Nouvelles du 23-09- 2014
Texte Pris sur le site Zénit


Message de François
Pour la 103ème Journée mondiale du MIGRANT et du REFUGIE

15 janvier 2015.

"Migrants mineurs, vulnérables et sans voix" (texte intégral)

Chers frères et sœurs,

" Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé " (Mc 9, 37 ; cf. Mt 18, 5 ; Lc 9, 48 ; Jn 13, 20). Par ces mots, les Évangélistes rappellent à la communauté chrétienne un enseignement de Jésus qui est enthousiasmant et, à la fois, exigeant. Ces paroles, en effet, tracent la voie sûre qui conduit à Dieu, en partant des plus petits et en passant par le Sauveur, dans la dynamique de l'accueil. L'accueil même, donc, est une condition nécessaire pour que se concrétise cet itinéraire : Dieu s'est fait l'un de nous, en Jésus il s'est fait enfant et l'ouverture à Dieu dans la foi, qui alimente l'espérance, se décline dans la proximité affectueuse aux plus petits et aux plus faibles. Charité, foi et espérance sont toutes impliquées dans les œuvres de miséricorde, soit spirituelles, soit corporelles, que nous avons redécouvertes durant le récent Jubilé Extraordinaire.

Mais les Évangélistes s'arrêtent aussi sur la responsabilité de celui qui va à l'encontre de la miséricorde : " Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu'on lui accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes et qu'il soit englouti en pleine mer " (Mt 18, 6 ; cf. Mc 9, 42 ; Lc 17, 2). Comment ne pas penser à ce sévère avertissement en considérant l'exploitation perpétrée par des gens sans scrupules aux dépens de nombreux enfants contraints à la prostitution ou pris dans le circuit de la pornographie, asservis dans le travail des mineurs ou enrôlés comme soldats, impliqués dans des trafics de drogue et dans d'autres formes de délinquance, forcés à la fuite par des conflits et par les persécutions, avec le risque de se retrouver seuls et abandonnés ?

C'est pourquoi, à l'occasion de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, je tiens à attirer l'attention sur la réalité des migrants mineurs, en particulier ceux qui sont seuls, en demandant à chacun de prendre soin des enfants qui sont trois fois sans défense, parce que mineurs, parce qu'étrangers et parce que sans défense, quand, pour diverses raisons, ils sont forcés à vivre loin de leur terre d'origine et séparés de l'affection de leurs proches.

Les migrations, aujourd'hui, ne sont pas un phénomène limité à certaines régions de la planète, mais touchent tous les continents et prennent toujours plus les dimensions d'une question mondiale dramatique. Il ne s'agit pas uniquement de personnes à la recherche d'un travail digne ou de meilleures conditions de vie, mais aussi d'hommes et de femmes, de personnes âgées et d'enfants qui sont contraints d'abandonner leurs maisons avec l'espérance de se sauver et de trouver ailleurs paix et sécurité. Ce sont les mineurs qui paient en premier lieu le prix élevé de l'immigration, provoquée presque toujours par la violence, la misère et par les conditions environnementales, facteurs auxquels s'ajoute également la globalisation dans ses aspects négatifs. La course effrénée vers des gains rapides et faciles comporte aussi le développement d'aberrants fléaux tels que le trafic d'enfants, l'exploitation et l'abus de mineurs et, en général, la privation des droits inhérents à l'enfance entérinés par la Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant.

L'âge de l'enfance, par sa délicatesse particulière, a des exigences uniques et inaliénables. Avant tout le droit à un environnement familial sain et protégé pour pouvoir grandir sous la conduite et avec l'exemple d'un papa et d'une maman ; ensuite, le droit-devoir de recevoir une éducation adéquate, principalement en famille et aussi à l'école, où les enfants pourront grandir en tant que personnes et protagonistes de leur propre avenir et de celui de leur nation respective. De fait, dans de nombreuses régions du monde, lire, écrire et faire les calculs les plus élémentaires est encore un privilège réservé à peu de personnes. Tous les mineurs, ensuite, ont le droit de jouer et de se livrer à des activités récréatives, ils ont, en somme, le droit d'être des enfants.

