Nouvelles du 22-08- 2017
Texte Pris sur le site Zénit


Message de François
Pour la 104ème Journée mondiale du MIGRANT et du REFUGIE

14 janvier 2018.

« Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer
les migrants et les réfugiés »(texte intégral)

 

Migrants : les indications « très pratiques » du pape
Réflexion du p. Baggio

Le pape François donne des indications « très pratiques » pour l’accueil et l’intégration des migrants, affirme le père Fabio Baggio, sous-secrétaire – « numéro 3 » – de la section « migrants et réfugiés » du Dicastère pour le service du développement humain intégral. Il revient en ces termes sur le message du pape pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié qui sera célébrée le 14 janvier 2018, sur le thème « Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer ».

Le message, explique-t-il dans un entretien publié le 21 août 2017 par l’agence catholique italienne SIR, donne « des indications très pratiques » notamment sur « des voies légales et sûres » pour tous les migrants. Il adresse « un appel très clair », à l’engagement de l’Eglise, forte de ses « bonnes pratiques ».

Le pape, ajoute le sous-secrétaire, met l’accent sur l’importance de protéger les migrants dès le départ, « en leur offrant toutes les informations nécessaires pour décider de partir ou non, où et comment y aller » ; puis dans le pays de destination, où ils doivent être aidés à « rester en situation régulière ou régulariser leur position ».

Le message demande aussi « la reconnaissance des capacités et des compétences des migrants avec la validation des diplômes d’étude et professionnels, pour que ces personnes puissent offrir le meilleur », puissent « approfondir leur instruction » et puissent être « une contribution et une occasion de développement pour les pays qui les reçoivent ».

Il s’agit pour les migrants et les réfugiés de ne pas avoir seulement « un passeport » en règle, mais aussi de « prendre un engagement avec un lieu, avec un territoire ». Non pas, précise le p. Baggio, de leur dire : « Tu peux ou tu ne peux pas », mais « Si tu veux, rappelle-toi qu’il y a une certaine responsabilité à assumer ».

Il évoque également « la peur de l’invasion » causée par « l’ignorance à l’égard de ceux qui frappent aux portes ». Il estime qu’il faut « énormément travailler sur l’éducation, sur la culture de la rencontre, en fournissant des données réelles ».

« Aller vers l’autre n’est pas nécessairement naturel, fait observer le sous-secrétaire : dans l’enfant c’est beaucoup plus présent mais dans l’adulte il y a souvent un frein parce qu’on craint de perdre quelque chose dans la rencontre avec l’autre ». L’expérience de l’histoire conclut-il, « enseigne que les civilisations sont nées justement de la rencontre entre divers peuples : au moment où ils se sont ouverts, pas quand ils se sont fermés ».

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Texte intégral

Chers frères et sœurs,

« L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un compatriote, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu » (Lv 19, 34).

Durant les premières années de mon pontificat, j’ai exprimé à maintes reprises une préoccupation spéciale concernant la triste situation de nombreux migrants et réfugiés qui fuient les guerres, les persécutions, les catastrophes naturelles et la pauvreté. Il s’agit sans doute d’un ‘‘signe des temps’’ que j’ai essayé de lire, en invoquant la lumière de l’Esprit Saint depuis ma visite à Lampedusa le 8 juillet 2013. En créant le nouveau Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, j’ai voulu qu’une section spéciale, placée ad tempus sous mon autorité directe, exprime la sollicitude de l’Église envers les migrants, les personnes déplacées, les réfugiés et les victimes de la traite.

Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque accueilli ou rejeté (cf. Mt 25, 35.43). Le Seigneur confie à l’amour maternel de l’Église tout être humain contraint à quitter sa propre patrie à la recherche d’un avenir meilleur (Cf. Pie XII, Constitution apostolique Exsul Familia, Titulus Primus, I, 1er août 1952). Cette sollicitude doit s’exprimer concrètement à chaque étape de l’expérience migratoire : depuis le départ jusqu’au voyage, depuis l’arrivée jusqu’au retour. C’est une grande responsabilité que l’Église entend partager avec tous les croyants ainsi qu’avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, qui sont appelés à répondre aux nombreux défis posés par les migrations contemporaines, avec générosité, rapidité, sagesse et clairvoyance, chacun selon ses propres possibilités.

