NOTICES BIOGRAPHIQUES
Père Antoon Janssens
Toon (Antoon) est
né à Beringen au Limbourg belge le 13 octobre 1914. Après
les humanités gréco-latines, il entra au grand séminaire
de Saint-Trond, mais fit sa deuxième année de philosophie chez
les Pères Blancs à Boechout. Suivirent alors le noviciat à
Maison-Carrée et la théologie à Heverlee, où il
prononça son serment missionnaire le 29 avril 1939 et fut ordonné
prêtre le 25 mars 1940 par Mgr Carton de Wiart. Ses professeurs le décrivent
comme un homme de bon sens, grand travailleur, consciencieux et énergique,
simple et franc, voire trop direct, parlant sans ambages.
Nommé au Rwanda, Toon part, le 13 juillet 1940, par le
Portugal. Il devient vicaire et économe à Kiziguro, où
il apprend aussi la langue. Deux ans plus tard, nous le trouvons à
Kigali, ensuite à Mibirizi. Cest un économe plein dinitiatives.
Avec ses ouvriers, il lui arrive de gueuler un coup, mais son bon cur
finit toujours par tout arranger. Son surnom : Rutubuka, quon dit dun
volcan qui éclate soudainement.
Après la grande retraite, fin 1951, il est nommé supérieur
à Nyamasheke et ensuite à Byimana. Partout où cest
nécessaire, il construit écoles et salles polyvalentes, mais
surtout des centres ruraux et artisanaux pour les jeunes. Toon
a une attention spéciale pour les plus pauvres. Il termine cette période
comme curé à Mibirizi.
Après son congé, il est nommé curé
à Kaduha. Il nest pas tellement apprécié par cette
population de pasteurs raffinés. En décembre 1963, éclatent
à Kaduha de grands troubles ethniques en réaction contre les
réfugiés tutsi qui attaquent le pays de lextérieur.
Lorsque les huttes flambent sur les collines et que des gens sont tués,
Toon parcourt les collines, son fusil sur lépaule pour impressionner,
et ramène à la paroisse des familles entières de Tutsi
menacés. 4 261 personnes angoissées, hommes, femmes et enfants,
trouveront refuge dans léglise et dautres bâtiments
de la paroisse. Et lorsque le maire vient sentretenir avec le curé,
Toon lui lance: Je ne donne pas la main à un assassin?!
En février 1964, il est nommé responsable de la
paroisse de Muyunzwe. Après un court passage à Save, il devient
curé de Zaza. En juin 1973, deux confrères furent expulsés
du pays : Jules Gijsens et Toon Janssens. Laccusation officielle parlait
de subversion et de manque de respect envers les autorités
Toon avait eu un sérieux différend avec le maire de Zaza (ce
dernier sera dailleurs limogé par la suite). Lintervention
courageuse de Mgr Sibomana, évêque de Kibungo, auprès
du Ministre de lintérieur de lépoque, Alexis Kanyarengwe,
fut sans effet, de même quune intervention du Père Jules
Severy, Régional.
Exilé en Belgique, Toon espérait pouvoir retourner
au Rwanda sans trop tarder. En décembre 1973, il accepte la proposition
de lévêque de Hasselt, Mgr Heusschen, qui cherche un aumônier
pour lhôpital Saint-Jean à Genk. Toon se voit confier 250
lits, dont il visite les occupants une fois par semaine. Parler avec
les gens, les écouter, prier avec eux, être disponible la nuit,
le cas échéant. Assister la famille en cas de décès.
Toon fut apprécié et aimé. Il savait sy prendre
avec les malades. Ce qui cependant ne lempêchait pas décrire
: Je me sens comme les Israélites en exil. Il me pèse
parfois de dire de tout mon cur in manus tuas, Domine et
de suspendre harpe et flûte à un arbre.
En 1978, le gouvernement rwandais donne le feu vert pour son
retour. Après la session-retraite à Jérusalem (une
expérience inoubliable, écrit-il au Régional, Dominique
Mallet), il repart le 1er décembre 1979, renouvelé et
bien chauffé pour reprendre la vie missionnaire, ajoute-t-il.
Il est nommé aumônier à lhôpital central de
Kigali, où il succède au Père Maurice Belloy. Ceux qui
attirent surtout son attention, ce sont les plus pauvres parmi les malades.
En 1982, il devient en plus responsable de la communauté
du régionalat. Confrères de passage et étudiants du CELA
trouvent en lui un causeur expérimenté et agréable. En
1985, Toon est nommé à Rwamagana et, deux ans plus tard, il
rejoint la paroisse de Nyamata. Là, il assiste, impuissant, au début
du génocide, jusquà lévacuation des confrères
par les casques bleues belges, le 13 avril 1994. Toon a encaissé le
drame rwandais en silence, intérieurement, car en parler le bouleversait
trop émotionnellement.
Nommé à Genk, il assure encore laumônerie
dune maison de repos. Quand, en 1999, les Surs de Saint-Joseph
de Munsterbilzen nous offrent des places dans leur Maison de Soins, Toon est
le premier à présenter sa candidature. Aujourdhui, avec
lui, le dernier de la première communauté de cinq a disparu.
À Munsterbilzen, Toon a connu une vieillesse heureuse.
Il était bien connu dans les environs car il y passait à bicyclette.
Le 2 avril 2000, il fêtait son jubilé de 60 ans de sacerdoce,
entouré de sa famille, à laquelle il était fort attaché.
Les dernières années, Toon passait de plus en plus de temps
à prier, à la chapelle ou en chambre. Il était de plus
en plus sourd et, pour lire le bréviaire ou le missel, il utilisait
une grosse loupe. Seul lessentiel avait encore de limportance
pour lui : Dieu qui lattendait et quil désirait rejoindre.
Le jour de ses cent ans, le 13 octobre 2014, Toon, en bonne
forme, était entouré de nombreux confrères ; la veille,
il avait fêté avec sa famille. Le mardi 28 octobre, il se sentait
moins bien et, dans laprès-midi, il sen est allé
sans crier gare, tout discrètement. La liturgie dadieu eut lieu
dans la chapelle du home le 4 novembre 2014. Ensuite, Toon rejoignit ses confrères
au cimetière de Varsenare.
Jef Vleugels
Père Oswald Payant
1914 -
- 2015
Le Père
Oswald Payant est né le 7 septembre 1914 à St-Chrysostome, Province
de Québec, au Canada. Il est lavant dernier dune famille
de 7 enfants : 3 garçons et 4 filles. Il fait ses études primaires
à St-Chrysostome. Puis ses parents lenvoient faire son cours
classique comme pensionnaire au séminaire de Valleyfield. Cest
là quil fait aussi les deux années de philosophie.
Pendant ses études secondaires, il a eu la chance de
côtoyer plusieurs Pères Blancs. Cest pendant la retraite
des finissants quil prend la décision dentrer chez les
Missionnaires dAfrique. Il entre au postulat dÉverell,
près de Québec, le 18 septembre 1936. Normalement, après
cette année, les postulants devaient partir en Afrique du Nord pour
le noviciat. Mais en 1937, cest louverture du noviciat à
St-Martin près de Montréal. Même si la maison nest
pas tout à fait terminée, les novices peuvent sy présenter.
