Suite

LA MISSION : des laïcs à la suite de Lavigerie
Un sens à la vie, Jean-François Bégin
Laïcs missionnaires / Province de France, Pierre Féderlé
Des laïcs dans l'esprit de Lavigerie, Marie-Claude Berrod
Le groupe scout Cardinal Lavigerie, Sylvain Donda
Un engagement lavigerien, les Petits Mike, Vico M'Munga


Texte écrit par Jean-François Bégin, un ancien associé laïc M.Afr. en Ouganda, maintenant employé par la Société comme animateur au Centre Afrika de Montréal


Un sens à la vie
pour moi, pour eux,
à Kampala et à Montréal


Afrika, une des œuvres
en noir et rouge de
Ghyslaine Dubé, smnda.
Le Centre Afrika
l'affiche sur son site web

Un jour, j'ai eu le désir de partir à l'aventure pour découvrir le continent africain. Parcourant mon chemin à la recherche de personnes pouvant m'aider dans la réalisation de mon rêve, j'ai découvert les Missionnaires d'Afrique. Le contact s'est établi avec l'un et l'autre. Et finalement, sans trop comprendre ce qui m'attendait, je me suis retrouvé dans une de leur maison, vivant en communauté, priant avec eux et partageant leur mode de vie. L'accueil et la chaleur que j'y ai trouvés, m'ont permis de reprendre mon souffle et de m'arrêter. Là, je me suis ressourcé. Mon cheminement m'avait amené au puits. Que de temps j'ai passé à prier et à réfléchir sur le sens à donner à ma vie. Finalement, après ce temps de discernement, c'est avec les Missionnaires d'Afrique que j'allais réaliser mon rêve. Soudainement, je prenais conscience que douze mille kilomètres me sépareraient bientôt de chez moi! Je serais en Afrique, en Ouganda. Là-bas, la réalité serait tout autre... Et ma vie ne serait plus la même.

Comme plusieurs avant moi, j'ai appris à connaître les Africains à travers leur langue, leurs coutumes ancestrales. J'ai connu des personnes, des familles, des ruraux, des citadins. J'ai découvert que l'Afrique était multiple. Quand je suis arrivé à Kampala, les responsables pères blancs m'ont conduit au centre de jeunesse où j'allais vivre et travailler pour les trois prochaines années. Peu à peu je me suis installé et j'ai trouvé ma place dans ce projet dont la mission est de lutter contre la pauvreté et le sous-développement humain.

Mon travail auprès des jeunes des bidonvilles m'apportait de grandes joies, mais également des défis qui à mes yeux étaient plus grands que nature. La vie de ces jeunes me semblait misérable et sans issue. Ces jeunes qui sont parmi les plus pauvres de la planète. Pourtant j'ai constaté que ces jeunes qui survivaient avec presque rien étaient remplis d'espoir. J'ai compris plus tard que le simple fait pour eux de sentir que quelqu'un s'intéresse à eux leur donnait du courage et de la joie de vivre. Difficile à comprendre lorsqu'on vient d'un monde d'abondance où tous nos besoins sont comblés avant même d'y avoir réfléchi.


Jean-François pendant ses années de volontariat au Centre de Jeunesse Sharing (Partage) de Kampala, Ouganda . Le Youth Project Sharing a été fondé et est toujours dirigé par notre confrère Rudolf Lehnertz.

Entre mes engagements auprès des jeunes et la routine de tous les jours, j'ai connu des Missionnaires d'Afrique provenant des quatre coins du monde. Malgré les différences culturelles qui les différencient les uns des autres, j'ai senti qu'ils étaient animés d'un même esprit. Je les ai vus redonner la dignité et la confiance aux personnes rencontrées. J'en ai vu d'autres bâtir des écoles pour les orphelins et certains vivre dans les bidonvilles parmi les exclus. J'ai vu des Missionnaires d'Afrique parcourir des routes impraticables en brousse simplement pour aller saluer leurs amis et confrères. Ceux que j'ai connus sont des hommes de foi et de courage.