À ce sujet, nous souhaitons réaffirmer que « notre réponse commune pourrait s’articuler autour de quatre verbes fondés sur les principes de la doctrine de l’Église : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer » (Discours aux participants au Forum International ‘‘Migrations et paix’’, 21 février 2017).

En considérant la situation actuelle, accueillir signifie avant tout offrir aux migrants et aux réfugiés de plus grandes possibilités d’entrée sûre et légale dans les pays de destination. En ce sens, un engagement concret est souhaitable afin que soit étendu et simplifié l’octroi de visas humanitaires et pour le regroupement familial. En même temps, je souhaite qu’un plus grand nombre de pays adoptent des programmes de patronage privé et communautaire et ouvrent des corridors humanitaires pour les réfugiés les plus vulnérables. En outre, il serait opportun de prévoir des visas temporaires spéciaux pour les personnes qui fuient les conflits dans les pays voisins. Les expulsions collectives et arbitraires de migrants et de réfugiés ne constituent pas une solution adéquate, surtout lorsqu’elles sont exécutées vers des pays qui ne peuvent pas garantir le respect de la dignité et des droits fondamentaux (Cf. Intervention du Représentant permanent du Saint-Siège à la 103ème Session du Conseil de l’OIM, 26 novembre 2013).

J’en viens encore à souligner l’importance d’offrir aux migrants et aux réfugiés un premier accueil approprié et digne. « Les programmes d’accueil diffus, déjà lancés dans différentes localités, semblent au contraire faciliter la rencontre personnelle, permettre une meilleure qualité des services et offrir de plus grandes garanties de succès » (Discours aux participants au Forum International ‘‘Migrations et paix’’, 21 février 2017). Le principe de la centralité de la personne humaine, fermement affirmé par mon bien-aimé prédécesseur Benoît XVI (Cf. Lettre encyclique Caritas in veritate, 47), nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale. Par conséquent, il est nécessaire de former adéquatement le personnel préposé aux contrôles de frontière. Les conditions des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés, postulent que leur soient garantis la sécurité personnelle et l’accès aux services élémentaires. Au nom de la dignité fondamentale de chaque personne, il faut s’efforcer de préférer des solutions alternatives à la détention pour ceux qui entrent sur le territoire national sans autorisation (Cf. Intervention du Représentant permanent du Saint-Siège à la 20ème Session du Conseil des droits humains, 22 juin 2012).

Le deuxième verbe, protéger, se décline en toute une série d’actions pour la défense des droits et de la dignité des migrants ainsi que des réfugiés, indépendamment de leur statut migratoire (Cf. Benoît XVI, Lettre encyclique Caritas in veritate, 62). Cette protection commence dans le pays d’origine et consiste dans la mise à disposition d’informations sûres et certifiées avant le départ et dans la prévention contre les pratiques de recrutement illégal (Cf. Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Itinérants, Instruction Erga migrantes caritas Christi, n. 6). Elle devrait se poursuivre, dans la mesure du possible, dans le pays d’immigration, en assurant aux migrants une assistance consulaire adéquate, le droit de garder toujours avec soi les documents d’identité personnels, un accès équitable à la justice, la possibilité d’ouvrir des comptes bancaires personnels et la garantie d’une subsistance minimum vitale. Si elles sont reconnues et valorisées de manière appropriée, les capacités et les compétences des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés, représentent une vraie ressource pour les communautés qui les accueillent (Cf. Benoît XVI, Discours aux participants au 6ème Congrès mondial pour la pastorale des migrants et des réfugiés, 9 novembre 2009).

