Texte Pris sur le site Zénith


Message du Pape François pour la Journée mondiale du Malade 2016

Photo du webmaster à l'angelus fevrier 2009

MESSAGE DU PAPE FRANCOIS
À L'OCCASION DE LA XXIVe JOURNÉE MONDIALE DU MALADE
(11 FÉVRIER 2016)

Se confier à Jésus miséricordieux comme Marie :
“Tout ce qu’il vous dira, faites-le” (Jn 2,5)

Présentation de la Journée mondiale du malade

Cité du Vatican, 28 janvier 2016 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a eu lieu la présentation de la Journée mondiale du malade 2016. Cette XXIV édition aura le 11 février pour épicentre Nazareth (le thème est tiré du passage sur les noces de Cana: Faîtes tout ce qu'il vous dit). La conférence de présentation a été animée par Mgr.Zygmunt Zimowski, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de santé, assisté de Mgr.Jean-Marie Mate Musivi Mupendawatu, Secrétaire du dicastère, de l'Abbé Augusto Chendi, Sous Secrétaire, et du P.Pietro Felet, SCI, Secrétaire ordinaire de l'Assemblée des évêques catholiques de Terre Sainte.

Le lieu de célébration de la Journée est le premier point à noter, a déclaré Mgr.Zimowski. Nazareth est le lieu de l'Incarnation où Jésus a commencé sa mission de salut en Galilée et fait de nombreuses guérisons, comme le raconte l'Evangile de Marc lu ces derniers jours, lorsque le Christ fait venir à lui des malades pour les guérir et, à son tour, être recherché par les gens. Nous sommes tous appelés, un jour ou l'autre et chacun d'une manière différente, a expérimenter la maladie et la souffrance. Il est parfois terrible de souffrir et nécessaire de demander l'assistance d'une autre personne. Nous somme parfois désarmés de ne pouvoir guérir comme le faisait Jésus. Alors l'important est d'aller vers ceux qui souffrent, et qui peut-être ont plus besoin d'attention et de présence que de guérison, de compassion et de solidarité. A propos ensuite des médecins et des infirmières, de tous les professionnels de la santé, il a souligné la nécessité de maintenir une tradition qualitative au sein des institutions de santé humaine... Le travail du médecin ou celui de l'infirmière est non seulement une profession mais aussi, et peut-être avant tout, une vocation. Prendre soin également des handicapés, des personnes âgées et des malades mentaux illustre le degré de culture d'une société et de ses institutions.

Deuxièmement, Mgr.Zimowski a rappelé que la journée prend place dans le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, durant lequel il seait bon de visiter la basilique du Saint-Sépulcre et Gethsémani, des lieux où le Christ s'est donné pour notre salut . Jésus s'est uni à l'humanité à travers sa croix, et la célébration de la Journée mondiale du malade en Terre Sainte nous aidera à mettre en œuvre le voeu exprimé par le Pape dans la bulle d'indiction, à savoir que l'année jubilaire peut également favoriser la rencontre avec le judaïsme, l'islam et les autres traditions religieuses. Elle est une bonne occasion pour mieux nous ouvrir au dialogue et pour mieux connaître l'autre et mieux se comprendre mutuellement, pour éliminer toutes les formes de repli sur soi et de mépris, pour s'éloigner de toutes les formes de violence et de discrimination. Chaque traitement hospitalier ou à domicile peut être un signe visible et un lieu de promouvoir la culture de la rencontre et de la paix, où l'expérience de la maladie et la souffrance, ainsi que de l'aide professionnelle et fraternelle contribuer à surmonter toutes les limites et toutes les divisions. Enfin, revenant au rôle des serveurs aux noces de Cana, auxquels Marie a demandé de faire ce que leur demandait Jésus. Bien sûr, c'était un miracle, mais cela peut se faire à travers l'œuvre du Christ, qui peut se prévaloir de l'aide humaine pour accomplir de nouveaux miracles. Jésus, est vraiment venu non pour être servi, mais pour servir.

La Journée 2016 du malade doit donc être concrète, dans la proximité des malades. Elle doit s'exprimer dans la miséricorde envers eux et envers tous les nécessiteux, qui doivent ressentir, outre l'appui matériel, la proximité spirituelle de la communauté chrétienne. Il est important de ne pas les laisser dans l'abandon et la solitude, car ils traversent des moments très délicats de la vie.