J'ai partagé avec eux mes joies, mes peines, mes difficultés. J'ai vécu avec eux des déceptions et des frustrations. Mais j'ai mangé à leur table. J'ai goûté à leur vie de disciple et j'ai vécu dans leur espace de vie. Je me suis fait de nombreux amis parmi eux. Lorsque je les revois et que je me remémore mes nombreux souvenirs d'Afrique, je me dis que c'est à eux que je dois mon amour pour ce continent aux richesses infinies.

À mon retour d'Afrique, je savais que mon expérience africaine n'allait pas s'arrêter là tout bonnement. J'avais encore trop de choses à partager avec les Africains. Les Missionnaires d'Afrique m'ont alors proposé de travailler avec eux dans leur programme d'animation missionnaire dans les écoles et les universités. Pendant quelques années, j'ai rencontré plein de jeunes s'intéressant à l'Afrique et à ses réalités. Avec des missionnaires, nous avons rassemblé des étudiants et des jeunes travailleurs et nous avons partagé avec eux sur leurs rêves d'Afrique. Certains se sont engagés pour suivre une formation dans le but de vivre une expérience missionnaire. Quelques-uns sont partis. Ces moments furent des temps de grâce dans ma vie. Je me revoyais souvent avec mes rêves et mes aspirations avant de partir pour l'Ouganda.

Plus tard, on m'a proposé de travailler au Centre Afrika. Ce centre représente en quelque sorte une maison-mère pour les Africains de Montréal et pour toute personne s'intéressant au monde africain. Qu'ils soient réfugiés, futurs entrepreneurs, intervenants de différents réseaux, jeunes impliqués dans la solidarité internationale, chrétiens engagés, plusieurs viennent au Centre Afrika afin d'être bien orientés vers les ressources correspondant à leurs besoins et à leurs aspirations. De nombreux groupes viennent ici pour se réunir (des petites communautés chrétiennes, des groupes culturels, des artistes, des associations, des regroupements...).


Jean-François lors d'une fête de Noël au Centre Afrika de Montréal

Ce qui est intéressant pour tout ce beau monde, c'est que leur présence parmi nous permet de mieux connaître ce qui se vit dans les communautés africaines, de mieux connaître ceux qui s'y engagent, et surtout d'essayer de leur ouvrir des portes dans différents secteurs d'activité de la vie montréalaise et québécoise.

Comme coordonnateur du centre, je découvre que depuis sa création, le centre s'est créé un vaste réseau de personnes ressources, d'organismes et d'associations de toutes sortes. C'est pourquoi il est important de soutenir d'une façon plus particulière ceux et celles qui sont déterminés à trouver leur place dans notre société. Quel que soit leur rêve et leur désir, mon souhait est d'accompagner les Africains dans leur cheminement vers leur intégration sociale. Et cela les Missionnaires d'Afrique l'avaient compris lorsqu'ils ont ouvert le Centre Afrika en 1988.

Constatant la présence de plus en plus nombreuse d'Africains au Canada, ils ont pris conscience des difficultés que constituaient l'intégration et l'insertion sociale de ces nouveaux arrivants en terre étrangère. Pour les Missionnaires d'Afrique, il devenait évident que leur engagement auprès des Africains en dehors du continent représentait un nouveau défi dans leur mission. Cette dynamique missionnaire d'aller vers les réfugiés et les immigrants africains venait confirmer une fois de plus la vision étendue de Lavigerie lorsqu'il affirmait que " si le missionnaire ne fait pas d'abord l'effort de se rapprocher, en tout ce qui est possible des populations auxquelles il est appelé, l'œuvre ne se fera jamais en profondeur".

Je ne sais comment exprimer à Dieu, ma gratitude pour avoir mis les Missionnaires d'Afrique sur mon chemin. Je me rappelle encore mes premières rencontres avec ces Pères alors que je vivais cette quête profonde de sens à la vie. Que de chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui. Et dire que je ne voulais partir que pour quelques mois.