Les premières semaines, les novices travaillent à linstallation.
Ce fut une année difficile pour Oswald.
En septembre 1938, il commence les 3 dernières années
de théologie à Eastview, près dOttawa. Là
encore, cest louverture de cette maison. Des confrères
aînés de Thibar et de Carthage viennent compléter le scolasticat.
La fusion des deux groupes fut pénible pour Oswald et, en plus, le
programme détudes était chargé. Mais il réussit
bien. Cest là quil fait son serment missionnaire le 22
juin 1940, et quil est ordonné prêtre, le 7 juin 1941,
par Mgr Charbonneau, alors évêque dOttawa.
On peut dire quil a bien réussi son scolasticat.
Ses formateurs ont vu en lui un très bon sujet, qui a fourni un travail
sérieux tous les jours, avec ordre et soin. En communauté, il
était aimable et apprécié. Il aimait la musique et se
débrouillait bien. On lui conseilla de surmonter sa timidité
et de se lancer davantage.
Après sa première messe solennelle à St-Chrysostome,
et de petites vacances en famille, en août 1941, il part pour lAfrique
par bateau. Cest la guerre : donc un voyage périlleux et long.
À la fin de septembre, il arrive en Zambie où il est nommé
dans le diocèse actuel de Mansa. Il commence dabord à
Lubwe pour apprendre la langue et être vicaire. Après 4 ans à
cet endroit, il va à Twingi comme supérieur pour plus de 6 ans.
En 1953, il part pour un premier congé au Canada. Il
a travaillé dans 2 grosses paroisses. Son Supérieur régional
affirme quil a été difficile de prendre sa succession
parce quil a trop gâté les gens pour se faire apprécier.
Un petit avertissement lamènera à corriger cette attitude
pour devenir un très bon curé.
Après un séjour de presque 3 ans au Canada, pour lanimation
missionnaire, notre confrère retourne en Zambie. Il fait dabord
sa grande retraite en France et un stage en Angleterre. Il fait ensuite lintérim
comme responsable à Chibote. À la fin de 1956, il est nommé
à Fort Rosebery comme aumônier diocésain de lAction
catholique avec deux autres prêtres. Cela va durer presque 13 ans. Il
prend résidence à Samfya.
De retour de congé en 1969, il aide à préparer
des outils en langue Bemba pour les responsables des liturgies dominicales
dans les centres sans prêtre. À la fin de 1979, il retourne au
ministère paroissial en devenant curé de Kawambwa, puis de Kashikishi-Rosario,
Mapula, Mapula-Chimese. Cela le mènera jusquen 1990 où
il part en congé. Après quelques mois au Canada, on lui signifie
clairement que lAfrique, cest fini pour lui, et cela pour différentes
raisons. Ce fut pénible, car son cur était encore là-bas.
Pendant ces presque 50 ans en Zambie, il a rempli bien des charges
et réalisé bien des projets denvergure. Il a été
un instrument providentiel pour limplantation de lÉglise
en Zambie, à un moment critique de son histoire. Il a accompli un grand
travail pastoral chez le peuple Bemba. Il a contribué grandement à
la formation dapôtres laïcs.
De 1990 à 1999, Oswald réside à la procure
de la rue St-Hubert à Montréal. Il fait progressivement le
deuil de lAfrique, comme il dit. Il aide à lanimation
missionnaire en soccupant surtout des bienfaiteurs. En 1991, il fête
ses 50 ans de sacerdoce dans sa paroisse dorigine, et aussi chez les
Pères Blancs avec les autres jubilaires. En 1995, il va à Rome
pour la session des 70 ans et plus.
En 1999, il demande au Provincial de ne pas renouveler son mandat
avec léquipe de ceux qui visitent les bienfaiteurs. Quelques
mois plus tard, il accepte dêtre nommé à Lennoxville,
notre maison de retraite. Là, il va continuer à vivre la mission
par la prière et en étant un élément positif pour
la vie communautaire. Il fête régulièrement tous ses anniversaires,
parfois avec sa famille. Mais il vieillit et a souvent des accrocs de santé.
En 2013, un léger infarctus et une infection pulmonaire le conduisent
à lhôpital pour quelques jours. Il en gardera des séquelles.
Mais il sera là le 7 septembre 2014 pour célébrer
son 100e anniversaire de naissance. Il désirait ardemment vivre cet
évènement avec sa famille et ses confrères. De beaux
témoignages ont été donnés à cette occasion,
pour lui signifier combien on lappréciait. Les mois qui ont suivi
ont été plus difficiles. Cest à lhôpital
Hôtel-Dieu de Sherbrooke quil est décédé
le 15 janvier 2015. Après une vigile de prière en présence
de la dépouille, les funérailles ont été célébrées
le 24 janvier dans la chapelle des Pères Blancs de Lennoxville, suivies
de linhumation dans le cimetière du même endroit.
Pendant la messe, sa nièce Suzanne a témoigné
: Mon oncle Oswald dégageait une formidable joie de vivre ; on
pouvait lécouter durant des heures nous raconter sa vie en Afrique.
Il le faisait avec une telle passion, une telle générosité,
que ça ne pouvait pas être faux ! À travers ses paroles,
jentendais surtout un homme qui disait aimer ce quil avait choisi
de faire.
Le Père Pierre Gouin a dit dans son homélie :
Le souvenir que je garde dOswald à Mansa est celui dun
confrère joyeux, accueillant, solide, actif. Il était fidèle
et tellement serviable dans son ministère paroissial, dans laction
catholique, etc. ! Il avait aussi un talent remarquable pour parler la langue
locale, le Cibemba.
Merci au Seigneur pour tout ce quOswald a fait avec ses mains, son intelligence,
son cur
Lauréat Belley
Père Stefan Wagner
A
la fin de son noviciat, on a écrit lappréciation suivante
: Il sera un bon Missionnaire dAfrique. Il vivra en bons termes
et en paix avec ses confrères ; il est très simple et réellement
altruiste. Il soccupe bien de ses devoirs et ne se ménagera pas
du tout.C est un homme de conviction. Stefan a effectivement vécu
selon les attentes de ses formateurs.
Stefan est né le 2 décembre 1928 à Baar (Eifel), dans
le diocèse de Trèves en Allemagne. Ses deux parents sont morts
déjà en 1944, presque en même temps. Vers la fin de la
guerre, âgé de 15 ans, Stefan devait creuser des tranchées
le long de la frontière avec le Luxembourg. Ses frères plus
âgés ont financé ses les études, tandis que lui-même,
pendant les vacances, gagnait un peu dargent dans le même but.
Le 11 mars 1952, il termina ses études secondaires au petit séminaire
des Pères Blancs à Grosskrotzenburg. Il enchaîna avec
des études de philosophie à Trèves (15 avril 1952 au
30 août 1954). Son noviciat se passa à sHeerenberg de septembre
1954 à août 1955, où il commença ses études
de théologie, avant de partir pour Monteviot (septembre 1957 à
juillet 1958). Le 5 mai 1958, il y prononça son serment missionnaire
et fut ordonné prêtre à Munich le 20 juillet 1958.
Après un cours de pastorale à Londres, Stefan partit, le 22
avril 1959, vers lOuganda pour larchidiocèse de Kampala.
