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Texte Pris sur le site AGENCE Fides

Carême 2016 : message du Pape François

Les œuvres de miséricorde dans le parcours jubilaire

« Ne laissons pas passer en vain ce temps de Carême favorable à la conversion ! Nous le demandons par l’intercession maternelle de la Vierge Marie », déclare le pape François dans son message pour le carême 2016.

« « C’est la miséricorde que je veux et non les sacrifices » (Mt 9,13). Les œuvres de la miséricorde sur le chemin jubilaire » : c’est en effet le titre du message de carême 2016 du pape François, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde. Il est en date du 4 octobre, fête de saint François d’Assise.

Le message, consacré aux œuvres de miséricorde et au Jubilé, a été présenté au Vatican ce mardi 26 janvier par Mgr Francesco Montenegro, archevêque d’Agrigente (Sicile, Italie) et membre du Conseil pontifical Cor Unum, Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire du même dicastère et Mgr Segundo Tejado Munoz, sous-secrétaire.

Le pape invite les baptisés à la conversion en disant : « Lazare qui mendie à la porte de sa maison (cf. Lc 16, 20-21), figure du Christ qui, dans les pauvres, mendie notre conversion. » Et à la conversion aux œuvres de miséricorde, corporelles et spirituelles, qui ne sont pas de simples « bonnes actions ».

Le carême, dont la date est mobile, puisqu’elle dépend de la date de Pâques, a lieu, cette année, du mercredi 10 février, Mercredi des Cendres, au dimanche 27 mars, dimanche de Pâques.

Voici le texte officiel en français de ce message.

A.B.

»C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices » (Mt 9,13).
Les œuvres de miséricorde dans le parcours jubilaire»

1.Marie, icône d’une Eglise qui évangélise parce qu’elle a été évangélisée

Dans la Bulle d’indiction du Jubilé, j’ai invité à faire en sorte que «le Carême de cette Année Jubilaire [soit] vécu plus intensément comme un temps fort pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu » (Misericordiae vultus, n. 17). Par le rappel de l’écoute de la Parole de Dieu et l’initiative «24 heures pour le Seigneur», j’ai voulu souligner la primauté de l’écoute priante de la Parole, plus particulièrement de la Parole prophétique. La miséricorde de Dieu est certes une annonce faite au monde: cependant chaque chrétien est appelé à en faire l’expérience personnellement. C’est pourquoi, en ce temps de Carême, j’enverrai les Missionnaires de la Miséricorde afin qu’ils soient pour tous un signe concret de la proximité et du pardon de Dieu.

Parce qu’elle a accueilli la Bonne Nouvelle annoncée par l’archange Gabriel, Marie chante prophétiquement dans son Magnificat la miséricorde par laquelle Dieu l’a choisie. La Vierge de Nazareth, promise comme épouse à Joseph, devient ainsi l’icône parfaite de l’Eglise qui évangélise car elle a été et demeure constamment évangélisée par l’œuvre de l’Esprit Saint qui a fécondé son sein virginal. Dans la tradition prophétique – et déjà au niveau étymologique – la miséricorde est étroitement liée aux entrailles maternelles (rahamim) et à une bonté généreuse, fidèle et compatissante (hesed) qui s’exerce dans les relations conjugales et parentales.

2.L’alliance de Dieu avec les hommes: une histoire de miséricorde

Le mystère de la miséricorde divine se dévoile au cours de l’histoire de l’alliance entre Dieu et son peuple Israël. Dieu, en effet, se montre toujours riche en miséricorde, prêt à reverser sur lui en toutes circonstances une tendresse et une compassion viscérales, particulièrement dans les moments les plus dramatiques, lorsque l’infidélité brise le lien du pacte et que l’alliance requiert d’être ratifiée de façon plus stable dans la justice et dans la vérité. Nous nous trouvons ici face à un véritable drame d’amour où Dieu joue le rôle du père et du mari trompé, et Israël celui du fils ou de la fille, et de l’épouse infidèles. Ce sont les images familières, comme nous le voyons avec Osée (cf. Os 1-2), qui expriment jusqu’à quel point Dieu veut se lier à son peuple.