Voilà maintenant 15 ans que cela dure, et je suis toujours avec cette famille missionnaire que j'aime tant. Aujourd'hui plus que jamais, je pense avoir trouvé ma place dans ce monde et je suis comblé de pouvoir la partager avec les communautés africaines de Montréal et avec les Missionnaires d'Afrique avec qui je travaille et partage la vie d'équipe.

Toutes ces années au service des Missionnaires d'Afrique m'ont beaucoup rapproché de ce que Lavigerie attendait de ses missionnaires. Et je me sens privilégié de me sentir un des leurs.

Jean-François Bégin
centre.afrika@mafr.ca


Ndlr : Jean-François a aussi rencontré en Ouganda celle qui a accepté d'aller à Montréal partager sa vie, ses rêves et ses engagements, Kirsten Schweig, une infirmière allemande. Ils sont les parents de deux garçons.


 

Les laïcs missionnaires
et la Province de France

Voir aussi site Missionnaire d'Afrique France
AAPB http://peres-blancs.cef.fr/grandefamille.htm
AAPB :Angers : http://peres-blancs.cef.fr/angers.htm
AAPB Paris : http://peres-blancs.cef.fr/friantfete.htm
AAPB EXPO 2003 conférence avec Pierre Féderlé http://peres-blancs\confaapbfederle.htm
AGADES : http://peres-blancs.cef.fr/agades10.htm

Le Chapitre de 1992 a publié dans les Actes Capitulaires II des directives et des souhaits concernant Les Missionnaires laïcs (n° 16 à 29). "l'engagement croissant des laïcs dans le travail de l'Église et leur active participation à l'apostolat missionnaire sont un des signes de notre temps. Comme Société, nous avons l'obligation d'encourager et de faciliter cet engagement, tant dans les Provinces que dans les Régions." (A.C. II, n°17). Le Conseil Général, dans la lettre n° 7 intitulée Fidèles à notre vocation, a donné un compte-rendu du Conseil Plénier (septembre 1996) sur les laïcs missionnaires : "les progrès réalisés n'étaient pas encourageants. Les débats du Conseil Plénier nous ont fait réaliser à quel point nous sommes hésitants dans la voie de la collaboration avec les laïcs missionnaires. La réflexion sur ce point doit se continuer avec une certaine audace." Vigny, poète, écrivait en 1843 : "l'ardeur des choses divines est plus grande dans les laïques que dans les hommes du clergé" !

Il y a des résultats positifs avec la formation de petits groupes de laïcs en Afrique, au Congo, au Burkina, au Burundi. et l'engagement de sept premiers laïcs le 25 novembre 1998 du Groupe Lavigerie au Congo (cf. Petit Écho 1999/4 pp. 160-161). D'autres tentatives sont faites au Canada et en Europe avec le Mouvement Missionnaire d'Afrique (MMA), présent en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Ces derniers ont adressé une lettre ouverte en février 2004 aux capitulants du Chapitre 2004 (cf. Petit Écho 2004/4 pp. 224-226)}.

La Province de France peut donner l'impression d'être en retard par rapport aux autres pays concernant ce projet. Mais elle y pense depuis longtemps et s'est penchée activement sur la question à partir de janvier 2003 et en collaboration avec les SMNDA pour la " fondation et l'animation de petites communautés missionnaires en France" par des échanges et des discussions au niveau du Conseil provincial.

Principales étapes
Rédaction par Jean-Claude Ceillier, sur invitation du Conseil provincial, en avril 2003, d'un texte de deux pages qui expose le projet en lien avec le charisme du cardinal Lavigerie pour exprimer l'essentiel Groupe AGADESet attirer l'attention.À Paris, début 2003, départ d'un groupe avec Gérard Chabanon à partir de membres du groupe Agadès, quatre jeunes femmes et deux jeunes hommes. Rencontre et réflexion à Champagne sur Rhône, les 10 et 11 mai 2003, avec 12 personnes (moyenne d'âge, 60 ans) à l'invitation de Philippe Thiriez. Rédaction d'un dépliant provisoire par Pierre Féderlé, désigné à partir de janvier 2004 comme coordinateur et animateur du projet, sur les Fraternités Notre Dame d'Afrique (nom retenu par les membres du Conseil Provincial) : C'est quoi ? Pour qui? Dépliant à distribuer pour avoir des réactions et produire par la suite un dépliant attrayant sur le projet.