Au début de son travail missionnaire, il était responsable de
léducation dans sa vaste paroisse. Des écoles devaient
être rénovées ou construites de zéro, et il fallait
trouver le matériel pédagogique. De plus, le travail des enseignants
devait être surveillé. Léducation religieuse était
donnée par Stefan lui-même en anglais, qui était la langue
officielle du pays. Néanmoins, il apprit aussi la langue locale, le
luganda. La connaissance de cette langue locale lui permit de
travailler comme pasteur dans plusieurs paroisses. De plus, il sengagea
dans la rénovation et aussi dans la fondation de nouvelles paroisses.
C était un missionnaire assidu au travail. Même durant
son congé en Allemagne, le Provincial devait larrêter de
passer tout son temps à remplacer le clergé local dans les paroisses.
Son dernier engagement en Ouganda consista dans la création dune
nouvelle paroisse à Bombo, au Nord de la capitale Kampala. Cette ville
était devenue un centre important. Stefan employa toute son énergie
à mettre sur pied la présence de lEglise catholique dans
cet endroit central du pays.
En 1957, Stefan fut rappelé en Allemagne pour lanimation missionnaire
dans son diocèse natal de Trêves. De plus, il avait des problèmes
de santé. Son médecin traitant sopposait à un nouveau
séjour dans un pays tropical. Cest pourquoi Stefan a passé
en Allemagne les longues années que Dieu lui a données. Pendant
presque cinquante ans, il a été responsable du centre de lanimation
missionnaire dans le diocèse de Trêves. Pendant tout ce temps,
il développa ce service, commencé avec deux petits bureaux,
en une structure impressionnante. À travers des rencontres de doyennés
et des dimanches des missions, il arriva à bien connaître
le clergé du diocèse, et ce même clergé commençait
à connaître les Pères Blancs. Le calme de Stefan ainsi
que son comportement poli et discret étaient dune grande aide
dans létablissement de telles relations.
Il a été nommé supérieur de la maison de Trêves
en juillet 1989. Pendant son supériorat, la rénovation de la
maison qui navait été faite que superficiellement
après la guerre fut entreprise sérieusement. Cest
larchidiocèse de Trêves qui se chargeait de toutes les
dépenses en reconnaissance du bon travail effectué par Stefan
dans le diocèse.
Lorsquon avait besoin dun prêtre à Francfort, les
supérieurs ont pensé à Stefan à cause des nombreuses
expériences pastorales quil avait eues en Allemagne. En juillet
1996, il devint le supérieur de la communauté de Francfort.
Doctobre 1996 à juillet 1999, il a été le curé
de la paroisse St-Antoine de cette ville.
Le 8 juillet 1999, Stefan revint à Trêves, où il continua
à rendre de nombreux services, dont celui déconome de
la maison et celui de prêtre en travail pastoral. La communauté
et les étudiants du Premier Cycle étaient bien servis par Stefan.
Des caravanes de nourriture et de boissons les tenaient tous en
vie. De plus, les bonnes relations que Stefan avait avec les autorités
du diocèse étaient providentielles pour recevoir de laide
financière.
Stefan était un confrère agréable, jamais dominateur,
plutôt accommodant. Cette caractéristique lui permettait aussi
davoir une oreille ouverte pour les employés de la maison. Cest
pourquoi il arrivait à mettre fin à des oppositions avant quelles
ne deviennent conflictuelles. Il est évident que cette attitude comportait
parfois un leadership moins prononcé. Il voulait plaire à tout
le monde.
Son attitude religieuse intérieure correspondait à la pratique
extérieure de sa vie spirituelle ; tout était bien organisé
: prières communautaires et prières personnelles, sainte messe
et bréviaire. Il priait chaque jour le chapelet pendant quil
se promenait au jardin. Tous les exercices spirituels avaient leur place fixe
pendant la journée.
En même temps, Stefan était profondément engagé
dans les services pastoraux, spécialement comme confesseur, quil
effectuait dans la ville et dans les villages. Les gens laimaient et
ils aimaient parler de leurs problèmes avec lui personnellement ou
par téléphone. Parmi eux, de nombreux religieux et religieuses,
de qui Stefan était devenu le directeur spirituel. Jusquaux derniers
jours, il resta en contact avec beaucoup de bienfaiteurs, qui aimaient aider
la Mission en Afrique. Quelle que fut la position que Stefan occupait, il
resta toujours un vrai missionnaire dAfrique.
Si, à cause de sa santé, il navait pas pu vivre sous
des climats tropicaux, celle-ci resta stable en Allemagne. Il est resté
actif jusquà un âge avancé. Sa mort est arrivée
dune manière inattendue : après une courte maladie, il
mourut à Trêves jeudi, le 8 janvier 2015. Il a été
enterré dans le cimetière principal de Trêves le 13 janvier
2015.
Rolf Wigger et Otto Walter
Père Paul
Bourgois
1920 -
- 2014
Paul
Bourgois est né le 15 mai 1920 à Bruxelles, Belgique, dans
une famille riche en vocations religieuses. Sa sur aînée
sera religieuse et son frère jésuite sera, lui aussi, missionnaire
en Afrique. Paul racontait comment, à lâge de 13 ans,
il fut miraculeusement guéri dune pleurésie, grâce
à la Vierge des Pauvres. Ses apparitions à Banneux avaient
débuté cette année-là (1933). La dévotion
mariale sera un pilier de sa vie spirituelle.
En 1938, après les humanités gréco-latines, Paul entra
chez les Pères Blancs au séminaire de Glimes. Il fit sa deuxième
année de philosophie au tout nouveau séminaire de Thy-le-Château.
Suivirent le noviciat à Varsenare et la théologie à
Heverlee, où il prononça son serment missionnaire le 9 avril
1944 et fut ordonné prêtre le 2 avril 1945.
Nommé au Rwanda, Paul senvole pour Kinshasa le 2 avril 1946.
Après plusieurs semaines de voyage, il atteint Kabgayi, où
il est nommé professeur au petit séminaire. Dès
le début, il trouve quil y a énormément de choses
à réformer, note le Père Hellemans, Régional.
En 1949, il devient directeur des écoles à Nyundo, où
il aura le plaisir daccueillir, en 1951, labbé Aloys
Bigirumwami, qui deviendra, lannée suivante, Vicaire apostolique
du vicariat de Nyundo nouvellement créé. En 1951, Paul est
nommé à la paroisse de la Sainte Famille à Kigali,
où il soccupe surtout des écoles primaires. En 1956,
il retourne au petit séminaire de Kabgayi.
À la fin de cette même année, Mgr. Perraudin, qui a
succédé à Mgr. Déprimoz en 1956, lenvoie
comme curé à Nyarubuye, paroisse qui, à cette époque,
était considérée comme le pénitencier.
Pas pour longtemps cependant, puisque quatre mois plus tard, il retourne
comme curé à la paroisse Sainte Famille à Kigali. Cest
sans doute la paroisse où il fut le plus heureux : Ma joie
: en quatre ans, se rappelle Paul, je nai reçu aucune remarque
pastorale ou communautaire désobligeante de la part de lévêque.
Partout ailleurs, les critiques navaient jamais manqué, sans
doute parce que Paul était un homme de principes, sévère,
voire pointilleux en matière de doctrine et de règlement.