L'Abbé Chendi a ensuite illustré le programme de la journée, divisé en trois étapes, l'aspect liturgique, l'approfondissement théologique et pastoral, des actes concrets de charité, dont la visite d'hôpitaux et autres structures. La première débutera dès le 9 février à l'Institut pontifical Notre-Dame Center de Jérusalem, avec la participation des évêques et patriarches catholiques et d'évêques des Eglises sœurs de Terre Sainte. Puis il a rappelé qu'avant tout l'indulgence plénière accordée par le Saint-Père peut être obtenue par les participant à cette manifestation avec l'intention explicite de pratiquer des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde. En ce qui concerne la dimension théologique pastorale, le Congrès du 9 février sera l'occasion de vérifier certains problèmes, notamment de type éthique, clinique ou législatif. En particulier, l'enseignement relatif à la valeur inviolable de chaque vie humaine et de la dignité unique de chaque personne, avec en particulier les problèmes liés à la fin de vie et l'acceptation des personnes atteintes de certaines maladies invalidantes, au physique comme au mental. En ce qui concerne la dimension caritative, l'Abbé Chendi a expliqué que les visites prévues à certaines structures catholiques et non-catholiques oeuvrant Terre Sainte, constitueront le signe tangible de la tendresse maternelle de Marie à Cana, traduit dans une volonté de servir les nécessiteux et en particulier nos frères et sœurs malades.

* * *

Chers frères et sœurs,

La XXIVe Journée Mondiale du Malade m’offre l’occasion d’être particulièrement proche de vous et de ceux qui vous entourent de leurs soins.

Cette année, puisque la Journée sera célébrée de manière solennelle en Terre Sainte, je propose de méditer sur le récit évangélique des noces de Cana (Jn 2, 1-11), où Jésus accomplit son premier miracle grâce à l’intervention de sa Mère. Le thème de cette année : Se confier à Jésus miséricordieux comme Marie : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le (Jn 2,5) », s’inscrit très bien dans le contexte du Jubilé extraordinaire de la miséricorde. Précisément, la célébration eucharistique solennelle, point central de la Journée, aura lieu le 11 février 2016 à Nazareth, lieu où le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous (Jn 1,14). À Nazareth aussi, Jésus a commencé sa mission salvifique, s’attribuant les paroles du prophète Isaïe, comme nous le rappelle l’Évangéliste Luc : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur » (4, 18-19).

La maladie, surtout lorsqu’elle est grave, met toujours l’existence humaine à l’épreuve et apporte avec elle des interrogations qui creusent en profondeur. Parfois, le premier moment peut être de révolte : pourquoi est-ce que cela m’est arrivé ? On se sent désemparé, la tentation devient grande de penser que tout est perdu, que désormais rien n’a plus de sens…

Dans ces situations, la foi en Dieu est, d’une part, mise à l’épreuve et, d’autre part, révèle en même temps toute sa puissance positive. Non parce que la foi fait disparaître la maladie, la douleur ou les problèmes qui en dérivent, mais parce qu’elle offre une clé avec laquelle nous pouvons découvrir le sens le plus profond de ce que nous sommes en train de vivre; une clé qui nous aide à voir que la maladie peut être la voie pour arriver à une proximité plus étroite avec Jésus, qui chemine à nos côtés, chargé de la croix. Et cette clé c’est sa Mère, Marie, experte de cette voie, qui nous la remet.

Aux noces de Cana, Marie est la femme attentive qui s’aperçoit d’un problème très important pour les mariés : le vin est fini, le vin, symbole de la joie de la fête. Marie découvre la difficulté, la fait sienne dans un certain sens et, avec discrétion, agit immédiatement. Elle ne reste pas là à regarder, elle ne s’attarde pas à exprimer des jugements mais elle s’adresse à Jésus et lui présente le problème tel qu’il est : « ils n’ont pas de vin » (Jn 2,3). Et quand Jésus lui répond que son heure n’est pas encore arrivée (cf. v. 4), elle dit aux serviteurs : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (v. 5). Alors Jésus accomplit le miracle, transformant une grande quantité d’eau en vin, un vin qui apparaît toute de suite le meilleur de toute la fête. Quel enseignement pouvons-nous tirer du mystère des noces de Cana pour la Journée mondiale du Malade ?