Ce drame d’amour atteint son point culminant dans le Fils qui s’est fait homme. Dieu répand en lui sa miséricorde sans limites, au point d’en faire la «Miséricorde incarnée» (Misericordiae Vultus, n. 8). En tant qu’homme, Jésus de Nazareth est fils d’Israël dans le plein sens du terme. Il l’est au point d’incarner cette écoute parfaite de Dieu demandée à tout Juif par le Shemà qui constitue, aujourd’hui encore, le cœur de l’alliance de Dieu avec Israël:«Ecoute, Israël: le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces» (Dt 6, 4-5). Le Fils de Dieu est l’Epoux qui met tout en œuvre pour conquérir l’amour de son Epouse. Il lui est lié par son amour inconditionnel qui se manifeste dans les noces éternelles avec elle.

Ceci constitue le cœur vibrant du kérygme apostolique où la miséricorde divine tient une place centrale et fondamentale. Il est «la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus-Christ, mort et ressuscité» (Exhort. apost. Evangelii gaudium, n. 36), cette première annonce «que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons, et que l’on doit toujours annoncer de nouveau durant la catéchèse» (Ibid., n. 164). La miséricorde alors «illustre le comportement de Dieu envers le pécheur, lui offrant une nouvelle possibilité de se repentir, de se convertir et de croire» (Misericordiae vultus, n. 21), restaurant vraiment ainsi la relation avec Lui. En Jésus Crucifié, Dieu veut rejoindre l’homme pécheur jusque dans son éloignement le plus extrême, précisément là où il s’est égaré et éloigné de Lui. Et ceci, il le fait dans l’espoir de réussir finalement à toucher le cœur endurci de son Épouse.

3.Les œuvres de miséricorde

La miséricorde de Dieu transforme le cœur de l’homme et lui fait expérimenter un amour fidèle qui le rend capable d’être, à son tour, miséricordieux. C’est à chaque fois un miracle que la miséricorde divine puisse se répandre dans la vie de chacun de nous, en nous incitant à l’amour du prochain et en suscitant ce que la tradition de l’Eglise nomme les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Elles nous rappellent que notre foi se traduit par des actes concrets et quotidiens, destinés à aider notre prochain corporellement et spirituellement, et sur lesquels nous serons jugés:le nourrir, le visiter, le réconforter, l’éduquer. C’est pourquoi j’ai souhaité que «le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine» (Ibid., n. 15).

Dans la personne du pauvre, en effet, la chair du Christ«devient de nouveau visible en tant que corps torturé, blessé, flagellé, affamé, égaré… pour être reconnu par nous, touché et assisté avec soin» (Ibid.). Inouï et scandaleux mystère qui prolonge dans l’Histoire la souffrance de l’Agneau innocent, buisson ardent brûlant d’un amour gratuit, et devant lequel nous ne pouvons, à la suite de Moïse, qu’ôter nos sandales (cf.Ex 3,5); et ceci plus encore quand ce pauvre est notre frère ou notre sœur en Christ qui souffre à cause de sa foi.

Face à cet amour, fort comme la mort (cf. Ct 8,6), le pauvre le plus misérable est celui qui n’accepte pas de se reconnaître comme tel. Il croit être riche mais, en réalité, il est le plus pauvre des pauvres. Et s’il est tel, c’est parce qu’il est esclave du péché qui le pousse à user de la richesse et du pouvoir non pas pour servir Dieu et les autres, mais pour étouffer en lui l’intime conviction de n’être, lui aussi, rien d’autre qu’un pauvre mendiant. D’autant plus grands sont le pouvoir et les richesses dont il dispose, d’autant plus grand est le risque que cet aveuglement devienne mensonger. Il en vient à ne même plus vouloir voir le pauvre Lazare qui mendie à la porte de sa maison (cf. Lc 16, 20-21), figure du Christ qui, dans les pauvres, mendie notre conversion. Lazare est cette opportunité de nous convertir que Dieu nous offre et que peut-être nous ne voyons pas.