Il ne cachait pas non plus ses opinions sur la question ethnique. Aussi
cherchait-il une voie de sortie : Il valait mieux que jaille
ailleurs, chez des Surs, hors paroisse. Il est toujours à
Kigali quand éclate la révolte des Hutus en 1959, et les troubles
qui précédèrent lindépendance.
En novembre 1961, Paul est nommé aumônier du noviciat des
Surs Benebikira à Save. Il y assure aussi des cours de religion
dans de nombreuses écoles. En février 1964, il est nommé
curé de la cathédrale de Butare. Depuis 1957 déjà,
Paul fournissait des lunettes aux élèves dabord, aux
paroissiens ensuite. Ayant profité de ses congés en Belgique
pour apprendre la technique, il commence, en 1964, les examens de la vue.
En décembre 1968, Paul est nommé aumônier des écoles
secondaires dans le diocèse de Butare ; il réside à
la Procure. Il visite toutes les écoles secondaires. Pendant les
grandes vacances, il organise des tournées dans les paroisses ou
les centrales ; partout, il laisse une caisse-bibliothèque. Il continuera
ce travail jusquen 1981.
En 1984, Paul installe son service Vue-Lunettes à lombre
de la cathédrale, dans des locaux spécialement construits
à cet effet. Ils étaient équipés dappareils
pour lexamen des yeux et de machines pour tailler les verres. Le service
délivrera en moyenne 1 500 lunettes par an à des prix modiques.
Entre-temps, Paul a été, pendant une année, professeur
de Droit Canon au grand séminaire de Nyakibanda. En 1981, il est
nommé Vice-Official pour le Sud du Rwanda et, en 1982, membre de
la commission chargée de la traduction du missel en Kinyarwanda.
Il est aussi membre de la commission théologique pour les apparitions
de Kibeho. De 1985 à 1988, il est animateur de la commission chargée
de la révision du catéchisme de 1971. Ce catéchisme
très biblique déclencha une petite guerre entre les centres
catéchétiques et leurs anciens élèves et, dautre
part, chez ceux qui, comme Paul, voulaient en corriger les imprécisions
doctrinales, voire les erreurs. La nouvelle édition tiendra
compte de certaines remarques de Paul.
Après le génocide de 1994, Paul retourne au Rwanda, reprend
ses engagements pastoraux et ses conférences aux Surs Benebikira
à Save et, surtout, rééquipe et relance le Service
Vue-Lunettes. Cette uvre remarquable, il continuera à laider
financièrement jusquà sa mort et même au-delà
par testament.
Depuis fin 1997 jusquà son départ définitif
du pays, Paul a été président de la commission pour
la liturgie du diocèse de Butare. Par cette nomination, Monseigneur
Philippe ma rendu un énorme service. Il ne ma pas fait
aimer la liturgie (car je lai toujours aimée), mais il ma
donné loccasion dessayer de la faire rayonner au niveau
de ce diocèse dont je fais partie depuis sa fondation.
En août 2005, Paul revient définitivement en Belgique, réside
quelque temps à la rue de Linthout avant de gagner la maison de repos
St-Joseph à Evere.
Paul avait énormément de qualités - la quantité
et la variété de ses nominations pourraient en témoigner.
Il était toujours prêt à rendre service. Je nai
jamais regretté ni dêtre Père Blanc, ni de travailler
au Rwanda où la Providence ma placé, écrit-il
dans son testament spirituel. Sa trop grande sensibilité, que ses
formateurs avaient déjà soulignée, laura fait
souffrir pendant toute sa vie missionnaire.
Paul sest éteint doucement à la clinique St-Michel
de Bruxelles, le 26 octobre 2014. Il avait 94 ans. Après la liturgie
dadieu dans la chapelle du home St-Joseph, il fut enterré à
Varsenare le 31 octobre. Faut-il encore ajouter que Paul avait préparé
de longue date et dans les détails la liturgie de ses funérailles
?
Quil repose en paix.
Jef Vleugels
Père Benoît
Cloutier
Le
Père Benoît Cloutier est né le 3 juillet 1925 dans la
paroisse du Très St-Sacrement de la ville de Québec, au Canada.
Il grandit dans une famille de 5 enfants, dans un esprit chrétien,
dunité et dentraide, mais parfois éprouvée,
comme par le décès du père, alors que Benoît
navait que 5 ans. Un de ses frères est entré chez les
Frères, et une cousine, Marie Cloutier, chez les Surs Blanches.
Il fait ses études primaires chez les Frères de lInstruction
chrétienne. Pour ses études secondaires, il va au Séminaire
de Québec, ainsi que pour la philosophie. En 1947, il arrête
ses études de philosophie pour travailler au gouvernement du Québec,
afin de réfléchir et daider la famille. En 1948, il
reprend sa 2e année de philosophie au séminaire de Québec.
En 1949, il demande à entrer chez les Pères Blancs. Les responsables
ne le refusent pas, mais lui demande de compléter létude
de la philosophie chez les Pères Blancs dAlexandria Bay aux
USA. Il commence son noviciat en 1950, à St-Martin près de
Montréal. Et en septembre 1951, il est à Eastview, près
dOttawa, pour les 4 années de théologie. Cest
là quil fait son serment missionnaire le 18 juin 1954, et quil
est ordonné prêtre le 29 janvier 1955.
Pendant sa période de formation, il a eu de la difficulté
avec les études. Le travail intellectuel le fatigue et le stresse.
Ce nest pas un spéculatif, mais il est très compétent
dans tout ce qui regarde le matériel, et cela le détend. Ses
formateurs soulignent encore sa générosité, son entrain,
son bon sens solide, et sa débrouillardise. Il est aimé de
ses confrères. Mais il doit surveiller sa nervosité.
À la fin de 1955, il arrive en Tanzanie et il est nommé dans
le diocèse de Bukoba. En 1960, après la division du diocèse,
il travaille dans le nouveau diocèse de Rulenge. Sa vie missionnaire
en Afrique va se passer en deux temps. Dabord en Tanzanie, pendant
environ 18 ans. Puis au Canada, pendant près de 5 ans. Et il revient
en Afrique, au Kenya, pour une dizaine dannées.
En Tanzanie, il a commencé dabord à Rwambaizi pour
étudier la langue et comme vicaire. Puis il va aller comme curé
à Bugene, Rwambaizi, Chato, comme vicaire à Rukora, et presquune
année à Rulenge pour lapostolat des laïcs. En 1962,
il fait sa grande retraite à Rome, ce qui lui a fait beaucoup de
bien, au dire de son supérieur qui le considère comme un bon
missionnaire, aimé des gens et de ses confrères. Dans certaines
paroisses, par la force des choses, il est amené à consacrer
beaucoup de temps pour le matériel et les constructions, ce qui le
fatigue moins que la pastorale.
En 1974, à loccasion de son congé, il demande à
demeurer en province pour quelques temps, car il se sent épuisé.
Pendant un an, il est responsable de la procure de la rue St-Hubert, mais
par après, il demande au Provincial de faire plutôt de la pastorale.
On lui confie avec 3 autres confrères la paroisse St-Louis de France
à Montréal. Il fait ce travail pendant 3 ans.