Le banquet des noces de Cana est une icône de l’Église : au centre il y a Jésus miséricordieux qui accomplit le signe ; autour de lui les disciples, les tout premiers de la nouvelle communauté ; et près de Jésus et de ses disciples, il y a Marie, Mère prévoyante et priante. Marie participe à la joie des gens ordinaires et contribue à l’accroître; elle intercède auprès de son Fils pour le bien des époux et de tous les invités. Et Jésus n’a pas refusé la demande de sa Mère. Que d’espérance pour nous tous dans cet événement ! Nous avons une Mère qui a les yeux vigilants et pleins de bonté, comme son Fils ; le cœur maternel et débordant de miséricorde, comme lui; les mains qui veulent aider, comme les mains de Jésus qui rompaient le pain pour celui qui avait faim, qui touchaient les malades et les guérissaient. Cela nous remplit de confiance et fait que nous nous ouvrons à la grâce et à la miséricorde du Christ. L’intercession de Marie nous permet d’expérimenter la consolation pour laquelle l’apôtre Paul bénit Dieu : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit » (2 Co 1, 3-5). Marie est la Mère « consolée » qui console ses enfants.

À Cana se profilent les traits distinctifs de Jésus et de sa mission : il est Celui qui vient en aide à quiconque se trouve en difficulté et dans le besoin. Dans son ministère messianique, en effet, il guérira toutes sortes de maladies, d’infirmités et d’esprits mauvais, il rendra la vue aux aveugles, fera marcher les boiteux, rendra la santé et la dignité aux lépreux, ressuscitera les morts et annoncera la Bonne Nouvelle aux pauvres (cf. Lc 7, 21-22). Ainsi, la requête de Marie pendant le banquet de noces, suggérée par l’Esprit Saint à son cœur maternel, a fait apparaître non seulement le pouvoir messianique de Jésus mais aussi sa miséricorde.

Dans la sollicitude de Marie se reflète la tendresse de Dieu. Cette tendresse même devient présente dans la vie de beaucoup de personnes qui se trouvent aux côtés des malades et savent en comprendre les besoins, même les plus imperceptibles, parce qu’elles regardent avec des yeux pleins d’amour. Que de fois une maman au chevet de son enfant malade ou un enfant qui prend soin d’un parent âgé, ou un petit-fils proche de son grand-père ou de sa grand-mère, dépose sa prière entre les mains de la Vierge ! Pour nos êtres chers qui souffrent à cause de la maladie, nous demandons en premier lieu la santé ; Jésus lui-même a manifesté la présence du Royaume de Dieu à travers les guérisons précisément : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent » (Mt 11, 4-5). Mais l’amour animé par la foi nous fait demander pour eux quelque chose de plus grand que la santé physique : nous demandons une paix, une sérénité du cœur qui est un don de Dieu, fruit de l’Esprit Saint que le Père ne refuse jamais à ceux qui le lui demandent avec confiance.

Dans la scène de Cana, outre Jésus et sa Mère, il y a ceux qui sont appelés les « serviteurs », qui reçoivent d’elle ce conseil : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2,5). Évidemment, le miracle a lieu par l’œuvre de Jésus ; toutefois, il veut se servir de l’aide humaine pour accomplir le prodige. Il aurait pu faire apparaître directement le vin dans les jarres. Mais il veut compter sur la collaboration humaine et demande aux serviteurs de les remplir d’eau. Comme il est précieux et agréable à Dieu d’être au service des autres ! Cela plus que toute autre chose nous rend semblables à Jésus, qui « n’est pas venu pour être servi mais pour servir » (Mc 10,45). Ces personnages anonymes de l’Évangile nous enseignent tant de choses. Non seulement ils obéissent, mais ils obéissent généreusement : ils remplissent les jarres jusqu’au bord (cf. Jn 2,7). Ils ont confiance en la Mère et font immédiatement et bien ce qui leur est demandé, sans se plaindre, sans tergiverser.