C’est pourquoi, je souhaite que, dans le respect de leur dignité, leur soient accordés la liberté de mouvement dans le pays d’accueil, la possibilité de travailler et l’accès aux moyens de télécommunication. Pour ceux qui décident de retourner dans leur pays, je souligne l’opportunité de développer des programmes de réintégration professionnelle et sociale. La Convention internationale sur les droits de l’enfant offre une base juridique universelle pour la protection des mineurs migrants. Il faut leur éviter toute forme de détention en raison de leur status migratoire, tandis qu’on doit leur assurer l’accès régulier à l’instruction primaire et secondaire. De même, quand ils atteignent l’âge de la majorité il est nécessaire de leur garantir une permanence régulière et la possibilité de continuer des études. Pour les mineurs non accompagnés ou séparés de leur famille, il est important de prévoir des programmes de garde temporaire ou de placement (Cf. Benoît XVI, Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, 2010, et S. Tomasi, Intervention du Représentant permanent du Saint-Siège à la 26ème Session ordinaire du Conseil pour les Droits de l’Homme sur les droits humains des migrants,13 juin 2014). Dans le respect du droit universel à une nationalité, celle-ci doit être reconnue et opportunément assurée à tous les enfants à la naissance. L’apatridie dans laquelle se trouvent parfois des migrants et des réfugiés peut être facilement évitée à travers « une législation sur la citoyenneté conforme aux principes fondamentaux du droit international » (Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Itinérants et Conseil Pontifical Cor Unum, Accueillir le Christ dans les réfugiés et dans les personnes déracinées de force, 2013, n. 70). Le status migratoire ne devrait pas limiter l’accès à l’assistance sanitaire nationale et aux systèmes de pension, ni le transfert de leurs contributions en cas de rapatriement.

Promouvoir veut dire essentiellement œuvrer afin que tous les migrants et les réfugiés ainsi que les communautés qui les accueillent soient mis en condition de se réaliser en tant que personnes dans toutes les dimensions qui composent l’humanité voulue par le Créateur (Cf. Paul VI, Lettre encyclique Populorum progressio, n. 14). Parmi ces dimensions, il faut reconnaître à la dimension religieuse sa juste valeur, en garantissant à tous les étrangers présents sur le territoire la liberté de profession et de pratique religieuse. Beaucoup de migrants et de réfugiés ont des compétences qui doivent être adéquatement certifiées et valorisées. Puisque « le travail humain est par nature destiné à unir les peuples » (Jean-Paul II, Lettre encyclique Centesimus annus, n. 27), j’encourage à œuvrer afin que soit promue l’insertion socio-professionnelle des migrants et des réfugiés, garantissant à tous – y compris aux demandeurs d’asile – la possibilité de travailler, des parcours de formation linguistique et de citoyenneté active ainsi qu’une information appropriée dans leurs langues d’origine. Dans le cas des mineurs migrants, leur implication dans des activités productives doit être règlementée de manière à prévenir des abus et des menaces à leur croissance normale. En 2006, Benoît XVI soulignait comment, dans le contexte de migration, la famille est « lieu et ressource de la culture de la vie et facteur d’intégration des valeurs » (Benoît XVI, Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, 2007). Son intégrité doit être toujours promue, en favorisant le regroupement familial – y compris des grands-parents, des frères et sœurs et des petits-enfants – sans jamais le soumettre à des capacités économiques. Une plus grande attention et un plus grand soutien doivent être portés aux migrants, aux demandeurs d’asile et aux réfugiés en situation de handicap. Tout en considérant louables les efforts déployés jusqu’ici par de nombreux pays en termes de coopération internationale et d’assistance humanitaire, je souhaite que dans la distribution de ces aides, soient pris en compte les besoins (par exemple l’assistance médicale et sociale ainsi que l’éducation) des pays en développement qui reçoivent d’importants flux de réfugiés et de migrants et, également, qu’on inclue parmi les destinataires les communautés locales en situation de pénurie matérielle et de vulnérabilité (Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Itinérants et Conseil Pontifical Cor Unum, Accueillir le Christ dans les réfugiés et dans les personnes déracinées de force, 2013, nn. 30-31).

Le dernier verbe, intégrer, se place sur le plan des opportunités d’enrichissement interculturel général du fait de la présence de migrants et de réfugiés. L’intégration n’est pas « une assimilation, qui conduit à supprimer ou à oublier sa propre identité culturelle. Le contact avec l'autre amène plutôt à en découvrir le ‘‘secret’’, à s'ouvrir à lui pour en accueillir les aspects valables et contribuer ainsi à une plus grande connaissance de chacun. Il s'agit d'un processus de longue haleine qui vise à former des sociétés et des cultures, en les rendant toujours davantage un reflet des dons multiformes de Dieu aux hommes » (Jean-Paul II, Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié (2005), 24 novembre 2004). Ce processus peut être accéléré à travers l’offre de citoyenneté dissociée des capacités économiques et linguistiques et l’offre de parcours de régularisation extraordinaire pour des migrants qui peuvent faire valoir une longue présence dans le pays.