En 1979, Ben demande à retourner en Afrique. Son Supérieur
de Tanzanie lui propose de prendre une paroisse à Nairobi au Kenya.
Pendant une dizaine dannées, il prend régulièrement
ses congés et participe à la session-retraite à Jérusalem
en 1985. Il aime son travail dans cette paroisse de ville où les
activités sont diverses : ministère pastorale, visite des
malades, animation du milieu scolaire, et surtout laccompagnement
des chrétiens très engagés et qui prennent leurs responsabilités.
À la fin de 1989, il va en congé au Canada. Il est fatigué. Ce sera un retour définitif. Après un bon repos, il accepte dêtre responsable de la maison provinciale à Montréal. Il y restera plus de 4 ans. Après un temps sabbatique, il est nommé responsable de la procure de la rue St-Hubert à Montréal. En 1997, il demande une année sabbatique à Québec. Par la suite, il rendra service à Ottawa, Toronto, et fera du ministère hors communauté dans le diocèse dAmos.
Comme sa santé ne lui permet plus daccepter dautres
engagements, il sinstalle à la communauté de Québec,
son coin natal. En juillet 2010, il disait à sa cousine religieuse
: Je ne suis plus capable décrire
Jai donné
ma voiture
Je suis content
Je prie beaucoup, assis tranquille
avec le Seigneur ; cest bon, je suis heureux. Je lui dis : Jésus,
reste avec moi, il se fait tard...
Au mois de mai 2012, notre confrère quitte définitivement Québec pour rejoindre notre maison de repos de Lennoxville. Il est très fatigué, faible, et a besoin de soin. Il perd progressivement ses moyens, en particulier son équilibre. Il se déplace toujours avec un déambulateur. Il est devenu progressivement perdu. Il fallait le surveiller.
Au mois de mai 2013, suite à de nombreuses chutes, il est admis
à lhôpital Hôtel-Dieu de Sherbrooke. Après
des soins de quelques jours, il peut revenir dans sa communauté.
En décembre 2014, il est de nouveau hospitalisé au même
endroit. Cest là quil est décédé
le 27 décembre 2014.
Le 2 janvier 2015, il y a eu une vigile de prière en présence
de la dépouille du Père Cloutier à notre maison de
Lennoxville. Le Père Yvon St-Jean, qui la bien connu et aidé
ces dernières années, a témoigné ainsi : Benoît
était une personne attachante, un homme simple, dapproche facile,
à laccueil toujours amical et jovial. Il aimait la compagnie,
et aimait les rencontres des confrères. Il était doué
dune remarquable délicatesse.
Les funérailles ont été célébrées le 3 janvier 2015 dans notre chapelle de Lennoxville, suivies de linhumation au cimetière du même endroit, dans la partie réservée aux Missionnaires dAfrique. Le Père Denis-Paul Hamelin a donné lhomélie. En voici quelques extraits : Ben était un gentleman; un homme doué de qualités humaines remarquables ! Sa jovialité le suivait partout !
En plus de lui attirer de nombreux amis, elle laidait à dédramatiser
les situations qui risquaient de tourner au conflit. On aimait sa compagnie?!
Il avait un sens de laccueil hors pair. On se sentait chez soi chez
lui. Parce quil est toujours demeuré très près
des gens, son approche du ministère sacerdotal parlait directement
aux gens
Que le Seigneur lui accorde le repos du fidèle serviteur.
Lauréat Belley
PROFILES
Father Antoon Janssens
Toon (Antoon) was born in Beringen in Belgian Limbourg on the 13th October 1914. After finishing secondary school, he entered the Senior Seminary of Saint-Trond but did his second year of Philosophy with the White Fathers in Boechout. He did his novitiate in Maison-Carrée, Algiers and returned to Heverlee, Belgium for Theological studies. He took his Missionary Oath on the 29th April 1939 and was ordained priest by Bishop Carton de Wiart, Bishop of Tournai, on the 25th March 1940. Toons professors described him as sensible, good worker, conscientious, lively, straightforward, and frank.
Indeed, he was considered too direct at times, as he did not
beat about the bush when giving his views.
Toon left for Rwanda on the 13th July 1940 via Portugal because of the War.
He became curate and bursar in Kiziguro. He also learnt the language here.
Two year later, he became curate in Kigali and then in Mibirizi.
As a Bursar, he was full of initiatives. He could bawl at his workers at
times but his good heart meant that things were settled amicably. His nickname
was Rutubuka which describes a volcano erupting without warning!
His did his Long Retreat in 1951 after which he was appointed superior in
Nyamasheke and later at Byimana. Everywhere where it was necessary, he built
schools and multi-purpose halls especially Rural and Craft Centres
aimed at the youth. Toon paid special attention to the poorest. He ended
this period of his life as Parish Priest of Mibirizi.
After his home leave, he became Parish Priest of Kaduha. He
was not particularly well liked by these haughty shepherds. In December
1963, serious ethnic trouble broke out in Kaduha in reaction to the invasion
by Tutsi refugees from abroad. When houses were burnt on the hills and people
began to be killed, Toon traversed the hills, rifle on his shoulder to impress
and brought back to the Parish entire families of threatened Tutsi. 4,261
terrified people, men, women and children, were given refuge in the Church,
and other buildings of the Parish. When the local Mayor came to talk about
the situation, Toon told him that he would not shake the hand of an assassin!
In February 1964, Toon was appointed PP of Muyunzwe. Then,
he stayed for a short time in Save before moving to Zaza again as PP. In
June 1973, Toon was expelled from Rwanda with Jules Gijsens because the
powers that be accused them of subversion and lack of respect for
the local authorities. In fact, Toon had had a serious quarrel with
the Mayor of Zaza (who was later sacked). Despite the courageous intervention
of Bishop Sibomana, Bishop of Kibungo with the Minister of the Interior,
Alexis Kanyarengwe, and the intercession of Fr. Jules Severy, the Regional,
it was all to no avail.
Toon was exiled to Belgium but hoped to return to Rwanda without
too much delay. In December 1973, he accepted the proposition of Bishop
Heusschen of Hasselt to become chaplain to the St-Jean Hospital in Genk.
Toon was given the pastoral care of 250 beds. He visited all
the sick once a week. He talked, listened, prayed with the people. He was
ready to be on call at night if necessary. He helped comfort bereaved families.
He was appreciated and loved by all. He knew how to approach the sick. All
this did not prevent him from writing: I feel like the Israelites
in exile. It takes a big effort on my part to say with all my heart, in
manus tuas, Domine and to hang my harp and flute on a tree.
In 1978, The Rwandese Government gave the green light for
Toon to return. He did the Session/Retreat in Jerusalem (an unforgettable
experience he wrote to the Regional, Dominique Mallet). He left for
Rwanda on the 1st September 1979, renewed and fired up to resume missionary
life. He was appointed as chaplain to the Central Hospital of Kigali
where he succeeded Maurice Belloy. Once again, it was the poorest sick people,
who attracted his attention.
In 1982, he became superior of the community of the Regional House. Confreres passing through and students of CELA found him an agreeable and experienced raconteur. Toon moved to Rwamagana in 1985 and two years later to Nyamata. It was there that he witnessed, powerless to intervene, the beginnings of the genocide. On the 13th April 1994, he was evacuated with the other confreres by the Belgian UN troops.