Des rencontres prévues par le Conseil Provincial et tenues dans les régions : Paris : réunion tous les mois à la Maison Provinciale depuis juin 2003). Strasbourg : 21 et 22 février 2004 et distribution du tract à la vente-expo. Lyon : réunion organisée par Jean-Claude Ceillier le 25 février 2004 avec M. et Mme Ollier, président des Amis des Pères Blancs de la région. Angers : 13 et 14 mars 2004, présentation du projet et distribution du tract. Carcassonne : réunion le 3 avril 2004, journée consacrée au projet avec les SMNDA et quatre jeunes. Metz : 24 au 25 avril 2004, distribution du tract à la vente-expo.
AAPB Vente expo Paris 2003Conférence le 23 novembre 2003 de Pierre Féderlé sur Le laïcat et la mission à la Vente de Charité de Paris organisée par l'Association des Amis des Pères Blancs (AAPB). Rencontre à Paris, le 8 mai 2004, pour parler de la collaboration des M.Afr. avec les SMNDA. Le texte du dépliant a été modifié et sera imprimé après avoir pris connaissance des décisions du Chapitre 2004. Rencontre des SMNDA et M.Afr. (des Provinces d'Europe) à Cologne pour une session du 21 au 26 novembre 2004 sur les mouvements missionnaires laïcs.


Situation actuelle
Dans la Province de France, il existe à présent seulement trois fraternités (Paris avec six membres, Carcassonne avec quatre, et Lyon avec un départ de 12 personnes) unies par le charisme et la spiritualité du cardinal Lavigerie en lien avec les PB/SMNDA et la mission en Afrique. Ils sont accompagnés à chaque rencontre par au moins un PB/SMNDA.

Ces missionnaires laïcs cherchent à découvrir la mission et la spiritualité des PB et SMNDA, trouver et se nourrir de leur idéal de vie. À chaque rencontre, il y a un partage où chacun exprime, par rapport à l'objectif convenu à la rencontre précédente, ce qui l'aide à être davantage chrétien dans son milieu de travail. La Fraternité Notre-Dame d'Afrique l'aide à donner un éclairage missionnaire à son travail professionnel. C'est une aide spirituelle missionnaire pour mieux vivre le quotidien.

Les membres de ces groupes vivent proches les uns des autres pour se rencontrer plus facilement et régulièrement, pour créer des liens par le partage, la réflexion et la prière ensemble, et renforcer le lien avec la communauté missionnaire.

AAPB: Pendant l'Assemblée Générale de la Fédération en mai 2004Grâce aux animations, les ventes-expo, des Associations des amis des Pères Blancs, des confrères cherchent à contacter des jeunes et leur proposer le projet. Le dépliant actuel qui explique ce que c'est la Fraternité de N.-D. d'Afrique est provisoire et sera amélioré après avoir reçu des réactions des confrères et des groupes.


Avenir
Nous ne sommes plus hésitants en ce qui concerne le projet missionnaires laïcs, mais nous suivons le sage conseil : "Mieux vaut faire des petits pas dans la bonne direction que des grands dans la mauvaise !" Il ne faut rien précipiter. Le Chapitre de 2004 aura certainement son mot à dire sur ce projet dans la Société. Le projet est lancé et grandit.

Nous attendons des réactions des confrères de la Province sur le projet et leur collaboration pour faire connaître le projet. Nous chercherons petit à petit à présenter le projet d'une manière plus claire et précise. Nous pourrons alors rédiger un nouveau tract et présenter un projet clair et attrayant.
Il faudra étudier une meilleure collaboration entre PB/SMNDA pour ce projet, mais en s'assurant que nous poursuivons le même but. Ces Fraternités ne sont pas des viviers pour de futurs candidat(e)s de nos instituts.