J’insiste encore sur la nécessité de favoriser, dans tous les cas, la culture de la rencontre, en multipliant les opportunités d’échange interculturel, en documentant et en diffusant les ‘‘bonnes pratiques’’ d’intégration et en développant des programmes visant à préparer les communautés locales aux processus d’intégration. Je dois souligner le cas spécial des étrangers forcés à quitter le pays d’immigration à cause de crises humanitaires. Ces personnes demandent que leur soient assurés une assistance adéquate pour le rapatriement et des programmes de réintégration professionnelle dans leur pays d’origine.

En conformité avec sa tradition pastorale, l’Église est disponible pour s’engager en première ligne en vue de réaliser toutes les initiatives proposées plus haut ; mais pour obtenir les résultats espérés, la contribution de la communauté politique et de la société civile, chacun selon ses responsabilités propres, est indispensable.

Durant le Sommet des Nations Unies, célébré à New York le 19 septembre 2016, les dirigeants du monde ont clairement exprimé leur volonté d’œuvrer en faveur des migrants et des réfugiés pour sauver leurs vies et protéger leurs droits, en partageant ces responsabilités au niveau global. À cet effet, les États se sont engagés à rédiger et à approuver avant la fin de l’année 2018 deux accords globaux (Global Compacts), l’un consacré aux réfugiés et l’autre concernant les migrants.

Chers frères et sœurs, à la lumière de ces processus engagés, les prochains mois représentent une opportunité privilégiée pour présenter et soumettre les actions concrètes dans lesquelles j’ai voulu décliner les quatre verbes. Je vous invite, donc, à profiter de chaque occasion pour partager ce message avec tous les acteurs politiques et sociaux qui sont impliqués – ou intéressés à participer – au processus qui conduira à l’approbation des quatre accords globaux.

Aujourd’hui, 15 août, nous célébrons la solennité de l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie au Ciel. La Mère de Dieu a fait elle-même l’expérience de la dureté de l’exil (cf. Mt 2, 13-15) ; elle a suivi avec amour l’itinéraire de son Fils jusqu’au Calvaire et maintenant elle partage éternellement sa gloire. Confions à sa maternelle intercession les espérances de tous les migrants et réfugiés du monde et les aspirations des communautés qui les accueillent, afin que, selon le plus grand commandement de Dieu, nous apprenions tous à aimer l’autre, l’étranger, comme nous-mêmes.

Vatican, le 15 août 2017

Solennité de l’Assomption de la B.V. Marie

FRANÇOIS

 

 


site Zenit

 

MESSAGE OF HIS HOLINESS FRANCIS
FOR THE 104th WORLD DAY OF MIGRANTS AND REFUGEES

14 January 2018.

“Welcoming, protecting, promoting and
integrating migrants and refugees” (full text)

Migrants: Pope Francis Gives “Very Practical” Pointers
Reflection of Father Fabio Baggio

<VATICAN CITY>, AUGUST 21, 2017 (Zenit.org).- Pope Francis gives “very practical” pointers for the reception and integration of migrants, says Father Fabio Baggio, Under-Secretary and ‘Number 3” of the Migrants and Refugees Section of the Dicastery for the Service of Integral Human Development, referring to the Pontiff’s Message for the World Day of Migrants and Refugees, which will be observed on January 14, 2018, on the theme “Receive, Protect, Promote and Integrate.”

In an interview published on August 21, 2017 by the Italian Catholic Agency SIR, Father Baggio says that the Message gives “very practical pointers,” especially in regard to” legal and safe ways” for all migrants. He addresses “a very clear appeal” for the Church’s engagement, strong in her “good practices.”

The Holy Father stresses the importance of protecting migrants from the start, “offering them all the information necessary to decide if they will depart or not , where to and how to get there”; then in the country of destination, where they can be helped to “remain in a regular situation or to regularize their position.”

The Message also calls for “the recognition of the capacities and competencies of migrants with the validation of study and professional diplomas, so that these persons can offer the best,” “further their education” and be “a contribution and an occasion of development for the countries that receive them,” added the Under-Secretary.

For migrants and refugees it’s not only a question of having a legal “passport” but also of “engaging with a place” or “with a territory.” It’s not about saying to them “You can and you can’t,” but about saying “if you wish, remember that there is a certain responsibility to assume,” specified Father Baggio.