Cet aveuglement est accompagné d’un délire orgueilleux de toute-puissance, dans lequel résonne, de manière sinistre,ce démoniaque «vous serez comme des dieux» (Gn3,5), qui est à la racine de tout péché. Un tel délire peut également devenir un phénomène social et politique, comme l’ont montré les totalitarismes du XXème siècle, et comme le montrent actuellement les idéologies de la pensée unique et celles de la technoscience qui prétendent réduire Dieu à l’insignifiance et les hommes à des masses qu’on peut manipuler. Ceci, de nos jours, peut être également illustré par les structures de péché liées à un modèle erroné de développement fondé sur l’idolâtrie de l’argent qui rend indifférentes au destin des pauvres les personnes et les sociétés les plus riches, qui leur ferment les portes, refusant même de les voir.

Pour tous, le Carême de cette Année jubilaire est donc un temps favorable qui permet finalement de sortir de notre aliénation existentielle grâce à l’écoute de la Parole et aux œuvres de miséricorde. Si à travers les œuvres corporelles nous touchons la chair du Christ dans nos frères et nos sœurs qui ont besoin d’être nourris, vêtus, hébergés, visités, les œuvres spirituelles, quant à elles, – conseiller, enseigner, pardonner, avertir, prier – touchent plus directement notre condition de pécheurs. C’est pourquoi les œuvres corporelles et les œuvres spirituelles ne doivent jamais être séparées. En effet, c’est justement en touchant la chair de Jésus Crucifié dans le plus nécessiteux que le pécheur peut recevoir en don la conscience de ne se savoir lui-même rien d’autre qu’un pauvre mendiant.

Grâce à cette voie, « les hommes au cœur superbe », « les puissants » et « les riches », dont parle le Magnificat ont la possibilité de reconnaître qu’ils sont, eux aussi, aimés de façon imméritée par le Christ Crucifié, mort et ressuscité également pour eux. Cet amour constitue la seule réponse à cette soif de bonheur et d’amour infinis que l’homme croit à tort pouvoir combler au moyen des idoles du savoir, du pouvoir et de l’avoir. Mais il existe toujours le danger qu’à cause d’une fermeture toujours plus hermétique à l’égard du Christ, qui dans la personne du pauvre continue à frapper à la porte de leur cœur, les hommes au cœur superbe, les riches et les puissants finissent par se condamner eux-mêmes à sombrer dans cet abîme éternel de solitude qu’est l’enfer. C’est alors que résonnent à nouveau, pour eux comme pour nous tous, les paroles ardentes d’Abraham:«Ils ont Moïse et les Prophètes, qu’ils les écoutent!» (Lc 16,29). Cette écoute agissante nous préparera le mieux à fêter la victoire définitive sur le péché et sur la mort de l’Epoux qui est désormais ressuscité, et qui désire purifier sa future Épouse dans l’attente de son retour.

Ne laissons pas passer en vain ce temps de Carême favorable à la conversion! Nous le demandons par l’intercession maternelle de la Vierge Marie, qui, la première, face à la grandeur de la miséricorde divine dont elle a bénéficié gratuitement, a reconnu sa propre petitesse (cf. Lc 1,48) en se reconnaissant comme l’humble Servante du Seigneur (cf. Lc 1,38).

Du Vatican, 4 octobre 2015

Fête de Saint-François d’Assise

FRANCISCUS


 




AGENCY Zenit

MESSAGE OF HIS HOLINESS POPE FRANCIS

FOR LENT 2016

“I desire mercy, and not sacrifice”: The works of mercy on the Jubilee path


“’I desire mercy, and not sacrifice’: The works of mercy on the Jubilee path” is the title of Pope Francis’ message for Lent 2016 (10 February to 20 March).