En cette Journée mondiale du Malade nous pouvons demander à Jésus miséricordieux, par l’intercession de Marie, sa Mère et la nôtre, qu’il nous accorde à tous cette disposition au service de ceux qui sont dans le besoin, et concrètement de nos frères et sœurs malades. Parfois, ce service peut être fatigant, lourd, mais nous sommes certains que le Seigneur ne manquera pas de transformer nos efforts humains en quelque chose de divin. Nous pouvons nous aussi être des mains, des bras, des cœurs qui aident Dieu à accomplir ses prodiges, souvent cachés. Nous aussi, bien-portants ou malades, nous pouvons offrir nos fatigues et nos souffrances comme cette eau qui remplit les jarres aux noces de Cana et a été transformée en un vin excellent. Avec l’aide discrète à celui qui souffre, comme dans la maladie, on porte sur ses épaules la croix de chaque jour et on suit le Maître (cf. Lc 9,23) et, même si la rencontre avec la souffrance sera toujours un mystère, Jésus nous aide à en dévoiler le sens.

Si nous savons suivre la voix de celle qui nous dit aussi : « tout ce qu’il vous dira, faites-le », Jésus transformera toujours l’eau de notre vie en un vin fin. Ainsi, cette Journée Mondiale du Malade, célébrée solennellement en Terre Sainte, aidera à réaliser le souhait que j’ai exprimé dans la Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde : « Que cette année jubilaire vécue dans la miséricorde favorise la rencontre avec le judaïsme et l’islam et avec les autres nobles traditions religieuses. Qu’elle nous rende plus ouverts au dialogue afin de mieux nous connaître et nous comprendre. Qu’elle chasse toute forme de fermeture et de mépris. Qu’elle repousse toute forme de violence et de discrimination » (cf. Misericordiae Vultus, 23). Chaque hôpital et chaque maison de soin peuvent être un signe visible et un lieu pour promouvoir la culture de la rencontre et de la paix où l’expérience de la maladie et de la souffrance, ainsi que l’aide professionnelle et fraternelle, contribuent à dépasser toute limite et toute division.

En cela peuvent nous servir d’exemple les deux religieuses canonisées au mois de mai dernier : sainte Mariam Alphonsine Danil Ghattas et sainte Marie de Jésus Crucifié Baouardy, toutes les deux filles de la Terre Sainte. La première fut un témoin de douceur et d’unité, offrant un témoignage clair de l’importance extrême d’être responsables les uns des autres, de vivre l’un au service de l’autre. La seconde, femme humble et illettrée, fut docile à l’Esprit Saint et devint un instrument de rencontre avec le monde musulman.

À tous ceux qui sont au service des malades et des personnes qui souffrent, je souhaite d’être animés par l’esprit de Marie, Mère de la Miséricorde. « Que la douceur de son regard nous accompagne en cette Année sainte, afin que tous puissent redécouvrir la joie de la tendresse de Dieu » (idem, 24) et la garder imprimée dans nos cœurs et dans nos gestes. Confions à l’intercession de la Vierge les angoisses et les tribulations, ainsi que les joies et les consolations et adressons-lui notre prière afin qu’elle tourne vers nous ses yeux miséricordieux, surtout dans les moments de douleur, et qu’elle nous rende dignes de contempler aujourd’hui et à jamais le Visage de la Miséricorde, son Fils Jésus.

J’accompagne cette prière pour vous tous de ma Bénédiction Apostolique.

Du Vatican, le 15 septembre 2015,

Mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Notre Dame des Sept des Douleurs.

François



site Zenith

MESSAGE OF HIS HOLINESS POPE FRANCIS
FOR THE 24th WORLD DAY OF THE SICK
(11 FEBRUARY 2016)

Photo du webmaster à l'angelus fevrier 2009

Entrusting Oneself to the Merciful Jesus like Mary:
“Do whatever he tells you” (Jn 2:5)

Presentation of the World Day of the Sick

Vatican City, 28 January 2016 (VIS) – This morning in the Holy See Press Office a press conference was held to present the 24th World Day of the Sick, to be celebrated in Nazareth in the Holy Land on 11 February, feast day of Our Lady of Lourdes, on the theme "Entrusting oneself to the merciful Jesus like Mary: 'Do whatever he tells you'”, based on the account of the wedding at Cana according to the Gospel of St. John.

The panel was composed of Archbishop Zygmunt Zimowski, president of the Pontifical Council for Health Care Workers (Health Pastoral Care), Msgr. Jean-Marie Mate Musivi Mupendawatu, secretary of the same dicastery, Rev. Augusto Chendi, under-secretary, Rev. Fr. Pietro Felet, S.C.I., secretary general of the Assembly of Catholic Ordinaries of the Holy Land and local referent for the organisation of the World Day of the Sick 2016.