Parmi les migrants, par contre, les enfants constituent le groupe le plus vulnérable, parce que, alors qu'ils se lancent dans la vie, ils sont invisibles et sans voix : la précarité les prive de documents, en les cachant aux yeux du monde ; l'absence d'adultes pour les accompagner empêche que leur voix s'élève et se fasse entendre. Ainsi, les migrants mineurs échouent facilement aux plus bas niveaux de la dégradation humaine, où l'illégalité et la violence brûlent en une flambée l'avenir de trop d'innocents, tandis que le réseau de l'abus des mineurs est difficile à rompre.

Comment affronter cette réalité ?

Avant tout, en prenant conscience que le phénomène migratoire n'est pas étranger à l'histoire du salut, ; bien au contraire, il en fait partie. Un commandement de Dieu y est lié : " Tu n'exploiteras pas l'immigré, tu ne l'opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d'Égypte " (Ex 22, 20) ; " Aimez donc l'immigré, car au pays d'Égypte vous étiez des immigrés " (Dt 10, 19). Ce phénomène constitue un signe des temps, un signe qui parle de l'œuvre providentielle de Dieu dans l'histoire et dans la communauté humaine en vue de la communion universelle. Sans sous-estimer, certes, les problématiques et, souvent, les drames et les tragédies des migrations, ainsi que les difficultés liées à l'accueil digne de ces personnes, l'Église encourage à reconnaître le dessein de Dieu dans ce phénomène également, avec la certitude que personne n'est étranger dans la communauté chrétienne, qui embrasse " toutes nations, tribus, peuples et langues " (Ap 7, 9). Chacun est précieux, les personnes sont plus importantes que les choses et la valeur de chaque institution se mesure à la façon dont elle traite la vie et la dignité de l'être humain, surtout en conditions de vulnérabilité, comme dans le cas des mineurs migrants.

En outre, il faut viser la protection, l'intégration et des solutions durables.
Avant tout, il s'agit d'adopter toutes les mesures possibles pour garantir aux migrants mineurs protection et défense, parce que " ces garçons et filles finissent souvent dans la rue, livrés à eux-mêmes et la proie de ceux qui les exploitent sans scrupules et, bien souvent, les transforment en objet de violence physique, morale et sexuelle " (Benoît XVI, Message per la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2008).

Par ailleurs, la ligne de démarcation entre migration et trafic peut devenir parfois ténue. Les facteurs sont nombreux qui contribuent à créer un état de vulnérabilité chez les migrants, surtout s'ils sont mineurs : l'indigence et le manque de moyens de survie - auxquels s'ajoutent des expectatives irréalistes suscitées par les media - ; le bas niveau d'alphabétisation ; l'ignorance des lois, de la culture et souvent de la langue des pays hôtes. Tout cela les rend dépendants physiquement et psychologiquement. Mais la plus puissante impulsion vers l'exploitation et l'abus des enfants provient de la demande. Si l'on ne trouve pas le moyen d'intervenir avec plus de rigueur et d'efficacité à l'encontre de ceux qui en tirent profit, les multiples formes d'esclavage dont sont victimes les mineurs se pourront pas être enrayées.

Il est nécessaire, par conséquent, que les migrants, pour le bien-même de leurs enfants, collaborent toujours plus étroitement avec les communautés qui les accueillent. Avec une grande gratitude, nous regardons vers les organismes et les institutions, ecclésiales et civiles, qui, avec un engagement remarquable, offrent temps et ressources pour protéger les mineurs de diverses formes d'abus. Il est important que se réalisent des collaborations toujours plus efficaces et plus incisives, fondées non seulement sur l'échange d'informations, mais aussi sur l'intensification de réseaux capables d'assurer des interventions rapides et étendues, sans sous-évaluer le fait que la force extraordinaire des communautés ecclésiales se révèle surtout lorsqu'il y a unité de prière et de communion dans la fraternité.