Les expériences des M.Afr. d'autres Provinces, comme la Belgique, les Pays-Bas, etc. et d'autres congrégations missionnaires seront très utiles et bénéfiques. Il faut envisager des rencontres le plus vite possible.


Pierre Féderlé
pierre.federle@wanadoo.fr

 

Des laïcs (et laïques)
vivent de l'esprit de Lavigerie

Nombreux sont les laïcs qui à travers leurs relations, leur travail professionnel, leurs vacances ou des départ en coopération, ont fait de riches expériences, en lien avec les Missionnaires d'Afrique : Pères, Frères, Sœurs.
Ces derniers sont reliés aux différents groupes de manières très diverses, selon les contextes, les origines, les personnalités, les Églises et les sociétés : France, Belgique, Hollande, Allemagne... Burkina Faso, Tanzanie...
En lien avec les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique, au Canada et au Congo RDC, certains s'engagent par une promesse, en vivant cette parole du Cardinal Lavigerie:

" Je me suis fait tout à tous
parce que j'ai dit au Dieu de tous :
je suis tout à Toi. "

Voir sur le sujet site smnda France

Laïcs Associés: http://soeurs-blanches.cef.fr/laicaaocie.htm


Marie-Claude Berrod Smnda

 


1954 - 2004
Le groupe scout Cardinal Lavigerie
animé par un Lavigerien

Je voudrais faire savoir à toute la Communauté Lavigerienne dispersée de par le monde, que notre groupe scout Cardinal Lavigerie, fête ses cinquante ans de vie. Ce groupe, créé à l'initiative des Pères Missionnaires d'Afrique, continue à oeuvrer selon le charisme du Cardinal Lavigerie,
son patron et son modèle. Il se nourrit spirituellement, de l'esprit des Missionnaires d'Afrique, Pères et Sœurs. C'est un événement important, auquel doivent participer tous les Lavigeriens du monde. En prière, en paroles d'encouragements ou de réconfort, en appui moral… Aidez-nous à brancher tous les Lavigeriens du Monde pour ce jubilé : c'est la fête de tout le monde!

Sylvain Donda Chacal


 

Un engagement lavigerien
les Petits Mike
projet Service des enfants de la rue (SER)

On appelle souvent maibobo les enfants de la rue. Nous préférons les appeler Petits Mike. C'est plus positif ! Je remercie le Seigneur pour le travail qu'il fait dans ces enfants. Pendant l'année 2003, j'ai ouvert ma famille à six d'entre eux. J'ai souffert, j'ai eu des difficultés, mais Dieu merci, ces enfants ont pu être rendus à leur famille. Quelques-uns parmi eux, étudient à l'école. C'est ma grande joie d'apôtre. Les difficultés sont nombreuses. Je cherche quelqu'un ou un groupe de bonne volonté qui puisse les soutenir financièrement.

Au cours de l'année, les Cadets Lavigerie ont réalisé des activités sportives, entre autres du football avec les Petits Mike. Ils sont allés visiter quatre familles avec eux en leur portant de la farine de manioc et du sel. Certains petits Mike participent aux réunions de Cadets.

Le 19 octobre 2003, nous nous sommes retrouvés ensemble à la maison des Sœurs Blanches à Kadutu.

Le 23 novembre nous les avons accueillis dans le Groupe des cadets : ils y ont reçu un enseignement de Frère Théo, associé Lavigerie. La veille, lors du renouvellement de la promesse de deux associés, les Petits Mike ont préparé des sketches


De même, le 28 décembre 2003, à travers un théâtre, ils ont exprimé comment ils sont battus la nuit par les soldats. Le 4 janvier 2004, les cadets Lavigerie et les Petits Mike sont allés visiter les jeunes de la prison centrale: ils y ont trouvé quelques enfants de la rue qu'ils connaissaient et des mamans aussi. Ce même jour, dans l'après-midi avec quelques invités, nous étions 90 pour une autre rencontre avec les jeunes de notre quartier Rukumbuka. .Ce que nous avons réalisé n'a pu se faire que grâce au soutien de notre Curé, l'Abbé Paul et des autres prêtres, de Sœur Françoise et des membres du Groupe Lavigerie.