The place where the Day will be held – Nazareth, in the Holy Land – is the first point to highlight, said Archbishop Zimowski. Nazareth is the place of the incarnation, where Jesus began His salvific mission and in Galilee cured many people, as is narrated in the Gospel of St. Mark, read in these days, in which Christ calls to the sick to heal them and, in turn, is called to by them. "In a certain sense we are all constantly called upon, although each person in a different way", explained the prelate. "The human being suffers in different places and, at times, suffers terribly. He calls to another person as he is in need of his help and his presence. At times we are intimidated by the fact of not being able to heal, of not being able to help like Jesus. Let us try to overcome this embarrassment. The important thing is to keep going, to stay beside the man who suffers. He needs, perhaps more than healing, the presence of another person, of a human heart full of mercy, of human solidarity".

"These are doctors, nurses, all the representatives of the healthcare professions. They are the institutions that serve human health. … We must support this great tradition at all costs: the work of doctors and nurses is treated not only as a profession but also and perhaps firstly as a service, as a vocation. Care for the physically impaired and the elderly, care for the mentally ill – these sectors constitute, more than any other aspect of social life, the measure of the culture of a society and the state".

Secondly, the archbishop remarked that the Day occurs in the context of the extraordinary Jubilee of Mercy, and that there will be a visit to the Basilica of the Holy Sepulchre and the Basilica of the Agony in Gethsemane, the places where Christ gave Himself to the Father for our salvation. "Jesus unites humanity through His Cross, and the celebration of the World Day of the Sick in the Holy Land will help us to realise the wish Pope Francis expressed in the Bull of Indiction, that is, that 'this Jubilee year celebrating the mercy of God will foster an encounter with [Judaism and Islam] and with other noble religious traditions; may it open us to even more fervent dialogue so that we might know and understand one another better; may it eliminate every form of closed-mindedness and disrespect, and drive out every form of violence and discrimination'. Every hospital and clinic, as the Holy Father reminds us, can be a visible sign and place for promoting the culture of encounter and peace, where the experience of sickness and suffering, as well as professional and fraternal help, may contribute to overcoming every limit and division".

Finally, the archbishop spoke about the role of servants at the wedding of Cana, who Mary told to do as Christ told them. "Naturally, the miracle takes place through Christ's work; however, He sought human help in completing the prodigy. He could have made the wine appear directly in the amphorae. But He wants to count on human collaboration, and asks the servants to fill them with water. How precious and pleasing to God it is to be servants of others! This, more than anything else, makes us similar to Jesus, Who 'came not to be served, but to serve'".

"The fruit of this Day must be concrete: the closeness of our hearts that is expressed in mercy towards the sick and needy, who must feel the closeness or proximity, material and spiritual, of the entire Christian community", he concluded. "It is important that they are not left abandoned or alone as they face such a delicate moment in their life".

Fr. Chendi explained that the programme of the Day is divided into three parts: liturgical moments; theological-pastoral insights, with the presence on 9 February in the Pontifical Institute Notre Dame Centre of Jerusalem of the Catholic Ordinaries and Patriarchs and bishops of the sister Churches of the Holy Land; and concrete gestures of charity, such as visits to various hospitals and healthcare structures present in the area.

The under-secretary also mentioned that plenary indulgence granted by Pope Francis to those who participate in this Day, with the explicit intention that, through corporal and spiritual works of mercy "they will encounter a renewed and authentic witness and discover the Christian meaning of suffering and its sharing among brothers".

With regard to the theological and pastoral dimension, the congress of 9 February "will offer the opportunity to identify problems, also of an ethical and pastoral nature, that are urgent from both a legislative and a clinical and care-related point of view. In particular, in the name of the inviolable value of every human life and the unique dignity characteristic of every person, attention will be paid to issues regarding the end of life and the care of people with different pathologies, both physically and psychologically invalidating".

In relation to the charitable dimension, Fr. Chendi explained that the visits to various entities working in the Holy Land, both Catholic and non-Catholic, will constitute "a tangible sign of what Pope Francis describes in his message as Mary's tenderness in Cana of Galilee, which translates into a predisposition towards serving those in need and in particular our brothers and sisters in sickness".