En deuxième lieu, il faut travailler pour l'intégration des enfants et des adolescents migrants. Ils dépendent en tout de la communauté des adultes et, très souvent, l'insuffisance des ressources financières devient un empêchement à l'adoption de politiques adéquates d'accueil, d'assistance et d'inclusion. Par conséquent, au lieu de favoriser l'insertion sociale des migrants mineurs, ou bien des programmes de rapatriement sûr et assortis d'assistance, on cherche uniquement à empêcher leur entrée, en favorisant ainsi le recours à des réseaux illégaux ; ou bien ils sont renvoyés dans leur pays d'origine, sans s'assurer que cela corresponde à leur réel ''intérêt supérieur''.

La condition des migrants mineurs est encore plus grave lorsqu'ils se trouvent dans une situation d'irrégularité ou quand ils sont à la solde de la criminalité organisée. Alors, ils sont souvent envoyés dans des centres de détention. Il n'est pas rare, en effet, qu'ils soient arrêtés et, puisqu'ils n'ont pas d'argent pour payer la caution ou le voyage de retour, ils peuvent rester longtemps reclus, exposés à des abus et à des violences de divers types. Dans ces cas, le droit des États à gérer les flux migratoires et à sauvegarder le bien commun national doit se conjuguer avec le devoir de résoudre et de régulariser la situation des migrants mineurs, dans le plein respect de leur dignité et en cherchant à répondre à leurs besoins, quand ils sont seuls, mais aussi à ceux de leurs parents, pour le bien de l'entière cellule familiale.

Ensuite, l'adoption de procédures nationales adéquates et de plans de coopération, établis de commun accord entre pays d'origine et ceux d'accueil, demeure fondamentale, en vue de l'élimination des causes de l'immigration forcée des mineurs.

En troisième lieu, j'adresse à tous un appel pressant afin qu'on cherche et qu'on adopte des solutions durables. Puisqu'il s'agit d'un phénomène complexe, la question des migrants mineurs doit être affrontée à la racine. Guerres, violations des droits humains, corruption, pauvreté, déséquilibres et catastrophes environnementales font partie des causes du problème. Les enfants sont les premiers à en souffrir, en subissant parfois des tortures et des violences corporelles, qui accompagnent des tortures et des violences morales et psychologiques, en laissant en eux des signes presque toujours indélébiles.
Il est absolument nécessaire, par conséquent, d'affronter dans les pays d'origine les causes qui provoquent les migrations. Cela exige, en premier lieu, l'engagement de la communauté internationale tout entière à enrayer les conflits et les violences qui contraignent les personnes à la fuite. En outre, une vision clairvoyante s'impose, capable de prévoir des programmes adéquats pour les régions affectées par de multiples graves injustices et instabilités, afin qu'à tous soit garanti l'accès à un développement authentique, qui promeuve le bien des enfants, qui sont l'espérance de l'humanité.

Enfin, je souhaite vous adresser un mot, à vous, qui cheminez aux côtés des enfants et des adolescents sur les routes de l'émigration : ils ont besoin de votre précieuse aide, et l'Église aussi a besoin de vous et vous soutient dans le généreux service que vous rendez. Ne vous lassez pas de vivre avec courage le bon témoignage de l'Évangile, qui vous appelle à reconnaître et à accueillir le Seigneur Jésus présent dans les plus petits et les plus vulnérables.

Je confie tous les migrants mineurs, leurs familles, leurs communautés et vous qui vous leur êtes proches, à la protection de la Sainte Famille de Nazareth, afin qu'elle veille sur chacun et les accompagnent sur leur chemin ; et à ma prière, je joins la Bénédiction apostolique

Du Vatican, le 8 septembre 2016, fête de la nativité de la Bienheureuse Vierge Marie.