Groupe Lavigerien de Bukavu avec Sœur Marie Claude Berrod. " Kila mtu ni ndugu yangu - Chaque homme est mon frère ". Lavigerie disait : " Rien de ce qui est humain ne m'est étranger! "

Pour le moment, malgré les difficultés, six autres enfants de la rue vivent à nouveau chez moi. Mais comment leur procurer la nourriture, alors que c'est déjà difficile pour assurer le nécessaire à mes propres enfants ? Actuellement, on m' a coupé l'électricité, car je ne suis plus en mesure de régler les arriérés. Avec ceux qui sont faibles dans la foi, je vis comme si j'étais faible aussi, afin de les gagner.

Ainsi, je me fais tout à tous afin d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout cela pour la Bonne Nouvelle, afin d'avoir part à ses biens " (I Corinthiens 9, 22-23 ) cité par le Cardinal Lavigerie
Notre organisation dénommée Soutien aux enfants de la rue (SER) voudrait par la présente vous exprimer sa pensée, ses sentiments sur la réalité des enfants en situation difficile : de tous les problèmes qui déchirent le monde actuellement, celui des enfants abandonnés ou de la rue, dits maibobo, détruisent nos sociétés au même titre que le VIH/SIDA. Cette situation est, surtout dans nos pays du Tiers-Monde, accentuée par des guerres qui n'en finissent pas, de mauvaises conjonctures socio-économiques et toutes leurs conséquence.


Lavigerie était un homme aux visions larges et aux actions précises. En travaillant avec les Petits Mike, les Lavigeriens de Bukavu se réclament du Cardinal dans la lutte pour la
" libération des esclaves "


Face à ce désastre, nous pensons que tous les coins du monde devraient se serrer les coudes pour atténuer ce problème des enfants de la rue qui constitue une bombe à retardement qui n'épargnera aucun coin de la planète terre.

Ces enfants aujourd'hui marginalisés, ont des potentialités non négligeables qui feraient avancer nos sociétés. Nous voulons les faire sortir du gouffre en les remettant sur les rails pour que le monde retrouve sa beauté.

Voilà la visée qu'a le SER. Il envisage de mettre en oeuvre des actions susceptibles d'aider les enfants en situations difficiles, à développer leurs possibilités sociales, spirituelles, physiques, intellectuelles, morales et professionnelles.

Le SER a beaucoup de difficultés pour réaliser cette noble et lourde mission. Guidés par les principes spirituels, sociaux et moraux de notre Groupe, nous espérons que Dieu nous accordera la bénédiction pour remplir sans faille, notre Mission.
pour le SER

Jean Vico M'Munga, responsable
et Sylvain Donda Chacal,
diplômé de l'Institut social de développement rural de Bukavu.

Ndlr : Les confrères de la maison généralice ont répondu en partie à l'appel des Lavigeriens pour les enfants de la rue lors du dernier partage de Carême. Voir aussi quelques photos des rencontres et activités des Lavigeriens, des Scouts Cardinal Lavigerie et des Petits Mike sur le site des SMNDA France à la page : http://soeurs-blanches.cef.fr/laics.htm

Les Actes Capitulaires les saluent : M.M.A., Lavigeriens, laïcs associés, collaborateurs, ami(e)s des Pères Blancs, autrefois au Canada zélatrices du bulletin, par la suite co-missionnaires du magazine. Ils sont nombreux ces laïcs qui un jour se sont portés volontaires pour travailler avec les Frères, Pères et Sœurs M. Afr., sur le continent ou dans les Provinces du Nord. Chaque pays, chaque époque, a eu sa formule. En Espagne, on connaît Amigos de Africa et les groupes Servicio Acoge. Au Brésil, AMÀFRICA.

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