Taking as a starting point this phrase from the Gospel of St. Matthew, the Holy Father divides his message into three sections:

“Mary, the image of a Church which evanglises because she is evangelised”,

“God’s covenant with humanity: a history of mercy”, and

“The works of mercy”.

The document, signed on 4 October, feast of St. Francis of Assisi, concludes by encouraging the faithful not to waste this season of Lent, a favourable time for conversion, and by invoking the intercession of Our Lady who, “encountering the greatness of God’s mercy freely bestowed upon her, was the first to acknowledge her lowliness and to call herself the Lord’s humble servant”.


The following is the full text of the Pope’s Message:


“The works of mercy on the road of the Jubilee


1. Mary, the image of a Church which evangelises because she is evangelised

In the Bull of Indiction of the Extraordinary Jubilee of Mercy, I asked that ‘the season of Lent in this Jubilee Year be lived more intensely as a privileged moment to celebrate and experience God’s mercy’. By calling for an attentive listening to the word of God and encouraging the initiative ’24 Hours for the Lord’, I sought to stress the primacy of prayerful listening to God’s word, especially his prophetic word. The mercy of God is a proclamation made to the world, a proclamation which each Christian is called to experience at first hand. For this reason, during the season of Lent I will send out Missionaries of Mercy as a concrete sign to everyone of God’s closeness and forgiveness.

After receiving the Good News told to her by the Archangel Gabriel, Mary, in her Magnificat, prophetically sings of the mercy whereby God chose her. The Virgin of Nazareth, betrothed to Joseph, thus becomes the perfect icon of the Church which evangelises, for she was, and continues to be, evangelised by the Holy Spirit, who made her virginal womb fruitful. In the prophetic tradition, mercy is strictly related – even on the etymological level – to the maternal womb (rahamim) and to a generous, faithful and compassionate goodness (hesed) shown within marriage and family relationships.

2. God’s covenant with humanity: a history of mercy

The mystery of divine mercy is revealed in the history of the covenant between God and His people Israel. God shows Himself ever rich in mercy, ever ready to treat His people with deep tenderness and compassion, especially at those tragic moments when infidelity ruptures the bond of the covenant, which then needs to be ratified more firmly in justice and truth. Here is a true love story, in which God plays the role of the betrayed father and husband, while Israel plays the unfaithful child and bride. These domestic images – as in the case of Hosea – show to what extent God wishes to bind Himself to his people.

This love story culminates in the incarnation of God’s Son. In Christ, the Father pours forth His boundless mercy even to making Him ‘mercy incarnate’. As a man, Jesus of Nazareth is a true son of Israel; He embodies that perfect hearing required of every Jew by the Shema, which today too is the heart of God’s covenant with Israel: ‘Hear, O Israel: The Lord our God is one Lord; and you shall love the Lord your God with all your heart, and with all your soul, and with all your might’. As the Son of God, He is the Bridegroom who does everything to win over the love of His bride, to whom He is bound by an unconditional love which becomes visible in the eternal wedding feast.

This is the very heart of the apostolic kerygma, in which divine mercy holds a central and fundamental place. It is ‘the beauty of the saving love of God made manifest in Jesus Christ Who died and rose from the dead’, that first proclamation which ‘we must hear again and again in different ways, the one which we must announce one way or another throughout the process of catechesis, at every level and moment’. Mercy ‘expresses God’s way of reaching out to the sinner, offering him a new chance to look at himself, convert, and believe’, thus restoring his relationship with him. In Jesus crucified, God shows His desire to draw near to sinners, however far they may have strayed from Him. In this way He hopes to soften the hardened heart of His Bride.