FRANÇOIS

 

 


site Zenit

 

MESSAGE OF HIS HOLINESS FRANCIS
FOR THE 103rd WORLD DAY OF MIGRANTS AND REFUGEES

15 January 2017.

"Child Migrants, the Vulnerable and the Voicelessl"

 

Dear Brothers and Sisters,

"Whoever receives one such child in my name receives me; and whoever receives me, receives not me but him who sent me" (Mk 9:37; cf. Mt 18:5; Lk 9:48; Jn 13:20). With these words, the Evangelists remind the Christian community of Jesus' teaching, which both inspires and challenges. This phrase traces the sure path which leads to God; it begins with the smallest and, through the grace of our Saviour, it grows into the practice of welcoming others. To be welcoming is a necessary condition for making this journey a concrete reality: God made himself one of us. In Jesus God became a child, and the openness of faith to God, which nourishes hope, is expressed in loving proximity to the smallest and the weakest. Charity, faith and hope are all actively present in the spiritual and corporal works of mercy, as we have rediscovered during the recent Extraordinary Jubilee.

But the Evangelists reflect also on the responsibility of the one who works against mercy: "Whoever causes one of these little ones who believe in me to sin: it is better for him to have a great millstone fastened round his neck and be drowned in the depth of the sea" (Mt 18:6; cf. Mk 9:42; Lk 17:2). How can we ignore this severe warning when we see the exploitation carried out by unscrupulous people? Such exploitation harms young girls and boys who are led into prostitution or into the mire of pornography; who are enslaved as child labourers or soldiers; who are caught up in drug trafficking and other forms of criminality; who are forced to flee from conflict and persecution, risking isolation and abandonment.

For this reason, on the occasion of the annual World Day of Migrants and Refugees, I feel compelled to draw attention to the reality of child migrants, especially the ones who are alone. In doing so I ask everyone to take care of the young, who in a threefold way are defenceless: they are children, they are foreigners, and they have no means to protect themselves. I ask everyone to help those who, for various reasons, are forced to live far from their homeland and are separated from their families.

Migration today is not a phenomenon limited to some areas of the planet. It affects all continents and is growing into a tragic situation of global proportions. Not only does this concern those looking for dignified work or better living conditions, but also men and women, the elderly and children, who are forced to leave their homes in the hope of finding safety, peace and security. Children are the first among those to pay the heavy toll of emigration, almost always caused by violence, poverty, environmental conditions, as well as the negative aspects of globalization. The unrestrained competition for quick and easy profit brings with it the cultivation of perverse scourges such as child trafficking, the exploitation and abuse of minors and, generally, the depriving of rights intrinsic to childhood as sanctioned by the International Convention on the Rights of the Child.

Childhood, given its fragile nature, has unique and inalienable needs. Above all else, there is the right to a healthy and secure family environment, where a child can grow under the guidance and example of a father and a mother; then there is the right and duty to receive adequate education, primarily in the family and also in the school, where children can grow as persons and agents of their own future and the future of their respective countries. Indeed, in many areas of the world, reading, writing and the most basic arithmetic is still the privilege of only a few. All children, furthermore, have the right to recreation; in a word, they have the right to be children.

And yet among migrants, children constitute the most vulnerable group, because as they face the life ahead of them, they are invisible and voiceless: their precarious situation deprives them of documentation, hiding them from the world's eyes; the absence of adults to accompany them prevents their voices from being raised and heard. In this way, migrant children easily end up at the lowest levels of human degradation, where illegality and violence destroy the future of too many innocents, while the network of child abuse is difficult to break up.

How should we respond to this reality?

Firstly, we need to become aware that the phenomenon of migration is not unrelated to salvation history, but rather a part of that history. One of God's commandments is connected to it: "You shall not wrong a stranger or oppress him, for you were strangers in the land of Egypt" (Ex 22:21); "Love the sojourner therefore; for you were sojourners in the land of Egypt" (Deut 10:19). This phenomenon constitutes a sign of the times, a sign which speaks of the providential work of God in history and in the human community, with a view to universal communion. While appreciating the issues, and often the suffering and tragedy of migration, as too the difficulties connected with the demands of offering a dignified welcome to these persons, the Church nevertheless encourages us to recognize God's plan. She invites us to do this precisely amidst this phenomenon, with the certainty that no one is a stranger in the Christian community, which embraces "every nation, tribe, people and tongue" (Rev 7:9). Each person is precious; persons are more important than things, and the worth of an institution is measured by the way it treats the life and dignity of human beings, particularly when they are vulnerable, as in the case of child migrants.