He was nearly 80 years old. Toon suffered all this in silence
because to speak about it was too painful for him. He was appointed to Genk
and again took up chaplaincy work in a Retirement Home. In 1999, the Sisters
of St. Joseph of Munsterbilzen offered us places in their Care Home, Toon
was the first to volunteer. He was the last of the first five to disappear.
At Munsterbilzen, Toon lived a happy old age. He was well
known in the neighbourhood because he passed by regularly on a bike. On
the 2nd April 1999, he celebrated 60 years of priesthood, surrounded by
his family to which he was much attached. In his last years, Toon spent
more and more time praying in the Chapel or in his room. He became progressively
deafer and in order to read the breviary or the missal, he used a giant
magnifying glass. The most important thing was for him was that God was
waiting for him and he wanted to join Him.
Toon was in great form, the day of his 100th birthday on the
13th October 2014, which he celebrated with his confreres. The night before,
there was a celebration with his family.
On Tuesday 28th October, he did not feel well and in the afternoon
he quietly passed away without any fuss. The Farewell Liturgy took place
in the Chapel of the Care Home on the 4th November 2014 and Toon then joined
the rest of his confreres in our cemetery at Varsenare.
Jef Vleugels
Father Oswald
Payant
1914 -
- 2015
Fr. Oswald Payant
was born on the 7th September 1914 in St-Chrysostome, in Valleyfield Diocese,
Québec, Canada. He was second youngest in a family of 7 children;
three boys and four girls. He did his primary schooling in St-Chrysostome,
and then his parents sent him as a boarder to the seminary of Valleyfield.
He finished by doing two years of Philosophy there.
During his secondary school studies, he had the chance to become close to many White Fathers and this made him reflect on his future. During a class retreat in his final year at school, he took the decision to join the Missionaries of Africa. He entered our house in Everell, near Québec as a postulant in September 1936.
This year served also as a first year of theological studies
and after it, he should have gone to North Africa for the novitiate. However,
as the Society was opening its new novitiate at St-Martin, near Montreal,
in 1937, Oswald went there instead. The house was not quite finished and
the novices had to work at putting in the finishing touches. It was not
an easy year but Oswald finished it with a greater appreciation of his responsibilities.
Oswald went to Eastview, another recently opened house, for
his final three years of Theology. Other theological students came from
Thibar and Carthage in Tunisia to make up the numbers. The fusion of these
two groups was difficult for Oswald and, on top of all that, the programme
of studies changed as well. However, he succeeded quite well. He took his
Missionary Oath at Eastview on the 22nd June 1940, and Bishop Charbonneau
of Ottawa ordained him priest on the 7th June 1941.
One could say that he did well in the scholasticate. His professors
saw him as a good candidate. His work was orderly and tidy. In community,
he was friendly and appreciated. He liked music and he managed well. He
was advised to make efforts to overcome his shyness and to be more assertive.
Oswald celebrated his first Mass in St-Chrysostome and took
a short holiday with his family. He left for Africa by ship in August 1941.
It was wartime so the journey was long and perilous. He arrived in Zambia
at the end of September. He was appointed to what is now the Diocese of
Mansa. He learnt the language at Lubwe and acted as curate at the same time.
He spent four years there before moving to Twingi as Superior and he stayed
there for six years.
Oswald was able to take his first home leave in 1953. He had
worked in two huge parishes. His Superior complained that his successor
had problems succeeding him as Oswald had spoilt the people because he wanted
to be liked by them. He was given a warning that he had to correct this
attitude if he was to be a good PP.
After a stay of three years in Canada doing Missionary promotion,
Oswald was able to return to Zambia. Firstly, he did his Long Retreat in
France and a pastoral session in England. He was appointed superior ad interim
of Chibote. At the end of 1956, he was appointed to Fort Roseberry (now
Mansa) as diocesan chaplain for Catholic Action with two other priests.
This was to last for nearly 13 years and he lived at Samfya during this
time.
On his return from home leave in 1969, he prepared booklets
in Bemba for use in the Sunday services in out-stations where no priest
was present. At the end of 1979, he returned to pastoral ministry and became
Parish Priest of Kawambwa, then Kashikishi-Rosario, other appointments included
Mapula and Mapula-Chimese. This brings us to 1990 and his home leave of
that year. After a couple of months in Canada, it was made clear to him
that a return to Africa was out of the question for a number of reasons.
This was hard for him to accept because his heart was still in Zambia.
Oswald had spent nearly 50 years in Zambia and he carried
out many tasks and wide-ranging projects. He played an important part in
the establishment of the Church in Zambia at a critical time in its history.
He did great pastoral work among the Bemba people.
Oswald resided in our house on rue St-Hubert in Montreal from
1990 to 1999. As he said himself, he mourned his departure from Africa for
a long time. He helped in Missionary Promotion work and paid particular
attention to the benefactors. In 1991, he celebrated 50 years of priesthood
in his home parish. He went to Rome in 1995 for the seniors session.
In 1999, he asked the Provincial to be relieved of his responsibilities
with the team that visited the elderly pensioners. A couple of months later,
he accepted to go to the Retirement house in Lennoxville. He continued his
missionary life by praying and contributing positively to community life.
However, he was getting old and having increasing health problems. In 2013,
he had a slight heart attack and a lung infection that meant a stay in hospital
for some days. The after effects stayed with him for the rest of his life.
However, Oswald was there on the 7th September 2014, when
he celebrated his 100th birthday. He really wanted to celebrate this feast
with his family and confreres. It was a very happy occasion for him. All
the nice things that were said about him showed how much he was appreciated.
Over the following months, he needed more and more care. He died in the
Hôtel-Dieu hospital in Sherbrooke on the 15th January 2015. There
was prayer vigil in the presence of the body and the funeral was celebrated
on the 24th January 2015 in Lennoxville. He was buried in the local cemetery.
During the Mass, his niece Suzanne told of her high regard
for her uncle: My Uncle Oswald radiated this great joy for life; one
could listen to him for hours talking about his life in Africa. He told
stories with such passion and such great magnanimity that they could not
be phony! Of course, I could understand that things were not always rosy,
but I heard a man who loved what he had chosen to do.
Fr. Pierre Gouin preached at the Funeral Mass: Oswald
in Mansa was a cheerful active, reliable, and welcoming confrere. As a priest,
he was straightforward and very obliging. He had got a remarkable mastery
of the Bemba language.
We thank the Lord for everything that Oswald did with his hands, his intelligence
and his heart.
Lauréat Belley
Father Stefan Wagner
At the end of
his noviciate, the novice master gave this appreciation of Stefan: He
will be a very good White Father; he will live on good and peaceful terms
with his confreres; he is simple and
really altruistic. He is devoted to his duties and he will not spare himself.
He is a man of convictions. It is certainly not easy to predict early
on how someone will live as a missionary. Stefan did indeed live up to the
expectations of his formators.
Stefan was born on 2nd December 1928 in Baar/Eifel in the
Diocese of Trier, Germany. Both his parents died in 1944, one shortly after
the other. Towards the end of the war, at the age of 15, Stefan had to dig
trenches along the border with Luxembourg. Stefans elder brothers
helped pay for his studies and Stefan, himself, earned some money during
his holidays to help finance his studies.