He also mentioned “the fear of invasion” caused by “ignorance of those that knock at the doors.” The priest believes that it’s necessary to “work enormously on education, on the culture of encounter, by providing real data.”

“To go to the other is not necessarily natural: with a child it’s much more present but with an adult there is often a brake because one fears losing something in the encounter with the other,” said the priest. The experience of history “teaches that civilizations are born in fact of the encounter between different peoples when they are open, not when they are closed,” he conclude.

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Full text


Dear brothers and sisters!

“You shall treat the stranger who sojourns with you as the native among you, and you shall love him as yourself, for you were strangers in the land of Egypt: I am the Lord your God” (Leviticus 19:34).

Throughout the first years of my pontificate, I have repeatedly expressed my particular concern for the lamentable situation of many migrants and refugees fleeing from war, persecution, natural disasters and poverty. This situation is undoubtedly a “sign of the times” which I have tried to interpret, with the help of the Holy Spirit, ever since my visit to Lampedusa on 8 July 2013. When I instituted the new Dicastery for Promoting Integral Human Development, I wanted a particular section – under my personal direction for the time being – to express the Church’s concern for migrants, displaced people, refugees and victims of human trafficking.

Every stranger who knocks at our door is an opportunity for an encounter with Jesus Christ, who identifies with the welcomed and rejected strangers of every age (Matthew 25:35-43). The Lord entrusts to the Church’s motherly love every person forced to leave their homeland in search of a better future.[1] This solidarity must be concretely expressed at every stage of the migratory experience – from departure through journey to arrival and return. This is a great responsibility, which the Church intends to share with all believers and men and women of good will, who are called to respond to the many challenges of contemporary migration with generosity, promptness, wisdom and foresight, each according to their own abilities.

In this regard, I wish to reaffirm that “our shared response may be articulated by four verbs: to welcome, to protect, to promote and to integrate”.[2]

Considering the current situation, welcoming means, above all, offering broader options for migrants and refugees to enter destination countries safely and legally. This calls for a concrete commitment to increase and simplify the process for granting humanitarian visas and for reunifying families. At the same time, I hope that a greater number of countries will adopt private and community sponsorship programmes, and open humanitarian corridors for particularly vulnerable refugees. Furthermore, special temporary visas should be granted to people fleeing conflicts in neighbouring countries. Collective and arbitrary expulsions of migrants and refugees are not suitable solutions, particularly where people are returned to countries which cannot guarantee respect for human dignity and fundamental rights.[3] Once again, I want to emphasise the importance of offering migrants and refugees adequate and dignified initial accommodation. “More widespread programmes of welcome, already initiated in different places, seem to favour a personal encounter and allow for greater quality of service and increased guarantees of success”.[4] The principle of the centrality of the human person, firmly stated by my beloved Predecessor, Benedict XVI,[5] obliges us to always prioritise personal safety over national security. It is necessary, therefore, to ensure that agents in charge of border control are properly trained. The situation of migrants, asylum seekers and refugees requires that they be guaranteed personal safety and access to basic services. For the sake of the fundamental dignity of every human person, we must strive to find alternative solutions to detention for those who enter a country without authorisation.[6]

The second verb – protecting – may be understood as a series of steps intended to defend the rights and dignity of migrants and refugees, independent of their legal status.[7] Such protection begins in the country of origin, and consists in offering reliable and verified information before departure, and in providing safety from illegal recruitment practices.[8] This must be ongoing, as far as possible, in the country of migration, guaranteeing them adequate consular assistance, the right to personally retain their documents of identification at all times, fair access to justice, the possibility of opening a personal bank account, and a minimum sufficient to live on. When duly recognised and valued, the potential and skills of migrants, asylum seekers and refugees are a true resource for the communities that welcome them.[9] This is why I hope that, in countries of arrival, migrants may be offered freedom of movement, work opportunities, and access to means of communication, out of respect for their dignity. For those who decide to return to their homeland, I want to emphasise the need to develop social and professional reintegration programmes. The International Convention on the Rights of the Child provides a universal legal basis for the protection of underage migrants. They must be spared any form of detention related to migratory status, and must be guaranteed regular access to primary and secondary education. Equally, when they come of age they must be guaranteed the right to remain and to enjoy the possibility of continuing their studies. Temporary custody or foster programmes should be provided for unaccompanied minors and minors separated from their families.[10] The universal right to a nationality should be recognised and duly certified for all children at birth. The statelessness which migrants and refugees sometimes fall into can easily be avoided with the adoption of “nationality legislation that is in conformity with the fundamental principles of international law”.[11] Migratory status should not limit access to national healthcare and pension plans, nor affect the transfer of their contributions if repatriated.