Furthermore, we need to work towards protection, integration and long-term solutions.
We are primarily concerned with adopting every possible measure to guarantee the protection and safety of child migrants, because "these boys and girls often end up on the street abandoned to themselves and prey to unscrupulous exploiters who often transform them into the object of physical, moral and sexual violence" (Benedict XVI, Message for the World Day of Migrants and Refugees, 2008).

Moreover, the dividing line between migration and trafficking can at times be very subtle. There are many factors which contribute to making migrants vulnerable, especially if they are children: poverty and the lack of means to survive - to which are added unrealistic expectations generated by the media; the low level of literacy; ignorance of the law, of the culture and frequently of the language of host countries. All of this renders children physically and psychologically dependent. But the most powerful force driving the exploitation and abuse of children is demand. If more rigorous and effective action is not taken against those who profit from such abuse, we will not be able to stop the multiple forms of slavery where children are the victims.

It is necessary, therefore, for immigrants to cooperate ever more closely with the communities that welcome them, for the good of their own children. We are deeply grateful to organizations and institutions, both ecclesial and civil, that commit time and resources to protect minors from various forms of abuse. It is important that evermore effective and incisive cooperation be implemented, based not only on the exchange of information, but also on the reinforcement of networks capable of assuring timely and specific intervention; and this, without underestimating the strength that ecclesial communities reveal especially when they are united in prayer and fraternal communion.

Secondly, we need to work for the integration of children and youngsters who are migrants. They depend totally on the adult community. Very often the scarcity of financial resources prevents the adoption of adequate policies aimed at assistance and inclusion. As a result, instead of favouring the social integration of child migrants, or programmes for safe and assisted repatriation, there is simply an attempt to curb the entrance of migrants, which in turn fosters illegal networks; or else immigrants are repatriated to their country of origin without any concern for their "best interests".

The condition of child migrants is worsened when their status is not regularized or when they are recruited by criminal organizations. In such cases they are usually sent to detention centres. It is not unusual for them to be arrested, and because they have no money to pay the fine or for the return journey, they can be incarcerated for long periods, exposed to various kinds of abuse and violence. In these instances, the right of states to control migratory movement and to protect the common good of the nation must be seen in conjunction with the duty to resolve and regularize the situation of child migrants, fully respecting their dignity and seeking to meet their needs when they are alone, but also the needs of their parents, for the good of the entire family.

Of fundamental importance is the adoption of adequate national procedures and mutually agreed plans of cooperation between countries of origin and of destination, with the intention of eliminating the causes of the forced emigration of minors.

Thirdly, to all I address a heartfelt appeal that long-term solutions be sought and adopted. Since this is a complex phenomenon, the question of child migrants must be tackled at its source. Wars, human rights violations, corruption, poverty, environmental imbalance and disasters, are all causes of this problem. Children are the first to suffer, at times suffering torture and other physical violence, in addition to moral and psychological aggression, which almost always leave indelible scars.

It is absolutely necessary, therefore, to deal with the causes which trigger migrations in the countries of origin. This requires, as a first step, the commitment of the whole international community to eliminate the conflicts and violence that force people to flee. Furthermore, far-sighted perspectives are called for, capable of offering adequate programmes for areas struck by the worst injustice and instability, in order that access to authentic development can be guaranteed for all. This development should promote the good of boys and girls, who are humanity's hope.

Lastly, I wish to address a word to you, who walk alongside migrant children and young people: they need your precious help. The Church too needs you and supports you in the generous service you offer. Do not tire of courageously living the Gospel, which calls you to recognize and welcome the Lord Jesus among the smallest and most vulnerable.
I entrust all child migrants, their families, their communities, and you who are close to them, to the protection of the Holy Family of Nazareth; may they watch over and accompany each one on their journey. With my prayers, I gladly impart my Apostolic Blessing.

From the Vatican, 8 September 2016

FRANCIS