3. The works of mercy

God’s mercy transforms human hearts; it enables us, through the experience of a faithful love, to become merciful in turn. In an ever new miracle, divine mercy shines forth in our lives, inspiring each of us to love our neighbour and to devote ourselves to what the Church’s tradition calls the spiritual and corporal works of mercy. These works remind us that faith finds expression in concrete everyday actions meant to help our neighbours in body and spirit: by feeding, visiting, comforting and instructing them. On such things will we be judged. For this reason, I expressed my hope that ‘the Christian people may reflect on the corporal and spiritual works of mercy; this will be a way to reawaken our conscience, too often grown dull in the face of poverty, and to enter more deeply into the heart of the Gospel where the poor have a special experience of God’s mercy’. For in the poor, the flesh of Christ ‘becomes visible in the flesh of the tortured, the crushed, the scourged, the malnourished, and the exiled … to be acknowledged, touched, and cared for by us’. It is the unprecedented and scandalous mystery of the extension in time of the suffering of the Innocent Lamb, the burning bush of gratuitous love. Before this love, we can, like Moses, take off our sandals, especially when the poor are our brothers or sisters in Christ who are suffering for their faith.

In the light of this love, which is strong as death, the real poor are revealed as those who refuse to see themselves as such. They consider themselves rich, but they are actually the poorest of the poor. This is because they are slaves to sin, which leads them to use wealth and power not for the service of God and others, but to stifle within their hearts the profound sense that they too are only poor beggars. The greater their power and wealth, the more this blindness and deception can grow. It can even reach the point of being blind to Lazarus begging at their doorstep. Lazarus, the poor man, is a figure of Christ, who through the poor pleads for our conversion. As such, he represents the possibility of conversion which God offers us and which we may well fail to see. Such blindness is often accompanied by the proud illusion of our own omnipotence, which reflects in a sinister way the diabolical ‘you will be like God’ which is the root of all sin. This illusion can likewise take social and political forms, as shown by the totalitarian systems of the twentieth century, and, in our own day, by the ideologies of monopolising thought and technoscience, which would make God irrelevant and reduce man to raw material to be exploited. This illusion can also be seen in the sinful structures linked to a model of false development based on the idolatry of money, which leads to lack of concern for the fate of the poor on the part of wealthier individuals and societies; they close their doors, refusing even to see the poor.

For all of us, then, the season of Lent in this Jubilee Year is a favourable time to overcome our existential alienation by listening to God’s word and by practising the works of mercy. In the corporal works of mercy we touch the flesh of Christ in our brothers and sisters who need to be fed, clothed, sheltered, visited; in the spiritual works of mercy – counsel, instruction, forgiveness, admonishment and prayer – we touch more directly our own sinfulness. The corporal and spiritual works of mercy must never be separated. By touching the flesh of the crucified Jesus in the suffering, sinners can receive the gift of realising that they too are poor and in need. By taking this path, the ‘proud’, the ‘powerful’ and the ‘wealthy’ spoken of in the Magnificat can also be embraced and undeservedly loved by the crucified Lord Who died and rose for them. This love alone is the answer to that yearning for infinite happiness and love that we think we can satisfy with the idols of knowledge, power and riches. Yet the danger always remains that by a constant refusal to open the doors of their hearts to Christ Who knocks on them in the poor, the proud, rich and powerful will end up condemning themselves and plunging into the eternal abyss of solitude which is Hell. The pointed words of Abraham apply to them and to all of us: ‘They have Moses and the prophets; let them hear them’. Such attentive listening will best prepare us to celebrate the final victory over sin and death of the Bridegroom, now risen, who desires to purify His Betrothed in expectation of His coming.

Let us not waste this season of Lent, so favourable a time for conversion! We ask this through the maternal intercession of the Virgin Mary, who, encountering the greatness of God’s mercy freely bestowed upon her, was the first to acknowledge her lowliness and to call herself the Lord’s humble servant”.