Promoting essentially means a determined effort to ensure that all migrants and refugees – as well as the communities which welcome them – are empowered to achieve their potential as human beings, in all the dimensions which constitute the humanity intended by the Creator.[12] Among these, we must recognize the true value of the religious dimension, ensuring to all foreigners in any country the freedom of religious belief and practice. Many migrants and refugees have abilities which must be appropriately recognised and valued. Since “work, by its nature, is meant to unite peoples”,[13] I encourage a determined effort to promote the social and professional inclusion of migrants and refugees, guaranteeing for all – including those seeking asylum – the possibility of employment, language instruction and active citizenship, together with sufficient information provided in their mother tongue. In the case of underage migrants, their involvement in labour must be regulated to prevent exploitation and risks to their normal growth and development. In 2006, Benedict XVI highlighted how, in the context of migration, the family is “a place and resource of the culture of life and a factor for the integration of values”.[14] The family’s integrity must always be promoted, supporting family reunifications – including grandparents, grandchildren and siblings – independent of financial requirements. Migrants, asylum seekers and refugees with disabilities must be granted greater assistance and support. While I recognize the praiseworthy efforts, thus far, of many countries, in terms of international cooperation and humanitarian aid, I hope that the offering of this assistance will take into account the needs (such as medical and social assistance, as well as education) of developing countries which receive a significant influx of migrants and refugees. I also hope that local communities which are vulnerable and facing material hardship, will be included among aid beneficiaries.[15]

The final verb – integrating – concerns the opportunities for intercultural enrichment brought about by the presence of migrants and refugees. Integration is not “an assimilation that leads migrants to suppress or to forget their own cultural identity. Rather, contact with others leads to discovering their ‘secret’, to being open to them in order to welcome their valid aspects and thus contribute to knowing each one better. This is a lengthy process that aims to shape societies and cultures, making them more and more a reflection of the multi-faceted gifts of God to human beings”.[16] This process can be accelerated by granting citizenship free of financial or linguistic requirements, and by offering the possibility of special legalisation to migrants who can claim a long period of residence in the country of arrival. I reiterate the need to foster a culture of encounter in every way possible – by increasing opportunities for intercultural exchange, documenting and disseminating best practices of integration, and developing programmes to prepare local communities for integration processes. I wish to stress the special case of people forced to abandon their country of arrival due to a humanitarian crisis. These people must be ensured adequate assistance for repatriation and effective reintegration programmes in their home countries.

In line with her pastoral tradition, the Church is ready to commit herself to realising all the initiatives proposed above. Yet in order to achieve the desired outcome, the contribution of political communities and civil societies is indispensable, each according to their own responsibilities.

At the United Nations Summit held in New York on 29 September 2016, world leaders clearly expressed their desire to take decisive action in support of migrants and refugees to save their lives and protect their rights, sharing this responsibility on a global level. To this end, the states committed themselves to drafting and approving, before the end of 2018, two Global Compacts, one for refugees and the other for migrants.

Dear brothers and sisters, in light of these processes currently underway, the coming months offer a unique opportunity to advocate and support the concrete actions which I have described with four verbs. I invite you, therefore, to use every occasion to share this message with all political and social actors involved (or who seek to be involved) in the process which will lead to the approval of the two Global Compacts.

Today, 15 August, we celebrate the Feast of the Assumption of Mary. The Holy Mother of God herself experienced the hardship of exile (Matthew 2:13-15), lovingly accompanied her Son’s journey to Calvary, and now shares eternally his glory. To her maternal intercession we entrust the hopes of all the world’s migrants and refugees and the aspirations of the communities which welcome them, so that, responding to the Lord’s supreme commandment, we may all learn to love the other, the stranger, as ourselves.

Vatican City, 15 August 2017

Solemnity of the Assumption of the B.V. Mary


FRANCIS