Generalate published a 171-page book in 1989.

In Canada in 1988, Father Vezeau celebrated his Golden Jubilee of priesthood. It was a time of great celebration in his large family that he enjoyed visiting so much. In September 1989 he was appointed Assistant Superior of the Provincial House in Montreal. In spite of poor health, he dedicated himself to this service for six years. In 1993 he went to Lennoxville to receive the care his state of health required. There he continued to be of service according to his abilities. However, his state of health continued to decline. He became increasingly dependent.

Father Roland Vezeau passed away on the 5th March 2006 in our house in Lennoxville. The funeral took place there on the 8th March, followed by interment in the cemetery of St. Antoine de Lennoxville beside his many confreres.

Father Guy Vezeau, Roland’s nephew, was main celebrant at the funeral service. He spoke about his relationship to his uncle, ‘I never had the occasion to live with Uncle Roland in community. However, in 1985, I visited him in Malawi, in Nsipe mission. Going round the villages and outstations with him, I realised the trust the people had in him, and the simplicity with which he was able to communicate.’


Malawi Lake

Father Georges Mondor, in his funeral homily also paid tribute. ‘Our confrere had quite a journey and gave us a wealth of apostolic example in his long life, since he died some weeks before his 93rd birthday! Wherever he went, he made his mark, as in his apostolate he gave the best of himself. He did a great deal of good in his life, as he had the material for becoming a saint. He lived his life as an apostle in Christ Jesus. Thank you, Roland, for your faith rooted in charity. Thank you for all you were, for all you accomplished in complete fidelity to your missionary commitment. May you receive a faithful servant’s reward.’




Father Gaston Ampe

1927 - - 2006

The day of Gaston’s funeral would have been his 79th birthday. Clearly, he was not destined to enter into the category of ‘those who are stronger,’ at least according to the Psalms. He was born on the 11th March 1927 at Oostrozebeke in west Flanders, Belgium, and began his primary schooling in his home village. His father had a small textile business but the family had to move to Gand in 1936, where his father became an inspector for an insurance company.

As a result, Gaston finished his primary and secondary shcooling in Gand Jesuit College. He began his missionary training in 1945, just after the Second World War. One of his uncles was a Scheutist Father (a Belgian Missionary Congregation) and he applied there. However, he was turned down as he had a rather weak constitution.

He then applied to the White Fathers who welcomed him with open arms. He studied Philosophy in Boechout and then did his Spiritual Year at Varsenare. In the meantime, the 1947 Chapter had strongly insisted on the need for internationalising the houses of formation in the Society and Gaston left to do his theology in Eastview, Canada. He took his Missionary Oath there on the 23rd June 1951 and was ordained a priest on the 27th January 1952. He belonged to the record year of the Belgian Province when there were 44 new priests ordained.

He was appointed to Uganda. After attending the British Way of Life course in England, he reached the diocese of Ruwenzori in the south west of Uganda in 1953. Gaston worked for seven years in what is today the diocese of Kabale; from 1960 he was in the diocese of Mbarara. All his life he was one of our great parish priests. In virtue of his gifts for pastoral ministry, his bishop asked him to be coordinator of diocesan pastoral planning, a function he fulfilled for two years. He spoke several local languages fluently and this talent enabled him to enter into contact with everyone.

His major concern was for the catechists, who in these huge parishes were the principal collaborators of parish priests and frequently overworked missionaries. The 50s up to the 70s saw the development of massive mission stations with their networks of outstations. It could safely be said that at this time catechists trained thousands of Christians. Gaston was involved in catechist training by way of sessions and retreats. Neighbouring parishes called on his competence and experience.

Gaston had very good relations with his bishop, Right Reverend François-Xavier Lacoursière (1885-1970, Vicar Apostolic of Ruwenzori, afterwards Bishop of Mbarara). When he retired as bishop, he chose to take up residence in Kagamba Parish where Gaston was parish priest. Together they built the parish and its huge church. It is said that Gaston looked after the day-to-day works while the bishop put the money on the table. When Gaston was shifted to Rwaza, Bishop Lacoursière followed him there. The Ampe family will always cherish happy memories of Bishop Lacoursière. In fact, during a visit to the family, he was not slow to volunteer playing Father Christmas for their children.

Gaston was always keen to keep up to date with new pastoral and spiritual experiences and he spoke about them with enthusiasm. Therefore in 1966, after thirteen years of mission, he did his Long Retreat at Villa Cavalletti, followed by a year of education at the Lumen Vitae Pastoral Institute in Brussels. He also spent some months with the Focolari in Italy. 20 years later, he did the Jerusalem Session and made contact with different charismatic groups.

Gaston was a man of action who had nothing of the doctrinaire theoretician about him. One day, when he had given a talk to diocesan priests, who were all greatly impressed by it, he was asked for his notes for the diocesan newsletter; they discovered he did not have any.

In addition, he was chaplain to a cooperative of young farming families. Typical of his legendary enthusiasm, he saw things on a grand scale with tractors and a lot of agricultural material imported from Belgium. Their maize had to be the best and their cows produce the greatest quantity of milk, etc.
During the 60s and 70s, Missionaries of Africa still went out hunting. Gaston was probably one of the last of the great hunters among the missionaries and his tall tales with lots of exaggeration were known throughout the diocese.


Ruwenzori

He spent the latter period of his life in Uganda at Nyabushozi, the home region of President Joweri Museveni, whom he personally knew and admired, at least in the 80s and 90s. During this period, along with Théo De Jong, he built the new parish of Kazo in an area of the huge parish of Ibanda. Only after completing this task did he feel that his mission was finally accomplished.

He continued to live at the Missionaries of Africa residence at Mbarara for a few more months, but after this short time, in 1999, he returned home to Belgium for good due to his health. He was given a place in Avondrust (Eventide Peace), a care home near our Varsenare community. This was very difficult for Gaston to accept, but he was living increasingly in another world. His contact with others became more and more limited. His memory dwindled completely and near the end of his life it was only rarely he was able to recognise family members or confreres and this for only a few moments. On the 3rd March 2006, he returned home to the Father in heaven. May he welcome him as a beloved son and one of his most faithful servants.