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Entrusting Oneself to the Merciful Jesus like Mary:
“Do whatever he tells you” (Jn 2:5)

Dear Brothers and Sisters,

The twenty-fourth World Day of the Sick offers me an opportunity to draw particularly close to you, dear friends who are ill, and to those who care for you.

This year, since the Day of the Sick will be solemnly celebrated in the Holy Land, I wish to propose a meditation on the Gospel account of the wedding feast of Cana (Jn 2: 1-11), where Jesus performed his first miracle through the intervention of his Mother. The theme chosen - Entrusting Oneself to the Merciful Jesus like Mary: “Do whatever he tells you” (Jn 2:5) is quite fitting in light of the Extraordinary Jubilee of Mercy. The main Eucharistic celebration of the Day will take place on 11 February 2016, the liturgical memorial of Our Lady of Lourdes, in Nazareth itself, where “the Word became flesh and made his dwelling among us” (Jn 1:14). In Nazareth, Jesus began his salvific mission, applying to himself the words of the Prophet Isaiah, as we are told by the Evangelist Luke: “The Spirit of the Lord is upon me, because he has anointed me to bring glad tidings to the poor. He has sent me to proclaim liberty to captives and recovery of sight to the blind, to let the oppressed go free, and to proclaim a year acceptable to the Lord” (Lk 4:18-19).

Illness, above all grave illness, always places human existence in crisis and brings with it questions that dig deep. Our first response may at times be one of rebellion: Why has this happened to me? We can feel desperate, thinking that all is lost, that things no longer have meaning…

In these situations, faith in God is on the one hand tested, yet at the same time can reveal all of its positive resources. Not because faith makes illness, pain, or the questions which they raise, disappear, but because it offers a key by which we can discover the deepest meaning of what we are experiencing; a key that helps us to see how illness can be the way to draw nearer to Jesus who walks at our side, weighed down by the Cross. And this key is given to us by Mary, our Mother, who has known this way at first hand.

At the wedding feast of Cana, Mary is the thoughtful woman who sees a serious problem for the spouses: the wine, the symbol of the joy of the feast, has run out. Mary recognizes the difficulty, in some way makes it her own, and acts swiftly and discreetly. She does not simply look on, much less spend time in finding fault, but rather, she turns to Jesus and presents him with the concrete problem: “They have no wine” (Jn 2:3). And when Jesus tells her that it is not yet the time for him to reveal himself (cf. v. 4), she says to the servants: “Do whatever he tells you” (v. 5). Jesus then performs the miracle, turning water into wine, a wine that immediately appears to be the best of the whole celebration. What teaching can we draw from this mystery of the wedding feast of Cana for the World Day of the Sick?

The wedding feast of Cana is an image of the Church: at the centre there is Jesus who in his mercy performs a sign; around him are the disciples, the first fruits of the new community; and beside Jesus and the disciples is Mary, the provident and prayerful Mother. Mary partakes of the joy of ordinary people and helps it to increase; she intercedes with her Son on behalf of the spouses and all the invited guests. Nor does Jesus refuse the request of his Mother. How much hope there is in that event for all of us! We have a Mother with benevolent and watchful eyes, like her Son; a heart that is maternal and full of mercy, like him; hands that want to help, like the hands of Jesus who broke bread for those who were hungry, touched the sick and healed them. All this fills us with trust and opens our hearts to the grace and mercy of Christ. Mary’s intercession makes us experience the consolation for which the apostle Paul blesses God: “Blessed be the God and Father of our Lord Jesus Christ, the Father of compassion and God of all encouragement, who encourages us in our affliction, so that we may be able to encourage those who are in any affliction with the encouragement with which we ourselves are encouraged by God. For as Christ’s sufferings overflow to us, so through Christ does our encouragement also overflow” (2 Cor 1:3-5). Mary is the “comforted” Mother who comforts her children.

At Cana the distinctive features of Jesus and his mission are clearly seen: he comes to the help of those in difficulty and need. Indeed, in the course of his messianic ministry he would heal many people of illnesses, infirmities and evil spirits, give sight to the blind, make the lame walk, restore health and dignity to lepers, raise the dead, and proclaim the good news to the poor (cf. Lk 7:21-22). Mary’s request at the wedding feast, suggested by the Holy Spirit to her maternal heart, clearly shows not only Jesus’ messianic power but also his mercy.

