Missionnaires d'Afrique
France

Joseph Olivaud, Billère, 60 ans de prêtrise

J’essaie d’être
un compagnon
agréable

Joseph Olivaud officiant

Je suis né le 25 juin 1922 dans un petit village de Loire Atlantique, Grossac, sur les bords de la Brière, parc naturel régional de 40 000 hectares. (Au petit séminaire on m’appelait le `Canard’). Mes parents étaient paysans. Nous étions sept enfants, six filles et moi le seul garçon. Mon oncle paternel était prêtre diocésain. Trois frères de ma mère sont morts à la guerre 14-18. Dans mon petit hameau nous étions trois garçons au milieu d’une douzaine de filles. J’ai été marqué par ce milieu féminin.

1982 - Joseph, se retrouve dans la communauté de Kombissiri Tout gamin j’aimais jouer à la messe avec mes sœurs. Pendant la dernière année d’école primaire, un Père des Missions Africaines de Lyon est venu nous parler de l’Afrique. Ce fut pour moi le déclic d’un appel à la mission en Afrique. Je suis entré en sixième au Petit Séminaire de Guérande et j’ai fait mes études jusqu’au bac dans trois autres maisons. Je suis entré au Grand Séminaire de Nantes, à moitié occupé par l’armée allemande. J’aurais dû partir faire du S.T.O. en Allemagne, mais, comme beaucoup, je me suis éclipsé dans la nature, dans une paroisse au sud du diocèse. Après la Libération je suis revenu au Séminaire. Je m’étais lié d’amitié avec Marcel Chiron, qui partait chez les Pères Blancs. J’ai alors décidé de le suivre quelques années plus tard, après avoir fait mon service militaire en Algérie (c’était avant la guerre). J’ai dû faire - cette fois pour le diocèse - une autre année de `S.T.O.’ comme surveillant dans un collège !

J’ai pu enfin entrer au noviciat à Maison-Carrée en 1947, rejoindre Thibar en 1948 et enfin Carthage en 1949. Serment dans la chapelle de Gamarth en septembre 1949. Ordination sacerdotale dans la basilique de Carthage avec 48 confrères le 1er février 1950.

Guinée Conakry
Nomination en Guinée, au diocèse de Nzerekoré, à la mission de Samoé. Dur apprentissage de la langue Guerzé, mais ensuite bonheur de partager le labeur de mes confrères et des Sœurs Blanches. Nommé curé après trois ans. Arrêt brutal en 1955. Transport à l’hôpital de Nzerekoré avec la typhoïde. Cinq semaines à l’hôpital, puis retour en France, où je suis arrivé le jour après l’enterrement de ma mère, morte à 61 ans. Mon père était mort l’année précédente. Soins à Nantes pendant trois ans, puis deux ans à Ste Foy-lès-Lyon. Pendant ce temps j’ai participé au travail de mes confrères.

Retour en Guinée en 1960. Deux ans, curé à la cathédrale ; puis deux ans vicaire à Samoé

En 1964, nouveaux ennuis de santé. Retour à Nantes. Pendant quatre ans j’ai pu faire un peu de ministère, surtout auprès des enfants.

Haute-Volta
1980 - À Ténado avec ses nièces et les Soeurs de Saint GildasNe pouvant retourner en Guinée en 1967 (tous les missionnaires ayant été entre-temps expulsés par Sékou Touré), j’ai été nommé en Haute-Volta, à Diébougou, puis à l’Inter-séminaire près de Ouagadougou, comme économe. Huit années bien remplies.

En 1976, école de langue Moré à Guilongou. Six mois, puis un an comme économe, puis six mois comme vicaire à la paroisse. Enfin je rejoins une communauté de Pères Blancs à Kombissiri, dans le diocèse de Ouagadougou.

Deux postes en France
En 1982, après dix-huit mois, je reviens en France. Nommé économe de la maison de Billère. Après six ans, nommé responsable de la maison de Nantes. En 1990, bref voyage au Burkina Faso (grâce à un ami avocat et député). Le Père Chaix, Régional, me propose la responsabilité de la maison des Pères Blancs de Bobo. D’accord ! De retour en France le Père Jean-Claude Ceillier, Provincial, me donne le feu vert.

Retour au Burkina Faso
Neuf ans à Bobo au service des confrères et aussi de communautés religieuses, même de l’hôpital de Bobo et à la prison.

Je suis revenu définitivement en France en juillet 1999. J’ai été nommé Rue du Printemps (Voix d’Afrique) comme économe. Ne me trouvant pas à l’aise, au bout de six mois, le Père Chabanon, Provincial à l’époque, m’a proposé d’aller à Toulouse comme compagnon du Père Jean Longin, aumônier des Sœurs Blanches, pour remplacer le Père Michel Laurent. J’y suis resté jusqu’à mon départ pour Billère en 2003, où je suis maintenant un heureux résidant. Je rends quelques services dans une maison de retraite des Sœurs du Bon Pasteur d’Angers, et aussi, à l’occasion, des services dans les paroisses.

Étant un peu bricoleur, l’un ou l’autre vient me demander quelques services. Je suis chargé du service des apéritifs les jours de fêtes religieuses, de fêtes patronales de confrères, et des anniversaires à partir de 90 ans.

D’un tempérament pacifique et conciliant, j’essaye d’être un compagnon agréable et serviable pour mes frères, et de vivre ma vie missionnaire dans la paix et dans la joie

Les grandes lignes de la vie de Joseph :

1947 : Noviciat à Maison-Carrée
Une année à Thibar
Une année à Carthage
1949 : Serment à Gamarth
1950 : Ordination à Carthage
9 ans en Guinée Conakry
24 ans au Burkina Faso
Depuis, une vie de service en France

Sa pensée profonde :
La vie de tout chrétien, de tout missionnaire, est de rester fidèle à l’appel du Seigneur. Faire la volonté du Seigneur, c’est de demeurer dans l’amour des frères qui forment nos communautés, des sœurs et des frères avec lesquels nous vivons et auxquels nous sommes envoyés.
C’est l’Esprit du Seigneur qui nous guide et nous pousse chaque jour à réaliser notre vocation d’apôtre avec l’aide de la Vierge Marie, Notre Dame d’Afrique, l’aide de notre saint fondateur le Cardinal Lavigerie, l’aide de tous ceux et celles qui nous ont précédés : confrères, parents, amis et bienfaiteurs avec lesquels nous ne formons qu’un seul cœur et qu’une seule âme pour la venue du Royaume et la plus grande gloire de Dieu.

Voir Photos Jubilé de Serment en 2009

Joseph Olivaud