In March 1952, he completed his secondary studies with the
Abitur in the minor seminary of the White Fathers in Grosskrotzenburg.
He went to Trier for his philosophical studies (April 1952 to August 1954).
He did his Novitiate in sHeerenberg (1954-1955). He continued his
Theological studies there before moving to Monteviot in Scotland in 1957
for the final year of his studies. He took his Missionary Oath in Monteviot
on the 5th May 1958. He was ordained priest in Munich on the 20th July 1958.
After a pastoral course in London, Stefan left for Uganda
on the 22nd April 1959 bound for the Archdiocese of Kampala. At the beginning
of his missionary work there, he was responsible for the educational system
in his large parish. Schools had to be renovated or were newly built, and
educational materials had to be provided. He supervised the work of the
teachers and he gave Religious Instruction himself in English, which was
the official language of the country. However, he also learned Luganda,
the local language.
The knowledge of the local language enabled him to work as
a pastor in several parishes. He got involved in the renovation and the
founding of Parishes. He was a hard working missionary. Even during his
home leaves in Germany, the Provincial had to stop him from spending all
his time replacing the local parish clergy. His last engagement in Uganda
was to set up a new parish in Bombo, north of the capital Kampala that had
developed into an important centre. Stefan put all his energy into building
up the presence of the Catholic Church in that central location.
In 1975, Stefan was called to Germany for Missionary Promotion in his home diocese of Trier. He had health problems and the physicians who treated him advised against another stay in a tropical country. For that reason, Stefan spent the many years that God still granted him in Germany. For nearly fifteen years, he was in charge of the office of Missionary Promotion in the diocese of Trier.
During that time, he developed this office from a small entity
of two rooms to an impressive centre with several employees. During deanery
meetings and on Mission Sundays he got to know the diocesan clergy. At the
same time, the diocesan priests became acquainted with the White Fathers.
Stefans calm, unobtrusive, and polite manners were a great help to
build good relationships.
In July 1989, Stefan became the superior of our community
in Trier. During his time as superior the renovation of the house, which
had been done only superficially after the war, began in earnest. The fact
that the diocese of Trier shouldered all the expenses was surely recognition
of the good work Stefan had done within the diocese.
When a parish priest was needed in Frankfurt, the superiors
thought of Stefan because of the many pastoral experiences that he had acquired
in Germany. In July 1996, he moved as superior to our community in Frankfurt.
From October 1996 until July 1999, he was the Parish Priest of St. Antonius
in that city.
In July 1999, Stefan returned to Trier, where he carried out
various services such as bursar of the house and doing pastoral work. The
community, among them the students of the First Cycle, was well provided
for by Stefan. Weekly caravans of food and drinks kept everyone alive. Again,
the good relationship Stefan had with the diocesan authorities was providential
in receiving financial assistance.
Stefan was a pleasant confrere, never domineering but rather
obliging. This characteristic enabled him also to have an open ear for the
employees. Hence, he could settle conflicts before they erupted in earnest.
Naturally, this attitude sometimes came at the expense of a decisive leadership.
He wanted to please everyone.
Stefans interior religious attitude corresponded to
the outward practice of his spiritual life; everything was well ordered,
personal and community prayers, Holy Mass and the breviary. He prayed the
rosary daily while walking through the garden. All spiritual exercises had
their fixed place during the day.
At the same time, Stefan was deeply committed to pastoral
services and as a confessor, which he gave in the town in the villages.
People liked him and they liked to discuss their problems with him in person
or on the phone. For many people, and among them many religious, Stefan
became a spiritual advisor. Until his last days, he took care of many benefactors,
who liked to help the African Mission. Whatever position Stefan held he
always remained a dedicated missionary of Africa.
Although he could not work in a tropical climate for health
reasons, his health remained stable in Germany. He was active until old
age. That is why his death arrived unexpectedly. After a short illness,
he died in Trier on Thursday, the 8th of January 2015. He was buried in
the main cemetery of Trier on the 13th of January 2015.
Rolf Wigger and Otto Walter
Father
Paul Bourgois
1920 -
- 2014
Paul Bourgois
was born on the 15th May 1920 in Brussels, Belgium. His family was rich
in religious vocations. His eldest sister was a nun and his brother was
a missionary in Africa with the Jesuits. Paul told the story of how, at
the age of 13, he was miraculously cured of pleurisy thanks to the intercession
of Our Lady of the Poor. Her apparitions began that year in 1933 at Banneux.
Marian devotion will be a pillar of Pauls spiritual life.
Paul entered the White Fathers in Glimes in 1938 after finishing
secondary school. He did his second year of Philosophy in our all-new seminary
at Thy-le-Chateau. Spiritual year followed in Varsenare and he did his theological
studies in Heverlee. He took his Missionary Oath on the 9th April 1944 and
he was ordained priest on the 2nd April 1945.
Paul was appointed to Rwanda and on the 2nd April 1946, he
took the plane for Kinshasa. After many weeks of travel, He arrived in Kabgayi
where he was appointed as a teacher in the Junior Seminary. Fr. Hellemans,
the Regional, noted that Paul found that many things needed to be reformed.
In 1949, he took charge of the schools in Nyundo. It was here that he welcomed
Fr. Aloys Bigirumwami who would become the Apostolic Vicar of the newly
created Nyundo Vicariate the following year. In 1951, Paul moved to the
Holy Family Parish in Kigali where he looked after the primary schools.
In 1956, he returned to the Junior Seminary of Kabgayi.
At the end of 1956, Bishop Perraudin succeeded Bishop Déprimoz
and he sent Paul as Parish Priest of Nyarubuye, which was considered, at
that time, as a punishment parish. However, four months later
he returned to the Holy Family Parish in Kigali. There is no doubt that
he was very happy there. He reminisced later: My biggest joy was that
for four years, I never received any remark from the Bishop regarding pastoral
work or community life.
Paul was a man of principles and this meant he was often criticised.
He could be harsh and exacting in matters of doctrine and regulations. He
did not hide his views either on the ethnic question. He tried to find a
way out by asking to leave the Parish: It would be better that I go
somewhere else, to the Sisters outside the Parish, he said. He was
still in Kigali when the Hutu rebellion broke out in 1959 in the troubled
period before independence.
Paul was appointed chaplain to the novitiate of the Benebikira
Sisters at Save in 1961. He gave courses in religion in many schools in
the area. In February 1964, he was appointed Parish Priest of the Cathedral
Parish of Butare. Already in 1957, Paul was supplying glasses to students
and then to parishioners. Over the course of many home leaves in Belgium,
he learnt the technique for sight tests and he began to test eyes in 1964.
In December 1968, Paul was appointed chaplain to the secondary
schools in Butare Diocese. He stayed at the Procure. He visited all the
secondary schools. During the long holidays, he made the rounds of the parishes
and outstations. He left a trunk full of books for the confreres everywhere
he went. He did this until 1981.
In 1984, Paul set up his optical service Vue-Lunettes
near the Cathedral in specially built premises equipped with apparatus for
eye examinations and machines for making lenses. The service furnished,
on average, 1,500 glasses a year at affordable prices.