In Mary’s concern we see reflected the tenderness of God. This same tenderness is present in the lives of all those persons who attend the sick and understand their needs, even the most imperceptible ones, because they look upon them with eyes full of love. How many times has a mother at the bedside of her sick child, or a child caring for an elderly parent, or a grandchild concerned for a grandparent, placed his or her prayer in the hands of Our Lady! For our loved ones who suffer because of illness we ask first for their health. Jesus himself showed the presence of the Kingdom of God specifically through his healings: “Go and tell John what you hear and see: the blind regain their sight, the lame walk, lepers are cleansed, the deaf hear, the dead are raised, and the poor have the good news proclaimed to them” (Mt 11:4-5). But love animated by faith makes us ask for them something greater than physical health: we ask for peace, a serenity in life that comes from the heart and is God’s gift, the fruit of the Holy Spirit, a gift which the Father never denies to those who ask him for it with trust.

In the scene of Cana, in addition to Jesus and his Mother, there are the “servants”, whom she tells: “Do whatever he tells you” (Jn 2:5). Naturally, the miracle takes place as the work of Christ; however, he wants to employ human assistance in performing this miracle. He could have made the wine appear directly in the jars. But he wants to rely upon human cooperation, and so he asks the servants to fill them with water. How wonderful and pleasing to God it is to be servants of others! This more than anything else makes us like Jesus, who “did not come to be served but to serve” (Mk 10:45). These unnamed people in the Gospel teach us a great deal. Not only do they obey, but they obey generously: they fill the jars to the brim (cf. Jn 2:7). They trust the Mother and carry out immediately and well what they are asked to do, without complaining, without second thoughts.

On this World Day of the Sick let us ask Jesus in his mercy, through the intercession of Mary, his Mother and ours, to grant to all of us this same readiness to be serve those in need, and, in particular, our infirm brothers and sisters. At times this service can be tiring and burdensome, yet we are certain that the Lord will surely turn our human efforts into something divine. We too can be hands, arms and hearts which help God to perform his miracles, so often hidden. We too, whether healthy or sick, can offer up our toil and sufferings like the water which filled the jars at the wedding feast of Cana and was turned into the finest wine. By quietly helping those who suffer, as in illness itself, we take our daily cross upon our shoulders and follow the Master (cf. Lk 9:23). Even though the experience of suffering will always remain a mystery, Jesus helps us to reveal its meaning.

If we can learn to obey the words of Mary, who says: “Do whatever he tells you”, Jesus will always change the water of our lives into precious wine. Thus this World Day of the Sick, solemnly celebrated in the Holy Land, will help fulfil the hope which I expressed in the Bull of Indiction of the Extraordinary Jubilee of Mercy: ‘I trust that this Jubilee year celebrating the mercy of God will foster an encounter with [Judaism and Islam] and with other noble religious traditions; may it open us to even more fervent dialogue so that we might know and understand one another better; may it eliminate every form of closed-mindedness and disrespect, and drive out every form of violence and discrimination’ (Misericordiae Vultus, 23). Every hospital and nursing home can be a visible sign and setting in which to promote the culture of encounter and peace, where the experience of illness and suffering, along with professional and fraternal assistance, helps to overcome every limitation and division.

For this we are set an example by the two Religious Sisters who were canonized last May: Saint Marie-Alphonsine Danil Ghattas and Saint Mary of Jesus Crucified Baouardy, both daughters of the Holy Land. The first was a witness to meekness and unity, who bore clear witness to the importance of being responsible for one another other, living in service to one another. The second, a humble and illiterate woman, was docile to the Holy Spirit and became an instrument of encounter with the Muslim world.

To all those who assist the sick and the suffering I express my confident hope that they will draw inspiration from Mary, the Mother of Mercy. “May the sweetness of her countenance watch over us in this Holy Year, so that all of us may rediscover the joy of God’s tenderness” (ibid., 24), allow it to dwell in our hearts and express it in our actions! Let us entrust to the Virgin Mary our trials and tribulations, together with our joys and consolations. Let us beg her to turn her eyes of mercy towards us, especially in times of pain, and make us worthy of beholding, today and always, the merciful face of her Son Jesus!

With this prayer for all of you, I send my Apostolic Blessing.

From the Vatican, 15 September 2015

Memorial of Our Lady of Sorrows

FRANCIS