In between times, Paul spent a year as Professor of Canon Law in the Senior Seminary of Nyakibanda. In 1981, he was appointed Assistant Judicial Vicar for the south of Rwanda. The following year, he became a member of the commission for translating the Missal into Kinyarwanda. He was also a member of the Theological Commission investigating the apparitions of Kibeho.
From 1985 to 1988, he was in charge of the commission tasked
with the revision of the 1971 catechism. This catechism was very biblically
oriented, and its revision provoked a war of words between the different
catechetical centres and their former students and others, who like Paul,
wanted to correct some doctrinal vagueness, indeed errors in the former
catechism. The new edition took into account some of Pauls remarks.
After the genocide of 1994, Paul returned to Rwanda and once
again took up his pastoral activities and his courses to the Benebikira
Sisters. He re-equipped and restarted the optical service Vue-Lunettes.
He continued to support financially this remarkable work right up to his
death and even beyond, as he made a provision for it in his will.
From the end of 1997 up until his return to Belgium for good,
Paul was President of the Liturgical Commission of the Diocese of Butare.
He said that Bishop Philippe (Rukamba) did him an enormous favour by this
appointment because while it did not make him love the liturgy (because
he loved it already), it gave him the opportunity to try to promote good
liturgy in this Diocese of which I am a member since its foundation.
Paul returned for good to Belgium in August 2005. He stayed
for some time in rue Linthout before going to St. Josephs retirement
home in Evere.
Paul had enormous qualities. The quantity and variety of his
appointments testify to this. He was always ready to be of service. In his
spiritual testament, he wrote: I have never regretted being a White
Father or working in Rwanda where Providence placed me. However, his
great sensitivity, which his formators had already underlined, was a source
of suffering throughout his missionary life.
Paul died quietly in the Clinic of St-Michel, Brussels on
the 26th October 2014. He was 94 years old. The farewell liturgy took place
in the chapel of St. Joseph, Evere and he was buried in Varsenare on the
31st October. Is it necessary to add that Paul had already prepared, a long
time ago, all the liturgical details of his funeral?
Jef Vleugels
Father Benoît Cloutier
Fr. Benoît
Cloutier was born on the 3rd July 1925 in Quebec City, Canada. He grew up
in a family of five children in a very Christian spirit of unity and mutual
help but knowing suffering as well as his father died when he was only five
years old. One of his brothers joined the Brothers and a cousin, Marie Cloutier,
entered the White Sisters. He did his primary schooling with the Brothers
of Christian Instruction and entered the Seminary in Quebec to do his secondary
school, which included Philosophical studies. In 1947, he took time out
to work as civil servant with the Quebec government, to think about his
vocation, and to help his family. In 1948, he rejoined the seminary for
his second year of Philosophy.
He applied to join the White Fathers in 1949. However those responsible
asked him to complete his Philosophical studies in Alexandria Bay in the
USA. He began his novitiate in St. Martin, near Montreal in 1950. In 1951,
he began his four years of theological studies in Eastview near Ottawa.
He took his Missionary Oath on the 18th June 1954 and he was ordained priest
there on the on the 29th January 1955.
Benoît was not particularly good at studies. Intellectual work stressed
him. He was not given to speculation. However, he was good at material work
and this helped him to relax. His superiors underlined his generosity, liveliness,
his sound common sense, and his resourcefulness. His confreres liked him
despite his nervousness, which he was advised to keep in check.
Benoît arrived in Tanzania at the end of 1955. He was appointed to
Bukoba Diocese. In 1960, the Diocese was divided and he joined the new Diocese
of Rulenge. His missionary life in Africa was to cover two periods. The
first period was in Tanzania for about 18 years. He spent nearly five years
in Canada and then returned to Kenya for a further 12 years.
Benoît began by learning the local language, Kinyambo, in Rwambaizi
and serving as curate. He then went as Parish Priest to Bugene, returned
to Rwambaizi, moved to Chato and then to Rukora as curate. He spent one
year in Rulenge in charge of the Lay Apostolate. In 1962, he did the Long
Retreat in Rome, which according to his Superior did him a lot of good.
He was considered a good missionary, liked by the people and his confreres.
In some parishes, because of the circumstances, he had to spend a good deal
of time dealing with material matters rather than pastoral work. This was
less tiring for him than pastoral work.
When Benoît was on home leave in 1974, he asked to stay in the Province
for some time. He felt exhausted. He spent one year as superior of the rue
de St.Hubert procure. He then asked the Provincial for an opportunity to
do pastoral work. He joined three other confreres to work in the Parish
of St-Louis de France in Montreal and remained there for three years.
In 1979, Ben asked to return to Africa. The Regional in Tanzania proposed
he go to a parish in Nairobi, Kenya. He served in Nairobi for about a dozen
years. He took home leaves regularly and took part in the Session/Retreat
in Jerusalem in 1985. He liked the parish work with its many diverse activities
including pastoral ministry, visiting the sick, working with students and
above all encouraging the very committed parishioners who were keen to assume
their responsibilities.
At the end of 1989, Ben returned to Canada for home leave. He was tired out. It was to be a definitive return. After a good rest, he accepted the post of superior of the Provincial House in Montreal. He stayed there for nearly four years. After a sabbatical break, he was appointed as superior of the rue St-Hubert house. In 1997, he asked for a sabbatical year in Québec. He went on to serve in Ottawa and Toronto and did some pastoral ministry outside of community in the Diocese of Amos.
His health began to fail and he was no longer able to take on any further
commitments. He returned to his native city of Québec to take a deserved
rest due to an old soldier. In 2010, he told his cousin, a White Sister,
I am no longer able to write, I have given away my car, I am content,
and I pray a lot, seated peacefully with the Lord. It is good, I am happy.
I tell Him, Jesus stay with me, it is getting late.
In May 2012, Ben left Quebec to take up residence in the retirement home
in Lennoxville. He was tired, weak, and needed care. He began to lose his
faculties progressively particularly his sense of balance. He got more and
more lost and he needed to be monitored constantly. In May 2013, after a
number of falls, he was admitted to the Hotel-Dieu Hospital in Sherbrooke.
After a couple of days of treatment, he was able to return to the community.
However, in December 2014, he had to be readmitted to the same hospital.
He died there on the 27th December 2014.
There was a prayer vigil in the presence of the mortal remains of Fr. Cloutier
in our house in Lennoxville on the 2nd January 2015. Fr. Yvon St-Jean who
had known him well and cared for him in his final years had this to say:
Benoît was an attractive personality. He was a simple man easy
to approach, always friendly and in good humour. He liked company and meeting
confreres. He was gifted with a remarkable sense of tact.
Bens funeral was celebrated on the 3rd January 2015 in our chapel in Lennoxville followed by burial in the Missionaries of Africa plot in the local cemetery. Fr. Denis-Paul Hamelin gave the homily. Among other things, he said: Ben was a real gentleman. He was gifted with many remarkable human qualities! His good humour followed him everywhere!
This good humour attracted many friends but in addition, it helped diffuse
many situations that might have turned into conflict. We liked to be in
his company! He had a wonderful sense of welcome! You felt at ease with
him. Because he had always been close to people, his approach to the priestly
ministry spoke directly to people
May this faithful and generous servant rest in peace.
Lauréat Belley